Session spéciale : Le marquage régional entre marketing territorial et marketing commercial Président de session : Sonia CAPELLI * Professeur IAE Lyon – Magellan EA 3713 Discutant de session : Camille CHAMARD Maître Conférences IAE de Pau-Bayonne – GREG EA 4580 *6 Cours Albert Thomas - B.P. 8242 - 69355 Lyon Cedex 08 – France [email protected] Tel : +33 (0)4 78 78 76 28 | Fax : +33 (0)4 78 78 70 81 1 Le marquage régional entre marketing territorial et marketing commercial Introduction L’AFM fête ses 30 ans à Montpellier… L’appel de la marque Sud de France ou de Montpellier Unlimited aurait-il influencé les membres du bureau dans leur choix de localisation ? Ce congrès, organisé sous le signe du territoire, se prête particulièrement à une réflexion autour de la capacité des territoires à faire leur promotion dans un univers concurrentiel devenu global. La marque territoire, et en particulier la marque-région que nous proposons de mettre à l’étude dans cette session, est au centre de cette problématique. Une région Une marque région Si le lancement d’une nouvelle marque dans le secteur commercial est chose courante, en janvier 2011, le lancement de la première marquerégion par la Bretagne a surpris les français. Pourtant, elle a été suivie de près par la création de la marque Auvergne Nouveau Monde, de la marque Sud de France et de la marque partagée Alsace (voir figure 1). Cette stratégie de marquage des territoires s’inscrit dans une logique de concurrence entre des territoires aussi bien au niveau national qu’international Figure 1 : Quand une région devient une marque… (Kotler, 1993). C’est ce phénomène émergent de marquage au sein du marketing territorial que nous proposons d’aborder dans cette session. A l’heure actuelle, il n’existe pas de consensus autour de la définition de ce concept émergent. Cependant, un nouveau paradigme (Kavaratzis, 2004, 2005) se profile ; il envisage les territoires comme des produits distincts des produits commerciaux (Kavaratzis et Ashworth, 2005 ; Hankinson, 2010), en mettant en avant leur nature holistique et transdisciplinaire. L’urbanisme, letourisme, le marketing, le corporate branding et le marketing des services convergent dès lors (Kavaratzis et Ashworth, 2005 ; Anholt, 2010 ; Hankinson, 2010), pour aboutir à « une théorie plus riche et plus utile » (Hankinson, 2007, 2010). Ainsi, le marketing territorial est considéré comme une technique consistant à construire l’identité d’un territoire, son image (qui regroupe les associations au territoire présentes dans l’esprit des consomma- 2 teurs), son capital de marque qui contribue au développement économique du territoire. Dans le cas particulier de la France, le marketing territorial est une démarche consistant à élaborer une offre territoriale globale destinée à cibles multiples (touristes, résidents, associations, entreprises, investisseurs…). Elle est conduite par les dirigeants élus au sein d’une collectivité territoriale (ville, Conseil Général, Conseil Régional) sur la base de leur analyse de l’environnement (géographique, démographique, culturel, économique, social, politique) et en cohérence avec les missions d’intérêt général qu’ils assument auprès de tous leurs administrés et ce, quelle que soit l’hétérogénéité des éléments d’identité qui composent le territoire dont ils ont la charge (Charmard et Liquet, 2007). Alors que la création de marques territoires se décline sur de nombreuses échelles (Caldwell et Freire, 2004) : marques-pays (Lala, Allred, et Chakraborty, 2009 ; Hynes & al., 2014), marques-régions (Martin et Capelli, 2013), marques-départements et marques-villes (Kavaratzis, 2009 ; par exemple IamAmsterdam, OnlyLyon, etc.), nous avons choisi de centrer nos études sur le cas particulier des régions françaises. En effet, le choix stratégique du marquage régional (regional branding) illustre la coexistence de deux logiques : celle du territoire, représenté par le nom d’une région et le logo associé (celui du Conseil Régional) et celle de la marque-région, porteuse d’un projet de positionnement plus abouti à visée promotionnelle (Chamard et Liquet, 2007, 2011). La présente session propose d’étudier ce phénomène émergent de marquage régional sous plusieurs facettes. D’une part, la perception par les consommateurs de ces nouvelles marques est déterminante pour évaluer cette démarche. En effet, le capital territoire, développé dans la première communication, est un facteur clef de succès des marques régionales sur lequel elles doivent s’appuyer pour construire un positionnement concurrentiel réellement différenciant dans un univers très concurrentiel. De la même manière, il convient de mieux comprendre l’univers concurrentiel des marques régionales pour pouvoir affiner leur positionnement. C’est dans cette logique que la deuxième communication positionne la marque régionale entre un univers de marques et un univers de région en recourant à des mesures d’attitudes implicites. D’autre part, la marque-région nécessite la mise en place d’une véritable stratégie marketing, qui diffère des stratégies habituellement préconisées pour les marques commerciales. C’est l’objet de la troisième communication présentée dans cette session. 3 La mesure du capital territoire des régions françaises : le score IHDRa Camille CHAMARD, Maître de Conférences, IAE de Pau-Bayonne, GREG EA 4580. Introduction Le transfert progressif de compétences de l’Etat aux régions s’est accompagné d’une nouvelle forme de concurrence entre ces territoires (Anholt S., 2007). Les conseils régionaux sont devenus des lieux de décisions quant au pilotage des lieux de vie circonscrits par les frontières administratives, définissant ainsi le territoire qu’ils ont à gérer. Parmi les missions dévolues à ces collectivités territoriales figure la définition des politiques d’attractivité déclinées différemment selon les publics concernés (entreprises, ménages, touriste, investisseurs…) ou les domaines d’activités visés (Boo S. et alii, 2009). C’est dans ce contexte qu’ont émergé des marques-régions, poursuivant l’objectif de rendre le marketing territorial plus efficace par une cohérence accrue des outils mais surtout par la construction d’un véritable capital territoire (Chamard C., Liquet J.C. et Mengi M., 2014). Cette communication propose, après avoir dessiné les contours de l’image de marque-région, l’examen des IMAGE DE MARQUE TERRITORIALE Nombre d’expériences Intensité expérientielle Pouvoir d’évocation Richesse d’évocation IM Contenu des Notoriété régionale perceptions des 22 Régions métropolitaines françaises (en Préférence pour le choix d’un territoire associations Exposition à la communication Force des associations Capital territorial Valence des associations collaboration avec l’IFOP et l’Association des Régions de France) permettant de construire un outil de mesure du capital immatériel émanant INDICATEURS D’ATTRACTIVITE Performances économiques, données socio-économiques, présence de partenaires potentiels, compétences locales, infrastructures … du capital territoire. Figure 1. Image de marque territoriale : déterminant du choix d’un territoire 1. Méthodologie et résultats Le recueil des données a été effectué entre le 25 janvier et le 05 février 2010, en collaboration avec l’IFOP, sous la forme d’un questionnaire mis en ligne (technique CAWI auto-administré) et adressé à 1610 personnes représentatives de la population française, âgées de 15 ans et plus. Après avoir procédé à la collecte de citations libres pour chacune des régions, nous avons mené une analyse de contenu sur la base des 21838 verbatims obtenus. L’analyse des résultats s’est déroulée en 3 temps. Tout d’abord, une analyse de contenu (codage inter codeurs 4 puis analyse des convergences) a permis d’identifier 15 sous-catégories qui s’agrègent en 4 registres : Identité du territoire, Hospitalité perçue du territoire, Dynamisme culture et loisirs et Rayonnement du territoire, présentés dans la figure2. Score IHDRa du territoire Identité, Hospitalité, Dynamisme culture &loisirs, Rayonnement Culture et traditions locales Loisirs Sports Evénements Dynamisme culture & loisirs Paysage Indications géographiques Faune et flore Qualité de vie Hospitalité Transport perçue du Caractéristiques des habitants territoire Caractéristiques démographiques Climat Identité du territoire Rayonnement du territoire Economie Gastronomie Personnalités locales Figure 2 : l’élaboration du score IHDRa Il est ainsi possible de déterminer le score IHDRa de chacune des régions, indiquant la part de chaque registre dans l’image des territoires considérés (figure3). Ensuite, la force des associations ainsi que la valence de celles-ci ont été évaluées, permettant d’ajouter la dimension évaluative du capital territoire (Michel G., 2004). Enfin, sur la base du score obtenu, une comparai- Figure 3 : Scores IHDRa de 22 régions françaises son entre régions est rendue possible, ouvrant la possibilité d’utiliser cet outil de mesure pour assurer un suivi longitudinal ou bien pour l’utiliser sur d’autres territoires. 5 Une étude implicite de la dualité marque/région d’une marque-région Sonia CAPELLI, Professeur, IAE Lyon, Magellan EA 3713 Bruno FERREIRA, Doctorant, Université d’Auvergne, CRCGM EA 3849 Charlotte LECUYER, Doctorante, Université Lyon3, Magellan EA 3713 Pierre MATHIEU, Maître de Conférences HDR, Université Clermont2, CRCGM EA 3849 Introduction : La marque région, marque ou région ? La technique du marquage régional est relativement récente en France : le recours à la création d’une marque pour promouvoir la région semble théoriquement à l’interface entre le marketing classique des biens et des services et le marketing territorial tel que porté jusqu’alors par les collectivités locales. Notre étude s’interroge donc sur la perception des consommateurs de cette dualité. Autrement dit, le consommateur perçoit-il la marque-région comme une marque commerciale ou comme une marque territoire relevant du domaine public ? Pour répondre à cette question, nous avons étudié spécifiquement le cas de la marque Auvergne Nouveau Monde. Si le glissement du marketing territorial vers le marketing commercial semble être naturellement dû à l’augmentation de la compétition entre les régions (Kotler, 1993), peu d’études se sont intéressées à la perception de cette pratique par la cible du message, qui est pourtant l’une des parties-prenantes qui participent à la construction de cette image (Papadopoulos et Heslop, 2002). Dans la continuité des travaux de Kotler (1993) et de Wells et Wint (2000), nous proposons qu’avec la pratique du marquage régional, les régions agissent comme des entreprises en concurrence entre elles. Ainsi, leurs perceptions par les individus devraient se rapprocher de la sphère commerciale concurrentielle et s’éloigner de celle du marketing territorial comme implémenté traditionnellement par les régions françaises. H1 : Les individus perçoivent la marque-région de façon intermédiaire entre la sphère des marques commerciales et celle des régions traditionnelles. 1. Méthodologie Pour notre expérimentation, nous utilisons un test d’associations implicites adapté de celui conçu par Sriram et Greenwald (2009). Cette méthode implicite permet de limiter les biais déclaratifs. Les attributs utilisés sont les mots « Bon et Mauvais » et les concepts-cibles « Marque et Région ». Les sujets ont répondu à deux concepts-cibles: (A) des noms de marques (Coca-Cola, Apple, Haagen-Dazs, Michelin, Caisse d’Epargne) versus (B) des noms de régions et de marques-régions (Région Auvergne, Région Bretagne, Auvergne Nouveau 6 Monde). Pour l’analyse, nous comparons nos résultats en fonction des différents blocks d’essais ou concepts-cibles. Un échantillon de 95 étudiants a participé à l’étude (50 auvergnats et 45 d’autres régions). L’expérimentation a été programmée via le logiciel Inquisit (crypté en millisecondes) sur des ordinateurs classiques. Les différents stimuli (images) constituant les concepts-cibles ont été sélectionnés via un pré-test en ligne mené auprès de 80 étudiants qui devaient classer les différentes images représentant selon quatre possibilités (marque, territoire, marque et territoire, ni marque ni territoire). Seules les marques significativement plus catégorisées ont été sélectionnées pour l’expérimentation. 2. Résultats Nous présentons ici l’analyse des temps de réponse moyens des réponses correctes. Nous confirmons la perception de deux sphères distinctes : d’une part les marques commerciales (Coca-Cola, Apple, Michelin, Haagen-Dazs et la Caisse d’Epargne) (Mmarques commerciales=850ms pour le blockcode « marque »), et d’autre part les régions et marques-régions (Bretagne, Auvergne, Auvergne Nouveau Monde) (Mrégions et marques région=846ms pour le blockcode « région », F(3,3104)=17,53 ; p<.01). Les résultats suggèrent que la marque-région est perçue exactement comme la région traditionnelle car elle est plus rapidement associée à la région qu’à une Temps d'association en ms marque (Mblockcode marque=913ms et Mblockcode région=835ms ; p=.014). 940 920 900 880 860 840 820 800 780 En distinguant les auvergnats des nonMoyenne régions et marques régionales Moyenne marques commerciales Blockcode marque auvergnats au sein de l’échantillon, les résultats suggèrent que leurs perceptions de la marque-région diffère significati- Blockcode région vement. En effet, les auvergnats considè- rent moins la marque-région comme une marque commerciale mais plutôt comme une région (Mblockcode marque=984ms vs Mblockcode région=834ms ; p=.001). A l’opposé, les non-auvergnats considèrent la marque-région davantage comme une marque qu’une région (Mmarque=814ms, Mrégion=836ms ; p=.001). Pour conclure, la pratique du marquage régional n’est pas perçue de la même façon selon que l’individu habite la région marquée ou non. Pour les habitants, la marque-région représente la région dans laquelle ils vivent et elle est avant tout un territoire. Pour les non-résidents, la marque-région est perçue à la fois comme une marque et comme une région, dans une position intermédiaire entre le marketing territorial et le marketing commercial, ce qui confirme notre hypothèse. 7 La marque-région : Quelle unité derrière la marque ? Emeline MARTIN, Doctorante, Université d’Auvergne, CRCGM EA 3849 Jean-Jack CEGARRA, Professeur, IAE Lyon, Magellan EA 3713 Introduction Lors de la conception d’une marque-région, les acteurs territoriaux sont multiples et s’adressent à de multiples cibles (Kotler et Gertner, 2002 ; Rainisto, 2003). Cette communication vise à comprendre l’unité derrière la marque-région, mettant en évidence les similitudes et les distinctions entre les stratégies de marques-régions et en montrant que ces divergences ont un impact sur la perception et l’implication des parties-prenantes à la marque. Pour répondre à ces objectifs, nous analysons la gouvernance de deux marques-régions françaises : les marques Alsace et Auvergne Nouveau Monde. Une triangulation des données est effectuée (Yin, 2003) en analysant des données secondaires (collectées sur le site de marque des régions) ainsi que des données primaires (collectées à l’aide de guides d’entretien semi-directifs réalisés auprès de différentes parties-prenantes à la marque). 1. Les stratégies des marques et celles des marques-régions sont-elles comparables ? Le marketing territorial reprend des techniques classiques jusque-là propres au secteur privé (Kotler, Haider et Rein, 1993 ; Kotler et Gertner, 2002 ; Kavaratzis, 2005). La littérature fait notamment un parallèle entre le place branding et le corporate branding (Rainisto, 2003 ; Kavaratzis, 2005, 2009 ; Ashworth et Kavaratzis, 2009 ; Hankinson, 2007, 2010) ou applique à la gestion de la marque-territoire, les techniques traditionnelles de gestion de la marque (Hankinson, 2010). Récemment, la littérature commence à aborder une nouvelle conceptualisation du place branding, lequel devrait être envisagé comme un processus dynamique construit par les parties-prenantes du territoire sous la forme d’un dialogue initié, facilité et encouragé par les praticiens du marketing territorial (Kavaratzis et Hatch, 2013). Pourtant, il semble nécessaire de distinguer les pratiques de marketing classiques et celles retenues dans le contexte du place branding, telles que la diversité et la multitude des parties prenantes impliquées dans le « marquage » d’un territoire (Rainisto, 2003 ; Kavaratzis, 2009 ; Hankinson, 2010). Marquer un territoire est plus complexe que marquer un produit classique et englobe plusieurs problématiques spécifiques tels que la question de qui détient la marque-territoire, le manque 8 de contrôle de la marque, les conflits d’intérêts entre les différentes parties-prenantes, etc. Klijn, Eshuis et Braun (2012) insistent sur l’importance d’une co-création de la marque territoire avec ses différentes parties-prenantes. Le fait de les impliquer dans le « processus de marquage » permet d’avoir une marque plus claire (substance/choix stratégiques) et attirent plus de cibles (touristes, entreprises et nouveaux résidents). Eshuis, Braun et Klijn (2013) montrent que les praticiens du marketing territorial perçoivent trois principaux types d’obstacles lorsqu’ils entreprennent d’appliquer des stratégies marketing au secteur public : (1) les contraintes politiques en rapport avec le soutien des citoyens, (2) les contraintes classiques (e.g. incongruence entre le message et l’identité du territoire) et (3) les contraintes administratives. 2. Existe-t-il une stratégie de marquage régional ? Deux notions de base caractérisent la conception de la marque-région : il s’agit d’une « marque partagée », créée sur la base du « portrait identitaire » du territoire. La définition du portrait identitaire du territoire est à la base de la stratégie de la marque-région. Il doit mettre en évidence les principales dimensions du territoire, notamment sur les plans géographique, culturel et économique, sur lesquelles doivent s’appuyer son rayonnement et son pouvoir d’attractivité sur ses différentes cibles (investisseurs, touristes, résidents, étudiants, etc.). La marque-région a pour vocation d’être une marque partagée, c’est-à-dire une marque qui porte l’identité de la région, des valeurs et un projet commun auquel doivent adhérer les différents acteurs, ce qui implique la mise en place d’une procédure stricte de labellisation et la définition d’une charte graphique et d’un code d’utilisation de la marque très précis. L’étude des marques Alsace et Auvergne Nouveau Monde met en évidence de fortes divergences dans la gestion des marques-régions : (1) la nature du propriétaire de la marque (Conseil Régional pour l’Alsace ou Centre Régional de Développement Touristique pour l’Auvergne), (2) la marque et ses différentes composantes (symbole, logo, label, devise, etc.) et (3) l’utilisation de la marque (signature, label, etc.). Mais la plus grande différence provient du mode de gouvernance de la marque-région, lié à son caractère de marque partagée. Le mode de gouvernance de la marque Auvergne Nouveau Monde suit un processus hiérarchique et descendant, tandis que la marque Alsace adopte un processus ascendant, lequel traduit une meilleure compréhension du projet de marque-région par les différentes parties-prenantes à la marque, et facilite son adhésion. Dans une entreprise classique, le processus est hiérarchique 9 et descendant ; dans le contexte du marketing territorial, un mode de gouvernance ascendant semblerait plus pertinent. Bibliographie : Anholt S. (2010), Definitions of place branding: Working towards a resolution, Place Branding and Public Diplomacy, 6, 1-10. Anholt S. (2007) - Competitive identity the new brand management for nations, cities and regions, Palgrave Macmillan. Ashworth G. et Kavaratzis M. (2009), Beyond the logo: Brand management for cities, Brand Management, 16, 8, 520-531. Boo S., Busser J. et Baloglu S (2009) - A model of customer-based equity and its application to multiple destinations, Tourism Management, 30, p. 219-231. Caldwell N. et Freire J.R. (2004), The differences between branding a country, a region and a city: Applying the Brand Box Model, Brand Management, 12, 1, 50-61. Chamard C. et Liquet J.C. 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