- Dans tous les cas, (a) et (b), les cadres, les barrettes les
rayons et tout ce qu'ils contiennent (cire, miel, couvain),
et éventuellement les abeilles asphyxiées au soufre, sont
détruits par le feu loin du rucher, et les cendres sont
enterrées.
3. Si on a décidé de préserver la colonie il faut la
transvaser dans une nouvelle ruche. Il faut faire ce
transvasement avec une extrême précaution, sinon on
ne fait que reculer pour mieux se faire infester.
4. Si l'état de la ruche le justifie elle peut être préservée à
condition de la nettoyer à fond. Pour être efficace ce
nettoyage doit comprendre trois étapes :
- Nettoyage mécanique : grattage et récurage énergiques
et méticuleux.
- Désinfection à la soude (plus efficace que l'eau de
javel). On fait tremper, on brosse, on rince et on
recommence.
- Enfin, nettoyage par la flamme. (sauf pour les ruches
en plastique !)
- Nouvelle couche de peinture
L'éventuelle utilisation d'un karcher est à double
tranchant car il a un effet décapant mais aussi
incrustant à cause de la pression.
Les antibiotiques ce n'est pas automatiques
Fut une époque où on traitait préventivement les colonies en production avec des
antibiotiques tels que : tétracycline, oxytétracycline, tysoline, streptomycine. Cela
était fait en dépits du bon sens et on retrouvait ses antibiotiques dans le miel. De
plus, petit à petit, est apparue une résistance qui fait qu'actuellement environ 30%
des bacilles sont résistants à ces antibiotiques.
Les Etas Unis autorisent encore ces antibiotiques. En Europe, depuis 1997, le miel est
traité comme toute autre production animale (viande, lait, œuf). Tout résidu
d'antibiotique dans le produit final y est interdit (Directive 96/23/EC)
Une bonne règle de conduite est de n'utiliser ces antibiotiques que dans le
nourissement d'une colonie qui vient d'être transvasée et qui se retrouve à l'état
d'essaim, donc sans rayons (pas même une feuille de cire gaufrée). Une telle colonie
ne produira pas de miel avant plusieurs semaine, il n'y a donc pas de risque.