François Dupuis Benoit P. Durocher 514-281-2336 ou 1 866 866-7000, poste 2336
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FAITS SAILLANTS
¾Retour à l’équilibre budgétaire à compter de 2015-2016.
¾Une croissance faible et un contrôle très serré des dépen-
ses budgétaires seront nécessaires pour y parvenir.
¾Le retour à l’équilibre permettra une réduction du fardeau
scal des particuliers et des entreprises, dont l’essentiel
des mesures entrera en vigueur au début de 2017. En outre,
la contribution santé sera abolie graduellement.
¾Des mesures pour favoriser un marché du travail plus per-
formant, pour stimuler l’investissement privé ainsi que pour
soutenir les collectivités et la culture, sont aussi annoncées.
¾Au total, l’impact nancier des mesures du budget 2015-2016
s’élèvera à 3,4 G$ d’ici 2019-2020.
¾Adoption de 28 des 71 recommandations proposées dans
le rapport de la Commission d’examen sur la scalité
québécoise.
RETOUR À L’ÉQUILIBRE BUDGÉTAIRE
Le gouvernement du Québec garde le cap vers un retour à
l’équilibre pour l’exercice 2015‑2016, après un décit estimé
à 2,35 G$ en 2014‑2015. Pour y parvenir, le ministère des
Finances compte notamment sur une progression plus
rapide des revenus autonomes, grâce aux bienfaits d’une
croissance économique légèrement plus rapide. La hausse
des dépenses de programmes devra aussi être limitée à seu‑
lement 1,5 % en 2015‑2016, un objectif ambitieux considé‑
rant la progression des dernières années, soit de 2,9 % en
2014‑2015 et de 4,5 % en 2013‑2014. Cela tient notamment
compte d’une augmentation de seulement 1,4 % des dépen‑
ses en santé et en services sociaux pour l’exercice 2015‑2016
et d’une progression de 0,2 % des dépenses en éducation, en
enseignement supérieur et en recherche.
An de faciliter le respect de ses objectifs budgétaires, le
gouvernement du Québec a mis en place un mécanisme de
cran d’arrêt qui s’applique aux initiatives et aux majorations
non prévues au cadre budgétaire. Ce mécanisme permettra
un contrôle serré des dépassements de coûts pour chacun
26 mars 2015
BUDGET DU QUÉBEC 2015-2016
Cinq années d’équilibres budgétaires et baisses du fardeau scal
à l’horizon
des programmes. De plus, le ministère des Finances incor‑
pore une réserve pour éventualités de 400 M$ pour chacun
des exercices à compter de 2016‑2017, ce qui procurera une
certaine marge de manœuvre en cas d’imprévus.
Avec le retour à l’équilibre budgétaire en 2015‑2016, le gou‑
vernement sera en mesure de dégager une certaine marge
de manœuvre nancière pour les années à venir. C’est dans
cette optique que plusieurs mesures de réduction du fardeau
scal des particuliers et des entreprises ont été annoncées.
L’essentiel de ces mesures entrera toutefois en vigueur à
partir de 2017, soit lorsque l’assainissement des nances pu‑
bliques sera bien établi. Même en tenant compte du coût de
ces nouvelles mesures, le gouvernement du Québec devrait
donc afcher des budgets équilibrés, à la place des surplus,
pour les exercices 2015‑2016 à 2019‑2020.
Le gouvernement du Québec continuera également à dédier
certains revenus au Fonds des générations. Compte tenu de
ces versements, le gouvernement du Québec sera en fait
techniquement en surplus budgétaire au cours des prochains
exercices puisque les équilibres attendus d’ici 2019‑2020 in‑
corporent les montants qui seront alloués au Fonds. Les ver‑
sements annuels au Fonds devraient s’élever entre 1,6 G$ et
3,4 G$ au cours des prochaines années. La valeur compta‑
ble du Fonds des générations pourrait ainsi passer de 6,9 G$
au 31 mars 2015 à 20,1 G$ au 31 mars 2020.
Le retour à l’équilibre budgétaire aura aussi une incidence
sur l’évolution de la dette. La dette représentant les décits
cumulés passera de 124,8 G$ au 31 mars 2015 à 111,7 G$
au 31 mars 2020. La dette brute continuera toutefois de
croître, soit de 206,2 G$ au 31 mars 2015 à 219,8 G$ au
31 mars 2020. Cette hausse proviendra notamment du ‑
nancement du programme d’infrastructures. Cela dit, la
progression de la dette brute devrait demeurer inférieure à
la croissance économique et le poids de la dette brute par
rapport au PIB pourrait passer de 54,9 % au 31 mars 2015 à
49,4 % au 31 mars 2020.