Vivre à Gluiras n°111

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Vivre à Gluiras Journal local d'informations
Impression : Copyshop
Commission paritaire : 71254
Bandeau-titre : Jean Saussac
Directeur de la publication : Alain Risson
Editorial
Il est assez rare que j'évoque ici des situations extérieures à notre commune. Mais trop, c'est trop.
Nous avons vécu le temps du sport avec la remarquable performance de l'équipe de France de football, passée si près
d'un exploit que le talent des joueurs et de l'entraîneur (celui dont tous les journalistes disait qu'il était nul) rendait
possible. Pauvre journalistes!
Malgré la lessive faite, Landis, vainqueur du tour gagne "à l'insu de son plein gré, gonflé à bloc aux produits habituels
des champions américains, comme son compatriote Armstrong qui a tenu 7 tours sans se faire mettre la main au
collet, comme ses collègues du sprint. Pauvre Amérique!
Deux soldats israéliens prisonniers en terre étrangère (la Palestine), et des dirigeants qui déclenchent alors
l'apocalypse: ponts et routes détruits au Liban, centrales électriques rasées, 15.000 tonnes de pétrole dans la mer,
900 civils assassinés, des bombes à fragmentation pour mieux tuer, des armes chimiques inconnues… Pauvre idéal
bafoué.
Pourvu que quelques évènements futurs ne nous fassent pas dire pauvre France! Mais j'oubliais: nous sommes en
vacances et, dès lors, il n'y a que des bonnes nouvelles… ou le silence.
Alain Risson
1er août 2006
L'événement
Les travaux importants qui se déroulent dans le village ont incité les organisateurs des festivités du 14 juillet à innover.
C’est donc autour de la salle polyvalente que l’ensemble des animations se sont déroulées, contrariées un petit peu par
la pluie (surtout pour le bal qui suivait le feu d’artifice).
Tout était fort bon et fort convivial, un objectif essentiel pour tous. Du méchoui où agneaux et porcelets, cuits à point
de main de maître, à la soupe aux choux du 14, sans oublier les saucisses au feu de bois, il y avait pour manger!
Les joueurs du concours de boules trouvaient de beaux espaces alentour et les artificiers de la commune, avec
l’aimable accord du propriétaire des lieux, nous faisaient un feu d’artifice « des grands jours ». Un grand bravo à toute
l’équipe municipale, du maire aux adjoints, et une mention spéciale pour les artificiers Alain, Eric, Jean-Paul et Vincent.
Et pour ne rien gâter, le feu d’artifice était particulièrement spectaculaire, tiré comme d’habitude à cadence soutenue,
et cette fois devant le fabuleux décor des lointains devinés dans la nuit. Faut-il regretter les feux tirés sur la place
publique, certes plus impressionnants du fait de la proximité, mais aussi sans le recul qui donne au spectacle toute sa
dimension. On verra ce qui se fera l’année prochaine…
Les très nombreux spectateurs étaient au rendez-vous, bien sûr autour de la salle polyvalente (et même pour quelques
privilégiés, tout près de la buvette !), mais aussi sur les hauteurs voisines et notamment la route de Chalan, un bon
belvédère d’après les commentaires.
En fait à Gluiras, on a bien fêté les 217 ans de la Révolution. Vive donc la République !
Respecter l’environnement et respecter les règlements
ELa question des ordures est une grande question de notre temps. Respectons les règles, c’est notre intérêt et celui de
l’environnement. C’est aussi une question de civisme.
Avant de déposer quoi que ce soit, lisez bien les panneaux.
Les containers gris sont réservés aux ordures ménagères.
LES CONTAINERS GRIS SONT STRICTEMENT RÉSERVÉS AUX ORDURES MENAGÈRES. SI VOUS METTEZ VOS CARTONS
D’EMBALLAGE DANS CES CONTAINERS, LES PERSONNELS DU SICTOM LES POSENT PAR TERRE !
IL EST RAPPELÉ QUE TOUS LES CARTONS ONDULÉS DOIVENT ÊTRE DÉPOSÉS À LA DÉCHETTERIE À SAINT-SAUVEUR.
Il est demandé à chacun de respecter ces dispositions.
Les échos
Bienvenue.
Nous reviendrons dans notre prochain numéro sur les mouvements démographiques de notre commune, cette période
de vacances étant un moment où les choses changent, certains s’en vont, d’autres arrivent.
Mais nous ne manquerons pas de dire tout notre plaisir d’accueillir Cassandre Pesce, la petite fille de notre secrétaire
de mairie Joëlle , née le 25 juin dernier. Le papa, la maman, le bébé (sixième naissance de l’année et cinquième fille)
se portent bien.
Des ouvertures partielles.
En raison des événements évoqués ci-dessus, et après une période d’intérim que Mme Le Bournault a effectuée avec
dévouement, le secrétariat de mairie est actuellement fermé, le maire assurant néanmoins le quotidien des tâches
(accueil, dossiers urgents, courrier et, bien sûr, gestion de la commune. Heureusement pour lui que les adjoints sont
aussi présents au poste.
Des limites plus raisonnables.
La vitesse de circulation dans le secteur du Pont de Moulinas était jusqu’à présent non limitée. A la suite d’une décision
du conseil municipal, et d’une concertation avec la municipalité de Saint-Maurice-en-Chalencon qui le décidait à son
tour, une limitation à 70 côté Saint-maurice et à 50 dans le virage dangereux du Pont de Moulinas va être mise en
place. L’arrêté est publié. Une sage mesure de sécurité pour les riverains.
Permanence retraite de la CRAM.
Jeudi 10 et 24 août et les 7, 14, 28 septembre. au centre social du Cheylard,
N’hésitez pas à rencontrer M. Michel Pesenti qui assure ces permanences. Vous pouvez aussi le joindre par téléphone
au 06 80 67 78 82.
Des vacances… bien méritées.
Le centre multimédia de Gluiras est fermé en raison des congés de C. Astier, et ce jusqu’au 16 août.
Il en est de même pour la bibliothèque qui sera fermée du 12 au 23 août.
Gluiras plage.
La baignade sur la plage de Fontugne, est autorisée le mardi de 13 h à 18 h et du mercredi au dimanche de 12 h à 18
h, du 1er juillet au 31 août 2006.
Tribune libre
Dans notre dernier numéro, nous avons proposé à tous, comme d’habitude, de participer à un grand débat sur
l’aménagement du village, « chantier du siècle ». Beaucoup d’habitants ont fait connaître oralement leur sentiment
après avoir demandé force détails sur les grands terrassements en cours. La mairie a reçu aussi une première
contribution écrite. Nous la publions volontiers.
Monsieur le Maire,
Je n’habite pas au Village mais je me permets de revenir quelques instants sur le dernier numéro de « Vivre à Gluiras »
et en particulier sur l’article concernant l’aménagement de la Place de la Liberté.
Vous citez, en autres, l’affirmation du caractère républicain de cette place.
Des édifices servant à l’exercice public des cultes existent à Gluiras, leur libre accès procède de la liberté de culte dont
nous bénéficions en France et personne ne saurait remettre en cause cette liberté fondamentale.
Cependant, si les non-croyants se doivent de respecter ces édifices et les offices qui s’y déroulent on ne peut que
souhaiter, à l’inverse, que les espaces publics soient exempts de tout signe extérieur à caractère religieux. La tolérance
et le respect des convictions de l’autre commencent par une discrétion totale sur ce point.
La République Française est laïque depuis plus d’un siècle. Ceci n’est pas toujours évident quand on parcourt nos
espaces publics. Aussi permettez que je soutienne l’affirmation du caractère républicain de la Place que j’évoquais cidessus.
Veuillez agréer, Monsieur le Maire, mes respectueuses salutations.
Jacques MARQUAND
Hameau de Cols
L’aménagement des espaces publics est une question importante. Pour ce qui concerne notre journal Vivre à Gluiras,
en publiant le projet d’aménagement retenu par le conseil municipal, nous avons souhaité effectivement qu’un débat
serein se déroule dans notre commune, au diapason de la contribution ci-dessus. D’autres questions, d’autres
propositions peuvent aussi interpeller les animateurs d’associations : quels équipements pour que les espaces publics
soient utilisables au maximum, pour plus de loisirs, plus de convivialité, plus d’échanges, plus de présence, plus
d’animation.
Le débat continue.
Retour sur un passé de bonne compagnie
(d’après un article de M. Jean-Claude Bouvier paru dans le n°1043 de l’Ardèche parisienne)
Avec l’introduction de nouvelles pratiques horticoles venant de l’étranger, la consommation de légumes explose dans la
cuisine du 16ème siècle en France. Dans son Théâtre d’Agriculture Olivier de Serres veut expliquer cette nouvelle
richesse en légumes et nous suivrons la présentation qu’il en fait.
Les citations extraites du Théâtre d’Agriculture sont écrites en italique. La lettre A indique un apprêt ancien.
Les racines du jardin potager.
Les racines constituent toujours la base de la cuisine rurale du 16ème siècle.
Ce sont d’abord les Oignons dont la variété douce, les oignons blancs, sont semés en janvier dans les pays méditerranéens et cueillis en août. Le 29 août est, depuis le 16e siècle, la date de la tradition-nelle foire aux oignons de
Tournon.
A Les oeufs à la tripe (une des plus anciennes recettes de France)
«Faire revenir des oignons finement coupés, sans les roussir, Saupoudrer de farine. Cuire un moment avant d’ajouter
du lait. Mettre un peu de râpé et couvrir des rondelles ou des demi oeufs durs placés au fond d’un plat».
Les Aulx étaient depuis longtemps connus pour leurs vertus curatives, Selon Hippocrate «L’ail est chaud, laxatif et
diurétique». Les aulx sont réputés éloigner les vampires et le mauvais œil.
Les Poireaux servaient, tout au long de l’année de fond aux potages, sous le nom de porreau ou pourreau. En plus de
leurs vertus diurétiques ils auraient des vertus aphrodisiaques et guérissaient des morsures de serpent.
Les Raves et Navets. «Les pauvres gens les mangent crues Comme les pommes. Mais elles se mangent généralement
cuites pour la potagerie». De certains navets (navettes), on extrait de l’huile si les oliviers et les noyers sont
défaillants. Elle est réservée aux «grossiers» à cause de son odeur «extravagante».
A «La rave ronde, macérée dans le vinaigre, se mangeait avec de la moutarde».
Les Carottes et les Pastenades (panais). La carotte médiévale n’est encore qu’une racine blanche, un peu jaunâtre,
au coeur fortement lignifié. Elle n’était appréciée que pour sa valeur nutritive, Une espèce de pastenade est la «bette
rave» venue récemment d’Italie, «Sa racine, en cuisant rend un jus semblable à un sirop de sucre».
Les feuilles du jardin potager.
(herbes potagères, herbes à soupe, fines herbes ou plantes aromatiques).
Les herbes potagères, ces légumes dont on mange la partie aérienne, hors terre, sont réputées plus nobles que les
racines, une longue cuisson dans le pot atténue leur amertume et attendrit la résistance des feuilles. Mais les feuilles
tendres peuvent être aussi mangées crues « en salade ».
Parmi les herbes potagères, les Epinards, réputés pour leur précocité et leurs vertus épuratives, sont apparus au 15e
siècle venant d’Espagne. Ils se cuisinaient alors au sucre.
Le Chou, avec ses multiples variétés, est le légume le plus anciennement «travaillé» d’Europe. C’est le principal
légume de la «soupe au maigre». Olivier de Serres cite particulièrement les choux cabus ou pommés, blancs et verts.
La Bette (Blette ou Poirée à cardes), «la plus désirable sorte est la blanche», dont on consommait depuis longtemps
dans la vallée du Rhône les feuilles vert-clair mais aussi les délicates cardes. Le Cardon, dont les cardes, proches de
celles de la Bette, se préparent frits ou en vinaigrette. Les cardons épineux se préparaient, et se préparent toujours
dans la région lyonnaise à la moelle et avec une béchamel.
L’Asperge. «Est remarquable la naturelle amitié de cette plante avec les cornes de la moutonnaille pour s’accroître
gaiement près d’elles. Qui fait croire à aucuns les asperges procéder immédiatement des cornes. Pour laquelle cause
au fond de la fosse met-on un lit de cornes, qu’on couvre de quatre doigts ou demi-pied de terre, et pardessus les
asperges sont plantées».
Le Pissenlit, qui aide au transit intestinal et dont les jeunes rosettes cueillies au Printemps sont à manger en salade.
Le Céleri, considéré longtemps comme un puissant aphrodisiaque a été l’un des principaux légumes cultivés jusqu’au
16ème siècle.
L’Ortie s’est longtemps mangée en guise d’épinard. L’ortie chasse la peur et éloigne les maléfices. Elle a aussi des
vertus dépuratives. Les jeunes feuilles hachées de la petite ortie, s’utilisent dans les salades. Les feuilles de la grande
ortie se préparent en potage.
La Laitue vient d’Italie et aurait été introduite en France par les Papes d’Avignon. Servie dans les repas funéraires,
elle était considérée comme néfaste. Et elle endort au déjeuner...
La Chicorée, sorte de laitue, que l’on conservait dans de la saumure ou du vinaigre aromatisé. Le Pourpier, nous
vient d’inde. On utilisait ses feuilles confites dans du vinaigre. L’oseille, aux feuilles de goût particulièrement acide est
une plante de potages.
A On tire le verjus, un condiment acide, principalement de l’oseille bien broyée avec des fines herbes et des épices.
Chacun avait son tonneau de verjus. C’était par exemple la sauce qui accompagnait un chapon: «Mettez tremper un
peu de mie de pain blanc dans du verjus et du safran. Ecrasez-le bien, Faites griller, mouillez avec quatre parties de
verjus et la cinquième de la graisse du chapon. Faites bouillir et servez».
La Bourrache, plante potagère, aromatique et médicinale venant d’Espagne, dont le nom arabe «rach» (sueur) vient
des qualités sudorifiques de la tisane que l’on en tire.
Les herbes à soupe servaient, autour du choux, à faire un maigre bouillon pour tremper le pain. C’étaient les fanes
de céleri ou de carottes, les feuilles de radis (que l’on a commencé à planter en France au 16ème siècle), les queues de
persil.
Les plantes aromatiques, qu’Olivier de Serres appelle aussi les «herbes pour bordures», étaient utilisées pour
relever le goût naturel des aliments.
Ce sont tout d’abord la Sarriette, le Serpolet, le Thym. «Ces trois herbes communiquent ensemble leur bonne
senteur de feuille et de fleur. Le service des cimes de leurs jettons réduites en poudre se rendent propres pour la
potagerie».
Le Basilic, si odorant, avait une signification à la fois érotique et funéraire. La Sauge «est très profitable à la santé,
plaisante à la vue et au flair, utile à la cuisine», On lui attribue des propriétés magiques (mais lesquelles?).
Le Fenouil, dont la «pomme» est consommée comme légume. «Sa graine est bonne en plusieurs viandes et
médecines, et sa feuille en salade exquise quand, étant blanchie, elle est tondue encore tendre», Les Coquelicots,
dont les feuilles se consomment en légumes. On ajoute traditionnellement des fleurs et des feuilles de coquelicots dans
les caillettes ardéchoises.
Les fines herbes sont des herbes aromatiques vertes que l’on hache pour aromatiser un aliment: la ciboule et la
ciboulette (ciboule. cive, civette). le persil, l’estragon que nous devons aux Arabes (les Sarrasins?), le cerfeuil, les
diverses menthes, l’origan, la sarriette (herbe à satyre) aphrodisiaque qui porte malheur à la femme enceinte qui la
touche, la pimprenelle.
Les herbes se consomment en salades (mesclun). crues avec une vinaigrette, ou en épinards, cuites, La salade signifie
la parole divine. En une bonne salade on y met toutes les bonnes herbes comme laitue, cresson, responce, violette et
autres. Puis, les dites herbes assemblées, l’on y adjoint de l’huile d’olive et du vinaigre. Mais le vinaigre ne doit pas
«suffoquer» l’huile, La violette représente l’humilité, l’huile et le vinaigre la miséricorde et la justice (Aliments que l’on
peut utiliser en carême, 1520).
Les fruits du jardin potager
Les Melons, ramenés probablement de ses campagnes d’Italie à la fin du 15ème siècle par Charles VIII. «Un si
précieux fruit. Tant curieux est l’homme des choses rares que, par artifice, il a apprivoisé cette étrangère plante,
l’ayant tellement domestiquée en ce royaume que, presque par toutes ses provinces on l’a fait fructifier».
Et Olivier de Serres nous explique comment rendre facilement nos melons encore plus savoureux: «Au semer des
melons, aucuns ajoutent les bonnes senteurs et liqueurs pour en odorer et savourer le fruit croyant que. moyennant
cet artifice, s’acquièrent par dessus leur naturel diverses précieuses qualités...».
Mais il ajoute. prudent : «Et si bien telle recherche n‘est généralement approuvée de tous…».
A Selon un livre de 539, «Blasons domestiques» de Gilles Corrozet, «Le melon se mange cru, cuit, en beignet ou en
compote. Cru «à l’entrée de la table », cuit «à l’issue», frit avec du beurre après l’avoir saupoudré de farine. En
compote: morceaux trempés en fort vinaigre dans un pot de terre verni pendant 5 ou 6 jours. Piquer sur chaque
morceau deux girofles et autant de branchettes de cannelle. Les faire ensuite bouillir dans du vin doux et cassonade
jusqu’à bonne consistance»,
Les Concombres, arrivés d’Orient par l’Italie, que « par artifice peut-on avoir en toutes saisons et toujours frais ». il y
a les concombres communs, grands, moyens, petits, blancs, verts, grisâtres. Mais une «autre race de concombre se
voit non sans ébahissement pour son étrange figure ». les concombres scorpionistes. « Ces concombres croissent
entortillés de la longueur de quatre à cinq pieds, et d’avantage, ayant la tête, les yeux. la bouche comme de vrais
serpents... la couleur est universellement barrée en veines grises, vertes et jaunes. Ils tiennent à la plante par le bout
de la queue ».
Les Courges «sont longues, y en ayant atteindre jusqu’à cinq ou six pieds. Elles sont plus délicates et propres à
confire...».
A Comment préparer la courge? (Platon) «La courge étant aqueuse, il est judicieux de l’associer à l’oignon blanc, au
fenouil. à la calamente ou à l’origan. Et surtout, elle doit d’abord être bouillie avant d’être frite. Si elle a bien dégorgé
et qu’elle est assaisonnée de poivre, de menthe et de céleri, elle ne fera aucun mal aux flegmatiques ni aux
mélancoliques, car ils compenseront la froideur naturelle des courges. Il faut choisir des courges encore tendres, que
l’on peut d’ailleurs faire sécher après avoir ôté la peau et les utiliser ainsi toute l’année»,
Les Cougourdes «Celles-ci sont rondes, commodes à être asséchées pour en faire des bouteille à tenir vin, huile et
autres liqueurs».
Les Citrouilles «nous sont venues des royaumes de Naples et d’Espagne».
Les Aubergines, originaires de l’Inde, arrivées en France par l’Italie.
Les Haricots, verts ou secs, en gousse. Venant d’Amérique, ils apparaissent en Italie au 15e siècle, Ils sont introduits
en France par Catherine de Médicis et remplacent avec succès la culture et la consommation de la Mongette.
Les Pois chiches, comme les Lentilles ont été aussi introduits en France au Moyen Age. Il est d’ailleurs curieux
qu’Olivier de Serres ne parle pas des lentilles.., Les petits pois, en fin de repas, favorisent les cauchemars et la
mélancolie.
Les Fèves, légumineuses particulièrement nourrissantes, étaient largement consommées dans tout le midi de la
France avant l’arrivée des haricots.
A On faisait cuire les fèves toute la nuit dans une poterie sous la cendre, et on servait avec du saindoux et du sel.
L’Artichaut, originaire de Sicile est arrivé en France au début du 16ème siècle mais était longtemps considéré
seulement comme un remède pour les vieillards de tempérament mélancolique. Puis il est devenu un mets de luxe.
Les Fraises. «Le fruit qu’en abondance elles produisent bon, salutaire, plaisant, prïmerain, avant-coureur de tout
autre, rend la plante recommandable».
Les Mousserons, petits champignons blancs ou beiges qu’on appelle mousserons parce qu’ils sont souvent
enveloppés dans la mousse. «Elevés sur du pur fumier de brebis, blancs au dehors, vineux au dedans». Olivier de
Serres ne parle pas des «champignons sauvages des prés et des bois».
Le jardin potager du Pradel comprenait-il vraiment tous les légumes présentés dans le Théâtre d’Agriculture ? Ce n’est
pas certain, même si Olivier de Serres tenait à expérimenter lui-même toutes les pratiques qu’il décrivait.
Olivier de Serres cherchait surtout à montrer tout ce qu’il était possible de cultiver comme légumes anciens et
nouveaux dans un jardin potager à la fin de son siècle.
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