CANCER BRONCHO-PULMONAIRE DU SUJET ÂGÉ

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CANCER BRONCHO-PULMONAIRE DU
SUJET ÂGÉ
Christine le Maignan
Capacité de gériatrie- Mars 2015
Epidémiologie des cancers en France
355 000 cas de nouveaux cancers en 2012 (Source :
Institut de Veille Sanitaire)
152 000 décès par cancer observés en 2011 (Source :
Centre Epidémiologique sur les causes de décès)
Première cause de décès devant les maladies
cardiovasculaires chez l'homme et chez la femme
La mortalité par maladie cardiovasculaire diminue plus
fortement que la mortalité par cancer
1
Incidence des cancers chez les sujets âgés
INVS 2008
• 31% des cancers de l’homme chez les sujets ≥ 75 ans (dont
6% chez les plus de 85 ans)
• 31% des cancers de la femme chez les sujets ≥ 75 ans (dont
10% chez les plus de 85 ans)
Projection 2050: 50% des cancers chez des sujets > 75 ans
Tous sexes confondus, le cancer de la prostate 21,6 % et le
cancer colorectal 14,7 % sont les plus fréquents de l’ensemble
des cancers affectant les personnes âgées de 75 à 84 ans.
Répartition des cancers selon l’âge.
Hommes
Hommes <75 ans
Hommes 75 ans et +
Leucémies
Autre
Lèvre –Bouche
–Pharynx
LMNH
Larynx
Leucémies
Autre
SNC
Œsophage
Estomac
Rein
LMNH
Poumon
SNC
Lèvre –Bouche
–Pharynx
Larynx
Poumon
Vessie
Rein
Côlon-rectum
Vessie
Œsophage
Estomac
Prostate
Côlon-rectum
Mélanome de la peau
Mélanome
de la peau
Hommes 85 ans et +
Leucémies
LMNH
Autre
SNC
Prostate
Lèvre –Bouche
–Pharynx
Larynx
Poumon
Œsophage
Estomac
Rein
Vessie
Côlon-rectum
Mélanome de la peau
Prostate
2
Répartition des cancers selon l’âge
Femmes
Femmes < 75 ans
Autre
femmes > 75 ans
Lèvre –Bouche –Pharynx
Poumon
Estomac
Autre
Lèvre –Bouche –Pharynx
Poumon
Estomac
Côlon-rectum
Leucémies
LMNH
Leucémies
Mélanome
de la peau
SNC
Rein
Vessie
Côlon
-rectum
LMNH
SNC
Rein
Vessie
Ovaire
Corps de l’utérus
Ovaire
Col de l’utérus
Mélanome
de la peau
Corps de l’utérus
Col de l’utérus
Sein
Sein
femmes > 85 ans
Autre
Lèvre –Bouche –Pharynx
Poumon
Estomac
Leucémies
Côlon
-rectum
LMNH
SNC
Rein
Vessie
Ovaire
Corps de l’utérus
Col de l’utérus
Mélanome
de la peau
Sein
Cancers du poumon: incidence
Europe de l’ouest 2012
Ferlay EJC 2013
3
Cancers du poumon
Epidémiologie en France métropolitaine, 2011
Nombre de nouveaux cas:
39 500 (28 000 H et 11 000 F)
Incidence:
H = 52,7/100 000, F = 20,7/100 000
Mortalité:
H = 37,9/100 000, F = 12,6/100 000
Age moyen au diagnostic:
H = 65 ans, F = 64 ans
Âge médian au décès: 68 ans chez l’homme et 69 ans
chez la femme.
Fréquence des cancers, hommes, France
28000
22300
4
Fréquence des cancers, femmes, France
11000
7600
Survie relative à 5 ans des patients avec cancer
de poumon en France
Pronostic sombre: taux de survie relative à 5 ans < à 15%
Taux de survie relative à 1 an: 43%
Taux de survie relative à 5 ans: 14%
Taux de survie relative à 5 ans chez la femme 18%, chez l’homme 13%
Dépend de l’âge
Pronostic moins favorable pour les patients ≥ 75 ans 8%
Pour les patients 15-45 ans 20%
Dépend du stade
Les meilleurs taux de survie sont observés pour les stades précoces.
Taux de survie relative à 5 ans des patients : 52,6% pour les stades
localisés contre 3,5 % pour le stade métastatique (USA, entre 1999 et
2005).
5
Mise en perspective de l'incidence et de la mortalité par cancer du
poumon en France métropolitaine au cours des 10 dernières
années
Taux d’incidence
en 2002 par groupe d’âge et par sexe
Chinaud F. et al. Incidence du cancer du poumon en France
métropolitaine de 1997 à 2002: les données du régime général de
l’assurance maladie. Rev. Méd. Ass Maladie. 2004; 35 (2): 69-79.
6
Facteurs de risque environnementaux
• Tabac > 80% +++
• Cannabis
• Exposition à un carcinogène: amiante, radon,
hydrocarbures aromatiques polycycliques,
nitrosamines, métaux lourds (nickel, arsenic,
chrome)
• Tabagisme passif RR 1,3
• Pollution atmosphérique
• Maladie pulmonaire sous-jacente: BPCO, fibrose
• ATCD de tuberculose
• ATCD de radiothérapie (+ tabac)
7
Facteurs de risque génétiques
ATCD personnels ou familiaux de cancer du poumon
Agrégation familiale ou pas
Polymorphisme des systèmes de détoxification des
carcinogènes Cytochrome P450
Altération du gène des récepteurs nicotiniques à
l’acétylcholine (CHRN)
Associé à l’intensité du tabagisme
Récepteurs nicotiniques des cellules
épithéliales bronchiques
Cancer du poumon et génétique
FajacA.
8
Fajac A.
Mortalité liée au tabac. 2000
24% des 144 000
décès par cancer
29 000 hommes
5000 femmes
* Représente 80% des cancers du poumon
** Représente 60% des cancers de la tête et du cou
9
Risque et consommation tabac
Risque de cancer du poumon par rapport à un non
fumeur
proportionnel à : dose x durée
Dose double→
risque double
Durée double→ risque x 20
Donc pas de paquets-années car 20 paquets-années c’est
1 paquet par jour pendant 20 ans ou 2 paquets par jour
pendant 10 ans
20
Les non fumeurs
Susceptibilités génétiques, pollution, exposition passive
• Incidence en augmentation ? Pas de comparatif
• Incidence 12 à 30 fois moindre que chez fumeurs
• 10 % des CBP
• Age idem
• Adénocarcinome ++
•F>H
• Asiatique
• Meilleur pronostic
• Carcinogenèse différente: mutations somatiques de
EGFR (» 50% vs 10%) ou ALK
10
Les grands types anatomo-pathologiques
Carcinome à petites cellules (CPC) 18%
Epid
Grdes
Adéno
Carcinome non à petites cellules
80%:
Adénocarcinome 31%
acinaires, papillaires, bronchiolo-alvéolaires
CPC
Carcinome à grandes cellules 18%
(cellules géantes, cellules claires,
neuroendocrine à grandes cellules)
Carcinome épidermoïde 29%
Autres < 5%
Présentation clinique
• Aucun symptôme: découverte fortuite
• Symptômes respiratoires: toux, hémoptysie,, dyspnée,
•
•
•
•
infection respiratoire répondant mal au traitement
Signes d ’envahissement loco-régional: douleurs
thoraciques, de l’épaule ou du bras, syndrome cave
supérieur, dysphonie. Epanchement pleural, syndrome de
Pancoast-Tobias
Métastases extra-thoraciques: foie, ganglions, SNC, os,
Syndromes paranéoplasiques: hippocratisme digital,
syndrome de Pierre-Marie, fièvre, SIADH, hyperCa
Amaigrissement inexpliqué, asthénie, altération de l'état
général
11
Moyens de diagnostic et de bilan
• Scanner/IRM: sensibilité, spécificité voisines pour le diagnostic
(80%) tumeur, GG médiastinaux
• TEP scan: tomographie par émission de positrons.
Indispensable si chirurgie envisagée
Fibroscopie bronchique: examen clé, permet d ’obtenir une
histologie dans 70 à 80% des cas
• Ponction trans pariétale sous scanner, risque de PNO 10-20%
• Ponction transbronchique, écho transoesophagienne +/-
ponction GG médiastinaux +++ pour exploration médiastinale
dans les cancers résécables avec doute sur atteinte GG
Bilan d’extension.TEP-SCANNER
Technique d’exploration isotopique
par18fluorodésoxyglucose (durée de vie de 2 heures). Ce
marqueur se fixe électivement sur les tissus en hyper
métabolisme cellulaire, cancéreux ou inflammatoires,
avides de glucose.
•Patient à jeun 8h avant l’examen (seulement eau +
médicaments)
•Perfusion avec du sérum physiologique uniquement
•Patients diabétiques: examen vers 13h-14h30, petit
déjeuner pris avec traitement hypoglycémiant à 07H
•Durée de l’examen: environ 2h30
12
Bilan d’extension.TEP-SCANNER
• Cette technique permet :
1.De préciser le caractère bénin ou malin d’un nodule intra-
pulmonaire
– Spécificité = 83%
Sensibilité = 90%
– Valeur prédictive = 92%
nodule parenchymateux > 10 mm sensibilité 95%,
spécificité 80%
extension médiastinale sensib 90-95% spécif 90-95%
Faux négatifs: certaines tumeurs ne sont pas
hypermétaboliques tels les carcinoïdes. T.< 10 mm.
Faux positifs: certains processus inflammatoires ou
granulomateux, sarcoïdose, tuberculose ou aspergillose
2.De préciser l’extension des cancers bronchiques et de
diagnostiquer les métastases.
Le couple TEP/Scanner comprend en plus du système de détection
de positons, un tomodensitomètre qui permet de fusionner les
images TEP dans le but de localiser des tumeurs ou des métastases
dont le diamètre peut être < au centimètre.
La TEP utilisée pour un examen TEP-Scan n’utilise que le
fluorodésoxyglucose18 comme produit radioactif (pas de FNA ni
octréotide ni choline.
13
Tumeur bénigne (hamartome)
Absence de toute fixation isotopique.
Cancer bronchique distal isolé hypermétabolique
Fixation physiologique cardiaque et vésicale.
14
Fixation du traceur par un cancer
bronchique distal droit et l’adénopathie
hilaire satellite.
CBNPC du sujet âgé
Stratégie diagnostique ( a priori idem sujet + jeune)
Scanner thoracique avec injection (+ foie et surrénales)
fibroscopie bronchique
Bilan d’extension médiastinale: TDM, TEP scan,
médiastinoscopie, écho-endoscopie oesophagienne
Bilan d’extension métastatique:
si chirurgie envisagée: TEP scan, scanner ou IRM
cérébrale
Si localement avancé ou méta: selon les symptômes et le
projet thérapeutique
15
BILAN DES CBP chez le sujet âgé
qualité indispensable des biopsies
31
• Tolérance et complications équivalentes:
• de la fibroscopie bronchique (=> 94 ans)
• de la ponction transthoracique (70-90 ans)
• de la ponction échoendoscopique
transoesophagienne ou transbronchique
• TEP scanner versus staging conventionnel:
• Meilleur staging que le bilan conventionnel
• 10%
du stade
33%
du stade
• Moindre toxicité rénale
• Valeur pronostique du SUV
Silvestri G A et al. Chest 2007;132:178S-201S
16
Classification TNM 2009
Tumeur primitive
T1 : Tumeur ≤ 3 cm dans sa plus grande dimension, entourée par le poumon ou la
plèvre viscérale, sans évidence bronchoscopique d’invasion de la bronche souche
T2 : Tumeur > 3 cm et ≤ 7 cm ou une des caractéristiques suivantes :
• atteinte de la bronche souche à 2 cm ou plus de la carène
• invasion de la plèvre viscérale
• atélectasie ou pneumopathie obstructive s’étendant à la région hilaire sans atteindre
l’ensemble du poumon.
T3 : Tumeur > 7 cm ou envahissant directement la paroi thoracique, le diaphragme, le
nerf phrénique, la plèvre médiastinale, pleurale ou pariétale ou le péricarde
• ou une tumeur dans la bronche souche à < 2 cm de la carène sans l’envahir
• ou associée à une atélectasie ou à une pneumopathie obstructive du poumon entier
• ou présence d’un nodule tumoral distinct dans le même lobe
T4 : Tumeur de toute taille envahissant directement : médiastin, cœur, grands vaisseaux,
trachée, nerf laryngé récurrent, œsophage, corps vertébral, carène
• ou présence d’un nodule tumoral distinct dans un autre lobe du poumon atteint
Classification TNM 2009
Ganglions lymphatiques régionaux
N1 : métastase dans les ganglions lymphatiques intrapulmonaires,
péribronchiques et/ou hilaires ipsilatéraux, y compris par
envahissement direct
N2 : métastase dans les ganglions lymphatiques médiastinaux
ipsilatéraux et/ou sous-carinaires
N3 : métastase dans les ganglions lymphatiques médiastinaux
controlatéraux, hilaires controlatéraux, scalènes ou sousclaviculaires ipsilatéraux ou controlatéraux
17
Classification TNM
Stade I: T1-2 N0
Stade II: T1-2 N1
ou T3 N0
Stade IIIA: T1-3 N2
ou T3 N1
Stade IIIB: T1-4 N3
ou T4 N0-2
Stade IV: M+
Permet de définir le pronostic et le traitement
Fréquence et survie par stade
Horner MJ et coll. SEER Cancer statistics review, 1975-2006
18
Evaluation gériatrique
• Etat général
• Autonomie fonctionnelle
• Etat nutritionnel
• Co-morbidités
• Conditions socio-familiales
• Troubles de la marche et de l’équilibre
• État thymique
• Evaluation cognitive
• Comédications
Index d ’activité ou Performans Status = PS
• 0= Activité normale
• 1=Symptomatique
• 2= Sujet alité< 50% du temps, autonome
• 3= Sujet alité> 50% du temps
• 4= Sujet alité en permanence totalement dépendant
• Outils spécifiques pour les patients âgés:
• Oncodage
• Balducci
19
Traitement chirurgical
• Seul traitement potentiellement curateur
• Réservé aux stades I, II, certains IIIA
• Morbi-mortalité élevée
• Au delà de 75 ans l ’existence de co-morbidités fait plus
souvent récuser l ’intervention. Surgical Oncology 2004
• Intérêt de la chirurgie par thoracoscopie vidéo-assistée
avec suites moins lourdes et moins de douleurs
• Lobectomie
Taux de survie à 2 et 5 ans en fonction du stade au
diagnostic
stade
Survie à 2 ans (%)
Survie à 5 ans (%)
IA
79
61
IB
54
38
IIA
49
34
IIB
41
24
IIIA
25
13
IIIB
13
5
IV
6
1
20
Survie globale après chirurgie
en fonction de l’âge
< 65 ans
> 65 ans
van Rens, M. Th. M. et al. Chest 2000;117:374-379
Surgical treatment for octogenarians with lung
cancer. JTO - 2007
• Pays-Bas entre 1989-2004
• CBNPC: 1993 patients > 80 ans
• 124 opérés
• Résultats:
Décès post op: 5 pts (4%)
Survie relative à 1 an 83%, 5 ans 47%
21
Lobar lung resection in elderly patients with non-small cell lung
carcinoma: impact of cardiac comorbidity on surgical outcome.
Senbaklavaci O et al. Swiss Med Wkly. 2012
Mme R 86 ans
• Antécédents :
• cancer du sein gauche traité par chirurgie et radiothérapie
•
•
•
•
•
•
en 1977
HTA
cardiopathie ischémique avec angioplastie coronaire il y a
un an: fraction d’éjection à 67 %, pas de valvulopathie
notable.
colectomie pour diverticulose compliquée en 2006
Tabagisme 50PA arrêté il y a 10 ans
2 chutes récentes traumatiques
Mariée, autonome, BEG, pas d’amaigrissement
22
23
Monsieur X
24
Monsieur X
Lobectomie pulmonaire supérieure droite et curage
ganglionnaire médiastinal:
•Un nodule tumoral de 2,5 cm de grand axe situé dans le
segment ventral. Le type histologique est celui d'un
adénocarcinome primitif (CK7+,TTF1+) infiltrant de type
mixte
•pT1No
•15 jours d’hospitalisation
•Pas de traitement complémentaire
Radiothérapie
Alternative dans les formes localisées lorsque le
traitement chirurgical n’est pas possible
Peut être à visée curative
Intérêt des nouvelles techniques de radiothérapie
conformationnelle
Peut contrôler certains symptômes comme la douleur,
les hémoptysies chez environ 80% des patient
25
Patients âgés avec CBNPC. Radiothérapie
Domingues PM et al. Med Oncol. 2013
Patients âgés avec CBNPC. Survie. Radiothérapie
Domingues PM et al. Med Oncol. 2013
26
Destruction in situ
• Radio fréquence
• Insertion dans la tumeur d'une aiguille (électrode) permettant
•
•
•
•
de délivrer une énergie capable de détruire en 10 à 12
minutes une masse sphérique de tissu d'un diamètre de 20 à
40 mm.
La destruction complète de la tumeur est observée dans
93,9% des cas à 1 an et dans 88,8% des cas à 2 ans.
En moyenne, 88,7% des cas sont en vie 1 an après le
traitement et 70,3% des cas, 2 ans après le traitement.
Ces résultats sont similaires à ceux observés avec la
chirurgie.
Cryothérapie
La sonde au CO2 (-90°) transforme les tissus tumoraux en
cristaux de glace. Formation d’un glaçon.
A 78-year-old woman with 4.5-cm, biopsy-proven, right upper lobe squamous
cell carcinoma
Cancer épidermoïde bronchique
du lobe supérieur droit chez une
femme de 78 ans avec une
indication de pneumonectomie.
Électrode pour la radiofréquence
Contre-indication chirurgicale
du fait des co-morbidités.
Proposition d’un traitement par
radiofréquence
Scanner de contrôle
à 5 ans: persistance
d’1 masse tissulaire
mais qui ne prend pas
le contraste correspondant
à de la fibrose
Dupuy, D. E. et al. Chest 2006;129:738-745
27
La chimiothérapie
Le traitement des formes avancées IIIB et IV est non
chirurgical et repose pour les stades IIIB sur les
associations radio-chimiothérapies et pour les stades IV
sur la chimiothérapie.
Les combinaisons avec un sel de platine sont la
référence
Survival curves for best supportive care alone (control arm) vs best supportive
care plus vinorelbine for elderly patients with advanced NSCLC: the ELVIS study
Gridelli, C. et al. Chest 2005;128:947-957
28
Survival curves for elderly patients with advanced NSCLC: the MILES study
Gridelli, C. et al. Chest 2005;128:947-957
Optimal pharmacotherapeutic strategies for elderly
patients with advanced non-small cell lung cancer.
Quoix E. Drugs Aging. 2011
29
Résultats étude IFTC 0501
Phase III study compared the effectiveness of carboplatin
and paclitaxel with therapy with gemcitabine or
vinorelbine in 451 patients with advanced non–small-cell
lung cancer between the ages of 70 and 89 years.
Researchers found that the patients treated with the
combination therapy had better overall survival (10.4
months) compared with those who received a single drug
(6.2 months).
Those receiving the combination lived nearly twice as
long (6.3 v 3.2 months) without disease progression as
well.
Survie globale. Patients âgés. PS< 2. Bithérapie Paclitaxel Carboplatine
Phase III study comparing single-agent therapy (vinorelbine 30 mg/m2 days 1 and 8 or gemcitabine 1150 mg/m2 days 1
and 8 every 3 weeks according to the initial choice of each center) with the doublet carboplatin [area under the curve 6
every 4 weeks] plus paclitaxel (90 mg/m2 days 1, 8 and 15) [Quoix et al. 2011]. CI, confidence interval; HR, hazard ratio;
OS, overall survival.
30
Traitement d’entretien des stades IIIb/IV
Objectifs: prolonger la réponse, survie et/ou maintenir la
qualité de vie
2 types principaux
L’entretien de continuation
Un des médicaments de la 1ère ligne est poursuivi après
stabilisation ou RO: Bevacizumab
La « switch maintenance » (2ème ligne précoce)
1 nouveau médicament est introduit après stabilisation ou
réponse: pemetrexed, erlotinib
THÉRAPIES CIBLÉES
Les inhibiteurs des tyrosine kinases
Cible membranaire (EGFR, VEGFR)
Epithélial Growth Factor EGFR
VascularEpithélial Growth Factor VEGFR
Cible cytoplasmique
Voie mTor
c-Abl
31
Mode d’action des inhibiteurs de tyrosine kinase
• En général, petites molécules, administration par voie orale
Epidermal Growth Factor Receptor (EGFR) Cell-Signaling Pathways.
Herbst RS et al. N Engl J Med 2008;359:1367-1380.
32
Inhibiteurs de tyrosine kinase: exemples
Cible membranaire
Gefitinib →Tarceva (poumon, pancréas)
Erlotinib → Iressa (poumon)
Lapatinib →Tyverb (sein)
Sinutinib → Sutent (rein)
Sorafenib → Nexavar (rein, foie)
Cible cytoplasmique
Imatinib → Glivec (LMC, GIST)
Vemurafenib → Zelboraf (mélanome)
Inhibiteurs de mTor: Temsirolimus → Torisel (rein,
lymphome du manteau), Everolimus → Afinitor (rein)
Les inhibiteurs de l’EGFR gefitinib Iressa®,
erlotinibTarcéva®
Bloquent la transduction du signal et la multiplication
cellulaire. Inhibe de manière réversible l'activité TK de HER1
Administration PO
Indications: cancer du poumon non à petites cellules,
Effets secondaires: rash cutané, acné, diarrhée..
33
Inhibiteurs réversibles spécifiques de l’activité tyrosine
kinase de l’EGFR (TKI-EGFR)
Bonne efficacité tumorale, mais limitée à certains groupes de patients :
Population non sélectionnée: réponse clinique observée chez environ 10
% des patients d’origine caucasienne et chez 30 % des patients
d’origine asiatique
La présence d’une mutation de l’EGFR dans la tumeur des patients
atteints de cancer du poumon est un facteur prédictif de la réponse aux
TKI-EGFR
Fréquence des mutations activatrices ↑ si:
adénocarcinome
patients n’ayant jamais fumé
femmes
origine asiatique
Mutations activatrices d’EGFR conférant une
sensibilité accrue ou une résistance aux TKI-EGFR
34
Genetic and Prognostic Differences of Non-small Cell Lung Cancer between
Elderly Patients and Younger Counterparts. Kenichi S et al.
Aging Dis.2012; 3: 438–443.
Distribution of driver mutations in 3 age categories.
Zhang Y et al. Clin Cancer Res 2012;18:1947-1953
©2012 by American Association for Cancer Research
35
Figure 2 : Essai IPASS : survie sans progression chez les
patients EGFR+ et EGFR-
Erlotinib-related skin toxicities: Treatment
strategies in patients with metastatic non-small cell
lung cancer
Acneiform rash and xeroderma. Characteristic symptoms.
Journal of the American Academy of Dermatology, Volume 69, Issue 3, 2013, 463 – 472
Yoshio Kiyohara , Naoya Yamazaki , Akiko Kishi
36
Erlotinib-related skin toxicities: Treatment
strategies in patients with metastatic non-small cell
lung cancer
Paronychia. Characteristic symptoms.
Journal of the American Academy of Dermatology, Volume 69, Issue 3, 2013, 463 – 472
Yoshio Kiyohara , Naoya Yamazaki , Akiko Kishi
Treating advanced non-small cell lung cancer in the elderly.
Etudes de phase II
Ther Adv Med Oncol. Jul 2010; 2(4): 251–260.
Auteurs
Traitement patients Taux de
Médiane de Toxicités
réponse % survie
Jackman et
al 2007
Erlotinib
Chen et al
2009
Erlotinib
116
Vinorelbine
21,6
Crino et al
2008
Gefitinib
99
Vinorelbine 97
3,1 mois
5,1 mois
80
10
10,9 mois
Rash et
diarrhée
TKI: rash et
diarrhée
VNR: diarrhée
et nausées
5,9 mois
8 mois
EI grade 3-5
Gefitinib:12,8%
VNR 41,7%
37
Facteurs pronostiques de la réponse à Erlotinib
A + B: PFS et Survie de tous les patients
C + D: Survie selon rash et mutation +
Jackman D M et al. JCO 2007;25:760-766
©2007 by American Society of Clinical Oncology
Kaplan-Meier curves for (A) progression-free survival and (B) overall survival.
Crinò L et al. JCO 2008;26:4253-4260
Echelle de QdV favorables au gefitinib et moins d’effets
secondaires
©2008 by American Society of Clinical Oncology
38
Efficacy of gefitinib for elderly patients with advanced
NSCC + EGFR mutations. Intern Med 2010
Etude rétrospective
9 patients de plus de 70 ans
RP 6 patients
SD 3 patients
Taux de réponse objective 66.7%
Taux de survie sans progression 396 jours
Mediane de survie 523 jours
Pas de toxicité sévère
Ccl: gefitinib efficace et bien toléré dans cette
population
Clinical outcomes in elderly patients administered gefitinib as first-line treatment
in epidermal growth factor receptor-mutated non-small-cell lung cancer:
retrospective analysis in a Nagano Lung Cancer Research Group Study.
Med Oncol (2013) 30:450
39
Patiente de 80 ans caucasienne non fumeuse, hospitalisée pour AEG et dyspnée
Pas d’ATCD majeur
Début juin 2012
Fibro bronchique non contributive
Biopsies sous scanner: adénocarcinome TTF1+ / thyroglobuline -, en faveur d'un primitif
pulmonaire avec contingent micropapillaire.
Présence d'une mutation activatrice d'EGFR. Délétion de 5 acides aminés au sein de
l'exon 19.
Gefitinib 250 mg débuté en juillet
TDM fin août
Bonne tolérance; va bien 6 mois
de recul
40
Mme A 89 ans
• Adressée en consultation pour
•
•
•
•
AEG et douleurs
lombaires en lien avec une lésion lytique du corps
vertébral de L4 s’étendant vers les parties molles et
comprimant vraisemblablement la racine L4 gauche.
Pas d’ATCD majeur
Tabagisme 15 PA
TDM thorax: masse spiculée LSD
A noter des scanner faits 4 et 2 ans auparavant avec
lésion du LSD suspecte
Mme A
décision de radiothérapie antalgique première
41
adénocarcinome
moyennement différencié
TTF1 positif
Echec de recherche de la
mutation EGFR
Essai de traitement par
gefitinib
Tolérance médiocre du
traitement:
Asthénie
Chute des cheveux
Diarrhée
Sécheresse cutanée
=> Diminution des doses
puis pause
42
Autres
cibles et
traitements
possibles
Gene
Frequency in NSCLC
Drug
EGFR
10-35%
Gefitinib, Erlotinib
KRAS
15-25%
FGFR1
20%
PTEN
4-8%
ALK
3-7%
HER2
2-4%
Afatinib
MET
2-4%
Crizotinib
DDR2
~4%
Dasatininb
BRAF
1-3%
Vemurafenib
PIK3CA
1-3%
AKT1
1%
MEK1
1%
NRAS
1%
Crizotinib
RET
1%
Sorafenib?
ROS1
1%
Crizotinib
Crizotinib
ALK inhibitor
After 12
weeks of
treatment
Shaw N Engl J Med 365 158-67 (2011)
43
Traitement du cancer bronchopulmonaire
non à petites cellules en fonction du stade
stade
IA
IB
IIA/B
IIIA, N2
IIIB (sans
atteinte sus clav
ni du scalène ni
pleurale)
IV/IIIB (avec
atteinte pleurale)
chirurgie Chimiothérapie
adjuvante
X
X
X
?
Chimiothérapie
et radiothérapie
à visée curative
Chimiothérapie
palliative
?
X
X
X
X
MR F. 72 ans.
Myélome IgG lambda stade 1, Spinocellulaire 45 mm jue gauche opéré en 2008
ADK du LIG traité par lobectomie en 2008. Rechute en 2010.
CT Pemetrexed Carboplatine X 5 cycles. Tolérance médiocre. Réponse partielle
17/09/2010
11/10/2012
Entretien GEFITINIB 75 mg
Amélioration de la réponse et stabilité
Tolérance cutanée médiocre
44
Mr F. 78 ans
Modification après
4 ans de réponse.
Bilan en cours
28/01/2015
Carcinome bronchique à petites cellules
27 à 40 % des patients atteints d ’un CPC sont âgés ≥ 70 ans
et 10% > 80 ans
♥ La dissémination métastatique au moment du diagnostic
semble moins fréquente avec l ’âge croissant.
Médiane de survie 3 à 9 mois selon avancement
Dans chaque cas le traitement standard doit être discuté en
fonction de l ’âge physiologique, de l ’état général, des
comorbidités et du contexte socio-économique.
Le traitement de référence est CISPLATINE associé à
ETOPOSIDE
ChimioRadiothérapie si localisé
Si index thérapeutique défavorable, des traitements alternatifs
doivent être proposés avant d ’opter pour l ’abstention
thérapeutique. ETOPOSIDE/CARBO ou ETOPOSIDE oral
45
Conclusion
Pas d ’attitude systématique chez la personne âgée
Décision au cas par cas en fonction des différents
facteurs
Sous diagnostic ⇒ sous-traitement
Retard diagnostic ⇒ perte de chance
Bénéfice du traitement idem sujet jeune chez patients
sélectionnés
Choisir a priori la meilleure combinaison
thérapeutique
Nécessité d ’essais thérapeutiques spécifiques
Intérêt d ’une formation conjointe des gériatres et des
oncologues
Nécessité d ’établir des référentiels multicentriques
46
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