Suite à un léger ralentissement de l’économie après la première guerre mondiale, entre 1919 et
1922, le Québec entre dans une deuxième phase d’industrialisation caractérisée par l’exploitation
des ressources naturelles : l’hydroélectricité, les minerais et les pâtes et papiers dont la cause est
l’expansion des grands journaux. (lire pp.69 à73)
Secteurs
d’activités Source
d’énergie Provenance
des capitaux Principales
régions Marché visé
Mines
Aluminium
Industrie chimique
Pâtes et papiers
Hydroélectricité États-Unis Saguenay-Lac-St-
Jean
Mauricie
Outaouais
Abitibi
Cantons-de-l’Est
(Estrie)
Américain
Cet essor industriel a cependant comme particularité de dépendre des Américains (filiales, cartels,
monopoles) qui ont investi des sommes considérables dans le développement de certains secteurs.
L’industrialisation provoque le développement de nouvelles régions telles la Mauricie, le Saguenay-
Lac-St-Jean, l’Abitibi et des villes comme Sherbrooke, Drummondville et Trois-Rivières. Quant à
Montréal, elle devient le principal centre économique et industriel du Québec.
De 1896 à 1911, plus de 2 000 000 d’immigrants viennent s’établir au Canada et la plupart vers les
terres de l’Ouest. Dans les villes, la population se diversifie et les nouveaux arrivants se regroupent
dans des quartiers bien définis qui deviennent l’unité urbaine de base. (lire pp. 74 à 76)
La croissance industrielle s’effectue aux dépens de la classe ouvrière :
les conditions de travail et les revenus sont misérables
le retour des femmes et des enfants sur le marché du travail supplée au revenu familial
les semaines de travail sont très longues
la sécurité d’emploi est toujours inexistante
l’insalubrité et l’absence de sécurité caractérisent les usines.
Pour réagir à cette situation, le syndicalisme se développe. Au Québec, il prendra la forme d’un
syndicalisme catholique. Les travailleurs et travailleuses s’unissent, gagnent un certain pouvoir de
négociation et ne craignent pas de recourir à la grève pour revendiquer leurs droits (textile, chaussure).
Le mouvement syndical obtient de surcroît le vote de lois importantes au Québec telles :
Loi des établissements de travail (1907)
Loi des accidents de travail (1909)
Loi du salaire minimum (1919)
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