Commission Académique des Langues Vivantes Etrangères 2015 Madame la Rectrice, Mesdames & Messieurs les membres de la CALVE, En premier lieu, nous tenons à marquer notre satisfaction sur la tenue de cette commission qui ne s’est pas tenue en 2014. En effet, la dernière instance s’est tenue au mois de juillet 2013, soit il y a quasiment 2 ans (20 mois). Si nous nous exprimerons en temps voulu sur les points de l’ordre du jour, nous nous sommes étonnés à la réception de celui-ci de l’absence de points d’information sur les lycées généraux et professionnels. En effet, nombreuses sont les questions restées sans réponses depuis 2013 sur ces niveaux. Nous vous en soumettons quelques-unes : - Quelle est l’évolution de la place de la LV3 dans les enseignements d’explorations ? - Quel bilan peut-on tirer des formations mises en place pour mieux appréhender les nouvelles épreuves du bac (public, contenus, implantation ?) - En 2013, un questionnaire a été envoyé à certains enseignants et les retours ont été transmis aux DASEN et au Recteur. Comment a été effectué le tri des destinataires ? Quel bilan en a été tiré ? Nous espérons pouvoir obtenir aujourd’hui un retour sur ces questionnements. Sur l’expérimentation de la LV2 dès la 5e, la position de l’UNSA n’a pas varié, Mme la Rectrice. C’est toujours l’exigence qui prime. L’exigence, c’est de pouvoir conjuguer au mieux les intérêts des élèves en termes de contenus d’enseignement et ceux des enseignants en termes de GRH. Force est de constater que ces 2 paradigmes ne convergent pas actuellement. Ni dans notre académie, ni dans les projections actuelles du MEN. Pour ce qui est des prérogatives ministérielles, nous faisons confiance à notre structure nationale pour peser sur les arbitrages qui seront fait. Le SE-Unsa défend une réforme du collège où les élèves de la 5e à la 3e bénéficient d’au moins 6h hebdomadaires d’enseignement en LV. Nos mandats préconisent même que la LV2 devrait commencer en 6e. Mais soyons pragmatiques… Dans notre Académie, enlever des moyens horaires aux élèves de 6e en LV1 avant même de modifier les attentes institutionnelles acte quand même un déséquilibre entre l’objectif de validation du niveau A2 en fin de 5e et les moyens mis en place pour remplir cet objectif. Pour les enseignants, il faut faire pareil avec 36H d’enseignement de moins. Pour le SE-Unsa, la validation par compétence mérite plus de crédit de la part de l’Institution qui veut la mettre en place. Enfin, nous réaffirmons que si l’introduction de la LV2 en 5e est une bonne chose pour les élèves, une chance supplémentaire de mieux maîtriser une LV à la fin de la scolarité obligatoire et au-delà, les 2h hebdomadaires allouées à ce niveau sont insuffisantes. De 2 choses l’une : soit la LV2 débute en 5e avec des objectifs de validation clairs en fin de cycle central et les contenus pédagogiques sont articulés entre eux, soit on dit clairement aux enseignants qu’ils font comme ils peuvent avec ce qu’ils ont. Nous penchons plutôt pour la 1ère proposition, mais cela, nous aurions aimé vous l’indiquer avant la mise place de cette expérimentation. Pour finir, dans le 1er degré, même si la carte des postes fléchés est revue chaque année, et que la volonté académique est de « déflécher les postes au maximum », certains DASEN ne jouent pas le jeu : cela, nous le dénonçons. Ce n’est pas notre conception de la gestion des enseignants, ni de la gestion des enseignements des LV pour nos élèves. Sur le plan de la formation continue, comment expliquer que dans certains départements il existe des dispositifs de 2 x 24 heures pour les « grands débutants » + un autre de 24h pour les autres collègues de cycle 3. Et que dans d’autres, absolument rien n’est proposé en termes de formation ou de remise à niveau. Ce déséquilibre territorial met à mal la volonté Rectorale d’égalité de traitement des élèves et des enseignants sur le territoire, et contribue à alimenter la défiance sur la vision de l’administration par rapport à l’enseignement des LV.