LE RECUEIL DES EXPECTORATIONS C. HALLER - IFSI CHU DE NICE 09 07 OBJECTIF DE LA SEQUENCE Connaître et appliquer les différentes méthodes de recueil des expectorations en respectant les critères d ’asepsie et de confort du patient lors des prélèvements 2 PLAN • • • • • Généralités Examen cytobactériologique des crachats Prélèvement des expectorations induites Le tubage gastrique Utilisation des gants pour ce type d’examen 3 Généralités: Lors de ces examens, l ’IDE respecte les règles d ’hygiène afin d ’éviter les infections manu-portées ou aéroportées d ’un patient à un autre, et de fausser les résultats bactériologiques. - lavage des mains avant et après le soin – port de gants à usage unique et masque si nécessaire – utilisation de matériel à usage unique – décontamination des surfaces de travail 4 ECBC examen cytobactériologique des crachats Objectif : • identifier les germes responsables des pathologies infectieuses broncho-pulmonaires Indications: - recherche de bactéries particulières : mycobactéries tuberculeuses et non tuberculeuses 5 Technique : - le matin à jeun avant tout traitement ATB - patient coopérant, sans difficulté pour expectorer - solution antiseptique pour se rincer la bouche avant le recueil - le patient fait 1 à 2 expirations forcées pour faciliter la toux et l’expectoration - recueil dans une crachette stérile et la fermer de suite après l ’expectoration 6 • vérifier la présence de crachats et non de salive • à envoyer rapidement au laboratoire : éviter le développement d ’autres germes • ECBC pratiqué 1 seule fois sauf en cas de recherche de bacille de Koch (tuberculose) Dans ce cas uniquement - l ’examen est renouvelé 3 jours de suite, à jeun (BK crachats) - mentionner sur le bon de laboratoire : recherche de BK 7 RESULTATS • Les germes habituellement retrouvés dans les pneumonies sont le pneumocoque, l’haemophilus influenzae, les streptocoques. Ces germes sont facilement mis en évidence lors des cultures. • D’autres germes tels les mycoplasmes, les chlamydiaes et surtout les légionelles sont difficilement cultivables. Leur diagnostic doit être établi par des méthodes sérologiques. • Dans certains cas particuliers, quand on suspecte une tuberculose, sa recherche particulière doit être demandée, le bacille tuberculeux (bacille de Koch) ne poussant pas dans les milieux usuels. 8 • Décret de compétence n°2004-802 du 29 juillet 2004 : article R 4311-7 • « L’infirmier ou l’infirmière est habilité à pratiquer les actes suivants soit en application à une prescription médicale[…] soit en application d’un protocole…/… : …38° prélèvements et collecte de sécrétions et d'excrétions » 9 10 Le prélèvement des expectorations induites Objectif : • recueillir des sécrétions bronchiques induites par un aérosol, pour effectuer un examen bactériologique Indication : • recherche de BK 11 Technique : • recueil le matin à jeun, avant le lever du patient • rinçage avec solution pour bain de bouche avant expectoration • séance d ’aérosol de 10 minutes avec du sérum physiologique (facilite le décollement des sécrétions et donc l ’expectoration) • recueil de crachats et non de salive 12 • recueil dans une crachette stérile • envoi rapide au laboratoire pour éviter le développement d ’autres germes • examen pratiqué 3 jours consécutifs si recherche de BK 13 LE TUBAGE GASTRIQUE (BK TUBAGE) Objectif : • prélever dans l ’estomac des sécrétions bronchiques dégluties pendant le sommeil à la recherche du bacille de Koch 14 Indications : • recherche de BK chez les patients ne pouvant ou ne sachant pas expectorer • la SG peut avoir d’autres utilisations: lavage gastrique, alimentation, aspiration gastrique …. Contre-indications: • varices œsophagiennes • ulcère gastrique récent • tumeur/obstacle œsophage 15 Matériel : • masque et gants non stériles de protection pour l’ IDE • sonde gastrique, seringue à gavage, lubrifiant • compresses non stériles, stéthoscope • crachettes stériles • protection pour le patient • haricot, sac poubelle 16 • Décret de compétence n°2004-802 du 29 juillet 2004 : article R 4311-7 • « L’infirmier ou l’infirmière est habilité à pratiquer les actes suivants soit en application à une prescription médicale[…] soit en application d’un protocole…/… : …14° pose de sondes gastriques en vue de tubage, d’aspiration, de lavage ou d’alimentation gastrique ; » 17 18 Technique : • • • • • • • • • patient informé du soin, rassuré et coopérant patient à jeun depuis la veille tubage réalisé de préférence dans la 1/2 heure qui suit le réveil position 1/2 assise, protection mise IDE met le masque, lavage des mains, gants non stériles repère au niveau de la SG mesurer à l’aide de la sonde la distance entre le nez et lobe de l’oreille puis entre l’oreille et l’estomac SG lubrifiée si nécessaire introduire la SG dans la narine (attention aux cloisons 19 nasales déviées)…. • demander au patient de déglutir plusieurs fois afin de pousser la sonde dans l ’œsophage puis l ’estomac (repère 3 de la sonde) si le patient tousse ++ : SG dans la trachée, la retirer légèrement et renouveler l’opération • vérifier que la SG est bien dans l ’estomac : injecter avec la seringue à gavage 40 cc d ’air et ausculter le bruit « de bulles d ’air dans l ’eau » au creux épigastrique –avec un stéthoscope• aspirer les sécrétions et les répartir dans les crachettes de prélèvements identifiées au nom du patient • retirer la SG et la jeter • noter le soin dans le D.S.I 20 • proposer au patient de se moucher et se rincer la bouche (confort) • envoi rapide au laboratoire • examen à renouveler 3 jours dans les mêmes conditions Effets indésirables : • nausées vomissements 21 C.A.T. / effets indésirables • toux : retirer légèrement la sonde et attendre la fin de la toux • nausée : introduire rapidement la sonde • dyspnée : arrêter et retirer la sonde 22 Bonus idée …pour faciliter le passage de la sonde gastrique au niveau du carrefour oeso-pharyngé, proposer au patient de boire une petite gorgée d’eau pour faciliter le passage de la sonde lors du blocage au carrefour…. Accompagner la déglutition avec le passage de la sonde. A éviter pour tout prélèvement afin de ne pas le diluer ! 23 Le port de gants non stériles au cours de ces prélèvements • rester logique +++ • port de gants systématique en cas de recherche BK ou BMR Plusieurs possibilités : • gants lorsque l ’on tient la crachette pour le patient et que l ’on ferme le couvercle • gants si l ’on tient le sachet de labo ouvert et que l ’on demande au patient d ’y mettre la crachette Attention de ne pas disséminer ++ des germes lorsque l ’on touche avec les gants la crachette et le sachet labo 24 MERCI DE VOTRE ATTENTION 25