45 DIVERS
Royaume-Uni
3.166
France
2.438
Italie
1.434
RFA
1.317
Pays-Bas
1.078
Autriche
653
Grèce
628
Belgique
Luxembourg
546
Autres
Pays
1.023
LE PLAN MARSHALL (1948-1952)
Répartition de l'aide américaine par pays
(en millions de dollars)
Répartition par secteurs
(en pourcentage)
Agro-alimentaire
32%
Produits finis
et semi-finis
19%
Energie
15,5%
Constructions
mécaniques
et véhicules
14%
Autres
19,5%
Le Plan Marshall : Aide par pays et par secteurs
•d. Inclut la contribution des États-Unis au
fonds permanent social européen des syndicats
(EPU)[Quoi ?], 361,4 millions ; Compte de fret
général, 33,5 millions ; autorisations européennes
d'assistance technique (multi-pays ou régional),
12,1 millions.[réf. nécessaire]
De 1948 et 1951, l'aide américaine s’est élevée à 13
milliards de dollars au total, c'est-à-dire 1,2 % du PNB
des États-Unis[3]. Elle a permis à l'Europe occiden-
tale de ne pas s’effondrer et à l'économie américaine
de rester prospère[3]. En France, Jean Monnet, premier
Commissaire au Plan, avait commandé des produits amé-
ricains (pétrole, nourriture, machines outils), réglés par
les États-Unis, puis avait stocké la contre-valeur en francs,
que l'inflation avait grignotés. Dans les années 1960, 20
% de la somme prêtée a été remboursée et le solde consi-
déré comme un don.
4 Critiques
Dès les années de mise en œuvre du plan Marshall, des
économistes libéraux dits « classiques » en dressent la
critique : la subvention américaine des économies occi-
dentales pourrait prévenir les réformes nécessaires telles
que l'arrêt de la planification centralisée et la restauration
du libre-marché. Parmi ces critiques, on trouve Ludwig
von Mises ou Wilhelm Röpke.
Les critiques des années 1980 précisent que la croissance
de nombreux pays européens avait été rétablie bien avant
l'arrivée à grande échelle de l'aide provenant des États-
Unis, et était même rapide chez certains destinataires.
Tandis que le plan Marshall soulagea les premières dif-
ficultés et le rétablissement des secteurs principaux, la
croissance d'après-guerre était en grande partie un pro-
cessus indépendant[réf. nécessaire]. La première personne à
argumenter de la sorte fut l'historien de l'économie Alan
S. Milward[réf. nécessaire]. Les socialistes européens affir-
mèrent qu'un montant équivalent d'argent consacré à la
reconstruction aurait pu être obtenu en nationalisant les
possessions de riches Européens ayant déposé leur ar-
gent dans les banques des États-Unis pendant la Seconde
Guerre mondiale[réf. nécessaire]. Enfin les analyses les plus
critiques considèrent que le plan Marshall était en réalité
un plan de mise sous tutelle économique et culturelle des
pays “libérés” par l'armée US [6].
5 Divers
Le Plan Marshall dont le lancement a été contemporain
de l'ISO (Organisation Internationale de Normalisation)
en 1945 a fortement encouragé la standardisation indus-
trielle et la diffusion d'un modèle homogène de dévelop-
pement industriel et commercial.
Al Gore, juste avant d'accéder à la vice-présidence des
États-Unis, écrivit en 1992 un livre intitulé "Sauver la pla-
nète Terre, l'esprit humain et l'écologie", dans lequel il re-
prend l'expression “Plan Marshall” dans une proposition
élaborée afin de lutter contre les problèmes écologiques
de la fin du XXeet début du XXIesiècles.
En 2005, la Région wallonne a nommé son plan de redres-
sement économique : « actions prioritaires pour l’avenir
de la Wallonie », mais il est plus connu sous le nom de
« plan Marshall pour la Wallonie »[7]. À la différence du
plan de l'après-guerre, qui consistait à injecter de l'argent
extérieur, le plan wallon traduit la volonté d'impulser de
l'intérieur un rebond rapide par l'exécution de mesures
fortes.
Cette action pourrait avoir valeur d'exemple. En effet,
le mécanisme visait à faire converger les intérêts et
les modes de développement de 2 ensembles dont les
échanges étaient structurellement déséquilibrés, en créant
une écluse, pour éviter une concurrence destructrice et
créer un cercle vertueux. Or la question se pose mainte-
nant de manière analogue dans les rapports entre les pays
émergents et les vieux pays industriels.
Deux plaques (l'une en français, l'autre en anglais) com-
mémorant le 50eanniversaire du Plan Marshall ont été
apposées par The American Club of Paris le 12 décembre
1997 au niveau du 258 rue de Rivoli àParis (8e).