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L’enquête a également révélé une volonté de développer les collaborations entre les banques traditionnelles et les
entreprises fintech. Neuf fintech sur dix interrogées ont déclaré vouloir travailler avec des institutions financières
traditionnelles telles que des banques et des assureurs.
Les facteurs clés pour le choix d’une implantation sont la « disponibilité des savoir-faire et des talents » qui arrive en
tête (83%). L’« ouverture d'esprit des autorités de réglementation » se situe en deuxième position (72%), devant la
« disponibilité de réseaux forts » (68%).
La croissance des data centres en Irlande
Le développement des data centres a fortement aidé l’Irlande durant la crise. Le mouvement s’est accéléré depuis, épaulé
par la mise en service, dans les 18 derniers mois, de deux câbles sous-marins reliant l’île aux Etats-Unis et par l’existence
de 14 câbles de liaison avec le continent européen auxquels s’ajoute une nouvelle liaison entre Cork et la France (projet
annoncé en février 2017).
La moitié de l’activité des data centres irlandais (300 mégawatts) est générée par les trois géants que sont Google,
Amazon et Facebook. L’autre partie de l’activité du secteur est organisée autour du modèle de co-localisation dans lequel
un opérateur stocke et gère les données de différents clients. Les plus grands acteurs irlandais de ce segment sont Digital
Realty, Equinix, Interxion et Dataplex.
Les changements prévus dans la réglementation devraient accélérer le développement des data centres dans le paysage
irlandais. Ainsi les besoins croissants en infrastructures physiques tout comme les problèmes liés à la conformité
internationale aux lois sur la protection des données renforcent encore la demande en Irlande.
La nouvelle réglementation européenne (règles générales de protection des données – GDPR) est l’une des facteurs de
la croissance de la demande. Le GDPR, qui sera applicable à partir de mai 2018, renforce les droits des citoyens en
matière de données personnelles. Suite au retrait de l’accord dit Safe harbour, de nombreuses sociétés américaines
préfèrent désormais héberger en Europe les données relatives à des citoyens européens. Le Brexit pourrait amplifier ce
mouvement, en contraignant les data centres britanniques à se déplacer au sein de l’UE, ce qui devrait profiter à l’Irlande.
Le GDPR impose également de nouvelles règles aux entreprises en matière de collecte, de stockage et de gestion des
données. Dans ce contexte, l’initiative « Host in Ireland » menée par les industriels, notamment du secteur de la co-
localisation, vise à accélérer la prise de conscience des conséquences du GDPR pour les entreprises et à mettre en avant
les avantages qu’offre l’Irlande pour la localisation de data centres.
2 / Royaume-Uni
Le Royaume-Uni se dote d’une nouvelle stratégie numérique
Le 1er mars, le ministère de la culture, des médias et des sports britannique (DCMS) a publié la stratégie numérique du
gouvernement qui entend définir un cadre favorable au développement d’une économie numérique forte et inclusive.
Représentant 1,5 M d’emplois au Royaume-Uni[1], ce secteur pourrait rapporter plus de 55 Md£ à l’économie
britannique d’ici 2020[2]. Maintes fois repoussée depuis près d’un an, cette stratégie s’articule autour de 7 axes : les
infrastructures de télécommunication, les compétences numériques, le soutien à l’innovation et aux entreprises
numériques, la transformation numérique de l’économie, la cybersécurité, l’e-gouvernement et l’économie de la donnée.
Elle se nourrit de plusieurs chantiers déjà initiés, tels que le « livre vert » sur la nouvelle stratégie industrielle, le projet
de loi pour une économie numérique, ou encore la stratégie 2016-21 en matière de cybersécurité. Pour l’opposition et
certains membres de la communauté Tech, c’est ainsi bien plus un catalogue de mesures déjà annoncées par le
gouvernement que la présentation d’une vision construite, ambitieuse et de long terme pour le développement du
numérique au Royaume-Uni. Trois actions ont toutefois fait l’objet d’annonces remarquées par la communauté Tech :
la lutte contre le fossé numérique, le développement des infrastructures de télécommunication et le soutien à
l’innovation.