Bulletin de l’EISS Septembre 2013 | No 8
Ce bulletin est réalisé par l’équipe Surveillance de la Direction régionale de santé publique
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Dépôt légal –
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2013
ISSN : 2291-2835
En 2006-2010, la région se démarque défavorablement de l’ensemble du Québec en terme
d’incidence tant au total que pour le cancer du sein. À l’échelle sous-régionale, l’incidence totale
du cancer ainsi que pour le cancer de la trachée, bronches et poumon surpasse les valeurs
québécoises dans le territoire de Basse-Ville–Limoilou–Vanier. On constate également des
écarts défavorables pour le cancer du sein dans les CSSS de la Vieille-Capitale et de Québec-
Nord ainsi que dans les CLSC de Sainte-Foy–Sillery–Laurentien et d’Orléans.
Le terme « cancer » fait référence à l’ensemble des tumeurs malignes, à l’exclusion de celles de
la peau autres que le mélanome, inscrites au fichier des tumeurs du Québec. À noter que le
mélanome y serait sous-estimé, tout comme le cancer de la prostate et celui de la vessie.
42. MORTALITÉ PAR TUMEURS MALIGNES
En 2005-2007, la Capitale-Nationale fait partie des grandes régions canadiennes ayant les taux
de mortalité par tumeurs malignes les plus élevés. C’est aussi le cas pour le cancer du poumon,
de la trachée et des bronches.
En 2005-2008, le cancer du poumon, de la trachée et des bronches est celui qui cause le plus de
décès, tant chez les hommes que chez les femmes. Il est suivi, chez les hommes, par les
cancers du côlon, du rectum et de l’anus ainsi que de la prostate et, chez les femmes, par le
cancer du sein et par celui du côlon, du rectum et de l’anus. Entre 1990-1994 et 2005-2008, la
mortalité par cancer du poumon a diminué chez les hommes, mais a augmenté chez les femmes.
Durant cette même période, les taux de mortalité de presque tous les autres sièges de cancer ont
connu une réduction.
Sur le plan sous-régional, un seul territoire, soit Basse-Ville–Limoilou–Vanier, présente un taux
de mortalité par tumeurs malignes plus élevé, une situation due en grande partie à une
surmortalité par cancer du poumon, de la trachée et des bronches.
52. INFECTIONS TRANSMISSIBLES SEXUELLEMENT ET PAR LE SANG
La principale infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS) en 2007-2011 est de loin
l’infection génitale à Chlamydia trachomatis, avec plus de 1 400 nouveaux cas détectés en
moyenne annuellement. L’hépatite C suit avec un peu plus de 120 nouveaux cas tandis que
l’infection gonococcique en compte une centaine. L’hépatite B représente environ 50 nouvelles
infections, à peine plus que la syphilis infectieuse, tandis qu’on dénombre 25 nouveaux cas
d’infections par le VIH.
En 2007-2011, le taux d’incidence régional de l’infection génitale à Chlamydia trachomatis est
supérieur à celui de du Québec sur le territoire du CSSS Vieille-Capitale et de ses CLSC. Le
territoire de Basse-Ville–Limoilou–Vanier se démarque défavorablement du Québec dans le cas
des hépatites B et C et aussi pour la syphilis infectieuse. Les taux d’hépatite C et de syphilis
infectieuse sont également plus élevés dans Vieille-Capitale et Haute-Ville–Des-Rivières.
Les données sur les ITSS ne rapportent qu’une partie des infections contractées dans la
population, puisque celles-ci sont fréquemment asymptomatiques, donc non détectées et non
déclarées.
60. AIR EXTÉRIEUR
En 2010, la région de la Capitale-nationale a vu son pourcentage de jours avec une mauvaise
qualité de l’air atteindre 2 %, soit son plus bas niveau depuis 2004.
Au Québec, les émissions atmosphériques générées par les sources fixes sont attribuables à
l’industrie dans une proportion de 59 % et au chauffage au bois dans une proportion de 25 %.
Dans la région de la Capitale-Nationale, parmi les polluants mesurés, plus de la moitié des
émissions produites par les industries sont du monoxyde de carbone, suivi du dioxyde de soufre
(24 %).
Dans l’ensemble du Québec, plus de la moitié des émissions atmosphériques générées par les
véhicules à moteur émanent des véhicules légers. Suivent de près les camions légers (38 %). Le
monoxyde de carbone constitue de loin, au Québec et dans la région, le principal polluant émis
par les véhicules à moteur.
73. LÉSIONS PROFESSIONNELLES DÉCLARÉES ET ACCEPTÉES
En 2006, on enregistrait 41 nouveaux cas de lésions professionnelles pour 1 000 travailleurs
ayant un emploi dans la région, et la moitié de ces lésions étaient liées à des traumatismes. Le
tronc (incluant le cou) est la partie du corps la plus fréquemment touchée. Les hommes plus que
les femmes subissent des problèmes de santé ou un traumatisme liés au travail. Notons que le
taux d’incidence des lésions professionnelles est plus élevé dans le territoire de Portneuf.
En ce qui concerne la durée moyenne d’indemnisation des lésions, mentionnons que ce sont
celles liées au trouble ou syndrome mental qui, de loin, nécessitent une plus longue
convalescence.
Les données sur les lésions professionnelles proviennent de la Commission de la santé et de la
sécurité du travail (CSST) et ne s’appliquent qu’aux travailleurs couverts par celle-ci. Le bilan
demeure partiel puisque, en raison de certains facteurs, les lésions liées au travail ne sont pas
systématiquement déclarées à la CSST. De plus, certaines catégories de lésions sont
particulièrement peu déclarées par la CSST.
76. BLESSURES ET CHUTES
En 2009-2010, 16 % des personnes de 12 ans et plus se sont blessées au cours des 12 derniers
mois assez gravement pour limiter leurs activités normales. Environ la moitié moins ont été
victimes d’une blessure causée par des mouvements répétitifs. En 2008, 4 % des 65 ans et plus
de la région sont victimes d’une blessure causée par une chute.
Certaines blessures sont sans conséquences importantes, mais d’autres peuvent limiter
grandement les activités normales d’une personne. Les données d’enquêtes nous informent sur
divers types de blessures plus sérieuses survenues sur une période de 12 mois.
87. IDÉES SUICIDAIRES ET SUICIDE
En 2008, 3 % des 15 ans et plus ont songé sérieusement au suicide dans l’année, qu’ils aient ou
non tenté de s’enlever la vie, ce qui représente environ 17 000 personnes.
Le nombre de suicides est en moyenne de 116 par an pendant la période 2005-2009. Le taux
demeure plus élevé qu’au Québec mais on constate une baisse depuis 1995-1999. Notons qu’en
2005-2007 la situation dans la Capitale-Nationale relativement à la mortalité par suicide est la
plus problématique parmi les grandes régions canadiennes.
Si l’on ne note aucune différence selon le sexe au regard des idéations suicidaires, le suicide est
pour sa part nettement plus fréquent chez les hommes, son taux étant environ trois fois supérieur
à celui des femmes. Le phénomène du suicide varie aussi grandement selon l’âge. En
2005-2009, il est moins fréquent chez les 15-19 ans ainsi que chez les aînés, tandis qu’il est plus
présent chez les 45-64 ans.
En 2005-2009, la mortalité par suicide est plus marquée dans Basse-Ville–Limoilou–Vanier, le
taux étant près de deux fois supérieur à la valeur québécoise.
91. DÉCROCHAGE SCOLAIRE
En 2010-2011, 15 % des élèves du secondaire ont décroché. Cependant, ces dernières années,
notamment depuis 2007-2008, on constate une amélioration de la situation, en particulier chez
les garçons. Également, depuis 1996, on note qu’environ trois jeunes de 15-24 ans sur dix ne
fréquentent pas l’école. Que ce soit pour le décrochage ou la fréquentation scolaire, la région se
démarque toujours favorablement de l’ensemble du Québec. Le décrochage au secondaire ainsi
que la non-fréquentation de l’école des 15-24 ans sont des réalités plus souvent observées chez
les garçons.
93. CRIMES VIOLENTS ET VIOLENCE CONJUGALE
La criminalité rapportée aux corps policiers de la région et comportant de la violence a connu une
hausse soudaine entre 2005 et 2006, pour rejoindre le niveau de l’ensemble du Québec qui lui,
est demeuré à peu près le même depuis 2000. Jusque-là, la région avait des taux nettement
inférieurs. On note cependant de 2007 à 2011 une légère baisse contrairement au Québec qui
est resté stable. En 2011, on dénombre 6 127 crimes violents dans la région. Dans la moitié des
cas, ce sont des voies de fait, tandis que les menaces comptent pour le cinquième des
infractions.
On note aussi dans la région un accroissement des crimes pour violence conjugale de 2004 à
2009, mais sans toutefois atteindre les niveaux du Québec dont la situation a peu changé. Cette
progression s’est cependant arrêtée depuis. En 2011, c’est un peu plus de 1 000 crimes de cette
nature qui ont été déclarés aux forces policières régionales. Les voies de fait constituent près des
deux tiers de ces cas.
Les infractions contre la personne sont, selon le Programme de déclaration uniforme de la
criminalité, des crimes qui comportent l’usage de la violence envers une personne ou la menace
d’en faire usage.