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IInauguration de l’Hôpital de Jour Départemental
pour Adolescents
L’HJDA, situé près la piscine Jean BOUIN,
est ouvert depuis deux ans et a été inau-
guré officiellement le vendredi 28 mai
2010 sous un soleil radieux en présence de
Mme Liliane DABROWSKI, Déléguée Terri-
torial de l’Agence Régionale de Santé,
M. Gérard SILIGHINI, Président du Conseil
de Surveillance, M. le Dr ABEKHZER, Chef
de pôle de Psychiatrie de l’enfant et de
l’Adolescent, Jean Marc KILLIAN, Direc-
teur et de l’équipe de l’hôpital de Jour
pour adolescents.
L’inauguration a été ponctuée de discours
officiels mais aussi de « tranches de vie »
d’adolescents pris en charge dans la struc-
ture retracées par l’équipe de soins. Une
exposition de peinture et des points infos
dispersés dans différents lieux de l’hôpital
de jour ont permis à l’équipe d’échanger
avec les partenaires sur leur pratique et
leur prise en charge.
Les partenaires de l’éducation nationale,
de la Protection Judicaire de la Jeunesse,
du médico-social et du social étaient pré-
sents.
Cette structure est destinée aux 12 à 18
ans présentant des troubles de la person-
nalité et étant en rupture sociale ou fami-
liale. Ils sont pris en charge par une équipe
soignante composée d’infirmiers et d’édu-
cateurs dirigés par Mme le Dr GROSBOIS.
Ces adolescents sont orientés de tout le
département par les médecins de ville, les
institutions médico-sociales, l’éducation
nationale, les Instituts Médico-Éducatifs
(IME), les maisons rurales...
Les admissions se font sur prescription
médicale. C’est un lieu qui prend en
compte le temps, en acceptant l’entrée
dans la perspective de l’après. La capa-
cité de l’hôpital de jour départemental
est de 10 places et l’accueil s’organise
autour de groupes d'activités thérapeuti-
ques.
Les indications : La structure est un lieu
institutionnel de jour de soins psychiatri-
ques. L’hôpital de jour s’adresse aux ado-
lescents présentant des pathologies graves
de la personnalité et du développement. Il
accueille aussi des pathologies plus légè-
res dont les conséquences graves sur le
plan socio familial et scolaire peuvent
conduire jusqu’à l’isolement et la déscola-
risation.
Les prises en charge se font en groupe et,
sont au besoin, individualisées. Pour les
soins proposés de façon individuelle au sein
du groupe, il s'agit de temps soit formali-
sés, soit informels ayant lieu à la demande
de l’adolescent ou de l’équipe. Les soins
formalisés s’articulent autour d’activités
thérapeutiques, de repas thérapeutiques,
de séjours thérapeutiques. En fonction
des besoins, sont mises en place des prises
en charges spécifiques : psychothérapies,
soutien ou accompagnement à la réinser-
tion scolaire. Un travail autour de la socia-
lisation est mené également (sorties théra-
peutiques diverses).
Un travail important de lien et d’articula-
tion est pensé et réalisé avec les diffé-
rents partenaires intervenant auprès de
l'adolescent : médecins, psychologues,
assistants sociaux, éducateurs, Aide Edu-
cative à Domicile (AED) / Aide Départe-
mentale d’Action Educative (ADAE), collè-
ges ou lycées, maison d’enfants à carac-
tère sanitaire et social, placement familial
thérapeutique, MDPH (Maison Départe-
mentale des Personnes Handicapées…).
Les infirmiers, éducateurs, cadre, psycho-
logue et médecin, sont amenés à se dépla-
cer selon les besoins dans différents lieux
partenaires (école, foyers…). Ils agissent,
en fonction de la demande, pour assurer le
maintien, la coordination ou l'orientation
de la prise en charge des adolescents mais
également pour apporter un soutien et
une aide à la compréhension des troubles
relatifs à la particularité du cas.
L’hôpital de jour départemental pour ado-
lescents est le lieu d’un voyage avec un
départ et une arrivée. L’adaptation des
soins à chaque cas est notre souci. Les
résultats de notre action sont évalués cha-
que semaine en réunion. Nous nous atta-
chons à transmettre à nos partenaires les
avancées mais aussi les impasses rencon-
trées. Cette mise en ordre étant cruciale
pour l’avenir de ces jeunes qui ont rencon-
tré la maladie psychique.
Antoine HOUEL
Cadre de Santé
Yannick BEAUDOIRE
Cadre Supérieur de Santé
La première journée INTERCLUDPSY a eu
lieu à Avignon le 27 mai 2010. Destinée à
permettre la rencontre des différents
Comité de LUtte contre la Douleur ou dis-
positifs associés des établissements de
psychiatrie publics et privés de l’ensem-
ble du territoire français, cette journée a
favorisé les échanges et a montré le dyna-
misme des Comités.
Différentes présentations ont rappelées le
contexte réglementaire de mise en place
des CLUD, la difficulté d’évaluer la dou-
leur en santé mentale due à l’intrication
douleur physique et douleur morale.
Certains établissements, à partir d’audits
internes, ont fait le constat d’une néces-
sité de sensibiliser les personnels à la
prise en charge de la douleur, de les for-
mer et les informer dans ce domaine ainsi
que les patients et leurs familles et sur-
tout d’harmoniser les pratiques dans les
différents établissements de santé men-
tale. Le CHS de Navarre, depuis la créa-
tion de son CLUD en 2008, a lui aussi
entamé cette dynamique.
Des protocoles de prise en charge de la
douleur et dispensation médicamenteuse
antalgique ont été mis à disposition des
équipes soignantes de certains établisse-
ments. C’est l’un des axes de travail du
CHS au cours de l’année 2010.
L’intérêt de cette rencontre enrichis-
sante avec les différents représentants
des CLUD de psychiatrie était de pouvoir
adhérer à un réseau de connaissances spé-
cifiques et de participer au développe-
ment des échanges de pratiques et d’ou-
tils dans le domaine de la douleur en
santé mentale. La mise en place pro-
chaine d’un site internet INTERCLUDPSY
concrétisera ces liens récemment créés.
Les membres du CLUD
LLa journée
INTERCLUDPSY