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Les Acteurs de l’Immobilier
L’histoire de Ballyfin se mé-
lange avec celle de l’Irlande.
Propriété de différentes fa-
milles au cours des siècles, notam-
ment celle de Wellesley-Poles – la
famille du duc de Wellington –, le
domaine a ensuite appartenu pen-
dant un siècle à la famille Coote,
dont le blason est toujours visible
à l’entrée de Ballyfin. Avec l’acces-
sion de l’Irlande à l’indépendance
et les changements politiques,
les Coote vendirent la propriété
aux Frères de Saint-Patrick, qui la
transformèrent en école pendant
presque tout le XXe siècle.
Huit ans de travaux de rénovation
ont redonné toute sa splendeur au
domaine Ballyfin, qui a rouvert ses
portes il y a un an en tant qu’hôtel
de luxe.
Une fois le portail du domaine
franchi, la voiture s’engage sur une
route qui serpente autour d’un lac
et de champs, dans un silence
complet, troublé seulement par le
bruit d’un envol d’oiseaux. Sou-
dain, à la sortie d’un léger virage,
la demeure de style néo-classique,
construite par les architectes ir-
landais Richard et William Morri-
son, se dévoile, imposante et fière,
située juste en face du lac.
Le hall d’entrée donne le ton de la
demeure, richement décorée, dans
un mélange des styles néo-clas-
sique et empire. Couleurs fortes
– notamment de très beaux tons
d’ocre et de bleu -, dorures, sol en
mosaïque ancienne rapporté d’Ita-
lie en 1822 ou encore parquets en
marqueterie comme celui de la
Rotonde, dont le motif est inspiré
du travail de la Cour des Lions de
l’Alhambra de Grenade.
Les quinze chambres distillent
toutes une atmosphère raffinée
et cosy avec des tentures, des lits
à baldaquin et des meubles de
style. La décoration riche, sans
être surchargée, contribue à créer
un agréable sentiment de cocoo-
ning.
L’art est omniprésent à Ballyfin,
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avec une collection de peintures
retraçant le développement artis-
tique en Irlande, de la moitié du
XVIIe siècle à nos jours. Les por-
traits de plusieurs membres de la
famille Coote, sur plusieurs gé-
nérations, ont retrouvé leur place
dans la demeure après près de
nonante ans d’absence. En bas,
à proximité du bar et du spa, se
trouvent des œuvres modernes
du XXe siècle, réalisées par des ar-
tistes reconnus comme Mainie Jel-
lett et Louis le Brocquy, mais éga-
lement par des jeunes au début de
leur carrière.
Mais l’expérience de la vie de
château ne serait pas complète
sans la cuisine du chef Jean-Mi-
chel Chavet, un Français qui a
commencé sa carrière en Suisse
avant de tomber amoureux de
l’Irlande, où il est installé depuis
près de vingt ans. Tout en conser-
vant la générosité et l’authenticité
de la cuisine irlandaise, il lui ap-
porte une touche de modernité.
Convaincu qu’un plat réussi com-
mence par des ingrédients de qua-
lité, Jean-Michel Chavet privilégie
les légumes, œufs et fruits du do-
maine, ainsi que les producteurs
locaux pour la viande et le pois-
son. n
Cécilia Roy
Des hôtels
chargés d’histoire
L’hôtel Ballyfin est membre de
l’association Historic Hotels of
Europe, qui regroupe quelque 700
établissements dans dix-huit pays. Les
hôtels membres sont tous porteurs
de la richesse historique, culturelle et
architecturale de leur pays.
www.historichotelsofeurope.com
www.irlandsbluebook.com