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1. Introduction
Depuis près d’une dizaine d’années, l’intérêt des chercheurs vis-à-vis de l’étude et de la
synthèse des cristaux photoniques est croissant.
Les cristaux photoniques sont des structures périodiques de matériaux diélectriques et du
fait de cette périodicité, ces cristaux peuvent empêcher la propagation de la lumière dans
certaine gamme de longueurs d’ondes. Les ondes électromagnétiques sont alors diffractées
par le réseau, on peut donc parler de bandes interdites photoniques.
Les cristaux photoniques sont donc de formidables outils capables de stocker, filtrer ou
encore guider la lumière, susceptibles d’intéresser de nombreux domaines comme la
communication ou encore l’imagerie.
Notre travail s’est focalisé sur un certain type de cristaux photoniques, les cristaux
photoniques colloïdaux, c'est-à-dire des cristaux photoniques élaborés par l’assemblage de
particules colloïdales.
Les cristaux photoniques sont présents à l’état naturel sous plusieurs formes. L’exemple le
plus connu est l’opale, ce minéral semi précieux est composé de particules de silice de taille
comprise entre 200 et 400nm régulièrement disposées. Quand elle est exposée à la lumière
blanche, cette pierre a la particularité de présenter des reflets de plusieurs couleurs . Ce
phénomène optique est du à la diffraction. En effet, comme l’espace entre les particules est
de l’ordre de la longueur d’onde du visible, il va apparaître des interférences ce qui va
modifier l’onde lumineuse en sortie et ainsi crée cet aspect irisé.
(a) (b)
(a) Photo d’une opale (b) image MEB d’une opale de billes de silice de 287 nm de diamètre
D’autre exemples sont présents dans la nature, les papillons ou les souris de mer utilisent la
diffraction par un réseau de cristaux photoniques pour communiquer entre eux.
Ces structures sont des exemples naturels de matériaux appelés cristaux photoniques.
Dans cette synthèse, nous allons plus particulièrement nous intéresser à la notion de bande
interdite photonique (band gap en anglais).