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ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
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1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Vectibix 20 mg/mL solution à diluer pour perfusion.
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque mL de solution à diluer contient 20 mg de panitumumab.
Chaque flacon à usage unique contient soit 100 mg de panitumumab dans 5 mL, soit 400 mg de
panitumumab dans 20 mL.
Conformément aux instructions de la rubrique 6.6, la concentration finale de panitumumab après
préparation ne devra pas dépasser 10 mg/mL.
Le panitumumab est un anticorps monoclonal IgG2 entièrement humain, produit à partir d’une lignée
cellulaire de mammifère (CHO) par la technique de l’ADN recombinant.
Excipients à effet notoire
Chaque mL de solution à diluer contient 0,150 mmol de sodium ce qui correspond à 3,45 mg de
sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution à diluer pour perfusion (solution stérile).
Solution incolore pouvant contenir des particules protéiques amorphes visibles, translucides à
blanches, de panitumumab.
4. INFORMATIONS CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Vectibix est indiqué pour le traitement des patients adultes atteints d’un cancer colorectal métastatique
(CCRm) avec un statut RAS non muté (type sauvage) :
en première ligne en association avec un protocole FOLFOX ou FOLFIRI.
en seconde ligne en association avec un protocole FOLFIRI pour les patients qui ont reçu en
première ligne un protocole de chimiothérapie à base de fluoropyrimidine (excluant
l’irinotécan).
en monothérapie après échec des protocoles de chimiothérapie à base de fluoropyrimidine,
oxaliplatine et irinotécan.
4.2 Posologie et mode d’administration
Le traitement par Vectibix doit être contrôlé par un médecin ayant l’expérience des traitements
anticancéreux. La détermination du statut RAS (KRAS et NRAS) type sauvage est obligatoire avant
l’instauration du traitement par Vectibix. Le statut mutationnel doit être déterminé par un laboratoire
expérimenté utilisant des tests validés de détection des mutations KRAS (exons 2, 3 et 4) et NRAS
(exons 2, 3 et 4).
Posologie
La dose recommandée de Vectibix est de 6 mg/kg de poids corporel administrée une fois toutes les
deux semaines. Avant la perfusion, Vectibix doit être dilué dans une solution injectable de chlorure de
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sodium à 9 mg/mL (0,9 %), la concentration finale ne devant pas dépasser 10 mg/mL (pour les
instructions de préparation, se référer à la rubrique 6.6).
Une modification de la dose de Vectibix peut être nécessaire en cas de réactions dermatologiques
sévères (grade 3) (voir rubrique 4.4).
Populations particulières
La sécurité et l’efficacité de Vectibix n’ont pas été étudiées chez les patients ayant une altération de la
fonction rénale ou hépatique.
Il n’existe pas de données cliniques pour soutenir la nécessité d’une adaptation posologique chez les
personnes âgées.
Population pédiatrique
L’utilisation de Vectibix, indiqué dans le traitement du cancer colorectal, n’est pas justifiée dans la
population pédiatrique.
Mode d’administration
Vectibix doit être administré par perfusion intraveineuse à l’aide d’une pompe à perfusion, en utilisant
un filtre en ligne à faible pouvoir de fixation protéique de 0,2 ou 0,22 micron, par une voie d’abord
périphérique ou un cathéter tunnelisé. La durée de perfusion recommandée est de 60 minutes environ.
Si la première perfusion est tolérée, les perfusions suivantes pourront être administrées en 30 à
60 minutes. Les doses supérieures à 1 000 mg doivent être administrées pendant une durée
approximative de 90 minutes (pour les instructions de manipulation, voir rubrique 6.6).
Le cathéter doit être rincé avec une solution de chlorure de sodium avant et après l’administration de
Vectibix afin d’éviter toute interaction avec d’autres médicaments ou d’autres solutions
intraveineuses.
Il peut être nécessaire de réduire le débit de perfusion de Vectibix en cas de réactions liées à la
perfusion (voir rubrique 4.4).
Vectibix ne doit pas être administré par voie intraveineuse directe ou en bolus.
Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
4.3 Contre-indications
Patients ayant un antécédent d’hypersensibilité sévère ou mettant en jeu le pronostic vital à la
substance active ou à l’un des excipients listés dans la section 6.1 (voir rubrique 4.4).
Patients présentant une pneumopathie interstitielle ou une fibrose pulmonaire (voir rubrique 4.4).
L’association de Vectibix avec un protocole de chimiothérapie contenant de l’oxaliplatine est
contre-indiquée chez les patients atteints d’un CCRm exprimant RAS muté ou chez lesquels le statut
RAS n’a pas été déterminé (voir rubrique 4.4).
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Réactions dermatologiques et toxicité des tissus mous
Presque tous les patients (environ 90 %) traités par Vectibix ont présenté des réactions
dermatologiques reliées au produit, effet pharmacologique observé avec les inhibiteurs des récepteurs
au facteur de croissance épidermique (EGFR). Des réactions dermatologiques sévères (NCI-CTC
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grade 3) et des réactions dermatologiques engageant le pronostic vital (NCI-CTC grade 4) ont été
rapportées respectivement chez 34 % et chez moins de 1 % des patients recevant Vectibix en
association avec une chimiothérapie (n = 1 536) (voir rubrique 4.8). Si un patient présente des
réactions dermatologiques de grade 3 ou plus (CTCAE v 4.0), ou si celles-ci sont jugées intolérables,
les modifications posologiques suivantes sont recommandées :
Développement de
symptômes cutanés :
grade 31
Administration de
Vectibix
Evolution
Adaptation
posologique
Première apparition
Suspendre 1 ou 2 doses
Amélioration
(grade < 3)
Continuer les perfusions
à 100 % de la dose
initiale
Pas de récupération
Arrêter le traitement
A la deuxième
apparition
Suspendre 1 ou 2 doses
Amélioration
(grade < 3)
Continuer les perfusions
à 80 % de la dose
initiale
Pas de récupération
Arrêter le traitement
A la troisième
apparition
Suspendre 1 ou 2 doses
Amélioration
(grade < 3)
Continuer les perfusions
à 60 % de la dose
initiale
Pas de récupération
Arrêter le traitement
A la quatrième
apparition
Arrêter le traitement
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1 Les réactions de grade 3 sont définies comme les réactions sévères ou engageant le pronostic vital.
Lors des essais cliniques, suite à l’apparition de réactions dermatologiques sévères (dont la stomatite),
des complications infectieuses incluant la septicémie et la fasciite nécrosante, fatales dans de rares cas,
ainsi que des abcès locaux nécessitant des incisions et un drainage ont été rapportés. L’apparition de
complications infectieuses ou inflammatoires (dont la cellulite et la fasciite nécrosante) doit être
surveillée chez les patients manifestant des réactions dermatologiques sévères ou une toxicité des
tissus mous, ou présentant une aggravation de ces réactions pendant le traitement par Vectibix et un
traitement adapté doit être mis en place rapidement. Des complications infectieuses engageant le
pronostic vital ou d’issue fatale, dont la septicémie et la fasciite nécrosante, ont été observées chez des
patients traités par Vectibix. Des cas rares de syndrome de Stevens-Johnson et de nécrolyse
épidermique toxique ont été rapportés chez des patients traités par Vectibix après commercialisation. Il
convient de suspendre ou d’arrêter le traitement par Vectibix en cas de toxicité dermatologique ou des
tissus mous, associées à des complications inflammatoires ou infectieuses sévères ou mettant en jeu le
pronostic vital.
Le traitement des réactions dermatologiques doit être basé sur leur sévérité et peut inclure un soin
hydratant, un écran solaire (IP > 15 UVA et UVB) et une crème dermocorticoïde (pas plus de 1 %
d’hydrocortisone) appliqué sur les zones touchées, et/ou une antibiothérapie orale. Il est également
recommandé aux patients développant des rashs/toxicités dermatologiques de mettre de la crème
solaire, de porter un chapeau et de limiter l’exposition au soleil, la lumière du soleil pouvant exacerber
toutes les réactions cutanées qui peuvent survenir.
Un traitement cutané proactif incluant un soin hydratant, un écran solaire (IP > 15 UVA et UVB), une
crème dermocorticoïde (pas plus de 1 % d’hydrocortisone) et une antibiothérapie orale (par exemple
doxycycline) peut être utile pour la prise en charge des réactions dermatologiques. Il convient de
recommander aux patients d’appliquer un soin hydratant et un écran solaire sur le visage, les mains,
les pieds, le cou, le dos et le thorax chaque matin et un dermocorticoïde sur le visage, les mains, les
pieds, le cou, le dos et le thorax chaque soir pendant toute la durée du traitement.
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Complications pulmonaires
Les patients ayant des antécédents, ou présentant des signes de pneumopathie interstitielle ou de
fibrose pulmonaire ont été exclus des essais cliniques. Des cas de pneumopathies interstitielles
diffuses, certaines d’issues fatales, ont été rapportés, principalement dans la population japonaise. Le
traitement par Vectibix doit être interrompu en cas d’apparition brutale ou d’aggravation de
symptômes pulmonaires, et une exploration de ces symptômes doit être effectuée au plus vite. Si une
pneumopathie interstitielle diffuse est diagnostiquée, Vectibix devra être arrêté définitivement et le
patient devra être traité de façon appropriée. Chez les patients ayant un antécédent de pneumopathie
interstitielle ou de fibrose pulmonaire, les bénéfices d’un traitement par panitumumab doivent être
soigneusement considérés au regard du risque de complications pulmonaires.
Troubles électrolytiques
Chez certains patients, des diminutions progressives des concentrations sériques de magnésium
conduisant à des hypomagnésémies sévères (grade 4) ont été observées. Les patients doivent être
surveillés régulièrement, avant l’initiation du traitement par Vectibix, puis régulièrement jusqu’à 8
semaines après l’arrêt du traitement pour rechercher une hypomagnésémie et une hypocalcémie
associée (voir rubrique 4.8). Le cas échéant, une supplémentation en magnésium est recommandée.
D'autres troubles électrolytiques, incluant des hypokaliémies, ont également été observés. Un suivi
comme décrit ci-dessus et, le cas échéant, une supplémentation par ces électrolytes sont également
recommandés.
Réactions liées à la perfusion
Au cours des études cliniques, portant sur le Vectibix en monothérapie et en association dans le
CCRm (n = 2 588), des réactions liées à la perfusion (survenant dans les 24 heures suivant une
perfusion) ont été signalées chez environ 4 % des patients traités par Vectibix, dont moins de 1 % ont
été sévères (NCI-CTC grades 3 et 4).
Après commercialisation, des réactions graves liées à la perfusion ont été rapportées, incluant de rares
cas d’issue fatale. Si une réaction sévère ou mettant en jeu le pronostic vital survient pendant une
perfusion ou à tout moment après une perfusion (par exemple : apparition de bronchospasmes, d’un
angiœdème, d’une hypotension, nécessité de recourir à un traitement parentéral ou d’une anaphylaxie),
Vectibix doit être arrêté définitivement (voir rubriques 4.3 et 4.8).
Il est nécessaire de réduire le débit de perfusion chez les patients ayant une réaction liée à la perfusion
légère ou modérée (CTCAE v 4.0 grades 1 et 2) pendant toute la durée de cette perfusion. Il est
recommandé de maintenir ce débit de perfusion diminué pour toutes les perfusions suivantes.
Des réactions d'hypersensibilité survenues plus de 24 heures après la perfusion ont été rapportées dont
un cas d'angiœdème d’issue fatale survenu plus de 24 heures après la perfusion. Les patients doivent
être informés de la possibilité d'apparition tardive d’une réaction d’hypersensibilité et de la nécessité
de contacter leur médecin si des symptômes d'une réaction d’hypersensibilité apparaissent.
Insuffisance rénale aiguë
Une insuffisance rénale aiguë a été observée chez des patients présentant une diarrhée sévère et une
déshydratation. Les patients qui développent une diarrhée doivent être informés de la nécessité de
consulter immédiatement un médecin.
Vectibix en association avec une chimiothérapie à base d’irinotécan, 5-fluorouracile en bolus et
leucovorine (IFL)
Les patients recevant Vectibix en association avec le protocole IFL [5-fluorouracile (500 mg/m2) en
bolus, leucovorine (20 mg/m2) et irinotécan (125 mg/m2)] ont présenté une incidence élevée de
1 / 37 100%