CONSTRUIRE avec le BOIS ÉQUIPEMENTS PUBLICS Multi-accueil Vallée Verte, La Roche-sur-Yon (85) MOA : Ville de la Roche-sur-Yon (85) l Architecte : Pelleau & Associés (85) Entreprise bois : Caillaud Bois (49) l © Pelleau Photo de couverture : Maison de la petite enfance de Mayenne, MOA : Ville de Mayenne (53) Architecte : Topos (44) l Entreprise bois : Deschamps (53) l © Jérôme BLIN - Collectif Bellavieza Traduction d’un programme, l’architecture d’un équipement public reflète l’engagement des élus et des services auprès des usagers. Elle participe également à la construction du patrimoine culturel du territoire, à l’affirmation de son identité : ainsi évoque-t-on souvent la valeur d’exemple que portent les édifices réalisés. Par sa présence affirmée ou discrète, ornementale ou utilitaire, le bois sert de multiples façons les volontés publiques. Il est un matériau essentiel de la construction durable, en raison de son image de produit « naturel » issu de l’entretien de nos paysages, de son caractère renouvelable et recyclable, de sa capacité à stocker le carbone ou encore de sa faible consommation d’eau et d’énergie pour sa transformation. La filière forêt-bois ligérienne, avec ses 5 000 entreprises et ses 37 000 emplois, est aussi largement considérée par les pouvoirs publics, soucieux du dynamisme économique local. Depuis les années 1990 et l’essor de la Haute Qualité Environnementale, l’usage du bois progresse dans les équipements publics en Pays de la Loire. Cette évolution s’accompagne d’innovations : mixité avec les autres matériaux, utilisation d’essences locales, nouveaux produits d’ingénierie, hausse du niveau de préfabrication, performances énergétiques allant du bâtiment basse consommation au bâtiment passif ou à énergie positive… Centres techniques, socioculturels et communautaires, collèges, lycées et groupes scolaires… découvrez dans ce document quelques-uns des équipements publics ligériens qui mettent en valeur le bois, au service de la diversité des programmes et des expressions architecturales. SOMMAIRE EXPÉRIENCES BOIS ................................................................................................... 04 PANORAMA DES ÉQUIPEMENTS PUBLICS EN BOIS EN PAYS DE LA LOIRE ............................................................................ 25 POURQUOI CHOISIR LE BOIS ?............................................................................... 26 RÉALISER UNE OPÉRATION AVEC LE BOIS . .................................................... 29 Ce document a été réalisé dans le cadre de la démarche collective et méthodologique Précobois. Elle vise à construire, avec les acteurs de la filière forêt-bois des Pays de la Loire, une boîte à outils pour mieux prescrire le bois dans la construction et les aménagements. Elle a également pour objectif de favoriser le recours aux entreprises régionales et aux produits bois régionaux dans les marchés publics et privés. Précobois est soutenu financièrement par : CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS DES ÉQUIPEMENTS PUBLICS QUI ONT VALEUR D’EXEMPLE - 03 - EXPÉRIENCES BOIS 7 ÉTUDES DE CAS Projet 01 Équipements communaux Bouguenais (44) Maison de quartier l Architecte : Architecture Plurielle l Entreprise bois : Godard l © Architecture Plurielle 53 72 49 44 85 LE BOIS, AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE Engagée depuis plusieurs années dans une démarche de développement durable, Bouguenais, commune périurbaine située en première couronne de l’agglomération nantaise, a choisi le bois comme l’un de ses matériaux de prédilection. Employé pour la construction de nombreux édifices publics, il permet d’assurer performance thermique, confort et esthétisme. Ici, une crèche, là, une école et une maison de quartier ou encore des bâtiments communaux qui, tous, affichent leur caractère environnemental avec le bois… Bouguenais a fait du bois une composante essentielle de ses ouvrages publics : « Lors de la précédente mandature, nous avons fait le choix de réaliser des programmes de construction en phase avec l’Agenda 21, c’est-à-dire des bâtiments peu consommateurs, faiblement émetteurs de CO2 et recourant aux énergies renouvelables », explique Christine Landreau, Élue adjointe à la forme de la ville. « Nous avons souhaité que notre démarche de développement durable aille plus loin que le cadre réglementaire et y avons ajouté un volet de soutien à l’économie locale et solidaire ». « LE BOIS S’EST IMPOSÉ COMME UN MATÉRIAU RÉPONDANT À L’ENSEMBLE DE NOS CRITÈRES DE DÉVELOPPEMENT DURABLE » « Nous nous sommes formés à la mise en œuvre des démarches Haute Qualité Environnementale et Développement Durable voulues par les élus pour toutes les nouvelles constructions de la commune. Nous avons même créé, il y a six ans, un poste « Chargé de mission Développement durable ». C’est dans cette dynamique que le bois, avec les énergies renouvelables, s’est imposé comme un matériau répondant à nos critères ». Émile Louet, Responsable conduite d’opérations bâtiments de la ville de Bouguenais Points forts : Développement de l’économie locale et circulaire Concertation et insertion Démarche environnementale LE BOIS POUR INTÉGRER LES BÂTIMENTS DANS LEUR ENVIRONNEMENT ALSH Ville-au-Denis l Architecte : Alain Architectes & associés l Entreprise bois : Godard l © Atlanbois Pour l’élue, le bois s’inscrit facilement dans ces choix politiques et dans les cahiers des charges qui en découlent : « Nous n’avions pas d’a priori sur les matériaux, mais les concepteurs proposaient facilement le bois pour répondre à nos exigences ». Ainsi, par exemple, du nouveau centre de loisirs de la Ville-auDenis. Le projet, imaginé par le cabinet Alain Architectes & associés, s’intègre dans un environnement très boisé. Il a été conçu en relation directe avec son environnement, qu’il s’agisse de l’implantation, des volumes ou du choix des matériaux. Résultat : un bâtiment en bois « posé » dans une clairière existante, dont l’impact sur la parcelle est limité et qui profite de la lumière pénétrante. L’ouvrage répond à tous les critères de confort (hygrométrique, acoustique…) et de performance énergétique. Là encore, la collectivité a mis en œuvre une logique environnementale : « Les arbres que nous avons dû couper ont été stockés pour être réutilisés ultérieurement pour les bâtiments des Espaces Verts », explique Christine Landreau. CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS - 05 - Pôle espaces verts et naturels l Architecte : Belenfant & Daubas l Entreprise bois : Douillard Charpente l © JF Mollière MOBILISER LES MATÉRIAUX DE LA COMMUNE L’utilisation de la ressource locale a été également au centre de la construction du nouveau pôle espaces verts et naturels de la ville. « Nous avons demandé aux architectes de privilégier le maximum de ressources locales : le bois stocké du projet précédent, des roseaux coupés en bord de Loire ou encore la terre extraite lors du creusement des fondations » (voir encadré). Très attentive au choix des matériaux, Bouguenais emploie aussi le bois comme une énergie renouvelable et disponible dans la commune : « Notre approche est globale. Ainsi, ce pôle et la ferme de la Ranjonnière sont chauffés avec des plaquettes issues de l’entretien des haies bocagères ou des bois communaux ». Pôle espaces verts et naturels l Architecte : Belenfant & Daubas l © JD. Billaud, nautilus ASSURER LE CONFORT D’USAGE L’approche constructive a amélioré le confort d’usage des locaux. « Indéniablement, les personnels de la ville travaillent dans de meilleures conditions, assure Christine Landreau. L’utilisation du bois n’en est pas la seule raison, mais elle y contribue fortement ». Par exemple, au niveau de la performance thermique, « à température égale, le ressenti n’est pas le même que dans les anciens locaux : c’est bien plus agréable ». Pour autant, les choix constructifs n’expliquent pas à eux seuls la réussite de ces projets. Un autre paramètre s’avère, pour l’élue, essentiel : « La concertation avec les habitants et les futurs occupants, à tous les niveaux et très en amont du projet, est indispensable. » CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS - 07 - Bois, terre et roseaux pour une complète insertion environnementale Situés sur une parcelle de plus d’un hectare, les nouveaux bâtiments à énergie positive du pôle espaces verts et naturels, signés Belenfant & Daubas, sont caractéristiques de la politique de la ville : utilisation de matériaux locaux biosourcés et approche sociale. Le concept architectural se traduit par un habillage des parois intérieures réalisé avec des roseaux coupés en bord de Loire et de la terre directement extraite du terrain (technique de la terre coulée), un bardage bois fabriqué avec des arbres issus de la gestion des bois communaux et débités par une scierie mobile, l’utilisation de douglas ou encore une isolation en panneaux de fibres de bois, tissus et papier recyclés. Une chaufferie bois assure le chauffage des bureaux, ateliers et serre. Elle est alimentée par les copeaux de bois issus de l’entretien des haies et bois communaux. Le volet social repose sur deux piliers : une clause d’insertion pour chaque entreprise retenue et dans le cadre d’un marché de prestation de services d’insertion, la pédagogie d’un chantier école autour de la construction des murs en terre, roseaux et bardage bois. Pôle espaces verts et naturels l Architecte : Belenfant & Daubas l © JF Mollière Sur des quartiers en fort développement, la ville a fait le choix de la construction bois qui est également déclinée sur la commune pour des bâtiments liés à la petite enfance, dans une approche plus urbaine avec des matériaux de façade colorés. Crèche multi-accueil Pom’Cannelle et salle de quartier Architecte : Vignault x Faure l © Atlanbois > Extension de l’école Fougan-deMer Architecte : Belenfant&Daubas ©JD. Billaud, nautilus 02 La Suze-sur-Sarthe (72) UNE FAÇADE EN BOIS ROUGE POUR L’ESPACE COMMUNAUTAIRE 53 72 49 44 85 L’espace communautaire de la Communauté de communes du Val de Sarthe comprend, outre des bureaux administratifs, un espace petite enfance et un espace emploi. Ce bâtiment, fruit d’une politique environnementale, a été construit en ossature bois et présente un bardage de couleur qui en fait un ouvrage distinctif dans la commune. Avec son bardage rouge, l’espace communautaire affiche une forte identité. « Volontairement de couleur vive et situé sur un terrain dégagé de tout obstacle, le bâtiment est très visible de la rue, explique l’Architecte Patrick Corvaisier. Au sein d’une zone composée d’éléments et de volumes disparates, il crée un appel visuel ». Outre l’esthétique, la finition vise à maîtriser le vieillissement des façades et leur entretien, principaux points de vigilance des élus quant à l’utilisation du bois en extérieur. « Le bardage, en lamellé-collé huilé rouge bordeaux et marron en partie supérieure, est composé de larges planches créant une surface lisse. Des dépassés de toit assurent la protection des façades, qui gardent un bel aspect dans le temps ». « NOTRE BÂTIMENT EN BARDAGE BOIS ROUGE SE REMARQUE » « L’architecte a fait la proposition d’un bâtiment en bois. Nous n’avions aucun a priori à cet encontre. Certains élus néanmoins ont émis des réserves sur le vieillissement du matériau, qui ont été levées avec la possibilité de poser un bardage coloré. Résultat : notre bâtiment se remarque, tel un signal ». Florence Lefeuvre, Directrice générale des services de la Communauté de communes du Val de Sarthe LE BOIS POUR UN BÂTIMENT ENVIRONNEMENTAL L’objectif premier de la maîtrise d’ouvrage portait sur la réalisation, dans le cadre contraint de l’enveloppe budgétaire, d’espaces économes en énergie. « Le bois s’est en partie imposé pour répondre à cette exigence », affirme Patrick Corvaisier. De niveau THPE-Très Haute Performance Énergétique, l’ouvrage présente une ossature bois à forte isolation thermique, associée à une toiture végétalisée qui assure une bonne inertie. Un système de chauffage et ventilation couplé à un captage géothermique complètent le dispositif. « Nous bénéficions d’une modularité des espaces chauffés, indique Florence Lefeuvre, Directrice générale des services à la Communauté de communes du Val de Sarthe. Le confort du bâtiment est exemplaire, autant l’été que l’hiver, et nous ne souffrons pas des hausses ou baisses de températures extérieures ». © Communauté de communes du Val de Sarthe Projet Espace communautaire de la Communauté de communes du Val de Sarthe CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS - 09 - FICHE TECHNIQUE PROGRAMME : C onstruction d’un espace communautaire comprenant un espace petite enfance, un espace emploi et l’administration de la Communauté de communes du Val de Sarthe (72) Système constructif :Structure industrialisée en ossature bois Livraison : 2009 Surface :Shon construite 806 m2 Durée des travaux : 10 mois Coût total : 1 280 527 €HT Composition :Bâtiment en deux parties présentant un volume bas à rez-de-chaussée, linéaire, en ossature bois et bardage bois de couleur vive. Performance énergétique : Classe B : 79KWhep/m2/an - RT2005 Niveau T.H.P.E Points forts : Respect du budget et des délais de chantier Confort Bâtiment environnemental © Atlanbois UN CHANTIER « COURT, PROPRE ET SILENCIEUX » Solution constructive industrialisée, l’ossature bois présentait par ailleurs un avantage compte tenu de la configuration des lieux. « Sur ce terrain, situé dans une zone commerciale et pavillonnaire, proche d’un espace petite enfance, il était difficile de déplacer des engins de terrassement ou d’utiliser une toupie à béton pour le gros œuvre », détaille l’architecte. « Le bois, par rapport à d’autres systèmes constructifs, a un impact beaucoup plus faible en phase chantier, notamment parce que les murs ou les modules multidimensionnels sont préfabriqués en ateliers. C’est l’un des atouts de la construction bois, que j’ai mis en avant depuis sur d’autres opérations ». L’anticipation et le souci du détail contribuent à la qualité et à la rapidité du montage. « Nous avons conçu la charpente avec un logiciel 3D spécialisé, réalisé la taille en commande numérique, assemblé en atelier, puis posé sur place, décrit M. Jean-Philippe Paillard, Entreprise de charpente Paillard. Le montage de structure des murs et de la charpente a pu se faire en cinq semaines, avec trois compagnons ». Prévu sur dix mois, le planning de chantier a été tenu, tout comme l’enveloppe budgétaire : « les objectifs de coûts ont été respectés », assure Florence Lefeuvre. Plan de masse. Source : Patrick Corvaisier © Communauté de communes du Val de Sarthe © Atlanbois INTERVENANTS Maître d’ouvrage :Communauté de communes du Val de Sarthe (72) Maître d’œuvre : Patrick Corvaisier, Architecte DPLG (La Flèche - 72) Économiste : Techniques et Chantiers (Angers - 49) BET structure : Sigma ingénierie (Le Mans - 72) BET thermique : AB ingénierie (Angers - 49) Entreprise bois :Paillard (Grez-en-Bouère - 53) Projet 03 Maison des Libellules Chaillé-sous-les-Ormeaux (85) © Forma 6 53 72 49 44 85 BOIS ET PIERRE POUR MARIER L’ANCIEN ET LE CONTEMPORAIN Associer les matériaux locaux – le bois, la pierre, la brique – pour réaliser un ouvrage qui fait, naturellement, le lien entre différentes époques : tel est le concept architectural incarné par la Maison des Libellules. Le centre culturel, dédié à l’écosystème de la Vallée de l’Yon, valorise également une approche environnementale. Implanté à Chaillé-sous-les-Ormeaux, ce centre d’interprétation du patrimoine participe depuis 2006 au développement touristique du Pays yonnais. À vocation ludique et pédagogique autour des thématiques environnementales, il accueille le public sur un site de 10 000 m² pour des expositions, des ateliers pédagogiques, des conférences ou des visites de ses jardins, dédiés aux libellules et à leur écosystème. « L’ARCHITECTURE DU BÂTIMENT ACCOMPAGNE LE MESSAGE PORTÉ PAR LE CENTRE D’INTERPRÉTATION » « L’alliance du bâti ancien en pierres et de l’architecture contemporaine avec du bois grisé fonctionne bien. Les visiteurs n’imaginent pas que ce bâtiment a déjà huit ans car il paraît toujours fraîchement livré. La trame de tasseaux verticaux du bardage se retrouve aussi à l’intérieur, sans rupture. Cette continuité souligne le message du centre d’interprétation, qui présente dans ce bâtiment des expositions sur le thème des milieux naturels. L’architecture est ici au service de l’objectif pédagogique ». Émilie Grandclaudon, Directrice adjointe SPL « Pays de la Loire, Environnement & Biodiversité » L’ouvrage actuel réhabilite deux bâtiments des XVIIIe et XIXe siècles dépendant de l’ancien presbytère, complétés d’une extension contemporaine en structure et habillage bois. Pour faire la jonction entre l’ancien et le contemporain, l’architecte du programme, Xavier Bouanchaud, agence Forma 6, a privilégié le bois : « Il existe des endroits où le matériau bois est incontournable. Il accompagne et continue l’histoire du lieu, il correspond à quelque chose de pérenne. Ici les éléments du programme se calent naturellement ». © P. Miara Le revêtement extérieur du bâtiment contemporain, un bardage en douglas purgé d’aubier, grisonne naturellement en vieillissant et se rapproche de la couleur de la pierre des ouvrages d’origine, pour créer un ensemble monochrome. « Il nous a fallu convaincre la maîtrise d’ouvrage quant à l’évolution d’aspect du bois, qui n’est pas traité. Pour le bardage, nous avons choisi une pose en tasseaux verticaux. Entre eux, l’espace vide crée un relief qui permet de faire jouer la lumière sur les murs ». Les tasseaux des façades ont été préfabriqués en atelier, mais « pour s’aligner parfaitement à eux, les tasseaux de la toiture ont été vissés sur place », précise Christophe Bonnin, Dirigeant associé de LCA-Les Charpentiers de l’Atlantique. Tout aussi remarquable est l’approche environnementale, qui s’exprime à travers la végétalisation des toitures, les dispositifs de récupération de l’eau de pluie, l’absence de colle. Là aussi, les concepteurs ont cherché à allier le passé et le moderne en associant la conservation et la valorisation des matériaux du patrimoine - pierres et briques typiquement vendéennes - et les procédés les plus actuels inscrits dans la démarche « Haute Qualité Environnementale ». © Forma 6 © Forma 6 Points forts : Intégration contemporaine sur site patrimonial Vieillissement harmonieux des façades Utilisation de matériaux locaux © Alain Szczucsynski UN GRISONNEMENT NATUREL ET HOMOGÈNE CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS - 13 - FICHE TECHNIQUE PROGRAMME : Bâtiment culturel à Chaillé-sous-les-Ormeaux (85). Système constructif : Panneaux à ossature bois, charpente traditionnelle Bardage : tasseaux de douglas à claire-voie Livraison : 2005 Coût réactualisé :2 290 000 €HT Surface : 965 m2 © P. Miara (totalité de l’opération rénovation-extension - aménagement extérieur (jardin pédagogique, jardin contemporain, scénographie et mobilier)) INTERVENANTS Maître d’ouvrage :Communauté de communes du Pays Yonnais (85) Maître d’usage : SPL « Pays de la Loire, Environnement & Biodiversité » Maître d’œuvre : Forma 6 SA (Nantes - 44) Économiste : Rousseau (Challans - 85) BET structure : SERBA (La Roche-sur-Yon - 85) BET thermique : Hays ingénierie fluides (Saint-Herblain - 44) Entreprise bois :Les Charpentiers de l’Atlantique (La Boissière-de-Montaigu - 85) 04 Maulévrier (49) LÉGÈRETÉ ET PRÉFABRICATION, ATOUTS DES SYSTÈMES CONSTRUCTIFS BOIS 53 72 49 44 85 Matériau prédominant du Pôle Enfance Famille de Maulévrier, le bois s’est imposé, très tôt dans le projet, pour ses performances techniques, son esthétisme et ses avantages environnementaux. Construit en centre-ville, en lieu et place d’un ancien centre commercial, le pôle Enfance Famille de Maulévrier affiche sans ostentation, mais avec pertinence, son efficacité environnementale. « La Communauté de communes du Bocage souhaitait un bâtiment HQE, de niveau BBC », explique l’architecte Pascal Meignen, Linéa Architecture. Ici, le choix du mode constructif bois s’est imposé dès la phase d’avant-projet : « Nous avions un maître d’ouvrage convaincu. Le bois prend une belle place puisqu’il représente environ 80 % de la structure : tous les murs d’enveloppe, la charpente de toit végétalisé, les menuiseries et les bardages sont en bois. Nous avons également souhaité le laisser apparent à l’intérieur, par endroits, pour qu’il soit visible par les enfants ». « NOUS AVONS OPTÉ EN FAÇADE POUR UNE MIXITÉ DES MATÉRIAUX » « Ce chantier a été une très bonne expérience. Le bois, avec le recul et à l’usage, nous satisfait pleinement. Aux yeux de certains administrés cependant, le fait qu’il grise interpelle. Nous avons opté en façade pour une mixité de matériaux : des panneaux de couleur créent des contrastes valorisant le bois, qui se patine avec le temps ». Mickaël Bodet, Adjoint au maire en charge du bâtiment © Nathalie Gautier © Nathalie Gautier Projet Pôle enfance (1, 2, 3 soleil) et espace de musique (Modérato ) FACILITER LA PHASE CHANTIER Plan de masse, source : Linea COUPE SUR SITE 1 N LIMITE PROJET 2 843 816 1 372 204 222 175 174 466 396 756 H +2,80 215 630 Accès école de musique Toiture terrasse 890 282 1 279 481 479 Accès du personnel Jardin 600 Dessus Acrotère +3,80 Dessus Acrotère +5,80 175 Extension future 390 802 Toiture terrasse végétalisée 3 101 171 2 122 COUPE SUR SITE 2 1 902 COUPE SUR SITE 2 457 582 215 576 207 2 036 1 315 LIMITE PROJET 1 495 823 Toiture terrasse végétalisée Patio Niveau d'implantation : 422 572 571 cour RAM 582 H +2,80 171 421 422 258 DES Dessus Acrotère +4,70 H +2,80 cour multiaccueil 8 95 RUE 3 108 800 H +2,80 Toiture terrasse végétalisée Dessus Acrotère +3,80 567 cour périscolaire centre de loisirs Toiture terrasse végétalisée 1 142 227 282 720 S PONT 900 TS PETI LIMITE PROJET 3 094 315 131.25 Toiture inclinée support panneaux photovoltaïques futurs LIMITE PROJET Accès principal 755 1 072 800 4 448 1 373 La rapidité d’exécution était également au nombre des avantages de la solution bois. « Avec la préfabrication, les délais de mise en œuvre sont plus courts qu’en construction maçonnée. Le chantier comprenait de la démolition ; malgré cela, nous avons réussi à livrer le bâtiment en quatorze mois, pour la rentrée de septembre », se souvient Mickaël Bodet, Adjoint au maire en charge du bâtiment. Cheminement piéton 30 2 134 Toiture terrasse végétalisée PARKING 1 113 LIMITE PROJET 2 134 1 817 445 258 1 343 317 317 Dessus Acrotère +3,80 H +2,80 LIMITE PROJET 450 600 Les solutions constructives bois ont contribué à résoudre nombre de problématiques techniques et économiques propres au projet : « Grâce à sa légèreté, le bois a une moindre emprise sur le sol. Nous avons pu conserver les anciennes fondations sur pieux et, en partie, le dallage de la surface commerciale. S’affranchir de ces contraintes de sol a permis de réorienter le budget sur la qualité de la construction », explique Pascal Meignen. Autre avantage : la discrétion du chantier. « Comme nous étions en plein centre-ville, nous avons souhaité avoir recours à la préfabrication, afin de limiter les nuisances pour les riverains. Un chantier bois est beaucoup plus propre et silencieux ». 323 COUPE SUR SITE 1 1 373 Points forts : Légèreté de la solution bois Performance thermique Rapidité d’exécution FAVORISER LA COORDINATION DES INTERVENANTS Mais la réussite du projet relève pour beaucoup de la cohésion des acteurs : « Au moment des appels d’offres, nous avons reçu les chefs d’entreprise afin de connaître leur degré d’implication et mesurer leur intérêt pour le bois dans la construction. C’est un travail de concertation indispensable », relate Mickaël Bodet. Pour que soient prises en compte, en amont, les particularités des systèmes constructifs, l’architecte a « tout de suite souhaité travailler avec un bureau d’études bois ». Selon Pascal Meignen toutefois, il est possible d’aller plus loin : « Pendant le chantier, nous avons eu quelques problèmes d’intempérie qui ont nécessité de remplacer l’isolation de toiture. Pour les prochaines opérations, je conseillerais au maître d’ouvrage de faire un macrolot enveloppe plus large intégrant l’étanchéité, et de le confier au charpentier ». © Nathalie Gautier FICHE TECHNIQUE PROGRAMME : P ôle enfance famille, commune de Maulévrier (49) Système constructif :Panneaux à ossature bois, charpente traditionnelle Livraison : juillet 2011 Surface :1 536 m 2 Durée des travaux : 14 mois Coût total : 2 262 645 €HT Performance énergétique : Certification BBC : 47kWhep/m2/an - Q4 = 0,36 m3/h/m² CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS - 15 - © Nathalie Gautier Le cabinet Wigwam a été missionné pour accompagner la maîtrise d’ouvrage sur la performance thermique et la qualité sanitaire du bâtiment. Rencontre avec Delphine Saint Quentin, Ingénieure associée chez Wigwam Quelles ont été les solutions mises en œuvre pour la performance thermique et l’étanchéité à l’air ? « Nous avons participé à la composition des parois, en partenariat avec les bureaux d’études thermiques et structure, pour éviter les ponts thermiques, les condensations, et assurer l’étanchéité à l’air. Nous avons pris le parti d’accompagner l’entreprise sur l’étanchéité à l’air par une réflexion sur le choix des produits et des visites du chantier avec relevé visuel des points sensibles. Des tests ont eu lieu en phase chantier et le test final donne un excellent résultat avec Q4 = 0,36 m3/h/m² ». © Nathalie Gautier Comment la qualité sanitaire et le bien-être des usagers ont-t’ils été assurés ? « Nous avons défini des zones prioritaires en fonction de l’utilisation et de la sensibilité des occupants. Pour le pôle enfance, nous avons fait un focus sur les zones de sommeil et les pièces d’activités où les enfants passent le plus de temps. Notre attention s’est portée sur le choix des matériaux : parois, peintures, revêtements de sols ; et l’ameublement, prévu dès la conception. Nous avons participé au choix des filtres de ventilation et, en phase chantier, à la protection des amenées d’air pour éviter les poussières. À ce stade nous avons aussi sensibilisé les entreprises pour éviter les polluants (découpes dans une même pièce, stationnement des véhicules, interdiction de fumer…). Nous avons aussi sensibilisé les usagers et les avons associés à l’achat du mobilier, au choix des produits d’entretien et aux peintures utilisées pour les activités ». INTERVENANTS Maître d’ouvrage :Commune de Maulévrier (49) Programmiste : CAUE 49 Maître d’œuvre : LineA Architectes Associés (Ancenis - 44) BET structure : Arest (Cholet - 49) BET bois : Synergie Bois (Cholet - 49) Économiste : Rousseau (Cholet - 49) Entreprises bois :CMB Charpente (Mauléon - 79) Étanchéité à l’air et AMO HQE : Wigwam conseil (Nantes - 44) 05 Collège Marcelle Baron © Atlanbois Projet Héric (44) 53 72 La construction du collège Marcelle Baron a donné lieu à la mise en œuvre de nouvelles méthodologies, que ce soit en conception, lors de l’appel d’offres ou en phase chantier. Résultat : un ouvrage en bois massif contrecollé à l’enveloppe efficace. 49 44 UN COLLÈGE EN BOIS MASSIF 85 Livré pour la rentrée scolaire 2012, le collège Marcelle Baron d’Héric est le premier en Loire-Atlantique à avoir été construit selon les critères Bâtiment Basse Consommation (BBC). C’est aussi le premier à bénéficier d’un mode constructif entièrement en bois : panneaux en bois massif lamellé-croisé, dalles caissons bois et charpente bois. Simplicité, fonctionnalité, respect et mise en valeur de l’environnement existant, qualité d’usage et développement durable faisaient partie des exigences de la maîtrise d’ouvrage. « Le projet initial prévoyait un bardage bois et une structure béton. En phase APS/APD, les architectes ont proposé de construire le bâtiment en panneaux bois massif », explique Christian Ploquin, Chargé d’opération au Conseil général de Loire Atlantique. < Plan de masse, source : Roulleau Points forts : Chantier propre et sans nuisance Respect des délais Efficacité thermique UNE FORTE COORDINATION DES INTERVENANTS Une solution à laquelle se sont ralliés les élus mais qui n’a pas été sans modifier les habitudes de l’ensemble des intervenants. « J’ai proposé à la maîtrise d’ouvrage d’utiliser une procédure en macro-lot pour que les entreprises ne soient pas sous-traitantes mais co-traitantes, raconte Michel Roulleau, Architecte de conception. C’est une solution efficace pour favoriser la coordination des intervenants et éviter les problèmes d’interface ». Une cohésion que souligne également Patrice Micheau, Architecte chantier. « Les murs étaient préfabriqués en usine. Il fallait donc que toutes les réservations (passage des câbles, gaines, boîtiers, etc.) soient dessinées en amont. Les corps d’état techniques et les corps d’état secondaires étaient étroitement impliqués. Il y a eu d’ailleurs très peu de reprises in situ et leur nombre est dérisoire au regard de la quantité de réservations demandées ». © Mana « L’ASPECT GÉNÉRAL DE L’OUVRAGE TEND À S’UNIFORMISER » « Sur les murs porteurs en bois massif ont été posés une isolation en laine de verre, puis un pare-pluie et un double tasseautage pour recevoir le bardage. Celui-ci est composé de châtaignier local : des lames rabotées et aboutées, de trois largeurs différentes (60, 80 et 110 mm), posées verticalement. Une autre partie des façades est réalisée en tasseaux ajourés de châtaignier fixés sur ossature métallique. Le châtaignier n’a reçu aucune protection, un gris naturel étant souhaité. La première année, le tanin a coulé sur le béton blanc, au niveau de l’entrée, impliquant des nettoyages haute pression. Mais l’aspect général tend à s’uniformiser, surtout du fait que toutes les façades sont exposées. » Charles PRENEAU Ingénieur Etudes, société Muréko © Atlanbois FICHE TECHNIQUE PROGRAMME : C onstruction d’un collège public à Héric (44) Système constructif :Panneaux de bois massif lamellé-croisé (CLT), dalles caissons bois et charpente lamellé-collé Livraison : Été 2012 Surface SHON : 5 991 m2 Coût : 14 M€TTC dont 11 M€TTC de travaux Performance énergétique : BBC selon RT2005 UNE ENVELOPPE BOIS DE HAUTE QUALITÉ © Atlanbois L’anticipation contribue aussi à la qualité de l’étanchéité du bâtiment, enveloppé d’une peau en châtaignier local revêtant une isolation renforcée (double isolation 60 mm à l’intérieur, 240 mm en extérieur). « Il faut obligatoirement que les entreprises de couverture ou d’étanchéité interviennent à l’avancement de la fermeture du toit du bâtiment, affirme Patrice Micheau. Avec le système constructif bois, on progresse en escalier : la toiture se met en place à l’avancement de la construction, pour une mise hors d’eau simultanée. C’est une méthodologie intéressante à piloter au sein des entreprises ». © Atlanbois Autre point que relève l’architecte : la propreté du chantier : « C’est une notion réelle avec le bois. Une fois coulée la dalle portée béton, on ne trouve que des produits secs : il n’y a pas d’apport d’eau, pas de saletés. Les poussières bois se nettoient facilement. Les conditions de travail sont plus agréables et favorisent l’efficacité des intervenants ». Au final, estime Christian Ploquin, « La solution bois a demandé davantage de mise au point en phase de préparation et le suivi de chantier a été complexe, mais le collège a pu ouvrir à la rentrée de septembre et nous avons un établissement qui satisfait pleinement les utilisateurs ». INTERVENANTS Maître d’ouvrage :Département de Loire-Atlantique (44) Architecte :Michel Roulleau, Architecte de conception (Nantes - 44) MicheauHervé Architectes, Architecte de conception et opérationnel (Nantes - 44) BET : Isateg (Couëron - 44) Entreprise générale de structure bois massif et charpente : Muréko (Saint-Herblain - 44) ÉQUIPEMENTS PUBLICS - 19 - Projet 06 Lycée professionnel de la mer Éric Tabarly Olonne-sur-Mer (85) © Brice Desrez 53 72 49 44 85 LE BOIS EN GRANDE QUANTITÉ POUR UN OUVRAGE EXEMPLAIRE Pour ce lycée professionnel dédié à la mer, d’une superficie de plus de 14 000 m2, le Conseil régional des Pays de la Loire a souhaité utiliser largement le bois. Employé aux endroits les plus appropriés, il est associé à divers matériaux, dans l’objectif de maximiser les performances de l’établissement. Le lycée Éric Tabarly, à Olonne-sur-mer, en Vendée, est le premier ouvrage des Pays de la Loire à avoir obtenu la certification Bâtiments tertiaires NF-HQE. C’était en 2009. Cinq ans plus tard, ce bâtiment reste exemplaire, tant dans les modes constructifs utilisés que dans le déroulement du programme et l’usage des espaces : « Le Conseil régional travaillait depuis plusieurs années sur d’importants projets de développement durable, et nous souhaitions que le lycée Éric Tabarly soit le premier maillon d’une génération pionnière d’établissements conçus comme lieux de vie citoyenne », rappelle Jean-Marie Godet, Directeur du patrimoine immobilier au Conseil régional des Pays de la Loire. < Plan de masse, source : Goa « LES PERFORMANCES ÉNERGÉTIQUES VISÉES ONT ÉTÉ ATTEINTES » « Les murs de façades en ossature bois comprennent trois couches d’isolant d’une épaisseur totale de 305 mm : une couche de 145 mm dans l’épaisseur des montants d’ossature, complétée à l’extérieur par un doublage de 100 mm et une couche intérieure de 60 mm. Les performances énergétiques visées ont été atteintes : Opération certifiée NF Bâtiment Tertiaire, Bâtiment Basse Consommation (BBC). Le projet comprend également une production d’énergie verte : 90 m² de capteurs solaires thermiques et 232 m² d’installation solaire photovoltaïque, ainsi qu’une éolienne de 6 kW. » Jean-Marie Godet, Directeur du patrimoine immobilier au Conseil régional des Pays de la Loire. FICHE TECHNIQUE PROGRAMME : Construction et réalisation d’un lycée professionnel, internat de 26 chambres, restauration, logements de fonction, ateliers techniques et salle polyvalente à Olonne-sur-Mer (85) Système constructif :mixité bois-béton, mur ossature bois, plancher collaborant bois-béton, charpente bois lamellé-collé. Revêtement extérieur : bardage en red cedar Livraison : 2009 Surface : 14 466 m2 Coût total : 24 468 330 € HT Certification : Label HQE® avec certification Certivéa Performance énergétique :BBC RT2005 Ubat -50 % / Cep ≤ Cref -50 % Étanchéité à l’air à réception : Enseignement Q4 = 0,5 m3/h/m² façade - n50 = 1 vol/h - Internat : Q4 = 0,7 m3/h/m² façade - n50 = 1,1 vol/h Points forts : Enveloppe performante Procédure de conception-réalisation Mixité bois-béton LE BOIS, UNE VOLONTÉ DU MAÎTRE D’OUVRAGE © Brice Desrez « La maîtrise d’ouvrage, indique Bernard Joly, agence Goa, a imposé le suivi d’une démarche Haute Qualité Environnementale, un objectif de performance thermique de - 50 % par rapport à la réglementation en vigueur à l’époque (RT 2005) - ce qui équivaut au niveau BBC-, ainsi qu’une quantité minimale de bois, de l’ordre de 20 à 30 % ». « Nous avons utilisé le bois là où il était le plus approprié, explique Jean-Pierre Logerais, Architecte du programme. Son association à d’autres matériaux a débouché sur des solutions constructives adéquates et performantes ». Ainsi le lycée, en rez-de-chaussée, est doté d’une structure béton qui apporte, notamment, l’inertie nécessaire au confort d’été et au confort acoustique, alors que les solutions constructives bois - ossature, charpente - dominent dans les étages. La mixité apparaît également dans les planchers collaborants bois-béton, qui laissent apparente, pour des raisons esthétiques, la sous-face des solives bois. CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS - 21 - UN BÂTIMENT POLYVALENT ET THERMIQUEMENT PERFORMANT © Brice Desrez Les systèmes constructifs bois offrent une grande modularité. Par exemple, décrit Goa, « la structure bois, c’est-àdire les poteaux, la charpente et le bardage permet une évolution à l’intérieur des ateliers ». Outre cette polyvalence, attendue par la maîtrise d’ouvrage qui anticipe les utilisations futures du lycée, le bâtiment présente une performance thermique à la hauteur des objectifs, notamment parce que l’isolation est efficacement intégrée à l’ossature. DES PROCÉDURES DE PASSATION DE MARCHÉ ADAPTÉES Le projet puise également son efficacité dans son management. Bien qu’il ait imposé un volume de bois et l’intégration dans l’équipe de maîtrise d’œuvre d’un spécialiste de l’ingénierie bois, le Conseil régional a lancé une procédure en conception-réalisation « pour laisser toute liberté dans le choix des systèmes constructifs », précise Jean-Marie Godet. Ensuite, expliquait à l’époque Bertrand Levrel, Responsable qualité environnement et développement durable pour Eiffage Construction Pays de la Loire, « a été noué, très en amont, un partenariat réunissant les expertises, qui nous a permis de mettre au point les systèmes constructifs, de favoriser l’anticipation des contraintes du chantier, de respecter des plannings d’exécution complexes ». De fait, les délais ont été courts : 15 mois de travaux. Globalement, estime Jean-Marie Godet, « Nous sommes satisfaits du résultat obtenu, autant de la fonctionnalité de l’établissement que des performances thermiques réelles ». INTERVENANTS Maître d’ouvrage : Conseil régional des Pays de la Loire Architecte : Logerais et Associés (filiale Goa) (Angers - 49) BET HQE : Inddigo (Nantes - 49) BET fluides : Isocrate (Nantes - 44) BET structures : Betap (St-Herblain - 44), IDES (La Roche-sur-Yon - 85) Entreprise générale :Eiffage Construction Pays de la Loire (44) Assistant Etanchéité à l’air : Wigwam (Nantes - 44) Entreprise bois : Pobi Industrie (58), Douillard (Gorges - 44), CBS-CBT (25) © JF Mollière Laval (53) Pour l’internat du CFA de Laval, la Région des Pays de la Loire, maître d’ouvrage, a souhaité un bâtiment polyvalent, au confort thermique indéniable. La mixité des matériaux a été privilégiée : au béton a été associé le bois, pour ses qualités intrinsèques et en soutien à la filière locale. « Confort résidentiel, architecture joyeuse, agencement intérieur soigné pour le bien-être des jeunes en formation » : c’est ainsi que les agences d’architecture Pièces Montées et Atelier Pellegrino présentent le nouvel internat du CFA de Laval. Un projet qui offre une façade haute en couleur, bardée et pixelisée de panneaux composites : « la couleur vient révéler et réveiller les lieux, elle intervient comme un élément d’appropriation et de segmentation de l’espace ». Pour cette opération, qui a fait l’objet d’un concours de maîtrise d’œuvre, la Région des Pays de la Loire avait imposé l’implantation et défini un programme très complet. « Nous avons proposé un bâtiment polyvalent, explique Fabienne Paumier, Architecte de l’agence Pièces Montées. Les chambres, par exemple, sont décloisonnables pour être converties en salles de classe. Structurellement, il n’y a pas de poteau au milieu de la pièce, pas de gaines ». 85 49 44 BOIS ET BÉTON POUR UN CONFORT THERMIQUE EN TOUTES SAISONS 72 53 07 Projet Internat d’un centre de formation d’apprentis Source : Atelier Pellegrino Pour permettre cette polyvalence, la mixité des matériaux a été privilégiée. « Nous avons utilisé un plancher béton alvéolaire de 10 mètres de portée, qui permettait de limiter les refends dans les chambres d’internat. Ces refends, ainsi que les façades rapportées, sont en ossature bois. Nous avons de cette manière associé aux parois lourdes des parois légères qui peuvent être retirées dans le cadre d’évolutions futures ». Points forts : Efficacité du chantier Confort thermique Adaptabilité LE BOIS EN ENVELOPPE ASSURE LE CONFORT THERMIQUE Dans cette opération BBC, le bois, imposé par la maîtrise d’ouvrage en grand volume, est positionné en enveloppe « Nous utilisons le bois spontanément, depuis longtemps, assure Fabienne Paumier (Pièces Montées), et plus encore quand il s’agit de répondre à des exigences de confort thermique. Nous avons réalisé des murs manteaux en ossature bois avec une triple isolation entre les montants. Le béton, employé pour la structure voile et les dalles, permet d’assurer l’inertie thermique ». Les résultats sont à la hauteur : « A la livraison, les rapports des bureaux d’études indiquaient que nous n’étions pas loin de pouvoir nous dispenser de chauffer dans les chambres », se souvient Éléonore Hucliez, Architecte de l’Atelier Pellegrino. © JF Mollière SATISFACTION ÉGALEMENT EN PHASE CHANTIER « Tout s’est bien déroulé. Des plans d’exécution avaient été réalisés par l’entreprise bois : lorsque la phase d’études est bien maîtrisée, les travaux s’enchaînent correctement ». La pose des menuiseries, cependant, comprend un bémol selon l’architecte. « Pour garantir l’étanchéité, nous savons par expérience qu’il vaut mieux confier la pose au charpentier, s’il est compétent, dans le cadre d’un même lot ». © JF Mollière © JF Mollière FICHE TECHNIQUE PROGRAMME : Construction d’un internat CFA comprenant 39 chambres pour 144 élèves, vestiaires, sanitaires, foyer et pôle pédagogique Système constructif :mixité bois-béton, structure primaire béton et façades rapportées ossature bois Livraison : septembre 2011 Surface : 3 492 m2 SHON - 3 030 m2 SDO Coût total : 4 352 626 € HT (travaux) soit 1 436 € HT/SDO Performance énergétique :BBC selon RT2005 - Gain Ubat/Ubat Ref : 41,28 % ; Gain Cep/Cepref : 52,13 % INTERVENANTS Maître d’ouvrage :Conseil régional des Pays de la Loire Utilisateur :Lycée agricole (Laval - 53) Architecte mandataire :Pièces Montées (Le Mans - 72) Architecte associé : Atelier Pellegrino (Nantes - 44) BET HQE BBC :Inddigo (Nantes - 44) Économiste : JP Bouttier & Associés (Le Mans - 72) BET structure :FLK Ingénierie (Le Mans - 72) BET fluides : B.E.C (Cesson-Sévigné - 35) Entreprise construction bois :Cruard Charpente (Simplé - 53) PANORAMA DES ÉQUIPEMENTS PUBLICS EN BOIS EN PAYS DE LA LOIRE On recense aujourd’hui plus de 300 équipements publics utilisant le bois en structure en Pays de la Loire. Il est possible d’en découvrir la plupart, les plus récents notamment, sur le site : www.atlanbois.com/construire/panorama-bois/ CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS - 25 - 4 2 1 3 1 2 3 Pôle enfance (Campbon 44) Architecte : Agence Drodelot (44) © Guillaume Satre Bibliothèque (Louisfert 44) Architecte : Haumont-Rattier (44) © Haumont-Rattier École Supérieure du Bois (Nantes 44) Architecte : Goa (49) © Brice Desrez 4 Pôle européen du cheval (Yvré-l’Évêque 72) Architecte : Anne-Marie Vivier (72) © Atlanbois POURQUOI © Atlanbois CHOISIR LE BOIS ? RECHERCHER LA QUALITÉ ARCHITECTURALE ET L’INTÉGRATION AU SITE Le bois, matériau de créativité, plastique et poétique, s’inscrit dans toute forme d’expression architecturale, comme en témoigne la variété des opérations décrites précédemment. Dans un bâtiment, les solutions constructives bois peuvent être employées en structure, en vêture, en aménagement extérieur ou intérieur. Elles offrent notamment de multiples possibilités pour composer des façades qui intégreront au mieux l’ouvrage dans son environnement, que celui-ci soit rural, semi-urbain ou urbain. Un édifice bardé de bois pourra se fondre par mimétisme dans un environnement naturel (CLSH Ville-au-Denis à Bouguenais) ou s’inscrire avec discrétion et respect dans un quartier historique (Maison des Libellules à Chaillé-sous-les-Ormeaux). Des façades colorées, telles que celles de l’espace communautaire de la Suze-sur-Sarthe, de l’internat du CFA de Laval ou du pôle enfance de Maulévrier, qui joue sur la mixité des matériaux, appuieront quant à elles la visibilité de l’ouvrage. Pôle des espaces naturels du Marais Poitevin (Saint-Denis-du-Payré - 85) Architecte : frênEsis l © Atlanbois CONSTRUIRE DANS LE RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT Maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre interrogés associent unanimement le bois au respect de l’environnement. Ses capacités à stocker le carbone, à être renouvelable et recyclable, à consommer peu d’énergie et à ne pas utiliser d’eau pour sa transformation en font en effet un matériau essentiel de la construction durable. Centre multi-accueil petite enfance « Recré à Lune » (Segré -49) Architecte : Pierre Jahan l © Pierre Jahan La Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt reconnaît d’intérêt général « la fixation du dioxyde de carbone par les bois et forêts et le stockage de carbone dans les bois et forêts, le bois et les produits fabriqués à partir de bois, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique. » Art 67, LOI n° 2014-1 170 du 13 octobre 2014 Autres atouts mis en avant par les acteurs des collectivités : le confort et les économies d’énergie. Le bois est le matériau de structure le moins déperditif (il est 15 fois plus isolant que le béton, 450 fois plus que l’acier). À sa faible conductivité s’ajoute la facilité de mise en œuvre de l’isolant thermique, réparti dans l’épaisseur de l’ossature bois : il est ainsi possible de traiter, en une solution tout-en-un, la paroi structurelle, l’enveloppe et l’isolation. Concernant l’acoustique qui, longtemps, est apparue comme le parent pauvre de la construction, entreprises et concepteurs ont mis en place des solutions techniques permettant de répondre aux attentes : désolidarisation, double mur ou encore mixité bois-béton. L’optimisation du cycle complet du bois, de la forêt au bâtiment, passe aussi par un recours accru aux bois locaux ou français, qui est favorisé par l’innovation et l’industrialisation des entreprises de transformation du bois françaises (voir le guide Précobois « Intégrer les bois locaux dans la commande publique »). ZOOM sur le BEPOS : Le bois plébiscité pour les bâtiments à énergie positive Dans des bâtiments préfigurant les futures réglementations thermiques (BEPAS, BEPOS, RT 2020…), l’énergie « grise » et les émissions de gaz à effet de serre nécessaires à la construction (énergie directe, intrants, fret, déplacements, déchets, immobilisations liées à la phase de construction du bâtiment) deviennent significatives par rapport à l’énergie et aux émissions liées à l’exploitation du bâtiment et à son démantèlement. Les solutions bois, économes en énergie et à faible impact carbone, sont donc très souvent employées pour la construction de bâtiments capables de produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Pour aller plus loin : www.bepos.fr - Site dédié aux bâtiments à énergie positive avec le bois - CNDB. Lycée Nelson Mandela (Nantes - 44) l Architecte : François Leclercq Architectes Urbanistes l © Nantes Just Imagine < Lycée Aimé Césaire (Clisson - 44) l Architecte : Ataub Architecte et Linéa © Atlanbois UTILISER DES SYSTÈMES CONSTRUCTIFS PERFORMANTS Ossature, poteaux-poutres, bois massif lamellé-croisé… les systèmes constructifs bois peuvent s’adapter à tous types d’équipements publics, y compris les plus importants, tels que le collège Marcelle Baron (Héric) ou les lycées Éric Tarbaly (Olonne-sur-Mer), Aimé Césaire (Clisson) ou Nelson Mandela (Nantes). Pour concevoir des solutions optimisées, il est également possible : • de combiner les systèmes constructifs bois, • d’associer le bois à d’autres matériaux : poteaux-plancher béton et enveloppe en ossature bois, premier(s) niveau(x) en béton et niveaux supérieurs en ossature bois, plancher connecté bois-béton, poteaux-poutres métal et enveloppe en ossature bois, etc. CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS - 27 - La préfabrication favorise quant à elle la rapidité d’exécution et garantit la qualité de mise en œuvre des éléments constructifs. Elle permet notamment : • d’assurer une meilleure logistique : moins d’intervenants sur chantier, une pénibilité moindre et davantage de sécurité pour les équipes, en atelier comme sur site • de limiter les nuisances sur chantier : réduction du bruit, des déchets, des rotations de camion, montage à sec… • d’être moins dépendant des aléas climatiques. • de diminuer le temps de montage sur site. • ... Part des salariés de la filière bois dans l’emploi salarié total 4,3% AGIR POUR LES MÉTIERS DU BOIS ET L’EMPLOI de 2,4 à 2,9% 1,7% 2599 salariés 5209 salariés 8322 salariés 8888 salariés IGN - Insee 2014 Source : Insee - Connaissance locale ; de l’appareil productif (CLAP) 2 011 6339 salariés Sciage et travail du bois Sylviculture et exploitation forestière Industrie du papier et du carton Construction en bois Fabrication de meubles La filière forêt-bois des Pays de la Loire compte 5 000 entreprises et 37 000 emplois émaillés sur l’ensemble du territoire, ce qui place la région au troisième rang national, derrière la région Rhône-Alpes et l’Aquitaine. Elle s’est particulièrement développée autour des activités de transformation : menuiserie, ameublement ou construction. De plus en plus, elle intègre les activités de production et d’exploitation, pour devenir une véritable filière forêt-bois permettant notamment la valorisation sur les marchés d’une offre en bois locaux (Voir le guide Précobois « Intégrer les bois locaux dans la commande publique ».) L’utilisation du bois dans la construction d’un équipement public entre donc en cohérence avec les politiques territoriales de dynamisme économique et de développement des emplois locaux et non délocalisables. Volumes et proportions de salariés dans les différents segments de la filière bois, dans les départements des Pays de la Loire en 2011 « L’HUMAIN REVIENT SUR LE CHANTIER » « Les systèmes constructifs bois mobilisent une ingénierie et des compagnons aux savoirs et savoir-faire pointus, qui, non seulement garantissent une exécution soignée des ouvrages, mais les font (re)devenir les co-élaborateurs du projet : la distinction entre les connaissances pures et appliquées est déconstruite, la main commande au cerveau, qui commande à la main. L’humain revient sur le chantier. » Christian Charignon, Architecte, Agence Tekhnê, Président du Jury Prix National de la Construction Bois 2013. Centre enfance jeunesse (Craon - 53) l Architecte : A3 Architecture l ©A3 Architecture - 29 CONSTRUIRE AVEC LE BOIS /// ÉQUIPEMENTS PUBLICS RÉALISER UNE OPÉRATION AVEC LE BOIS Le matériau et les solutions constructives bois impliquent de prendre en compte des spécificités. Elles requièrent des compétences particulières, qui peuvent être associées à chaque étape du projet pour en assurer la réussite. Voici quelques points clés à considérer à chaque phase d’une opération d’aménagement ou de construction recourant au bois. ÉTAPE 1 ÉTAPE 2 PRÉPROGRAMMATION LE BOIS EST UNE ATTENTE DE DÉPART LES MATÉRIAUX NE SONT PAS DÉFINIS Consulter/intégrer au projet des acteurs spécialistes des projets bois : CAUE, AMO, Prescripteurs bois construction Atlanbois… S’informer sur les atouts et les spécificités du bois, les compétences de la filière. PROGRAMMATION LE CHOIX DU BOIS EST EXPRIMÉ • Valider la pertinence du bois en termes, notamment, de qualité architecturale, de performance technique, de respect environnemental, de rapport qualité/prix… • Intégrer une compétence bois à l’ingénierie du projet. • Prendre en compte la localisation et les objectifs du projet, en prévision d’une conception, puis d’une mise en œuvre, intégrant au mieux la longévité et la durée d’aspect du matériau. LES MATÉRIAUX NE SONT PAS DÉFINIS, DES PERFORMANCES SONT RECHERCHÉES Le bois répond à de nombreuses exigences en matière de performance thermique, structurelle, environnementale, etc. Il est également une solution face à des contraintes de délais, d’accessibilité sur site ou de nuisances, etc. qui peuvent être définies dans le programme. Des organismes vous informent et vous conseillent. • Formaliser dans le programme des critères cohérents avec la solution bois : matériau biosourcé, faible empreinte carbone, performance énergétique. • Le recours à des essences locales peut être considéré. • Mettre en place une consultation qui permette à tous les acteurs, concepteurs et réalisateurs, de travailler sur le projet le plus en amont possible. ÉTAPE 3 SÉLECTION DE L’ÉQUIPE DE MAÎTRISE D’ŒUVRE LE BOIS EST UNE ATTENTE DE LA MAÎTRISE D’OUVRAGE LE BOIS EST PROPOSÉ PAR L’ÉQUIPE DE MAÎTRISE D’ŒUVRE • Inclure des critères de sélection liés aux compétences bois de l’ensemble de l’équipe de maîtrise d’œuvre (y compris économiste, BET TCE, BE fluides…) et vérifier les références. • Vérifier les compétences bois de l’ensemble de l’équipe de maîtrise d’œuvre (y compris économiste, BET TCE, BE fluides…). • Constituer une commission d’analyse technique des projets et un jury comprenant des personnes ayant des compétences bois pointues (BET structure bois, économiste, architecte, expert bois…). • Associer une ou plusieurs personnes compétences bois à l’analyse des offres. ayant des ÉTAPE 4 CONCEPTION L’UTILISATION DU BOIS A ÉTÉ PRÉCÉDEMMENT VALIDÉE • Organiser une concertation/une information à destination des riverains et, pour certains cas spécifiques (zones classées…), consulter l’architecte du patrimoine, avant le dépôt du permis de construire. LE BOIS EST INTÉGRÉ À CETTE ÉTAPE POUR DES RAISONS TECHNIQUES, ÉCONOMIQUES, ENVIRONNEMENTALES… En plus des éléments ci-contre, intégrer l’ingénierie bois, qui pourra avec l’architecte former les autres BE aux particularités du matériau. Budgétiser les études bois. • Sélectionner, avec l’architecte, un bureau de contrôle compétent en solutions bois, au plus tard à l’APS. • Vérifier la conformité des propositions au programme (performances, ratio de bois…). • Faire le lien entre le service « bâtiment/projet » et le service maintenance, le plus en amont possible, par exemple en s’inspirant de la méthode PCI - Processus de Conception Intégrée. • Un large éventail de vêtures est possible sur une structure bois : bardage bois, panneaux ciment, zinc, cuivre, verre, polycarbonate, textiles industriels, enduits sur divers supports, etc. Dans ce cas, il est important de concevoir les vêtures en réfléchissant à la préfabrication possible (calepinage). • Le projet peut être conçu en fonction de l’offre en produits bois locaux et des compétences des entreprises régionales. ÉTAPE 5 SÉLECTION DES ENTREPRISES • Un allotissement prévoyant un macro-lot enveloppe (clos couvert et étanche à l’air) peut permettre un niveau de préfabrication élevé. Pour répondre au macro lot, il est possible que les entreprises constituent des groupements si elles n’ont pas la capacité de répondre seules. • Ouvrir l’appel d’offres aux PME et groupements d’entreprises. • De manière générale, formuler des CCTP précis, intégrant les particularités techniques et le vocabulaire du bois. • Vérifier les qualifications et références des entreprises. • Attention aux offres anormalement basses : faire préciser les conditions de sous-traitance. • Option bois locaux : en cas de proposition de produits régionaux par les entreprises, demander le nom des fournisseurs et l’origine des matériaux. ÉTAPE 6 RÉALISATION DOSSIER D’EXÉCUTION : • Finaliser les études d’exécution une fois toutes les entreprises choisies (y compris les lots annexes, serrurerie, fluides…). Dans le cas d’une entreprise générale, les sous-traitants devront être choisis en amont du chantier ou au moment des études d’exécution. Il est préférable d’allonger le délai entre l’attribution du marché et la mise en chantier. Ce temps supplémentaire pourra être mis à profit pour réaliser ces études. Il sera compensé ultérieurement par une durée de chantier plus courte. • Étudier soigneusement en amont le passage des réseaux du projet, avec le charpentier et les corps d’état concernés, en particulier au niveau des planchers. Anticiper les éventuelles réservations. TRAVAUX : • Mettre au point les interfaces bois/béton en tenant compte des tolérances différentes entre les deux matériaux, et prévoir de les viser avec le chef de chantier béton (incorporation des fourreaux). Être vigilant aux interfaces filière humide/filière sèche. • En une seule intervention, les façades posées sont capables d’intégrer l’ensemble des éléments nécessaires pour répondre aux obligations d’isolation thermique et acoustique, d’étanchéité à l’air et à l’eau, de sécurité incendie. Les menuiseries extérieures et les parements intérieurs peuvent être posés en atelier. • Réaliser la mise hors d’eau dès la fin du levage pour ne pas prendre le risque d’exposer les ouvrages bois aux intempéries ; cette exigence peut être satisfaite par la composition d’un macro lot qui intègre l’étanchéité ou la couverture. • Assurer la ventilation dès que l’étanchéité à l’air est réalisée pour éviter les désordres liés à l’humidité. • De manière générale, veiller à la coordination des entreprises. RÉCEPTION DU CHANTIER : Anticiper le transfert entre la maîtrise d’ouvrage et les usagers. ÉTAPE 7 EXPLOITATION Assurer un minimum d’entretien/maintenance, notamment sur le bois en extérieur en fonction de la durée d’aspect souhaité. Se référer au guide PRÉCOBOIS « Durabilité et vieillissement du bois en extérieur ». POUR TOUTE INFORMATION ET CONSEIL SUR LA RÉALISATION DE VOTRE PROJET : Atlanbois - Équipe Bois Construction/Samuel Rialland et Maxime Baudrand tél. 02 40 73 73 30 - [email protected], [email protected] www.atlanbois.com POUR EN SAVOIR PLUS Le centre de ressources du Bâtiment B à Nantes Le centre documentaire en ligne médiathèque bois : mediatheque-bois.keepeek.com Les sites internet : atlanbois.com, franceboisregions.fr, cndb.org… Le site d’information sur les bois français : fnbois.com Le salon Carrefour International du Bois : timbershow.com Le colloque des États Généraux du Bois dans la Construction : egboisconstruction.com Les formations Les visites de chantiers et de bâtiments Les médias spécialisés... Retrouvez toutes les publications de Précobois sur : www.atlanbois.com/ construire/precobois REMERCIEMENTS Atlanbois tient à remercier les maîtres d’ouvrage, architectes, bureaux d’études, entreprises ayant contribué à l’élaboration de ce document. Ont également participé au recueil d’informations et à la rédaction : Jean-Marie Haquette et Jean-Marc Pauget – CNDB, Stéphane Miget – Editions des Halles, Fabien Clément – Bois HD et Isabelle Noury – Communication Réactive. Conception graphique : UN, DES SENS - Design global Édité en janvier 2015 Atlanbois fait partie du réseau France Bois Régions et travaille en partenariat avec le Comité National pour le Développement du Bois Atlanbois est soutenu par : INTERPROFESSION NATIONALE www.franceboisforet.fr www.atlanbois.com © 2015/Conception graphique : UN, DES SENS Équipe Bois Construction Bâtiment B ı 15 boulevard Léon Bureau ı CS 66206 44 105 Nantes CEDEX 2 02 40 73 73 30