était la première en son genre dans le monde. En 1961, un deuxième projet de planification familiale a
été entamé au Pakistan.
L'importancedelaquestiondémographique
Au début des années 1950, deux nouveaux moyens contraceptifs ont été introduits: la pilule et le
stérilet (DIU). Ils ont eu une importance révolutionnaire car leur découverte coïncidait avec la prise de
conscience que la relation entre la diminution de la mortalité infantile et une fertilité élevée dans les
pays en voie de développement entraînait une augmentation plus rapide de la population. La mortalité
dans les pays en voie de développement avait en l'espace de 20 ans diminué aussi vite que durant les
100 dernières années dans les pays industrialisés, faisant augmenter leur population de 2,5 à 3 pour
cent par an. Les signaux d'alarme devinrent de plus en plus importants durant les années 1960.
La planification familiale, souvent appelée auparavant limitation des enfants ou contrôle des
naissances, est devenue dans beaucoup de pays, mais surtout dans les parties industrialisées du monde,
le moyen le plus important de réduire l'augmentation démographique et même de sauver le monde
d'une catastrophe démographique. Le président américain Lyndon B. Johnson trouvait qu'investir un
dollar américain dans la planification familiale avait plus de valeur qu'investir cent dollars dans le
« développement ». Mais il y avait aussi des régimes, surtout sur le continent africain, qui souhaitaient
voir leur population augmenter le plus vite possible. La population de la Tanzanie par exemple, qui
s'élevait dans les années 1950 à environ sept millions, c'est-à-dire qu'elle était aussi importante que
celle de la Suède, atteint aujourd'hui les 48 millions d'habitants. Alors que la Suède a aujourd'hui une
population de neuf millions d'habitants.
LacoopérationaudéveloppementdelaSuèdeconcernantlapopulationetlaplanification
familiale1965‐75
Ces perspectives étaient donc en arrière-plan lorsque la coopération au développement de la Suède,
dans le domaine de la planification familiale, continuait d'augmenter. Le parlement suédois décida
aussi d'exclure la planification familiale du principe de concentration des terres, qui s'appliquait sur la
coopération au développement bilatérale. La Suède soutenait des initiatives concernant la planification
familiale dans plus de 30 pays en Afrique, en Asie et en Amérique centrale.
Les premières coopérations au développement dans ce domaine consistaient en des livraisons de
moyens contraceptifs. L'Asdi (Agence suédoise de coopération internationale au développement) était
ainsi pendant un certain temps le plus grand acheteur au monde de préservatifs et a réussi par ce
moyen à mettre la pression sur les prix pour avantager les autres pays. Du personnel suédois travaillait
sur des questions liées à la planification familiale au Ceylan, au Pakistan, en Tunisie et même petit à
petit au Kenya. L'éducation sexuelle devint également une partie de la coopération au développement.
La conception de la coopération au développement reflétait une croyance exagérée dans la technique,
en l’espèce dans les moyens contraceptifs modernes. On croyait ainsi que le seul fait d'avoir accès aux