clairement. Ainsi nous ne sommes pas favorables au
développement d’une l’hydroélectricité dans un pays où
pratiquement tous les grands sites énergétiques sont déjà
équipés : aucun fleuve, rivière, ou ruisseau n’échappent au
tronçonnage ! Cette convention, était en réalité tournée vers le
développement de la petite hydroélectricité. Elle validait la
destruction des derniers tronçons de rivières du pays, en
particulier des petits cours d’eau, souvent de très bonne qualité.
C’était également cautionner l’installation de 500 à 1000
microcentrales qui viendraient s’ajouter aux quelques 1700 déjà
existantes et en activité . »
L’hydroélectricité : un obstacle à la préservation des
masses d’eau
L’argument climatique pour justifier l’équipement
hydroélectrique des cours d’eau ne tient pas. Ce ne sont pas
500 ou 1000 microcentrales supplémentaires qui vont changer
de manière significative le bilan carbone du pays. Pourquoi les
organisateurs de ce colloque sont –ils tellement attachés à la
convention pour le développement de l’hydroélectricité ?
Construire de nouvelles microcentrales est pour eux, une
opération très rentable grâce au tarif de rachat par EDF de
l’électricité produite.
Il semble maintenant évident que l’objectif issu du Grenelle de
deux tiers des masses d’eau en bon état en 2015 ne sera
malheureusement pas atteint. La raison de cet échec est en
grande partie liée aux perturbations hydromorphologiques
générées en particulier par les équipements hydroélectriques.
En diminuant les débits à certains moments et sur certains
tronçons pour les augmenter soudainement sur d’autres, en
remplaçant des cours d’eau vifs et courants par des plans d’eau
immobiles, en modifiant le rythme des crues et des étiages, en
modifiant les transports sédimentaires qui sculptent le lit des
cours d’eau, en bloquant les graviers dans les retenues alors
que leur rôle est irremplaçable pour la vie aquatique, en les
relâchant brutalement et massivement à l’occasion des