Platycladus orientalis (L.) Franco CUPRESSACEAE (=Thuja orientalis L., Biota orientalis (L.) Endl.) Biota, Thuya de Chine ou d’Orient. Plusieurs cultivars. Cette espèce est séparée du genre Thuja par ses cônes à 6-8 écailles épaisses et ses graines non ailées. Lieutaghi donne cet arbre comme étant originaire de Chine (et propagé en Asie par la culture), Rushforth évoque en outre une origine possible depuis le nord de l’Iran. Introduit en Europe au 18ème siècle. A. Mitchell donne 1752 comme date d’introduction « ce fût l’un des premiers arbres à parvenir de Chine ». Cet arbre atteint 5 à 10 mètres (15 mètres serait sa taille maximale), souvent planté en haies car il supporte la taille (il ne dépasse pas alors 5 mètres). Son tronc est recouvert d’une écorce fine, d’un brunrougeâtre, se desquamant. Chez les jeunes arbres les branches sont dressées, chez les arbres plus âgés elles se dénudent et se recourbent. Les rameaux qui portent des feuilles de type « cupressoïde » sont disposés dans des plans plus ou moins verticaux, recevant un même éclairage sur les deux faces, celles-ci sont d’une teinte uniforme. Ces feuilles en forme d’écailles ou de squames sont assez larges et disposées sur 4 rangs. Les bords des écailles latérales opposées ne sont pas adjacents et se rejoignent seulement à leur base (alors que chez Chamaecyparis ils se rejoignent sur la moitié de leur longueur). Fleurs unisexuées, monoïques, le plus souvent solitaires, terminales Ses cônes ovoïdes longs de 1,5 à 2,5 cm sont plus gros que ceux des Thuja, ils sont formés de 6 à 8 écailles allongées dont l’ensemble forme comme une « tulipe » qui se lignifient à maturité, d’abord d’un vert-bleue glauque recouvert d’une pruine, prenant une teinte brun-rougeâtre. Leurs faces extérieures portent sous le sommet un mucron, sorte de bec recourbé plus ou moins caduc à maturité. Chaque écaille fertile abrite 2 ou 3 graines de 5-7 mm de long, non ailées (contrairement à celles des Thuja « vrais » ou du Chamaecyparis). Observations sur une plante en haie à Condorcet : - ramules de 5 à 7 cm de long - sur le frais et au froissement odeur résineuse et sensation collante (çà pégue un peu). Une glande transparente exsude (sorte de résine) sous la pointe des écailles foliaires. Sources : - Lieutaghi Pierre, Le livre des arbres, arbustes et arbrisseaux (Robert Morel, 1969) - Mitchell A. et Wilkinson J., Arbres de France et d’Europe occidentale (Arthaud, 2001) - Mitchell A., Tous les arbres de nos forêts (Elsevier, 1977) - Pardé L., les Conifères (la Maison Rustique, 1937) - Rushforth, Reconnaître les arbres sans peine (Nathan, 2001) Rameaux portant des cônes et des fleurs. Arbuste taillé en haie. Condorcet 24 janvier 2014. Les bords des écailles latérales opposées ne sont pas adjacents et se rejoignent seulement à leur base. Fleurs mâles 24 janvier 2014. Noter la présence de glandes résineuses sous la pointe des écailles des feuilles. Fleurs femelles 24 janvier 2014. Cône et mucron sur les écailles. 24 janvier 2014 Cônes et graines non ailées. Graines non ailées La forme des cônes matures évoque une « tulipe », les écailles sont soudées à la base, elles ne sont pas peltées. Photo Internet semences du Puy. http://www.semencesdupuy.com/ Fiche réalisée par Jean-Claude BOUZAT Condorcet (Drôme) le 24 janvier 2014 Cône et graines non ailées