Construire avec le bois

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CONSTRUIRE
avec le
BOIS
ÉQUIPEMENTS PUBLICS
Multi-accueil Vallée Verte, La Roche-sur-Yon (85)
MOA : Ville de la Roche-sur-Yon (85) l Architecte : Pelleau & Associés (85)
Entreprise bois : Caillaud Bois (49) l © Pelleau
Photo de couverture : Maison de la petite enfance de Mayenne, MOA : Ville de Mayenne (53)
Architecte : Topos (44) l Entreprise bois : Deschamps (53) l © Jérôme BLIN - Collectif Bellavieza
Traduction d’un programme, l’architecture d’un équipement public reflète
l’engagement des élus et des services auprès des usagers. Elle participe
également à la construction du patrimoine culturel du territoire, à l’affirmation
de son identité : ainsi évoque-t-on souvent la valeur d’exemple que portent les
édifices réalisés.
Par sa présence affirmée ou discrète, ornementale ou utilitaire, le bois sert
de multiples façons les volontés publiques. Il est un matériau essentiel de
la construction durable, en raison de son image de produit « naturel » issu de
l’entretien de nos paysages, de son caractère renouvelable et recyclable, de
sa capacité à stocker le carbone ou encore de sa faible consommation d’eau
et d’énergie pour sa transformation. La filière forêt-bois ligérienne, avec ses
5 000 entreprises et ses 37 000 emplois, est aussi largement considérée par les
pouvoirs publics, soucieux du dynamisme économique local.
Depuis les années 1990 et l’essor de la Haute Qualité Environnementale,
l’usage du bois progresse dans les équipements publics en Pays de la Loire.
Cette évolution s’accompagne d’innovations : mixité avec les autres matériaux,
utilisation d’essences locales, nouveaux produits d’ingénierie, hausse du
niveau de préfabrication, performances énergétiques allant du bâtiment basse
consommation au bâtiment passif ou à énergie positive…
Centres techniques, socioculturels et communautaires, collèges, lycées et
groupes scolaires… découvrez dans ce document quelques-uns des équipements
publics ligériens qui mettent en valeur le bois, au service de la diversité des
programmes et des expressions architecturales.
SOMMAIRE
EXPÉRIENCES BOIS ................................................................................................... 04
PANORAMA DES ÉQUIPEMENTS PUBLICS
EN BOIS EN PAYS DE LA LOIRE ............................................................................ 25
POURQUOI CHOISIR LE BOIS ?............................................................................... 26
RÉALISER UNE OPÉRATION AVEC LE BOIS . .................................................... 29
Ce document a été réalisé dans le cadre de la démarche collective et
méthodologique Précobois. Elle vise à construire, avec les acteurs de
la filière forêt-bois des Pays de la Loire, une boîte à outils pour mieux
prescrire le bois dans la construction et les aménagements. Elle a également pour objectif de favoriser le recours aux entreprises régionales
et aux produits bois régionaux dans les marchés publics et privés.
Précobois est soutenu
financièrement par :
CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS
DES ÉQUIPEMENTS
PUBLICS QUI ONT
VALEUR D’EXEMPLE
- 03 -
EXPÉRIENCES BOIS
7 ÉTUDES DE CAS
Projet
01
Équipements communaux
Bouguenais (44)
Maison de quartier l Architecte : Architecture Plurielle l Entreprise bois : Godard l © Architecture Plurielle
53
72
49
44
85
LE BOIS,
AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Engagée depuis plusieurs années dans une démarche de développement durable, Bouguenais, commune périurbaine située en première couronne de l’agglomération nantaise, a
choisi le bois comme l’un de ses matériaux de prédilection. Employé pour la construction de
nombreux édifices publics, il permet d’assurer performance thermique, confort et esthétisme.
Ici, une crèche, là, une école et une maison de quartier ou encore des bâtiments communaux
qui, tous, affichent leur caractère environnemental avec le bois… Bouguenais a fait du bois
une composante essentielle de ses ouvrages publics : « Lors de la précédente mandature,
nous avons fait le choix de réaliser des programmes de construction en phase avec l’Agenda
21, c’est-à-dire des bâtiments peu consommateurs, faiblement émetteurs de CO2 et recourant
aux énergies renouvelables », explique Christine Landreau, Élue adjointe à la forme de la ville.
« Nous avons souhaité que notre démarche de développement durable aille plus loin que le
cadre réglementaire et y avons ajouté un volet de soutien à l’économie locale et solidaire ».
« LE BOIS S’EST IMPOSÉ COMME UN MATÉRIAU RÉPONDANT À L’ENSEMBLE DE NOS
CRITÈRES DE DÉVELOPPEMENT DURABLE »
« Nous nous sommes formés à la mise en œuvre des démarches Haute Qualité Environnementale et Développement Durable voulues par les élus pour toutes les nouvelles constructions de la commune. Nous avons
même créé, il y a six ans, un poste « Chargé de mission Développement durable ». C’est dans cette dynamique
que le bois, avec les énergies renouvelables, s’est imposé comme un matériau répondant à nos critères ».
Émile Louet, Responsable conduite d’opérations bâtiments de la ville de Bouguenais
Points forts :
Développement de
l’économie locale et circulaire
Concertation et
insertion
Démarche
environnementale
LE BOIS POUR INTÉGRER
LES BÂTIMENTS DANS LEUR
ENVIRONNEMENT
ALSH Ville-au-Denis l Architecte : Alain Architectes & associés l Entreprise bois : Godard l © Atlanbois
Pour l’élue, le bois s’inscrit facilement dans ces
choix politiques et dans les cahiers des charges qui
en découlent : « Nous n’avions pas d’a priori sur les
matériaux, mais les concepteurs proposaient facilement le bois pour répondre à nos exigences ». Ainsi,
par exemple, du nouveau centre de loisirs de la Ville-auDenis. Le projet, imaginé par le cabinet Alain Architectes
& associés, s’intègre dans un environnement très boisé.
Il a été conçu en relation directe avec son environnement, qu’il s’agisse de l’implantation, des volumes ou
du choix des matériaux. Résultat : un bâtiment en bois
« posé » dans une clairière existante, dont l’impact
sur la parcelle est limité et qui profite de la lumière
pénétrante. L’ouvrage répond à tous les critères de
confort (hygrométrique, acoustique…) et de performance énergétique. Là encore, la collectivité a mis en
œuvre une logique environnementale : « Les arbres que
nous avons dû couper ont été stockés pour être réutilisés
ultérieurement pour les bâtiments des Espaces Verts »,
explique Christine Landreau.
CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS
- 05 -
Pôle espaces verts et naturels l Architecte : Belenfant & Daubas l Entreprise bois : Douillard Charpente l © JF Mollière
MOBILISER LES MATÉRIAUX DE LA COMMUNE
L’utilisation de la ressource locale a été également au centre de la construction du nouveau pôle espaces verts et
naturels de la ville. « Nous avons demandé aux architectes de privilégier le maximum de ressources locales : le bois
stocké du projet précédent, des roseaux coupés en bord de Loire ou encore la terre extraite lors du creusement des
fondations » (voir encadré). Très attentive au choix des matériaux, Bouguenais emploie aussi le bois comme une
énergie renouvelable et disponible dans la commune : « Notre approche est globale. Ainsi, ce pôle et la ferme de la
Ranjonnière sont chauffés avec des plaquettes issues de l’entretien des haies bocagères ou des bois communaux ».
Pôle espaces verts et naturels l Architecte : Belenfant & Daubas l © JD. Billaud, nautilus
ASSURER LE CONFORT D’USAGE
L’approche constructive a amélioré le confort d’usage des locaux. « Indéniablement, les personnels de la ville
travaillent dans de meilleures conditions, assure Christine Landreau. L’utilisation du bois n’en est pas la seule
raison, mais elle y contribue fortement ». Par exemple, au niveau de la performance thermique, « à température
égale, le ressenti n’est pas le même que dans les anciens locaux : c’est bien plus agréable ». Pour autant, les choix
constructifs n’expliquent pas à eux seuls la réussite de ces projets. Un autre paramètre s’avère, pour l’élue, essentiel :
« La concertation avec les habitants et les futurs occupants, à tous les niveaux et très en amont du projet, est
indispensable. »
CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS
- 07 -
Bois, terre et roseaux pour une complète insertion environnementale
Situés sur une parcelle de plus d’un hectare, les nouveaux bâtiments à énergie positive du pôle
espaces verts et naturels, signés Belenfant & Daubas, sont caractéristiques de la politique de la
ville : utilisation de matériaux locaux biosourcés et approche sociale.
Le concept architectural se traduit par un habillage des parois intérieures réalisé avec des roseaux coupés en bord de Loire et de la terre directement extraite du terrain (technique de la
terre coulée), un bardage bois fabriqué avec des arbres issus de la gestion des bois communaux
et débités par une scierie mobile, l’utilisation de douglas ou encore une isolation en panneaux de
fibres de bois, tissus et papier recyclés.
Une chaufferie bois assure le chauffage des bureaux, ateliers et serre. Elle est alimentée par les
copeaux de bois issus de l’entretien des haies et bois communaux.
Le volet social repose sur deux piliers : une clause d’insertion pour chaque entreprise retenue et
dans le cadre d’un marché de prestation de services d’insertion, la pédagogie d’un chantier école
autour de la construction des murs en terre, roseaux et bardage bois.
Pôle espaces verts et naturels l Architecte : Belenfant & Daubas l © JF Mollière
Sur des quartiers en fort développement, la
ville a fait le choix de la construction bois
qui est également déclinée sur la commune
pour des bâtiments liés à la petite enfance,
dans une approche plus urbaine avec des
matériaux de façade colorés.
Crèche multi-accueil Pom’Cannelle et salle de quartier
Architecte : Vignault x Faure l © Atlanbois >
Extension de
l’école Fougan-deMer Architecte :
Belenfant&Daubas
©JD. Billaud, nautilus
02
La Suze-sur-Sarthe (72)
UNE FAÇADE EN BOIS ROUGE POUR L’ESPACE
COMMUNAUTAIRE
53
72
49
44
85
L’espace communautaire de la Communauté de communes du Val de Sarthe comprend,
outre des bureaux administratifs, un espace petite enfance et un espace emploi. Ce bâtiment,
fruit d’une politique environnementale, a été construit en ossature bois et présente un
bardage de couleur qui en fait un ouvrage distinctif dans la commune.
Avec son bardage rouge, l’espace communautaire affiche une forte identité. « Volontairement
de couleur vive et situé sur un terrain dégagé de tout obstacle, le bâtiment est très visible de
la rue, explique l’Architecte Patrick Corvaisier. Au sein d’une zone composée d’éléments et de
volumes disparates, il crée un appel visuel ». Outre l’esthétique, la finition vise à maîtriser le
vieillissement des façades et leur entretien, principaux points de vigilance des élus quant à
l’utilisation du bois en extérieur. « Le bardage, en lamellé-collé huilé rouge bordeaux et marron
en partie supérieure, est composé de larges planches créant une surface lisse. Des dépassés de
toit assurent la protection des façades, qui gardent un bel aspect dans le temps ».
« NOTRE BÂTIMENT EN BARDAGE
BOIS ROUGE SE REMARQUE »
« L’architecte a fait la proposition d’un bâtiment
en bois. Nous n’avions aucun a priori à cet
encontre. Certains élus néanmoins ont émis
des réserves sur le vieillissement du matériau,
qui ont été levées avec la possibilité de poser
un bardage coloré. Résultat : notre bâtiment se
remarque, tel un signal ».
Florence Lefeuvre, Directrice générale
des services de la Communauté de communes
du Val de Sarthe
LE BOIS POUR UN BÂTIMENT
ENVIRONNEMENTAL
L’objectif premier de la maîtrise d’ouvrage portait sur
la réalisation, dans le cadre contraint de l’enveloppe
budgétaire, d’espaces économes en énergie. « Le bois
s’est en partie imposé pour répondre à cette exigence »,
affirme Patrick Corvaisier. De niveau THPE-Très Haute
Performance Énergétique, l’ouvrage présente une ossature bois à forte isolation thermique, associée à une
toiture végétalisée qui assure une bonne inertie. Un système de chauffage et ventilation couplé à un captage
géothermique complètent le dispositif. « Nous bénéficions d’une modularité des espaces chauffés, indique
Florence Lefeuvre, Directrice générale des services à
la Communauté de communes du Val de Sarthe. Le
confort du bâtiment est exemplaire, autant l’été que l’hiver, et nous ne souffrons pas des hausses ou baisses
de températures extérieures ».
© Communauté de communes du Val de Sarthe
Projet
Espace communautaire de la
Communauté de communes
du Val de Sarthe
CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS
- 09 -
FICHE TECHNIQUE
PROGRAMME : C
onstruction d’un espace communautaire comprenant un espace petite enfance, un
espace emploi et l’administration de la Communauté de communes du Val de Sarthe (72)
Système constructif :Structure industrialisée en ossature bois
Livraison : 2009
Surface :Shon construite 806 m2
Durée des travaux : 10 mois
Coût total : 1 280 527 €HT
Composition :Bâtiment en deux parties présentant un volume bas à rez-de-chaussée,
linéaire, en ossature bois et bardage bois de couleur vive.
Performance énergétique : Classe B : 79KWhep/m2/an - RT2005 Niveau T.H.P.E
Points forts :
Respect du budget et des
délais de chantier
Confort
Bâtiment environnemental
© Atlanbois
UN CHANTIER « COURT, PROPRE ET SILENCIEUX »
Solution constructive industrialisée, l’ossature bois
présentait par ailleurs un avantage compte tenu de la
configuration des lieux. « Sur ce terrain, situé dans une
zone commerciale et pavillonnaire, proche d’un espace
petite enfance, il était difficile de déplacer des engins de
terrassement ou d’utiliser une toupie à béton pour le
gros œuvre », détaille l’architecte. « Le bois, par rapport à d’autres systèmes constructifs, a un impact
beaucoup plus faible en phase chantier, notamment
parce que les murs ou les modules multidimensionnels sont préfabriqués en ateliers. C’est l’un des atouts
de la construction bois, que j’ai mis en avant depuis sur
d’autres opérations ». L’anticipation et le souci du détail contribuent à la qualité et à la rapidité du montage.
« Nous avons conçu la charpente avec un logiciel 3D spécialisé, réalisé la taille en commande numérique, assemblé en atelier, puis posé sur place, décrit M. Jean-Philippe
Paillard, Entreprise de charpente Paillard. Le montage
de structure des murs et de la charpente a pu se faire en
cinq semaines, avec trois compagnons ». Prévu sur dix
mois, le planning de chantier a été tenu, tout comme
l’enveloppe budgétaire : « les objectifs de coûts ont été
respectés », assure Florence Lefeuvre.
Plan de masse. Source : Patrick Corvaisier
© Communauté de communes du Val de Sarthe
© Atlanbois
INTERVENANTS
Maître d’ouvrage :Communauté de communes du Val de Sarthe (72)
Maître d’œuvre : Patrick Corvaisier, Architecte DPLG (La Flèche - 72)
Économiste : Techniques et Chantiers (Angers - 49)
BET structure : Sigma ingénierie (Le Mans - 72)
BET thermique : AB ingénierie (Angers - 49)
Entreprise bois :Paillard (Grez-en-Bouère - 53)
Projet
03
Maison des Libellules
Chaillé-sous-les-Ormeaux (85)
© Forma 6
53
72
49
44
85
BOIS ET PIERRE POUR MARIER
L’ANCIEN ET LE CONTEMPORAIN
Associer les matériaux locaux – le bois, la pierre, la brique – pour réaliser un
ouvrage qui fait, naturellement, le lien entre différentes époques : tel est le
concept architectural incarné par la Maison des Libellules. Le centre culturel,
dédié à l’écosystème de la Vallée de l’Yon, valorise également une approche
environnementale.
Implanté à Chaillé-sous-les-Ormeaux, ce centre d’interprétation du patrimoine participe depuis 2006 au développement touristique du Pays yonnais.
À vocation ludique et pédagogique autour des thématiques environnementales, il accueille le public sur un site de 10 000 m² pour des expositions, des
ateliers pédagogiques, des conférences ou des visites de ses jardins, dédiés
aux libellules et à leur écosystème.
« L’ARCHITECTURE DU BÂTIMENT ACCOMPAGNE LE
MESSAGE PORTÉ PAR LE CENTRE D’INTERPRÉTATION »
« L’alliance du bâti ancien en pierres et de l’architecture contemporaine
avec du bois grisé fonctionne bien. Les visiteurs n’imaginent pas que
ce bâtiment a déjà huit ans car il paraît toujours fraîchement livré.
La trame de tasseaux verticaux du bardage se retrouve aussi à
l’intérieur, sans rupture. Cette continuité souligne le message
du centre d’interprétation, qui présente dans ce bâtiment des
expositions sur le thème des milieux naturels. L’architecture est ici
au service de l’objectif pédagogique ».
Émilie Grandclaudon, Directrice adjointe
SPL « Pays de la Loire, Environnement & Biodiversité »
L’ouvrage actuel réhabilite deux
bâtiments des XVIIIe et XIXe siècles
dépendant de l’ancien presbytère, complétés d’une extension
contemporaine en structure et habillage bois. Pour faire la jonction
entre l’ancien et le contemporain,
l’architecte du programme, Xavier
Bouanchaud, agence Forma 6, a
privilégié le bois : « Il existe des
endroits où le matériau bois est
incontournable. Il accompagne
et continue l’histoire du lieu, il
correspond à quelque chose de
pérenne. Ici les éléments du programme se calent naturellement ».
© P. Miara
Le revêtement extérieur du bâtiment contemporain, un bardage en douglas purgé d’aubier, grisonne naturellement en vieillissant et se rapproche de la couleur de la pierre des ouvrages d’origine, pour créer un ensemble
monochrome. « Il nous a fallu convaincre la maîtrise d’ouvrage quant à l’évolution d’aspect du bois, qui n’est pas traité.
Pour le bardage, nous avons choisi une pose en tasseaux verticaux. Entre eux, l’espace vide crée un relief qui permet
de faire jouer la lumière sur les murs ». Les tasseaux des façades ont été préfabriqués en atelier, mais « pour s’aligner
parfaitement à eux, les tasseaux de la toiture ont été vissés sur place », précise Christophe Bonnin, Dirigeant associé
de LCA-Les Charpentiers de l’Atlantique.
Tout aussi remarquable est l’approche environnementale, qui s’exprime à travers la végétalisation des
toitures, les dispositifs de récupération de l’eau de pluie,
l’absence de colle. Là aussi, les concepteurs ont cherché
à allier le passé et le moderne en associant la conservation et la valorisation des matériaux du patrimoine
- pierres et briques typiquement vendéennes - et les
procédés les plus actuels inscrits dans la démarche
« Haute Qualité Environnementale ».
© Forma 6
© Forma 6
Points forts :
Intégration contemporaine
sur site patrimonial
Vieillissement harmonieux
des façades
Utilisation de matériaux
locaux
© Alain Szczucsynski
UN GRISONNEMENT NATUREL ET HOMOGÈNE
CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS
- 13 -
FICHE TECHNIQUE
PROGRAMME : Bâtiment culturel à Chaillé-sous-les-Ormeaux (85).
Système constructif : Panneaux à ossature bois, charpente traditionnelle
Bardage : tasseaux de douglas à claire-voie
Livraison : 2005
Coût réactualisé :2 290 000 €HT
Surface : 965 m2
© P. Miara
(totalité de l’opération rénovation-extension - aménagement extérieur (jardin
pédagogique, jardin contemporain, scénographie et mobilier))
INTERVENANTS
Maître d’ouvrage :Communauté de communes du Pays Yonnais (85)
Maître d’usage : SPL « Pays de la Loire, Environnement & Biodiversité »
Maître d’œuvre : Forma 6 SA (Nantes - 44)
Économiste : Rousseau (Challans - 85)
BET structure : SERBA (La Roche-sur-Yon - 85)
BET thermique : Hays ingénierie fluides (Saint-Herblain - 44)
Entreprise bois :Les Charpentiers de l’Atlantique (La Boissière-de-Montaigu - 85)
04
Maulévrier (49)
LÉGÈRETÉ ET PRÉFABRICATION,
ATOUTS DES SYSTÈMES CONSTRUCTIFS BOIS
53
72
49
44
85
Matériau prédominant du Pôle Enfance Famille de Maulévrier, le bois s’est imposé, très
tôt dans le projet, pour ses performances techniques, son esthétisme et ses avantages
environnementaux.
Construit en centre-ville, en lieu et place d’un ancien centre commercial, le pôle Enfance
Famille de Maulévrier affiche sans ostentation, mais avec pertinence, son efficacité environnementale. « La Communauté de communes du Bocage souhaitait un bâtiment HQE, de
niveau BBC », explique l’architecte Pascal Meignen, Linéa Architecture. Ici, le choix du mode
constructif bois s’est imposé dès la phase d’avant-projet : « Nous avions un maître d’ouvrage
convaincu. Le bois prend une belle place puisqu’il représente environ 80 % de la structure :
tous les murs d’enveloppe, la charpente de toit végétalisé, les menuiseries et les bardages sont
en bois. Nous avons également souhaité le laisser apparent à l’intérieur, par endroits, pour qu’il
soit visible par les enfants ».
« NOUS AVONS OPTÉ EN FAÇADE
POUR UNE MIXITÉ DES MATÉRIAUX »
« Ce chantier a été une très bonne expérience.
Le bois, avec le recul et à l’usage, nous satisfait
pleinement. Aux yeux de certains administrés
cependant, le fait qu’il grise interpelle. Nous
avons opté en façade pour une mixité de
matériaux : des panneaux de couleur créent
des contrastes valorisant le bois, qui se patine
avec le temps ».
Mickaël Bodet, Adjoint au maire
en charge du bâtiment
© Nathalie Gautier
© Nathalie Gautier
Projet
Pôle enfance (1, 2, 3 soleil)
et espace de musique (Modérato )
FACILITER LA PHASE CHANTIER
Plan de masse, source : Linea
COUPE SUR SITE 1
N
LIMITE PROJET
2 843
816
1 372
204
222
175
174
466
396
756
H +2,80
215
630
Accès école de musique
Toiture terrasse
890
282
1 279
481
479
Accès du personnel
Jardin
600
Dessus Acrotère +3,80
Dessus Acrotère +5,80
175
Extension future
390
802
Toiture
terrasse végétalisée
3 101
171
2 122
COUPE SUR SITE 2
1 902
COUPE SUR SITE 2
457
582
215
576
207
2 036
1 315
LIMITE PROJET
1 495
823
Toiture
terrasse végétalisée
Patio
Niveau d'implantation :
422
572
571
cour RAM
582
H +2,80
171
421
422
258
DES
Dessus Acrotère +4,70
H +2,80
cour multiaccueil
8
95
RUE
3 108
800
H +2,80
Toiture
terrasse végétalisée
Dessus Acrotère +3,80
567
cour
périscolaire
centre de loisirs
Toiture
terrasse végétalisée
1 142
227
282
720
S
PONT
900
TS
PETI
LIMITE PROJET
3 094
315
131.25
Toiture inclinée
support panneaux
photovoltaïques futurs
LIMITE PROJET
Accès principal
755
1 072
800
4 448
1 373
La rapidité d’exécution était également au nombre des
avantages de la solution bois. « Avec la préfabrication,
les délais de mise en œuvre sont plus courts qu’en
construction maçonnée. Le chantier comprenait de la
démolition ; malgré cela, nous avons réussi à livrer le bâtiment en quatorze mois, pour la rentrée de septembre »,
se souvient Mickaël Bodet, Adjoint au maire en charge
du bâtiment.
Cheminement piéton
30
2 134
Toiture
terrasse végétalisée
PARKING
1 113
LIMITE PROJET
2 134
1 817
445
258
1 343
317
317
Dessus Acrotère +3,80
H +2,80
LIMITE PROJET
450
600
Les solutions constructives bois ont contribué à résoudre nombre de problématiques techniques et économiques propres au projet : « Grâce à sa légèreté, le
bois a une moindre emprise sur le sol. Nous avons pu
conserver les anciennes fondations sur pieux et, en partie, le dallage de la surface commerciale. S’affranchir de
ces contraintes de sol a permis de réorienter le budget sur la qualité de la construction », explique Pascal Meignen. Autre avantage : la discrétion du chantier.
« Comme nous étions en plein centre-ville, nous avons
souhaité avoir recours à la préfabrication, afin de limiter
les nuisances pour les riverains. Un chantier bois est
beaucoup plus propre et silencieux ».
323
COUPE SUR SITE 1
1 373
Points forts :
Légèreté de la solution bois
Performance thermique
Rapidité d’exécution
FAVORISER LA COORDINATION DES
INTERVENANTS
Mais la réussite du projet relève pour beaucoup de la
cohésion des acteurs : « Au moment des appels d’offres,
nous avons reçu les chefs d’entreprise afin de connaître
leur degré d’implication et mesurer leur intérêt pour le
bois dans la construction. C’est un travail de concertation indispensable », relate Mickaël Bodet. Pour que
soient prises en compte, en amont, les particularités des
systèmes constructifs, l’architecte a « tout de suite
souhaité travailler avec un bureau d’études bois ».
Selon Pascal Meignen toutefois, il est possible d’aller
plus loin : « Pendant le chantier, nous avons eu quelques
problèmes d’intempérie qui ont nécessité de remplacer
l’isolation de toiture. Pour les prochaines opérations, 
je conseillerais au maître d’ouvrage de faire un macrolot enveloppe plus large intégrant l’étanchéité, et de le
confier au charpentier ».
© Nathalie Gautier
FICHE TECHNIQUE
PROGRAMME : P
ôle enfance famille, commune de Maulévrier (49)
Système constructif :Panneaux à ossature bois, charpente traditionnelle
Livraison : juillet 2011
Surface :1 536 m 2
Durée des travaux : 14 mois
Coût total : 2 262 645 €HT
Performance énergétique : Certification BBC : 47kWhep/m2/an - Q4 = 0,36 m3/h/m²
CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS
- 15 -
© Nathalie Gautier
Le cabinet Wigwam a été missionné pour accompagner la maîtrise d’ouvrage sur la performance
thermique et la qualité sanitaire du bâtiment. Rencontre avec Delphine Saint Quentin, Ingénieure
associée chez Wigwam
Quelles ont été les solutions mises en œuvre pour la performance thermique et l’étanchéité à l’air ?
« Nous avons participé à la composition des parois, en partenariat avec les bureaux d’études thermiques et
structure, pour éviter les ponts thermiques, les condensations, et assurer l’étanchéité à l’air. Nous avons pris
le parti d’accompagner l’entreprise sur l’étanchéité à l’air par une réflexion sur le choix des produits et des
visites du chantier avec relevé visuel des points sensibles. Des tests ont eu lieu en phase chantier et le test
final donne un excellent résultat avec Q4 = 0,36 m3/h/m² ».
© Nathalie Gautier
Comment la qualité sanitaire et le bien-être des usagers ont-t’ils été assurés ?
« Nous avons défini des zones prioritaires en fonction de l’utilisation et de la sensibilité des occupants. Pour
le pôle enfance, nous avons fait un focus sur les zones de sommeil et les pièces d’activités où les enfants
passent le plus de temps. Notre attention s’est portée sur le choix des matériaux : parois, peintures, revêtements
de sols ; et l’ameublement, prévu dès la conception. Nous avons participé au choix des filtres de ventilation
et, en phase chantier, à la protection des amenées d’air pour éviter les poussières. À ce stade nous avons
aussi sensibilisé les entreprises pour éviter les polluants (découpes dans une même pièce, stationnement des
véhicules, interdiction de fumer…). Nous avons aussi sensibilisé les usagers et les avons associés à l’achat du
mobilier, au choix des produits d’entretien et aux peintures utilisées pour les activités ».
INTERVENANTS
Maître d’ouvrage :Commune de Maulévrier (49)
Programmiste : CAUE 49
Maître d’œuvre : LineA Architectes Associés (Ancenis - 44)
BET structure : Arest (Cholet - 49)
BET bois : Synergie Bois (Cholet - 49)
Économiste : Rousseau (Cholet - 49) Entreprises bois :CMB Charpente (Mauléon - 79)
Étanchéité à l’air et AMO HQE : Wigwam conseil (Nantes - 44)
05
Collège Marcelle Baron
© Atlanbois
Projet
Héric (44)
53
72
La construction du collège Marcelle Baron a donné lieu à la mise en œuvre de nouvelles
méthodologies, que ce soit en conception, lors de l’appel d’offres ou en phase chantier.
Résultat : un ouvrage en bois massif contrecollé à l’enveloppe efficace.
49
44
UN COLLÈGE EN BOIS MASSIF
85
Livré pour la rentrée scolaire 2012, le collège Marcelle
Baron d’Héric est le premier en Loire-Atlantique à
avoir été construit selon les critères Bâtiment Basse
Consommation (BBC). C’est aussi le premier à bénéficier d’un mode constructif entièrement en bois :
panneaux en bois massif lamellé-croisé, dalles caissons bois et charpente bois. Simplicité, fonctionnalité,
respect et mise en valeur de l’environnement existant,
qualité d’usage et développement durable faisaient
partie des exigences de la maîtrise d’ouvrage. « Le
projet initial prévoyait un bardage bois et une structure
béton. En phase APS/APD, les architectes ont proposé de
construire le bâtiment en panneaux bois massif », explique Christian Ploquin, Chargé d’opération au Conseil
général de Loire Atlantique.
< Plan de masse, source : Roulleau
Points forts :
Chantier propre
et sans nuisance
Respect des délais
Efficacité thermique
UNE FORTE COORDINATION
DES INTERVENANTS
Une solution à laquelle se sont ralliés les élus mais qui
n’a pas été sans modifier les habitudes de l’ensemble
des intervenants. « J’ai proposé à la maîtrise d’ouvrage d’utiliser une procédure en macro-lot pour que
les entreprises ne soient pas sous-traitantes mais
co-traitantes, raconte Michel Roulleau, Architecte de
conception. C’est une solution efficace pour favoriser
la coordination des intervenants et éviter les problèmes
d’interface ». Une cohésion que souligne également Patrice Micheau, Architecte chantier. « Les murs étaient
préfabriqués en usine. Il fallait donc que toutes les réservations (passage des câbles, gaines, boîtiers, etc.) soient
dessinées en amont. Les corps d’état techniques et les
corps d’état secondaires étaient étroitement impliqués. Il
y a eu d’ailleurs très peu de reprises in situ et leur nombre
est dérisoire au regard de la quantité de réservations demandées ».
© Mana
« L’ASPECT GÉNÉRAL DE L’OUVRAGE
TEND À S’UNIFORMISER »
« Sur les murs porteurs en bois massif ont été
posés une isolation en laine de verre, puis un
pare-pluie et un double tasseautage pour recevoir
le bardage. Celui-ci est composé de châtaignier
local : des lames rabotées et aboutées, de trois
largeurs différentes (60, 80 et 110 mm), posées
verticalement. Une autre partie des façades est
réalisée en tasseaux ajourés de châtaignier fixés
sur ossature métallique. Le châtaignier n’a reçu
aucune protection, un gris naturel étant souhaité.
La première année, le tanin a coulé sur le béton
blanc, au niveau de l’entrée, impliquant des
nettoyages haute pression. Mais l’aspect général
tend à s’uniformiser, surtout du fait que toutes
les façades sont exposées. »
Charles PRENEAU
Ingénieur Etudes, société Muréko
© Atlanbois
FICHE TECHNIQUE
PROGRAMME : C
onstruction d’un collège public à Héric (44)
Système constructif :Panneaux de bois massif lamellé-croisé (CLT),
dalles caissons bois et charpente lamellé-collé
Livraison : Été 2012
Surface SHON : 5 991 m2
Coût : 14 M€TTC dont 11 M€TTC de travaux
Performance énergétique : BBC selon RT2005
UNE ENVELOPPE BOIS DE HAUTE QUALITÉ
© Atlanbois
L’anticipation contribue aussi à la qualité de l’étanchéité du bâtiment, enveloppé d’une peau en châtaignier local
revêtant une isolation renforcée (double isolation 60 mm à l’intérieur, 240 mm en extérieur). « Il faut obligatoirement
que les entreprises de couverture ou d’étanchéité interviennent à l’avancement de la fermeture du toit du bâtiment,
affirme Patrice Micheau. Avec le système constructif bois, on progresse en escalier : la toiture se met en place à l’avancement de la construction, pour une mise hors d’eau simultanée. C’est une méthodologie intéressante à piloter au sein
des entreprises ».
© Atlanbois
Autre point que relève l’architecte : la propreté du chantier : « C’est une notion réelle avec le bois. Une fois coulée
la dalle portée béton, on ne trouve que des produits secs :
il n’y a pas d’apport d’eau, pas de saletés. Les poussières
bois se nettoient facilement. Les conditions de travail
sont plus agréables et favorisent l’efficacité des intervenants ». Au final, estime Christian Ploquin, « La solution
bois a demandé davantage de mise au point en phase de
préparation et le suivi de chantier a été complexe, mais
le collège a pu ouvrir à la rentrée de septembre et nous
avons un établissement qui satisfait pleinement les utilisateurs ».
INTERVENANTS
Maître d’ouvrage :Département de Loire-Atlantique (44)
Architecte :Michel Roulleau, Architecte de conception (Nantes - 44)
MicheauHervé Architectes, Architecte de conception et opérationnel (Nantes - 44)
BET : Isateg (Couëron - 44)
Entreprise générale de structure bois massif et charpente : Muréko (Saint-Herblain - 44)
ÉQUIPEMENTS PUBLICS
- 19 -
Projet
06
Lycée professionnel de la mer
Éric Tabarly
Olonne-sur-Mer (85)
© Brice Desrez
53
72
49
44
85
LE BOIS EN GRANDE QUANTITÉ POUR
UN OUVRAGE EXEMPLAIRE
Pour ce lycée professionnel dédié à la mer, d’une superficie de plus de
14 000 m2, le Conseil régional des Pays de la Loire a souhaité utiliser largement
le bois. Employé aux endroits les plus appropriés, il est associé à divers
matériaux, dans l’objectif de maximiser les performances de l’établissement.
Le lycée Éric Tabarly, à Olonne-sur-mer, en Vendée, est le premier ouvrage des Pays de
la Loire à avoir obtenu la certification Bâtiments tertiaires NF-HQE. C’était en 2009.
Cinq ans plus tard, ce bâtiment reste exemplaire, tant dans les modes constructifs
utilisés que dans le déroulement du programme et l’usage des espaces : « Le Conseil
régional travaillait depuis plusieurs années sur d’importants projets de développement
durable, et nous souhaitions que le lycée Éric Tabarly soit le premier maillon d’une génération pionnière d’établissements conçus comme lieux de vie citoyenne », rappelle
Jean-Marie Godet, Directeur du patrimoine immobilier au Conseil régional des Pays
de la Loire.
< Plan de masse, source : Goa
« LES PERFORMANCES ÉNERGÉTIQUES VISÉES ONT ÉTÉ ATTEINTES »
« Les murs de façades en ossature bois comprennent trois couches d’isolant d’une épaisseur totale de
305 mm : une couche de 145 mm dans l’épaisseur des montants d’ossature, complétée à l’extérieur par un
doublage de 100 mm et une couche intérieure de 60 mm. Les performances énergétiques visées ont été
atteintes : Opération certifiée NF Bâtiment Tertiaire, Bâtiment Basse Consommation (BBC). Le projet comprend
également une production d’énergie verte : 90 m² de capteurs solaires thermiques et 232 m² d’installation
solaire photovoltaïque, ainsi qu’une éolienne de 6 kW. »
Jean-Marie Godet, Directeur du patrimoine immobilier au Conseil régional des Pays de la Loire.
FICHE TECHNIQUE
PROGRAMME : Construction et réalisation d’un lycée professionnel, internat de 26 chambres, restauration,
logements de fonction, ateliers techniques et salle polyvalente à Olonne-sur-Mer (85)
Système constructif :mixité bois-béton, mur ossature bois, plancher collaborant bois-béton,
charpente bois lamellé-collé. Revêtement extérieur : bardage en red cedar
Livraison : 2009
Surface : 14 466 m2
Coût total : 24 468 330 € HT
Certification : Label HQE® avec certification Certivéa
Performance énergétique :BBC RT2005 Ubat -50 % / Cep ≤ Cref -50 %
Étanchéité à l’air à réception : Enseignement Q4 = 0,5 m3/h/m²
façade - n50 = 1 vol/h - Internat : Q4 = 0,7 m3/h/m² façade - n50 = 1,1 vol/h
Points forts :
Enveloppe performante
Procédure de
conception-réalisation
Mixité bois-béton
LE BOIS, UNE VOLONTÉ DU MAÎTRE D’OUVRAGE
© Brice Desrez
« La maîtrise d’ouvrage, indique Bernard Joly, agence Goa, a imposé le suivi d’une démarche Haute Qualité Environnementale, un objectif de performance thermique de - 50 % par rapport à la réglementation en vigueur à l’époque (RT
2005) - ce qui équivaut au niveau BBC-, ainsi qu’une quantité minimale de bois, de l’ordre de 20 à 30 % ». « Nous avons
utilisé le bois là où il était le plus approprié, explique Jean-Pierre Logerais, Architecte du programme. Son association
à d’autres matériaux a débouché sur des solutions constructives adéquates et performantes ». Ainsi le lycée, en
rez-de-chaussée, est doté d’une structure béton qui apporte, notamment, l’inertie nécessaire au confort d’été et au
confort acoustique, alors que les solutions constructives bois - ossature, charpente - dominent dans les étages. La mixité
apparaît également dans les planchers collaborants bois-béton, qui laissent apparente, pour des raisons esthétiques,
la sous-face des solives bois.
CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS
- 21 -
UN BÂTIMENT POLYVALENT ET THERMIQUEMENT PERFORMANT
© Brice Desrez
Les systèmes constructifs bois offrent une grande modularité. Par exemple, décrit Goa, « la structure bois, c’est-àdire les poteaux, la charpente et le bardage permet une évolution à l’intérieur des ateliers ». Outre cette polyvalence,
attendue par la maîtrise d’ouvrage qui anticipe les utilisations futures du lycée, le bâtiment présente une performance
thermique à la hauteur des objectifs, notamment parce que l’isolation est efficacement intégrée à l’ossature.
DES PROCÉDURES DE PASSATION DE MARCHÉ ADAPTÉES
Le projet puise également son efficacité dans son
management. Bien qu’il ait imposé un volume de bois et
l’intégration dans l’équipe de maîtrise d’œuvre d’un
spécialiste de l’ingénierie bois, le Conseil régional
a lancé une procédure en conception-réalisation
« pour laisser toute liberté dans le choix des systèmes
constructifs », précise Jean-Marie Godet. Ensuite,
expliquait à l’époque Bertrand Levrel, Responsable
qualité environnement et développement durable pour
Eiffage Construction Pays de la Loire, « a été noué, très
en amont, un partenariat réunissant les expertises, qui
nous a permis de mettre au point les systèmes constructifs, de favoriser l’anticipation des contraintes du chantier, de respecter des plannings d’exécution complexes ».
De fait, les délais ont été courts : 15 mois de travaux.
Globalement, estime Jean-Marie Godet, « Nous sommes
satisfaits du résultat obtenu, autant de la fonctionnalité
de l’établissement que des performances thermiques
réelles ».
INTERVENANTS
Maître d’ouvrage : Conseil régional des Pays de la Loire
Architecte : Logerais et Associés (filiale Goa) (Angers - 49)
BET HQE : Inddigo (Nantes - 49)
BET fluides : Isocrate (Nantes - 44)
BET structures : Betap (St-Herblain - 44), IDES (La Roche-sur-Yon - 85)
Entreprise générale :Eiffage Construction Pays de la Loire (44)
Assistant Etanchéité à l’air : Wigwam (Nantes - 44)
Entreprise bois : Pobi Industrie (58), Douillard (Gorges - 44), CBS-CBT (25)
© JF Mollière
Laval (53)
Pour l’internat du CFA de Laval, la Région des Pays de la Loire, maître d’ouvrage, a souhaité
un bâtiment polyvalent, au confort thermique indéniable. La mixité des matériaux a été
privilégiée : au béton a été associé le bois, pour ses qualités intrinsèques et en soutien à la
filière locale.
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« Confort résidentiel, architecture joyeuse, agencement
intérieur soigné pour le bien-être des jeunes en formation » : c’est ainsi que les agences d’architecture Pièces
Montées et Atelier Pellegrino présentent le nouvel internat du CFA de Laval. Un projet qui offre une façade
haute en couleur, bardée et pixelisée de panneaux
composites : « la couleur vient révéler et réveiller les lieux,
elle intervient comme un élément d’appropriation et de
segmentation de l’espace ». Pour cette opération, qui a
fait l’objet d’un concours de maîtrise d’œuvre, la Région
des Pays de la Loire avait imposé l’implantation et
défini un programme très complet. « Nous avons proposé 
un bâtiment polyvalent, explique Fabienne Paumier,
Architecte de l’agence Pièces Montées. Les chambres,
par exemple, sont décloisonnables pour être converties
en salles de classe. Structurellement, il n’y a pas de poteau 
au milieu de la pièce, pas de gaines ».
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BOIS ET BÉTON POUR UN CONFORT
THERMIQUE EN TOUTES SAISONS
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Projet
Internat d’un centre de
formation d’apprentis
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Source : Atelier Pellegrino
Pour permettre cette polyvalence, la mixité des matériaux a été privilégiée. « Nous avons utilisé un plancher béton
alvéolaire de 10 mètres de portée, qui permettait de limiter les refends dans les chambres d’internat. Ces refends, ainsi
que les façades rapportées, sont en ossature bois. Nous avons de cette manière associé aux parois lourdes des parois
légères qui peuvent être retirées dans le cadre d’évolutions futures ».
Points forts :
Efficacité du chantier
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LE BOIS EN ENVELOPPE ASSURE LE
CONFORT THERMIQUE
Dans cette opération BBC, le bois, imposé par la maîtrise d’ouvrage en grand volume, est positionné en enveloppe « Nous utilisons le bois spontanément, depuis
longtemps, assure Fabienne Paumier (Pièces Montées),
et plus encore quand il s’agit de répondre à des exigences de confort thermique. Nous avons réalisé des
murs manteaux en ossature bois avec une triple isolation
entre les montants. Le béton, employé pour la structure
voile et les dalles, permet d’assurer l’inertie thermique ».
Les résultats sont à la hauteur : « A la livraison, les rapports des bureaux d’études indiquaient que nous n’étions
pas loin de pouvoir nous dispenser de chauffer dans les
chambres », se souvient Éléonore Hucliez, Architecte de
l’Atelier Pellegrino.
© JF Mollière
SATISFACTION ÉGALEMENT EN PHASE CHANTIER
« Tout s’est bien déroulé. Des plans d’exécution avaient été réalisés par l’entreprise bois : lorsque la phase d’études est
bien maîtrisée, les travaux s’enchaînent correctement ». La pose des menuiseries, cependant, comprend un bémol
selon l’architecte. « Pour garantir l’étanchéité, nous savons par expérience qu’il vaut mieux confier la pose au charpentier, s’il est compétent, dans le cadre d’un même lot ».
© JF Mollière
© JF Mollière
FICHE TECHNIQUE
PROGRAMME : Construction d’un internat CFA comprenant 39 chambres pour 144 élèves, vestiaires,
sanitaires, foyer et pôle pédagogique
Système constructif :mixité bois-béton, structure primaire béton et façades rapportées ossature bois
Livraison : septembre 2011
Surface : 3 492 m2 SHON - 3 030 m2 SDO
Coût total : 4 352 626 € HT (travaux) soit 1 436 € HT/SDO
Performance énergétique :BBC selon RT2005 - Gain Ubat/Ubat Ref : 41,28 % ; Gain Cep/Cepref : 52,13 %
INTERVENANTS
Maître d’ouvrage :Conseil régional des Pays de la Loire
Utilisateur :Lycée agricole (Laval - 53)
Architecte mandataire :Pièces Montées (Le Mans - 72)
Architecte associé : Atelier Pellegrino (Nantes - 44)
BET HQE BBC :Inddigo (Nantes - 44)
Économiste : JP Bouttier & Associés (Le Mans - 72)
BET structure :FLK Ingénierie (Le Mans - 72) BET fluides : B.E.C (Cesson-Sévigné - 35)
Entreprise construction bois :Cruard Charpente (Simplé - 53)
PANORAMA
DES ÉQUIPEMENTS PUBLICS
EN BOIS EN PAYS DE LA LOIRE
On recense aujourd’hui plus de 300 équipements publics utilisant le bois en structure
en Pays de la Loire. Il est possible d’en découvrir la plupart, les plus récents notamment,
sur le site :
www.atlanbois.com/construire/panorama-bois/
CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS
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Pôle enfance (Campbon 44)
Architecte : Agence Drodelot (44)
© Guillaume Satre
Bibliothèque (Louisfert 44)
Architecte : Haumont-Rattier (44)
© Haumont-Rattier
École Supérieure du Bois (Nantes 44)
Architecte : Goa (49)
© Brice Desrez
4
Pôle européen du cheval
(Yvré-l’Évêque 72)
Architecte : Anne-Marie Vivier (72)
© Atlanbois
POURQUOI
© Atlanbois
CHOISIR LE BOIS ?
RECHERCHER LA QUALITÉ ARCHITECTURALE
ET L’INTÉGRATION AU SITE
Le bois, matériau de créativité, plastique et poétique, s’inscrit dans toute forme d’expression architecturale, comme
en témoigne la variété des opérations décrites précédemment. Dans un bâtiment, les solutions constructives bois
peuvent être employées en structure, en vêture, en aménagement extérieur ou intérieur.
Elles offrent notamment de multiples possibilités pour composer des façades qui intégreront au mieux l’ouvrage
dans son environnement, que celui-ci soit rural, semi-urbain ou urbain. Un édifice bardé de bois pourra se fondre
par mimétisme dans un environnement naturel (CLSH Ville-au-Denis à Bouguenais) ou s’inscrire avec discrétion et
respect dans un quartier historique (Maison des Libellules à Chaillé-sous-les-Ormeaux).
Des façades colorées, telles que celles de l’espace communautaire de la Suze-sur-Sarthe, de l’internat du CFA de
Laval ou du pôle enfance de Maulévrier, qui joue sur la mixité des matériaux, appuieront quant à elles la visibilité de
l’ouvrage.
Pôle des espaces naturels du Marais Poitevin (Saint-Denis-du-Payré - 85)
Architecte : frênEsis l © Atlanbois
CONSTRUIRE DANS
LE RESPECT DE
L’ENVIRONNEMENT
Maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre interrogés associent unanimement le bois au respect de l’environnement. Ses capacités à stocker le carbone, à être renouvelable et recyclable, à consommer peu d’énergie et à
ne pas utiliser d’eau pour sa transformation en font en
effet un matériau essentiel de la construction durable.
Centre multi-accueil petite enfance « Recré à Lune » (Segré -49)
Architecte : Pierre Jahan l © Pierre Jahan
La Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et
la forêt reconnaît d’intérêt général « la fixation
du dioxyde de carbone par les bois et forêts et
le stockage de carbone dans les bois et forêts,
le bois et les produits fabriqués à partir de bois,
contribuant ainsi à la lutte contre le changement
climatique. »
Art 67, LOI n° 2014-1 170 du 13 octobre 2014
Autres atouts mis en avant par les acteurs des collectivités : le confort et les économies d’énergie. Le bois est le
matériau de structure le moins déperditif (il est 15 fois plus isolant que le béton, 450 fois plus que l’acier). À sa faible
conductivité s’ajoute la facilité de mise en œuvre de l’isolant thermique, réparti dans l’épaisseur de l’ossature bois : il
est ainsi possible de traiter, en une solution tout-en-un, la paroi structurelle, l’enveloppe et l’isolation.
Concernant l’acoustique qui, longtemps, est apparue comme le parent pauvre de la construction, entreprises et
concepteurs ont mis en place des solutions techniques permettant de répondre aux attentes : désolidarisation, double
mur ou encore mixité bois-béton.
L’optimisation du cycle complet du bois, de la forêt au bâtiment, passe aussi par un recours accru aux bois locaux
ou français, qui est favorisé par l’innovation et l’industrialisation des entreprises de transformation du bois
françaises (voir le guide Précobois « Intégrer les bois locaux dans la commande publique »).
ZOOM sur le BEPOS :
Le bois plébiscité pour les
bâtiments à énergie positive
Dans des bâtiments préfigurant les futures
réglementations thermiques (BEPAS,
BEPOS, RT 2020…), l’énergie « grise »
et les émissions de gaz à effet de serre
nécessaires à la construction (énergie
directe, intrants, fret, déplacements,
déchets, immobilisations liées à la phase
de construction du bâtiment) deviennent
significatives par rapport à l’énergie et aux
émissions liées à l’exploitation du bâtiment
et à son démantèlement.
Les solutions bois, économes en énergie
et à faible impact carbone, sont donc très
souvent employées pour la construction
de bâtiments capables de produire plus
d’énergie qu’ils n’en consomment.
Pour aller plus loin : www.bepos.fr - Site
dédié aux bâtiments à énergie positive avec
le bois - CNDB.
Lycée Nelson Mandela (Nantes - 44) l Architecte : François Leclercq
Architectes Urbanistes l © Nantes Just Imagine
< Lycée Aimé Césaire (Clisson - 44) l Architecte : Ataub Architecte et Linéa
© Atlanbois
UTILISER DES SYSTÈMES CONSTRUCTIFS PERFORMANTS
Ossature, poteaux-poutres, bois massif lamellé-croisé… les systèmes constructifs bois peuvent s’adapter à tous
types d’équipements publics, y compris les plus importants, tels que le collège Marcelle Baron (Héric) ou les lycées
Éric Tarbaly (Olonne-sur-Mer), Aimé Césaire (Clisson) ou Nelson Mandela (Nantes).
Pour concevoir des solutions optimisées, il est également possible :
• de combiner les systèmes constructifs bois,
• d’associer le bois à d’autres matériaux : poteaux-plancher béton et enveloppe en ossature bois, premier(s) niveau(x)
en béton et niveaux supérieurs en ossature bois, plancher connecté bois-béton, poteaux-poutres métal et enveloppe en ossature bois, etc.
CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS
- 27 -
La préfabrication favorise quant à elle la rapidité d’exécution et garantit la qualité de mise en œuvre des éléments constructifs. Elle permet notamment :
• d’assurer une meilleure logistique : moins d’intervenants sur chantier, une pénibilité moindre et davantage de sécurité pour les équipes, en atelier comme
sur site
• de limiter les nuisances sur chantier : réduction du bruit,
des déchets, des rotations de camion, montage à sec…
• d’être moins dépendant des aléas climatiques.
• de diminuer le temps de montage sur site.
• ...
Part des salariés de
la filière bois dans
l’emploi salarié total
4,3%
AGIR POUR LES MÉTIERS
DU BOIS ET L’EMPLOI
de 2,4 à 2,9%
1,7%
2599
salariés
5209 salariés
8322
salariés
8888
salariés
IGN - Insee 2014
Source : Insee - Connaissance
locale ; de l’appareil productif
(CLAP) 2 011
6339
salariés
Sciage
et travail
du bois
Sylviculture et
exploitation forestière
Industrie du papier
et du carton
Construction
en bois
Fabrication
de meubles
La filière forêt-bois des Pays de la Loire compte 5 000
entreprises et 37 000 emplois émaillés sur l’ensemble
du territoire, ce qui place la région au troisième rang
national, derrière la région Rhône-Alpes et l’Aquitaine.
Elle s’est particulièrement développée autour des activités de transformation : menuiserie, ameublement ou
construction. De plus en plus, elle intègre les activités de
production et d’exploitation, pour devenir une véritable
filière forêt-bois permettant notamment la valorisation
sur les marchés d’une offre en bois locaux (Voir le guide
Précobois « Intégrer les bois locaux dans la commande
publique ».)
L’utilisation du bois dans la construction d’un équipement public entre donc en cohérence avec les politiques
territoriales de dynamisme économique et de développement des emplois locaux et non délocalisables.
Volumes et proportions de salariés dans les différents segments de la filière bois,
dans les départements des Pays de la Loire en 2011
« L’HUMAIN REVIENT SUR LE CHANTIER »
« Les systèmes constructifs bois mobilisent une ingénierie et des compagnons aux savoirs et savoir-faire
pointus, qui, non seulement garantissent une exécution soignée des ouvrages, mais les font (re)devenir les
co-élaborateurs du projet : la distinction entre les connaissances pures et appliquées est déconstruite, la main
commande au cerveau, qui commande à la main. L’humain revient sur le chantier. »
Christian Charignon, Architecte, Agence Tekhnê,
Président du Jury Prix National de la Construction Bois 2013.
Centre enfance jeunesse (Craon - 53) l Architecte : A3 Architecture l ©A3 Architecture
- 29 CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS
RÉALISER
UNE OPÉRATION AVEC LE BOIS
Le matériau et les solutions constructives bois impliquent de prendre en compte
des spécificités. Elles requièrent des compétences particulières, qui peuvent être
associées à chaque étape du projet pour en assurer la réussite. Voici quelques points
clés à considérer à chaque phase d’une opération d’aménagement ou de construction
recourant au bois.
ÉTAPE
1
ÉTAPE
2
PRÉPROGRAMMATION
LE BOIS EST UNE ATTENTE DE DÉPART
LES MATÉRIAUX NE SONT PAS DÉFINIS
Consulter/intégrer au projet des acteurs spécialistes des
projets bois : CAUE, AMO, Prescripteurs bois construction
Atlanbois…
S’informer sur les atouts et les spécificités du bois,
les compétences de la filière.
PROGRAMMATION
LE CHOIX DU BOIS EST EXPRIMÉ
• Valider la pertinence du bois en termes, notamment, de
qualité architecturale, de performance technique, de
respect environnemental, de rapport qualité/prix…
• Intégrer une compétence bois à l’ingénierie du projet.
• Prendre en compte la localisation et les objectifs du projet,
en prévision d’une conception, puis d’une mise en œuvre,
intégrant au mieux la longévité et la durée d’aspect du
matériau.
LES MATÉRIAUX NE SONT PAS DÉFINIS,
DES PERFORMANCES SONT RECHERCHÉES
Le bois répond à de nombreuses exigences en matière de
performance thermique, structurelle, environnementale, etc.
Il est également une solution face à des contraintes de délais,
d’accessibilité sur site ou de nuisances, etc. qui peuvent être
définies dans le programme. Des organismes vous informent
et vous conseillent.
• Formaliser dans le programme des critères cohérents
avec la solution bois : matériau biosourcé, faible empreinte
carbone, performance énergétique.
• Le recours à des essences locales peut être considéré.
• Mettre en place une consultation qui permette à tous les
acteurs, concepteurs et réalisateurs, de travailler sur le
projet le plus en amont possible.
ÉTAPE
3
SÉLECTION DE L’ÉQUIPE DE MAÎTRISE D’ŒUVRE
LE BOIS EST UNE ATTENTE
DE LA MAÎTRISE D’OUVRAGE
LE BOIS EST PROPOSÉ
PAR L’ÉQUIPE DE MAÎTRISE D’ŒUVRE
• Inclure des critères de sélection liés aux compétences bois
de l’ensemble de l’équipe de maîtrise d’œuvre (y compris
économiste, BET TCE, BE fluides…) et vérifier les références.
• Vérifier les compétences bois de l’ensemble de l’équipe
de maîtrise d’œuvre (y compris économiste, BET TCE, BE
fluides…).
• Constituer une commission d’analyse technique des
projets et un jury comprenant des personnes ayant des
compétences bois pointues (BET structure bois, économiste,
architecte, expert bois…).
• Associer une ou plusieurs personnes
compétences bois à l’analyse des offres.
ayant
des
ÉTAPE
4
CONCEPTION
L’UTILISATION DU BOIS
A ÉTÉ PRÉCÉDEMMENT VALIDÉE
• Organiser une concertation/une information à destination
des riverains et, pour certains cas spécifiques (zones
classées…), consulter l’architecte du patrimoine, avant le
dépôt du permis de construire.
LE BOIS EST INTÉGRÉ À CETTE ÉTAPE POUR DES
RAISONS TECHNIQUES, ÉCONOMIQUES,
ENVIRONNEMENTALES…
En plus des éléments ci-contre, intégrer l’ingénierie bois,
qui pourra avec l’architecte former les autres BE aux
particularités du matériau. Budgétiser les études bois.
• Sélectionner, avec l’architecte, un bureau de contrôle
compétent en solutions bois, au plus tard à l’APS.
• Vérifier la conformité des propositions au programme
(performances, ratio de bois…).
• Faire le lien entre le service « bâtiment/projet » et le service
maintenance, le plus en amont possible, par exemple en
s’inspirant de la méthode PCI - Processus de Conception
Intégrée.
• Un large éventail de vêtures est possible sur une structure
bois : bardage bois, panneaux ciment, zinc, cuivre, verre,
polycarbonate, textiles industriels, enduits sur divers
supports, etc. Dans ce cas, il est important de concevoir
les vêtures en réfléchissant à la préfabrication possible
(calepinage).
• Le projet peut être conçu en fonction de l’offre en produits
bois locaux et des compétences des entreprises régionales.
ÉTAPE
5
SÉLECTION DES ENTREPRISES
• Un allotissement prévoyant un macro-lot enveloppe (clos couvert et étanche à l’air) peut permettre un niveau de préfabrication
élevé. Pour répondre au macro lot, il est possible que les entreprises constituent des groupements si elles n’ont pas la capacité
de répondre seules.
• Ouvrir l’appel d’offres aux PME et groupements d’entreprises.
• De manière générale, formuler des CCTP précis, intégrant les particularités techniques et le vocabulaire du bois.
• Vérifier les qualifications et références des entreprises.
• Attention aux offres anormalement basses : faire préciser les conditions de sous-traitance.
• Option bois locaux : en cas de proposition de produits régionaux par les entreprises, demander le nom des fournisseurs et
l’origine des matériaux.
ÉTAPE
6
RÉALISATION
DOSSIER D’EXÉCUTION :
• Finaliser les études d’exécution une fois toutes les entreprises choisies (y compris les lots annexes, serrurerie, fluides…). Dans
le cas d’une entreprise générale, les sous-traitants devront être choisis en amont du chantier ou au moment des études
d’exécution. Il est préférable d’allonger le délai entre l’attribution du marché et la mise en chantier. Ce temps supplémentaire
pourra être mis à profit pour réaliser ces études. Il sera compensé ultérieurement par une durée de chantier plus courte.
• Étudier soigneusement en amont le passage des réseaux du projet, avec le charpentier et les corps d’état concernés, en
particulier au niveau des planchers. Anticiper les éventuelles réservations.
TRAVAUX :
• Mettre au point les interfaces bois/béton en tenant compte des tolérances différentes entre les deux matériaux, et prévoir de
les viser avec le chef de chantier béton (incorporation des fourreaux). Être vigilant aux interfaces filière humide/filière sèche.
• En une seule intervention, les façades posées sont capables d’intégrer l’ensemble des éléments nécessaires pour répondre aux
obligations d’isolation thermique et acoustique, d’étanchéité à l’air et à l’eau, de sécurité incendie. Les menuiseries extérieures
et les parements intérieurs peuvent être posés en atelier.
• Réaliser la mise hors d’eau dès la fin du levage pour ne pas prendre le risque d’exposer les ouvrages bois aux intempéries ;
cette exigence peut être satisfaite par la composition d’un macro lot qui intègre l’étanchéité ou la couverture.
• Assurer la ventilation dès que l’étanchéité à l’air est réalisée pour éviter les désordres liés à l’humidité.
• De manière générale, veiller à la coordination des entreprises.
RÉCEPTION DU CHANTIER :
Anticiper le transfert entre la maîtrise d’ouvrage et les usagers.
ÉTAPE
7
EXPLOITATION
Assurer un minimum d’entretien/maintenance, notamment sur le bois en extérieur en fonction de la durée d’aspect souhaité. Se
référer au guide PRÉCOBOIS « Durabilité et vieillissement du bois en extérieur ».
POUR TOUTE INFORMATION ET CONSEIL
SUR LA RÉALISATION DE VOTRE PROJET :
Atlanbois - Équipe Bois Construction/Samuel Rialland et Maxime Baudrand
tél. 02 40 73 73 30 - [email protected], [email protected]
www.atlanbois.com
POUR EN SAVOIR PLUS
Le centre de ressources du Bâtiment B à Nantes
Le centre documentaire en ligne médiathèque bois : mediatheque-bois.keepeek.com
Les sites internet : atlanbois.com, franceboisregions.fr, cndb.org…
Le site d’information sur les bois français : fnbois.com
Le salon Carrefour International du Bois : timbershow.com
Le colloque des États Généraux du Bois dans la Construction : egboisconstruction.com
Les formations
Les visites de chantiers et de bâtiments
Les médias spécialisés...
Retrouvez toutes
les publications de
Précobois sur :
www.atlanbois.com/
construire/precobois
REMERCIEMENTS
Atlanbois tient à remercier les maîtres d’ouvrage, architectes, bureaux d’études, entreprises ayant contribué à
l’élaboration de ce document. Ont également participé au recueil d’informations et à la rédaction : Jean-Marie
Haquette et Jean-Marc Pauget – CNDB, Stéphane Miget – Editions des Halles, Fabien Clément – Bois HD et Isabelle
Noury – Communication Réactive.
Conception graphique : UN, DES SENS - Design global
Édité en janvier 2015
Atlanbois fait partie du réseau France
Bois Régions et travaille en partenariat avec le Comité National pour le
Développement du Bois
Atlanbois est soutenu par :
INTERPROFESSION
NATIONALE
www.franceboisforet.fr
www.atlanbois.com
© 2015/Conception graphique : UN, DES SENS
Équipe Bois Construction
Bâtiment B ı 15 boulevard Léon Bureau ı CS 66206
44 105 Nantes CEDEX 2
02 40 73 73 30
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