DOSSIER SUR LA GRIPPE AVIAIRE
réalisé en animation pédagogique par les enseignants
de cycle 3 de Miramas : écoles Jean Giono, Jean Macé,
La Carraire, Gérard Philippe, Chantegrive
Situation dans le département
midilibre.com / édition du 6 mars 2006
« Un cygne porteur du H5N1 meurt près de l’étang de Berre
Le ministère de l’Agriculture l’a annoncé hier après-midi: un cygne sauvage, retrouvé mort le 28 février par des
promeneurs près de l’étang de Berre (Bouches-du-Rhône), était porteur du virus H5N1.
C’est la première fois, en dehors de l’Ain, qu’un oiseau contaminé est découvert en France. Deux autres
cygnes, trouvés au même endroit huit jours plus tard, sont en cours d’autopsie. Un périmètre de protection et de
surveillance a été aussitôt mis en place par le préfet de région dans cette zone très fréquentée par les oiseaux
migrateurs. Des mesures sensibles dans ce périmètre vivent plus de 120 000 personnes, et qui comprend
trois élevages avicoles. »
François Barrère
« Branle-bas de combat autour de Fos
La plus grande zone industrielle des Bouches-du-Rhône, à l’ouest de l’étang de Berre, est sous surveillance
après la mort d’un cygne contaminé.
Vingt-cinq CRS, sur sept points de contrôle, ont été déployés pour bloquer les routes et chemins de terre qui
mènent à l’étang du Pourra, à Saint-Mitre, a été découvert le cygne malade le 25février, mais aussi tout
autour de trois étendues situées à l’ouest de l’étang de Berre. La préfecture des Bouches-du-Rhône a ouvert
hier une cellule d’information du public, joignable de 9h à 17h (1). Malgré ces mesures de sécurité, la circulation
était très fluide hier dans cette zone, tandis qu’un représentant des forces de l’ordre admettait que le dispositif
n’était pas « imperméable à 100% ». Outre les routes, de nombreux chemins de terre, bien connus des
randonneurs à pied comme à cheval, mènent au Pourra et aux autres étangs. Le petit bout de campagne et de
forêt autour du Pourra -situé près de centres urbains importants (Martigues, Istres, Fos-sur-Mer) et de la zone
industrielle de Fos-sur-Mer, qui comptent au total quelque 100000 habitants- n’abrite qu’une dizaine de
propriétés, dont celle de Jean-Pierre Galvez venu réclamer des laissez-passer pour lui et sa famille à la mairie
de Saint-Mitre-les-Remparts.
Les mairies des villes avoisinantes, qui s’attendent tôt ou tard à découvrir un cas de H5N1 sur leur commune,
ont aussi pris leurs précautions. Ainsi, le maire d’Istres, Michel Caillat, a indiqué avoir demandé à tous ses
services municipaux de se montrer vigilants. Les sorties scolaires au bord des plans d’eau y ont été
suspendues, tout comme à Fos-sur-Mer. « Fos se retrouve tout entière dans la zone de surveillance et de
protection » cessaire pour prévenir la propagation de la grippe aviaire et elle est donc soumise à des
mesures de « prudence », a déclaré le maire de la ville, René Raimondi. »
Dossier sur la grippe aviaire du Midi Libre
lemonde.fr / édition du 5 mars 2006
« Le virus H5N1 de la grippe aviaire continue de s’étendre en France
Le virus H5N1 de la grippe aviaire a été découvert dans les Bouches-du-Rhône (Sud-Est) sur un cygne
sauvage, a annoncé, dimanche 5 mars, le ministère de l'agriculture. C'est la première fois qu'un oiseau sauvage
porteur du virus H5N1 une souche de grippe aviaire à l'origine de la mort de millions de volailles en Asie, en
Europe et en Afrique, mais qui ne se transmet encore qu'exceptionnellement à l'homme est découvert en
France en dehors du département de l'Ain, a souligné le ministère dans son communiqué.
La présence du virus H5N1 a été confirmée par le laboratoire national de l'Afssa (Agence française de sécurité
sanitaire des aliments) de Ploufragan (Côtes d'Armor), auquel les prélèvements avaient été transmis le 1er
mars, d'après le ministère. Cela porte à 31, selon un calcul de l'AFP, le nombre d'oiseaux sauvages porteurs du
virus H5N1 de la grippe aviaire détectés en France, sans compter l'élevage de l'Ain, le seul dans ce cas dans
l'UE.
Le cygne sauvage a été découvert mort le 25 février, précise la préfecture de région et non le 28 février,
comme précédemment indiqué par le ministère sur la commune de Saint-Mitre-les-Remparts, proche de
l'étang de Berre et non loin de la Camargue, à une quarantaine de kilomètres de Marseille. Selon le directeur
départemental des services vétérinaires, Jean Lessirard, "deux autres cygnes ont été récupérés dans la même
zone huit jours plus tard et sont en phase d'autopsie", et au total une dizaine d'animaux sont en cours
d'autopsie. "La probabilité d'avoir un autre oiseau contaminé par le virus H5N1 dans le département est bien
sûr plus forte aujourd'hui", a-t-il estimé.
TROIS ÉLEVAGES DANS LA ZONE DE PROTECTION
La préfecture de région Provence-Alpes-Côte d'Azur a mis en place une zone de protection de 3 kilomètres
autour de l'étang du Pourra : la circulation des piétons et véhicules est formellement interdite dans les environs
de cet étang et de ceux de l'Engrenier, de Lavalduc et du Citis. La zone de surveillance, d'un rayon de 10
kilomètres, concerne, elle, cinq communes fortement urbanisées, dont Martigues (43 490 habitants), Saint-
Mitre-les-Remparts, a été découvert l'oiseau (5 500 habitants), Istres (39 500 habitants), Fos-sur-Mer (14
500 habitants) et Port-de-Bouc (16 686 habitants). Cette zone, située entre l'étang de Berre et la Camargue, est
un lieu important de passage et d'accueil d'oiseaux migrateurs.
Dans les périmètres de protection et surveillance, le transport des animaux à plumes est désormais interdit, et
la police peut contrôler tout véhicule pour vérifier son contenu. Par ailleurs, la divagation des chats y est
interdite et les chiens doivent être tenus en laisse.
Trois élevages, pour l'instant aucun cas de H5N1 n'a été découvert, se trouvent dans le périmètre des 3
kilomètres : l'un abrite 2 700 poules pondeuses, le deuxième du gibier (faisans et perdrix) et le troisième des
poules et des canards, a indiqué le préfet de région, Christian Frémont, précisant que ces animaux faisaient
déjà l'objet de mesures de confinement. Une quinzaine d'élevages et d'oiselleries se trouvent dans la zone des
10 kilomètres. »
nouvelobs.com
« Grippe aviaire: le maire de Fos-sur-Mer supprime les activités scolaires autour d'un
étang
René Raimondi, le maire (PS) de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), a annoncé lundi qu'il avait décidé de
supprimer les activités scolaires qui se pratiquent habituellement sur l'Etang de l'Estomac.
Cet étang local est situé dans la zone de protection établie par les autorités dimanche après la découverte d'un
cygne mort infecté par la grippe aviaire à Saint-Mitre-les-Remparts. "Il s'agit pour nous d'une mesure de
précaution", a affirmé M. Raimondi à l'Associated Press. "Habituellement sur l'Etang de l'Estomac se déroulent
nos classes de voile et de canoé-kayak durant le temps scolaire. De la même façon, nous avons demandé à la
population de ne pas se promener aux abords de l'étang".
Fos-sur-Mer, petite commune où sont concentrés de grands centres de raffinage pétroliers, dispose d'un logiciel
d'alerte qui lui permet d'entrer en contact direct avec sa population en un temps record. Lundi matin, affirme le
maire, "grâce à ce logiciel, j'ai pu envoyer un message téléphoné aux 6.000 habitants de ma commune dans
lequel je leur rappelle les consignes de sécurité".
Dimanche, les autorités ont confirmé que le cygne retrouvé mort le 28 février sur les bords de l'Etang du Pourra
à Saint-Mitre-les-Remparts, était infecté par le H5N1. Un périmètre de surveillance a été mis en place sur les
communes de Saint-Mitre, Martigues, Istres, Fos-sur-Mer et Port-de-Bouc. Enfin, un numéro vert
(0811.000.113) a été mis en place pour permettre à la population d'obtenir toutes les informations utiles. »
Marseille AP
latribune.fr / dépêche reçue le 17 février 2006
« Grippe aviaire : la Camargue sous haute surveillance
Les contrôles vétérinaires sur les oiseaux sauvages ont été renforcés en Camargue, un million d'oiseaux
migrateurs transitent chaque année, annonce la préfecture des Bouches-du-Rhône.
Depuis la fin du mois d'octobre, 1.700 oiseaux ont été testés et aucun cas de grippe aviaire n'a été détecté.
Selon le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, le premier cas de grippe aviaire en France devrait être confirmé
"dans les heures qui viennent" après la découverte d'un canard sauvage mort dans l'Ain.
"La période d'incubation de la maladie est de trois à six jours. Un oiseau atteint au Nigeria ne peut normalement
pas parvenir vivant jusqu'en Camargue", a affirmé Jean Lessinard, le directeur des services vétérinaires des
Bouches-du-Rhône lors d'une conférence de presse.
"Il en serait autrement si la maladie devait être détectée dans le Maghreb", a-t-il ajouté.
Près d'un million d'oiseaux, dont 150.000 canards sensibles au H5N1, transitent par la Camargue en
provenance d'Europe du Sud, du Maghreb et de l'Afrique subsaharienne.
Les premiers oiseaux sont déjà arrivés dans le delta du Rhône, mais les principaux flux migratoires sont
attendus au début du mois de mars.
La Camargue couvre 120.000 hectares, dont 80.000 sont directement protégés dans le cadre du Parc naturel
régional. »
MARSEILLE (Reuters)
Les oiseaux migrateurs, vecteurs de la maladie ?
france3.fr
« Oiseaux exotiques : le débat
Concernant la propagation de la grippe aviaire, le débat fait rage entre les scientifiques. Certains d'entre eux,
notamment des ornithologues s'insurgent. Les oiseaux migrateurs sont plus souvent victimes que coupables.
Pour les spécialistes, le trafic d'oiseaux exotiques est une des causes principales les plus dangereuses de
transmission du virus
C'est le point de vue d'un scientifique Suisse. Laurent Vallotton est spécialiste de la migration au Muséum
d'Histoire Naturelle de Genève. Pour lui, comme pour toutes les instances scientifiques spécialisées, les
osieaux migrateurs ne sont pas le vecteur de la maladie à travers le monde... »
futura-sciences.com
« Les oiseaux migrateurs ne sont pas les rats du ciel
Considérés trop souvent comme principaux vecteurs du H5N1, les oiseaux sauvages sont peu à peu
transformés en "rats du ciel". La LPO condamne ce processus dommageable à l’égard d’une biodiversité
extrêmement fragile. Elle tient à rappeler le rôle majeur joué par le transport illégal d’oiseaux sauvages ou
domestiques dans ce dossier.
Quelques réalités mésestimées :
L’hivernage des oiseaux en Afrique
Durant l’été 2005, alors que des oiseaux migrateurs de zones contaminées (Sibérie, Asie), s’apprêtaient à
quitter leurs aires de nidification pour leurs quartiers d’hivernage, en Afrique, au Moyen Orient, mais également
vers l’Australie, on nous prédisait l’émergence de nouveaux foyers aviaires sur ces différentes destinations, et
l’hécatombe de nombreux oiseaux sauvages. En réalité, il n’en a rien été, en Afrique mais également en
Australie et Nouvelle Zélande.
Nigeria
La confirmation, le 08 février 2006, du virus de la grippe aviaire H5N1 au Nigeria concernait, initialement et
exclusivement, des élevages industriels de volatiles. A ce jour, au Nigeria, aucun oiseau sauvage contaminé n’a
été trouvé. Il ne peut être exclu que le réservoir originel de ces foyers est le négoce de volailles provenant de
Chine et de Turquie… Selon le laboratoire de référence de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA)
et le Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la souche isolée du virus au Nigeria
présente les mêmes caractéristiques génétiques que celle découverte en Turquie, qui elle-même s’apparente à
la souche du lac chinois de la province de Qinqhai, foyer d’origine de la maladie.
Espagne
Le 15 février 2006 à Benidorm, dans la province d'Alicante en Espagne, 21 tonnes de volailles ont été saisies.
Importées illégalement de Chine, elles ont été acheminées en Espagne par camion. Il semble que leur
destination finale devait être des restaurants chinois.
Ces mouvements de volailles peuvent participer gravement à la diffusion du virus à travers les pays et même
les continents. Ils démontrent l’importance des contrôles aux frontières pour démanteler des réseaux de
commerce illégaux. Ceci alors même que «La mondialisation a transformé le poulet en espèces migratrices et
les mouvements des poulets autour du monde se produisent 365 jours par an, à la différence des migrations
saisonnières des oiseaux sauvages» pour reprendre l’affirmation de Leon Bennun, directeur de Birdlife
international.
Le trafic des oiseaux d’ornement
Le commerce illégal des oiseaux d’ornement à destination de la France est actuellement estimé à plus de 4
millions d’individus chaque année. Ce chiffre correspond également au nombre d’oiseaux légalement
commercialisés, ce qui représente près de 8 millions d’oiseaux en tout.
Parmi les oiseaux recherchés, on constate que de nombreux passereaux sont originaires d’Asie du sud est et
de Chine, tandis que les perroquets viennent principalement d’Afrique de l’ouest et de Tanzanie. De même,
d’autres espèces proviennent d’Amérique du sud.
En conséquence, sans nier l’éventuel rôle des oiseaux migrateurs, la LPO souligne que, malgré la
réglementation mise en œuvre pour gérer la crise, il paraît évident que le non-respect involontaire des mesures
de précaution doit également être pris en compte dans l’analyse de la situation. »
rfi.fr
« Les oiseaux migrateurs ne sont pas les seuls vecteurs
Avec la multiplication des foyers de grippe aviaire, les experts s’interrogent de plus en plus sur la manière dont
se propage le virus d’une zone à une autre. Les oiseaux migrateurs ne sont peut-être pas les seuls
responsables de la progression de l’épizootie. Un certain nombre de contaminations ont, selon toute
vraisemblance, eu lieu à la suite du transport d’animaux d’élevage ou de compagnie infectés. Cette situation
rend nécessaire la mise en œuvre d’un dispositif de surveillance et de prévention adapté.
Les oiseaux migrateurs ont-ils été les seuls vecteurs à propager la grippe aviaire dans et hors d’Asie ? Cela
n’est pas sûr. L’apparition récente de volatiles contaminés dans des régions qui ne se situent pas sur les
itinéraires des oiseaux migrateurs fait peser le doute sur la responsabilité unique des ces oiseaux sauvages
dans la progression du virus. La détection d’un foyer à Toula au sud de Moscou a, par exemple, amené les
spécialistes à s’interroger sur l’origine de la contamination des animaux. L’Agence française de sécurité
sanitaire des aliments (Afssa) a d’ailleurs rendu hier un avis dans lequel elle confirme qu’en Russie
«l’avancement de la maladie n’a pas suivi les routes habituelles des oiseaux migrateurs mais qu’il a longé la
voie du transsibérien». Il parait donc probable que, dans cette zone, l’infection ait eu lieu par l’intermédiaire de
volailles malades, transportées par l’homme. Reste à savoir alors d'où celles-ci provenaient et à quel endroit
elles avaient été en contact avec la grippe aviaire.
Le perroquet retrouvé mort en Grande-Bretagne et qui était porteur d’un virus de la souche H5 –des tests
supplémentaires sont en cours pour déterminer s’il s’agissait du H5N1- pose lui aussi la question du mode de
contamination. Cet oiseau provenait du Surinam en Amérique du Sud, une région a priori la grippe aviaire
n’est pas présente. Mais il se trouvait en quarantaine, comme c’est l’usage en Grande-Bretagne pour les
animaux d’importation, dans un hangar des oiseaux en provenance de Taiwan étaient aussi parqués.
L’hypothèse que ce soit eux qui aient contaminé le perroquet est envisagée sérieusement par les autorités
sanitaires britanniques. Dans l’attente de certitudes sur ce point, l’ensemble des volatiles a été abattu.
Le marché noir d’oiseaux vivants représente un danger
Du coup, le danger ne viendrait pas uniquement du survol des contrées pour le moment indemnes par les
oiseaux migrateurs. Et les mesures destinées à éviter les contacts entre les animaux de basse-cour et leurs
congénères sauvages, comme le confinement des volailles d’élevage, devraient être complétées par une
surveillance accrue des arrivages aux frontières par la route, le train ou l’avion. Dans ce contexte, et en raison
des embargos sur les importations en provenance des pays la grippe aviaire a été décelée, décidés très
rapidement par les Etats, le principal danger vient bien évidemment des trafics d’oiseaux organisés pour
contourner les interdictions. Le marché noir existe déjà dans ce domaine. L’année dernière, des aigles
contaminés ont été retrouvés à l’aéroport de Bruxelles dans les bagages d’un passager en provenance de
Thaïlande. Le renforcement des dispositions de contrôle et éventuellement l’interdiction totale des importations
d’oiseaux vivants, pourraient alors avoir comme effet de développer encore plus un marché parallèle échappant
totalement à la surveillance sanitaire. C’est pourquoi ce type de mesure est examiné avec beaucoup de
précaution pour le moment.
Le fait que les oiseaux migrateurs ne soient pas les seuls vecteurs de propagation de la grippe aviaire ne doit
pas non plus aboutir à minimiser le risque qu’ils participent à la diffusion du virus au fil de leurs déplacements.
La suspicion qui a porté sur eux demeure, notamment en raison du fait qu’ils peuvent être des porteurs sains de
la maladie, c’est-à-dire la transmettre sans en être affecté. Les spécialistes ont d’ailleurs noté que les virus H5
atteignent avec plus de virulence les volailles d’élevage que les oiseaux sauvages. D’autre part, il parait aussi
vraisemblable que des oiseaux migrateurs contaminés puissent poursuivre leur route et propager le virus
pendant au moins quelques jours avant de mourir.
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