production. En revanche, il est nécessaire, au progrès éco (bien de meilleure qualité, d’une plus gde variété, techniques de production
plus performantes, etc.).
KIRZNER : l’amélioration du bien-être économique de la population des pays riches est atteinte grâce à la posture de vigilance au profit
des entrepreneurs.
3) Origine des profits ?
Les profits sont la récompense pour avoir perçu et exploité correctement des opportunités disponibles (= prime offerte à celui qui
bouge le premier). L’origine de la découverte de la possibilité de modifier les calculs éco des agents qualifie, ensuite, les qualités de
l’entrepreneur : arbitragiste (profit d’arbitrage = différentiel de prix), spéculateur, imitateur, innovateur.
Origine des opportunités de profit :
- Déséquilibres de prix (principale source de profit selon KIRZNER)
- Existence d’inefficiences organisationnelles
- Phénomène d’entraînement (HOLCOMBE, 1998) [l’identification d’une opportunité par un entrepreneur crée des
opportunités pour les autres]
- Existence ou non d’externalités et de réseaux entrepreneuriaux.
L’entrepreneur n’a un rôle à jouer ds la coordination que parce que prix imparfaits, connaissance dispersée, coordination pas
instantanée, rationalité limitée.
III. Innovation, croissance et entreprises
1) Le rôle majeur de la connaissance
Modèles néo-schumpétériens de croissance : principale cause de croissance = innovation. Rôle majeur de la connaissance.
SCHUMPETER : l’exploitation d’un profit d’innovation détruit les opportunités des autres entrepreneurs. L’origine des profits est
endogène, il s’agit d’un acte créatif de la part de l’entrepreneur [≠ profit exogène de la vision kirznérienne]. Eco de marché perçue
comme un système dynamique en perpétuelle adaptation qui crée de nouvelles opportunités à travers un cycle de destruction
créatrice. L’entrepreneur crée un choc par son travail de recherche et développement.
Ultime objectif de l’entreprise : détruire les vieilles sources d’avantages concurrentiels et en créer de nouvelles.
La connaissance affecte le niveau d’investissement en innovation (la croissance est générée par l’investissement).
2) Qui est porteur d’innovation ?
L’importance de l’innovation ds la croissance éco des pays riches est un résultat acquis.
Les conditions de la concurrence sont un puissant aiguillon en faveur de l’innovation. Il y a des atmosphères spirituelles et culturelles
plus favorables que d’autres à l’innovation.
GALBRAITH et CHANDLER : seules les gdes entreprises sont capables de soutenir la production d’innovations majeures et le
développement (innovations de rupture). MAIS : position partiellement fausse, car les petites firmes sont également à l’origine d’un
nb important d’innovation. Les petites firmes tendent à innover ds des champs technologiques encore inexplorés des grandes firmes.
Nb d’innovation augmente ds petites firmes avec la proximité des universités. La taille des firmes n’est pas ici un déterminant de
l’innovation ; elle ne fait que conditionner le type d’innovation.
3) Une création d’entreprises porteuse de croissance ?
Travaux de l’OCDE : alors que la relation entre nombre de brevets et taux de croissance est significative et positive, la création
d’entreprises, mesurée par le selfemployment, est négativement liée à la croissance. MAIS difficulté d’utilisation des données, qui
montrent aussi qu’il existe une relation positive entre activité des entrepreneurs et croissance du PIB.
CARREE, VAN STEL, THURIK, WENNEKERS, 2002) : définissent un niveau entrepreneurial d’équilibre. Un trop petit ou un trop grand nb
d’entreprises a des conséquences néfastes sur le potentiel de croissance éco d’une nation. La question ne serait plus d’avoir un fort
taux de création d’entreprise, mais un taux d’équilibre, i.e. un taux en phase avec son niveau de développement.
Conclusion
La baisse continue de la part des entrepreneurs ds la population active en France depuis 1972 nuit à la croissance.
Il est important de ne pas sous-estimer la capacité de l’entrepreneur à résoudre les défaillances du marché.
La question essentielle n’est pas de réaffecter les ressources vers l’éducation, la recherche et développement ou la construction
d’infrastructures, mais de créer des institutions qui incitent les individus à entreprendre.
Il est également possible de tenter de définir le profit au sein de la firme. Dans le cas d’une firme entrepreneuriale, on le définit par sa
destination (part qui revient à l’agent central), et non par son origine. En revanche, dans le cas d’une firme managériale, la notion de
profit se brouille (elle ne désigne plus la rémunération d’un agent particulier). Ainsi, le principe de maximisation du profit n’est en
lui-même porteur d’aucun critère de répartition entre les différents agents (actionnaires, salariés, entreprise).
Sources
Bernard GUERRIEN, « Le problème du profit », Alternatives Economiques n°240 – octobre 2005
Mathieu MUCHERIE, « L’entrepreneur dans la théorie autrichienne. Un homme sans qualité ? », Revue internationale de
Psychosociologie 2008/32, Vol. XIV
François FACCHINI, « Entrepreneur et croissance économique : développements récents », Revue d’économie industrielle, n°119, 2007
Antoine REBERIOUX, « Les fondements microéconomiques de la valeur actionnariale. Une revue critique de la littérature », Revue
économique, 2005/1