Solution de l`examen final

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3-208-84 Marchés financiers
Automne 1998
Solution de l'examen final
Question 1
a) Les deux principales faiblesses de la méthode BRI dans l’évaluation du
risque de marché sont:
-utilise des ratios arbitraires par catégorie d’actif
-ignore les corrélations entre les rendements des divers actifs constituant
le portefeuille
b) 99% car 1 /10 0 la perte a été plus grande que prévue par le VAR
c) Valeur nominale = 10 millions de dollars
Échéance = 5 ans
Coupon= 0%
TRE = 6%
écart-type des changements quotidiens des taux d’intérêt = 0.0015
nombre d’écart type = 2.81
Valeur marchande = 10/ (1.06)^5 = 7 472 581
Durée modifiée = 5/1.06 = 4.72
VAR (obligation) = 7 472 581 * 4.72 * .0015 * 2.81 =148 665
d) Valeur marchande = 2 000 000 $US
Béta = 1.3
écart-type des rendements quotidiens du S&P 500 = 0.0075
nombre d’écart type = 2.81
VAR (actions) = 2 000 000 * 1.3*.0075 * 2.81 = 54 795 $US
e) Corrélation = 0.3
Taux de change = 0.65 $US / $ CDN
nombre de jours dans 1 mois = 30
VAR (port) = sqrt[var (obligation)^2+ var
(actions)^2+2*corrélation*var(obligation)*var(actions)]
VAR (port) = sqrt[148 665^2 + (54 795* (1/0.65))^2 +2 * 0.3 *148 665 * 54
795* (1/0.65)]
VAR (port) = 191 643 $ / jour
VAR (port) mensuel = 191 643* sqrt(30) = 1 049 674
Question 2
- De façon individuelle oui car chacun des déposant peut retirer son argent
quand bon lui semble (surtout pour les dépôts à vue). Globalement
cependant, la somme des dépôts est assez stable dans le temps (les
personnes effectuant des dépôts additionnels compensent pour ceux qui
effectuent des retraits). De plus, le “timing” des retraits est facilement
prévisible (Noël, vacances d’été, etc)
- La possibilité de panique est plus importante au niveau des banques
puisque en cas d’insolvabilité de cette dernière, ce sont les premiers
arrivés qui seront les premiers servis. Pour un fond mutuel, les fonds
restants seront divisés équitablement entre chacun des détenteurs de
fonds. Voici un exemple:
Banque:
Actifs = 90 $
Dépôts = 100$ (100 personnes ayant déposé 1$ chacun)
Capital = -10$
Les 90 premiers déposants auront 1$ tandis que les 10 autres n’auront
rien.
C’est pour cela que lors de la crise bancaire en Russie, les gens se
bataillaient pour être les premiers à retirer leur argent.
Fonds mutuels
Actifs = 90 $
Détenteurs de parts = 100$ (100 personnes ayant investi 1$ chacun)
Chacun des 100 détenteurs recevront 0.9$. Il ne sert donc à rien de
paniquer et d’essayer d’être les premiers lors d’insolvabilité d’un fonds
mutuel puisque tout le monde reçoit le même montant.
De plus la liquidation rapide des actifs diminuerait encore plus la valeur
des parts ce qui n’est pas dans l’intérêt de chacun des détenteurs.
b) Analysez l’évolution du risques de liquidité de la banque TD avec
l’information fournies en annexe.
Analyse de l'évolution des mesures du risque de liquidité
Liquidités
Titres
Prêts
Actifs
1998
3 079
49 719
84 926
181 831
1997
7 587
33 422
79 702
163 852
Variation Risque de liquidité
(4 508)
16 297
5 224
17 979
Dépôts
Autres dettes
Engagement hors-bilan
120 677
52 621
65 331
110 626
45 923
53 516
10 051
6 698
11 815
2%
27%
70%
29%
36%
5%
20%
72%
28%
33%
Liquidités/Actifs
Titres/Actifs
Prêts/Dépôts
Autres dettes/Actifs
Engagements hors-bilan/Actifs
-3%
7%
-2%
1%
3%
+
+
+
Question 3
a) Les actions privilégiées ayant une échéance de 12 ans ne sont pas
complètement permanentes et étant cumulative comportent une charge
fixe, donc elles n'ont pas toutes les qualités souhaitables du capital.
b) D'autre part, elles possèdent une permanence relative et sont
subordonnées aux déposants en cas de faillite, donc elles offrent une
certaine protection.
c) Vérification des règles de capitalisation de la BRI
Encaisse
Dépôts
Prêts muni.
Prêts hypot.
Prêts entreprises
Immobilisation
Total
Substituts crédit
Produits dérivés
Contrats à terme
Swap
Total
Dépôts
Oblig sub 4 ans
Privil. Perpet.
Privil. Cumul
Actions ordi
BNR
Total
Ratios
Catégorie 1
Catégorie 1 et 2
4
0.015
20
10
6
60
155
9
260
0
0.2
0.2
0.5
1
1
0
2
1.2
30
155
9
197.2
5
0.5
2.5
1
2.5
0.06
0.2
0.26
0.2
0
0.052
199.752
195
40
5
10
4
6
260
Cat 1 Cat 1+2
0
0
0
0
5
5
0
10
4
4
6
6
15
25
0.07509
0.12515
La banque respecte donc facilement les deux règles puisque le premier ratio
excède 4% et le second 8%.
Question 4
a) Impact de la technologie
-
Augmentation des revenus d’intérêts dans la mesure où l’institution financière peut
vendre une multitude de produits financiers : ventes croisées, télémarketing, etc.
-
Augmentation des autres revenus lorsque les frais pour les services financiers sont
liés à la qualité de la technologie de l’institution financière : lettres de crédit émises
électroniquement, offre de produits de trésorerie : swaps, options, forwards, etc.
-
Diminution des dépenses d’intérêts dans la mesure où l’accès aux dépôts dépend de la
technologie de l’institution financière : guichets automatiques, « banking » par
téléphone, cartes de débits, débits/crédits pré-autorisés, « trading » par Internet, etc.
-
Diminution des dépenses autres que d’intérêts dans la collection, le traitement et la
conservation des informations relatives aux clients.
b) Absence de relations avec le ratio d'efficience
-
Le ratio d'efficience n'est pas relié à la taille parce que l'effet managérial domine
l'effet de taille.
-
Le ratio d'efficience n'est pas relié au ROE parce que l'effet de levier affecte aussi la
rentabilité et qu'on ne tient pas compte de ce facteur.
Question 5
A) Quels sont les objectifs de l’assurance-dépôts et quelle est la raison d’être de
chacun?
Réponse :
1) Protéger les déposants
- Les déposants n’ont presque pas d’autres choix que de placer leur argent dans les
institutions financières.
- En l’absence de l’assurance-dépôts, les déposants seraient exposés au risque de
l’institution financière, un risque qu’ils n’ont pas le temps ou l’expertise d’évaluer
correctement.
- La diversification n’est pas optimale étant donné la diminution des intérêts et des frais
de service qui en résultent.
2) Assurer la stabilité du système financier
- Les déposants ne sont pas informés de façon égale et ne sont pas bien informés
(asymétrie)
- Protection contre les fuite de capitaux non légitimes
-
Possibilité de contagion aux autres institutions financières : réduction substantielle de
l’offre de crédit et de capitaux, problèmes sociaux
3) Promouvoir la concurrence
- L’assurance-dépôts contribue à diminuer les barrières à l’entrée pour les nouvelles
institutions
B) Expliquez les deux causes du déficit de la Société d’Assurance-Dépôts du
Cananda
Réponse :
1) L’environnement économique est devenu plus compétitif et plus risqué :
- Les fortes hausses des taux d’intérêt de 79-82
- L’effondrement des prix du pétrole, du gaz et des autres denrées
- Le crash dans le secteur de l’immobilier au début des années 90
- L’augmentation de la compétition causée par la déréglementation des institutions
financières
2) Le risque moral
- Directement relié au système de primes fixes payées par les institutions financières.
Ce système encourage les institutions les plus faibles à prendre plus de risques dans le
but d’augmenter leur espérance de revenus et donc de rendement. En effet, les coûts
de leurs dépôts n’augmentent pas de façon proportionnelle au risque puisque ces
derniers sont assurés.
C) Dites quels sont les intervenants visés par la réforme de l’assurance-dépôts en ce
qui concerne son efficience et nommez une solution potentielle pour chacun
d’entre eux.
Réponse :
1) Les actionnaires :
- Ajuster les primes en fonction du risque de l’institution
- Augmentation du capital requis
- Appliquer des règles de fermeture plus strictes
2) Les déposants :
- Introduction d’une clause de co-assurance
3)
-
Les institutions de réglementation :
Promouvoir des standards de gestion rigoureux
Surveillance attentive
Intervention rapide
Question 6
a) Les deux principales raisons invoquées pour justifier une réglementation plus serrée
pour le secteur financier sont de plus fortes externalités sur le reste de l'économie et
une plus grande asymétrie d'information entre les fournisseurs et les consommateurs.
b) Autoriser les banques à entrer dans le marché du crédit-bail automobile aurait
probablement les conséquences suivantes:
-
Les banques prendraient pourrait prendre une part significative de ce marché.
La concurrence serait probablement accrue du moins à court terme et les
consommateurs en bénéficieraient.
Les fournisseurs actuels verraient leur chiffre d'affaire et leur marge bénéficiaire
diminuer.
c) La règle du 10% a principalement les effets suivants:
i)
Elle évite que des sociétés commerciales soient actionnaire majoritaires
d'une banque et l'utilise comme source de financement au détriment des
déposants. En somme, la règle favorise la séparation du secteur bancaire et
du secteur réel.
ii)
Elle protège les institutions canadiennes vis-à-vis des menaces
d'acquisition par les institutions étrangères, qui ne peuvent en prendre le
contrôle.
iii)
Elle assure qu'une large partie de la population bénéficie des profits des
banques, c'est-à-dire qu'elle a un effet de redistribution.
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