prises de becs au gallodrome

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La Virgule
Saison 2016 / 2017
En littérature, une virgule distingue deux termes
qui font partie d’une même phrase.
Au
théâtre,
la
virgule
est une 8signifiante respiration.
20
15
(Ouverture à la location hors abonnement le lundi 19 septembre 2016 à 14h00)
La Virgule, Centre Transfrontalier de Création Théâtrale, œuvre,
sous la direction artistique de Jean-Marc Chotteau, à faire vivre sans
frontières la création théâtrale au cœur de l’Eurométropole Lille Kortrijk - Tournai. Son implantation à Tourcoing (F) s’est enrichie de
sa fusion avec le Centre Culturel de Mouscron (B) et des ses partenariats suivis avec
de nombreuses
telle Comines
« ABONNÉ
»
« ABONNÉ » villes du «territoire,
ABONNÉ »
7
- Warneton en Belgique.
14
11
L’équipe de La Virgule :
Jean-Marc Chotteau : Directeur
Marie-Irène Coutteure : Responsable d’administration
Fabien Hénocq : Secrétaire général
Éric Leblanc : Comédien, chargé de sensibilisation théâtrale
Éric Blondeau : Régisseur général
Émilie Meerpoel : Attachée aux relations publiques
Myriam Serhani : Comptable
Sofia Salah : Chargée d’accueil et de billetterie
les collaborateurs du Centre Culturel Mouscronnois
sous la direction de Christian Debaere
La Virgule,
Centre Transfrontalier de Création Théâtrale
est une association loi 1901
Président : Michel Franceus
Licences 1-1011810, 2-1011811, 3-1011812
SIRET : 501 337 620 000 14
APE : 9001Z
Cette brochure, tirée à 29000 exemplaires,
a été achevée d’imprimer en septembre 2016
sur les presses de l’imprimerie Tanghe Printing, Comines (B)
Conception graphique : Pigment Studio
Photos pp. 44, 45, 46, vignettes 1 et 19 pp. 50-51 : Frédéric Leprêtre
Photos p. 48 et vignettes 2, 3, 5, 6, 9, 11, 17, 18, 20 pp. 50-51 : Pidz
Dessins : Jun Kawada
De nationalité japonaise, Jun Kawada sort diplômé de l’École Supérieure des Beaux-Arts
de Kyoto en 1970. Il s’installe à Paris et y devient dessinateur textile. Depuis son arrivée
dans le Nord en 2005, il a participé à plusieurs expositions de la maison Folie - hospice
d’Havré de Tourcoing : « Des bâtisseurs et des couleurs », « Les plus belles enveloppes
illustrées de 1750 à nos jours », « Je vous ai apporté des bonbons ». La Virgule lui a
demandé d’illustrer sa plaquette de saison sur le thème « L’homme et la bête ».
Les créations de La Virgule et son répertoire s’attachent à proposer au public9des œuvres en réponse aux questions de notre temps,
en s’ouvrant désormais à l’Europe entière dans le souci constant
d’un théâtre populaire
exigeant.
108 et artistiquement
90
63
9
C’est
dans
cette
que La Mouscron,
Virgule aux
invite
ses
* Tarif
réduit
accordé
auxdémarche
habitants de Tourcoing,
plus également
de 60 ans, aux abonnés
des structures culturelles
aux adhérents
MGEN, aux possesseurs
des
spectateurs,
chaque eurométropolitaines,
saison, à découvrir
une programmation
de comcartes Furet,
Apace, Emotion,
CEZAM,
Écla-tset
et s’inscrivant
No-Limit, aux groupes
de 10
pagnies
répondant
à la SRIAS,
même
éthique
dans àlepartir
même
personnes. Il est accordé sur présentation d'un justificatif ou envoi d'une copie de celui-ci.
dynamisme européen. Carrefour et lieu d’émergence de talents émanant des Hauts de France, de Belgique, mais aussi d’autres régions
de l’Europe, La Virgule s’ouvre sans cesse à de nouveaux publics,
pour un théâtre qu’elle veut faire vivre au cœur de la cité comme
l’espace de l’échange, du lien social et du plaisir.
(F)
LaLaVirgule
le bancaire
soutien àde
Règlement par chèque à l’ordre de
Virgule ;reçoit
par carte
la :billetterie de Tourcoing
ou à distance au +33 (0)3 20 27 13 63 ; en espèces aux billetteries de Tourcoing et Mouscron ;
par virement bancaire sur notre compte en France : Crédit Coopératif Lille Centre 42559 - 00061 - 41020004082 - 51,
ou sur notre compte en Belgique : Banque Fortis Mouscron 001 - 2871843 - 40.
La Virgule accepte les Chèques Vacances, Crédit-Loisirs et les Tickets Article 27.
Les spectacles sont proposés sous réserve de places disponibles. / Les réservations réglées ne sont pas remboursables
et ne sont échangeables que sous réserve de disponibilités pour le même spectacle. / L’échange de billets déjà
imprimés, s’il est possible, donne lieu à la facturation de 1,5€ par billet pour frais de service. / Aucun échange de billet
ne peut avoir lieu après le début de la représentation concernée. / Les places payées dans le cadre d'un abonnement ne
sont garanties qu'après réservation et confirmation de la réservation, sous réserve de places disponibles. / Les
réservations ne sont effectives qu'après réception du règlement. / Les places doivent être réglées au plus tard 72h avant
le début du spectacle. / Les réservations non réglées 72h à l'avance ne seront plus garanties et les places pourront être
remises en vente. / Au Salon de Théâtre et au Centre Marius Staquet le placement est libre. / La salle du Théâtre
Municipal Raymond Devos est numérotée, nous ferons notre possible pour vous attribuer des places groupées si
demande en est faite. / Aucun retardataire ne sera admis dans les salles de spectacle après le début des représentations. / Aucune compensation ou remboursement n'est dû en cas de retard des spectateurs à une représentation.
La Virgule
Saison 2016 / 2017
L’Édito de Chotteau
Pas si bête ?
On peut l’être comme un âne, une oie ou une cruche, et rien ne
nous met à l’abri de le devenir, sauf peut-être de le reconnaître !
« Mon Dieu ! Que les hommes sont bêtes ! » chante La Périchole.
N’en déplaise à la gent féminine, il me semble aujourd’hui qu’on
peut reprendre l’air en chœur, en l’appliquant à toute l’humanité,
mais en commençant par soi-même, au moins pour avoir le droit
de le dire. Tout lucide que nous soyons sur l’assujettissement grandissant de notre temps à l’empire de la bêtise, il n’est pas certain
de pouvoir lui échapper. Et méfiance : « qui veut faire l’Ange fait la
Bête », comme le disait Pascal dans ses Pensées ! Je vais donc redoubler d’attention en écrivant ces quelques lignes de présentation
d'une saison que je voudrais… « pas si bête » !
Parler de « bêtise humaine » est d’ailleurs un pléonasme : il n’y
a que les hommes qui soient bêtes ! Érasme dans son Éloge de la
Folie le remarquait déjà il y a cinq siècles : nous n’avons rien à apprendre aux animaux. La société des hommes vaudrait-elle mieux
par exemple que celle des abeilles ? « Quel architecte sait construire
comme elles ? Quel philosophe a jamais fondé pareille république ? »
Depuis Aristophane ou Plaute, voilà 2000 ans que le théâtre met
en scène nos sottises. À voir aujourd’hui le peu de sagesse de nos
nations, on peut se mettre à douter de sa vertu cathartique ! La sottise prolifère comme jamais ; elle trouvera même au cours de notre
saison un de ses terreaux de prédilection : une élection présidentielle,
dont on pourrait déplorer, en ces temps nouveaux de surenchères
médiatiques où la forme l’emporte dorénavant sur le fond et les petites phrases sur la pensée, qu’elle se fera au suffrage universel. Je
fais le pari que nous allons trouver dans nos campagnes, - et l’on en
respire déjà les effluves les plus nauséabonds - ce qui aurait pu faire
quelques volumes dans le Bêtisier que le bon Gustave Flaubert nous
aurait légué, s’il n’était pas mort avant de le terminer, épuisé par l’incommensurable tâche à laquelle il s’était voué. « Ce sera comme une
encyclopédie de la bêtise moderne, écrivait-il à l’une de ses amies,
vous voyez que le sujet est illimité. »
Ce roman de la bêtise, auquel il allait donner les dernières années
de sa vie sans l’achever, c’est Bouvard et Pécuchet, pépite découverte
sur les chemins de mon adolescence, chef d’œuvre que j’ai immodestement adapté pour le porter à la scène il y a vingt-trois ans, et
La Virgule
Saison 2016 / 2017
L’Édito de Chotteau
que je me suis décidé à vous présenter cette année encore, désespéré
de constater que son urgence n’avait pas faibli, mais impatient de
retrouver l’accueil que le public et les critiques lui avaient réservé.
En ce mois d’août 2016, à l’écoute des médias qui s’en repaissent
à longueur de journée, je me dis que notre actualité n’aurait pas
manqué de lui en donner, à Flaubert, des sujets d’articles pour son
Encyclopédie ! À la lettre B par exemple, Gustave aurait sans nul
doute écrit « B comme Burkini » et je suis sûr qu’il ne serait pas allé
chercher les gendarmes pour déshabiller ces dames - qu’un De Funès à Saint Tropez s’acharnait d’ailleurs, il n’y a pas si longtemps, à
rhabiller ! Il n’aurait pas non plus invoqué la force de nouvelles lois,
ni recherché à refaire un costume à cette laïcité que, depuis 1905, on
ne cesse malheureusement de vouloir détricoter. Non, il n’aurait rien
fait de tout cela : Gustave aurait ri.
Oh ! Pas de ce rire qui tue, pas de cette ironie qui fait mal ! L’invective
est un piège que nous tend la connerie, gardons-nous-en ! Pour comprendre la bêtise, il faut un minimum de recul et de précautions : rigueur, exactitude, et cet humour-là qui fait rire de la bêtise des autres
en même temps qu’on rit de la sienne. Comment mieux désarmer
que par le rire les tribus hystériques des Y’a qu’à et des Faut qu’on !
Donc, à la manière de Flaubert, et en matière de burkini, sujet
capital on en conviendra, je propose qu’on se mette tous d’accord
pour admettre, le sourire au coin des lèvres, que se baigner habillé
protège du froid et de l’humidité, que pouvoir montrer son appartenance religieuse tout en s’essayant au dos crawlé est fondamental,
que quitter ce bas monde pour se retrouver là-haut face à 72 vierges
inexpérimentées n’est pas l’enfer, ou bien encore que ne pas manger
de poisson le vendredi ou toucher un interrupteur électrique le jour
du Shabbat peuvent nous y conduire…
La bêtise se nourrit de nos peurs et se répand en clichés et lieux
communs en se cherchant des ennemis, des minorités à humilier, et
des frontières pour s’en mettre à l’abri. Dans tous les cas, elle simplifie et réduit le sens. « La bêtise consiste à vouloir conclure » disait
encore Flaubert…
Alors je m’en garderai bien…
Il eût été aisé pourtant de terminer cet édito en réaffirmant le rôle
de l’art et de la culture pour faire front à la bêtise. Et sans vergogne
de vous redire que La Virgule participe de ce combat. Je n’aurai pas
cette prétention, tout en étant conscient que ma formule sent la très
jésuitique prétérition !
La Virgule
Saison 2016 / 2017
L’Édito de Chotteau
Mais les temps, quand même, sont durs… La pensée, comme
l’annonçaient il y a trente ans avec clairvoyance quelques-uns de
nos intellectuels, subit défaite après défaite. Déjà en 1870 Flaubert
pressent le déclin de la création artistique en tant que rempart
éthique à l’obscurantisme. Témoin de l’arrivée de la photographie et
de l’industrialisation naissante des moyens de culture, il voit l’art se
réduire littéralement au cliché, à la reproduction de masse, à l’économiquement rentable. Il pressent la lobotomisation des peuples :
« Nous allons entrer dans une ère stupide écrit-il à George Sand.
On sera utilitaire, militaire, américain et catholique ». Il dénonce
avec prescience ce qu’une démocratie d’opinion entraînera comme
trafics d’influence : autre forme, plus sournoise, de dictature. Nous
n’en sommes pas loin.
L’opinion ! Tyrannie de l’opinion, et comme l’aurait dit Flaubert,
des « idées reçues », c’est-à-dire du n’importe quoi. Aujourd’hui chacun se targue d’en avoir une sans avoir pris le temps de s’informer.
Les auditeurs ont la parole, et, chaque jour, plus nombreux sont les
journalistes qui la leur cèdent : cela fait plus d’audience que le long
discours d’un politique dont on ne retiendra que deux phrases pour
alimenter les débats et se faire une opinion des opinions. L’information, qui devrait être la meilleure arme contre la bêtise de nos préjugés, devient un spectacle dont nous raffolons pour en être en même
temps les acteurs et les voyeurs. Mais les grandes gueules ne sont pas
forcément des grandes voix. Leur pensée simpliste et sous-informée
attise la haine vis-à-vis des indispensables élites, et met tous les politiques dans le même sac d’un très injuste et permanent bashing. Le
populisme est le triomphe de la bêtise.
Le buzz et l’audimat en sont aujourd’hui les mortifères virus amplificateurs. Gustave ne les connaissait pas mais il se désolait déjà de
constater qu’« une sottise ou une infamie en se renforçant d’une
autre plus considérable peut devenir respectable. » Et d’ajouter :
« Collez la peau d’un âne sur un pot de chambre et vous en faites
un tambour ».
Je me tairai.
Sachez quand même que j’ai pris bien garde, dans les choix de
programmation de cette saison, de ne pas abêtir. Sans jamais vous
embêter.
le 25 août 2016,
Jean-Marc Chotteau
AU THÉÂTRE MUNICIPAL RAYMOND DE
AU THÉÂTRE MUNICIPAL RAYMOND DEVOS
/ TOURCOIN
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[F]
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D’OUVERTURE
DE SAISON
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2016 à 20h30
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17 novembre - 17 décembre 2016
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p. 13
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Éduc’
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Jean-Marc Chotteau
Jean-Marc Chotteau
11, 12 & 13 janvier 2017
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p. 17
Métropole
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Vincent
Farasse
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19 janvier
- 04
février 2017
19 janvier - 04 février 2017
p. 21
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Le Principe d’Archimède
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Josep-Maria
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Bruno Tuchszer
Josep-Maria
09 &
10 mars 2017 Mirò
/ Bruno Tuchszer
p. 25
09 & 10 mars 2017
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Votre Gustave
Gustave
/ Jean-Marc Chotteau
VotreFlaubert
Gustave
23 mars
– 08 avril
2017
Gustave
Flaubert
/ Jean-Marc Chotteau
p. 29
23 mars – 08 avril 2017
Le Cid
Corneille
Le Cid/ Dominique Serron
27 & 28 avril 2017
Corneille / Dominique Serron
p. 29
p. 33
27 & 28 avril 2017
Déjeuner chez Wittgenstein
Thomas Bernhard / Agathe Alexis
Déjeuner chez Wittgenstein
04 mai – 20 mai 2017
Thomas Bernhard / Agathe Alexis
p. 33
p. 37
04 mai – 20 mai 2017
p. 37
Mélange 2 temps
BP Zoom
Mélange 2 temps
15 & 16 juin 2017
BP Zoom
15 & 16 juin 2017
p. 41
DesDes
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et des
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par Les
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une expérience. Dynamique. Tendre. Ephémère.
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Une expérience de l’instant, celle de la
Une expérience de l’instant, celle de la
JOIE ! La joie, victoire sur l’obscuranJOIE
! La joie,
l’obscurantisme, les
dogmes
et la victoire
peur. Ellesur
nous
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les
dogmes
et
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peur.
Elle nous
fait danser, rire et pleurer.
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Les étoiles,
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étoiles,
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guide.
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étoiles,
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paisiblement,
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Filante,on
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est tracée,
celle de l’amitié.
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Depuis 16 ans
qu’ils seest
connaissent,
encore
émerveillés,
sevivants,
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ils sont qu’ils
debout,
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Des idiots.
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Ducron, Laurent
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Christophe
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de leur précédent spectacle
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La Belleréunis
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ensemble. de leur précédent spec
tous les
après plus
250idiots
représentations
En route pour les étoiles ! Il sera toujours temps de redevenir idiots !
La Belle Vie, heureux de se retrouver pour être idiots ensemble.
En route pour les étoiles ! Il sera toujours temps de redevenir idiots !
Interprètes : Christophe Doremus, Nicolas Ducron, Tom Poisson, Laurent Madiot, Patrick Neulat
Collaboration artistique : Christophe Gendreau
Christophe
CréationInterprètes :
lumière : Laura
Sueur Doremus, Nicolas Ducron, Tom Poisson, Laurent Madiot, Patrick N
Collaboration
artistique :Genest
Christophe Gendreau
Régie son
et lumière : Christophe
Création
lumière de
: Laura
Production
: Les Fouteurs
joie Sueur
Régie :son
etde
lumière
: Christophe
Genest
Coproduction
Ville
Morsang
sur Orge, La
Bouche d'Air (Nantes)
Avec le soutien
de l’ADAMI,
du CNV,de
dejoie
la SPEDIDAM et de la SACEM
Production
: Les Fouteurs
Remerciements
: La Palène
(Rouillac),
La Maison
du peuple
(Millau)
et L'Hippodrome
- Scène
Coproduction
: Ville
de Morsang
sur Orge,
La Bouche
d'Air
(Nantes)
nationale
de Douai
Avec
le soutien de l’ADAMI, du CNV, de la SPEDIDAM et de la SACEM
Remerciements : La Palène (Rouillac), La Maison du peuple (Millau) et L'Hippodrome Entrée libre
en fonction
places disponibles. Réservation conseillée.
nationale
dedes
Douai
Entrée libre en fonction des places disponibles. Réservation conseillée.
p. 41
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AU CENTRE MARIUS STAQUET
/ MOUSCRON [B]
Est-ce qu'on ne pourrait
pas s'aimer un peu ?
de Serge Bodart, Éric de Staercke et Sandrine Hooge
Mise en scène de Jaco van Dormael
En une suite de tableaux drôles,
tendres et mordants - souvent absurdes -, un duo clownesque nous entraîne à sa suite dans les vicissitudes
de la vie de couple. Mis en scène par
Jaco van Dormael, réalisateur de Toto
le Héros, Le Huitième Jour, Le Tout
Nouveau Testament…, qui signe ici
l’une de ses premières mises en scène
théâtrales, Éric de Staercke et Sandrine
Hooge se lancent à corps perdus à la recherche de l’amour. Les aléas de ce sentiment si souvent contrarié - à la ville
et plus encore à la scène - leur offrent
une multitude de situations tragi-comiques, véritable mine d’or théâtrale,
où le duo s’engouffre pour notre plus
grand plaisir, un rien sadique. Rythmée
par un jeu physique et très expressif,
leur quête éperdue est ponctuée par
les accords d’un pianiste qui les observe d’un œil goguenard et narquois.
Est-ce qu’on ne pourrait pas s’aimer un
peu ? n’a cessé de conquérir le cœur de
son public depuis sa création grâce à
un humour sans faille, délicieuse légèreté face à cette douleur exquise que
s’inflige sempiternellement le genre
humain.
Jeudi 06 et
vendredi 07 octobre 2016
jeudi à 19h30
vendredi à 20h30
Production Théâtre Loyal du Trac
(Bruxelles)
Avec l’aide de la CFWB, Art et Vie, des
Centres Culturels des Riches Claires, De
Rixensart et de Braine L’Alleud
Avec Serge Bodart, Éric de Staercke,
Sandrine Hooge
Scénographie : Christine Flasschoen
Costumes : Raphaëlle Debattice
Maquillages et coiffures : Serge Bellot
Régie plateau : Thu-Van Nguyen
Régie et création des éclairages :
Luc Jouniaux
Construction du décor : Christophe
Georis, David Natan, Didier Caffonnette
Photos : Danièle Pierre
Assistant à la création : Pierre Poucet
1h35 sans entracte
I Jeudi 06 octobre 2016 rencontre avec l’équipe artistique à la fin de la représentation I
9
putes. Leur quête de l’inaccessible
amour de l’autre n’a pas de fin. Les
personnages de cette comédie ne
renoncent jamais, ils courent toujours, même après le baisser de
rideau… Ils veulent s’aimer, se toucher, se rencontrer envers et contre
tout. Tous les moyens sont bons,
du plus futile au plus tordu… Ainsi
leurs destinées dérapent littéralement et passent du rationnel le
plus banal et quotidien à l’absurde
le plus débridé.
Ce spectacle ne s’inscrit dans
aucun genre connu. Il est à la fois
proche du cinéma muet d’avantguerre et du théâtre absurde
d’après-guerre. Il utilise la musique,
le clown, la cascade, le texte, le
mime, la grimace et le silence pour
exprimer la quête d’amour. La mise
en scène de Jaco Van Dormael tend
à réunir trois types de démarche :
la musique (Serge Bodart), le mouvement (Sandrine Hooge) et le
Théâtre (Éric de Staercke). Il existe
de nombreux points communs
entre ces disciplines, mais c’est
un art en soi de les faire cohabiter
sur scène et de s’en servir pour la
narration et l’action dramatique. Le
jeu de clown sert d’expression majeure et sous-tend les personnages
et les scènes. Les caractères sont
grossis, les gestes chorégraphiés et
orchestrés mais toujours servis par
une sincérité et une sensibilité qui
font osciller la mise en scène entre
comédie et poésie dramatique.
Décor, éclairages, accessoires, maquillages et costumes, tous ces éléments de la représentation contribuent, dans une grande sobriété et
une parfaite symbiose, à mettre en
valeur les situations, la musique et
les personnages. Ils ont juste ce petit décalage qui permet le rêve et
les dégage de toute réalité froide et
concrète
Est-ce qu'on
ne pourrait
pas s'aimer
un peu ?
De Serge Bodart,
Éric de Staercke
et Sandrine Hooge
Une femme court, éperdument
amoureuse, un homme surgit, désespérément épris. Ils s’élancent
l’un vers l’autre avec passion. Une
musique venue des cieux accompagne leur course avec lyrisme.
Ils tendent les bras. La musique
se fait de plus en plus forte. Ils ne
sont plus qu’à quelques pas l’un de
l’autre. La musique s’intensifie et
ils s’enlacent. Un piano tombe du
ciel et les écrase ! Noir !
Drame burlesque et musical,
composé d’une série de tableaux
rocambolesques évoquant la solitude et les actes désespérés - et immanquablement comiques - qu’elle
engendre, Est-ce qu’on ne pourrait
pas s’aimer un peu ? raconte l’histoire de personnages dont les destins n’arrivent pas à se croiser. Ils
traversent la scène, devant un pianiste, lui-même seul et abandonné,
témoin silencieux de mille incidents, aventures, rencontres et dis10
Éric De Staercke
Après avoir suivi les cours de
théâtre et de mise en scène de l’Institut des Arts de Diffusion, Éric De
Staercke fonde avec d’autres comédiens le Théâtre Loyal du Trac en
1985. À la même époque, il fait aussi partie des premières recrues de
la Ligue d’improvisation belge. Seul
en scène ou au sein d’une troupe, il
poursuit sa carrière de comédien,
signe de nombreuses mises en
scène et écrit plusieurs spectacles.
Depuis 1993, il enseigne l’improvisation et l’interprétation à l’IAD de
Bruxelles. Il est directeur du centre
Culturel des Riches Claires.
La presse en parle
Ce trio vous concocte une de ces soirées
de bonheur qui décape votre quotidien
d’amour et déchire ses miroirs
consensuels dans l’éclat du rire.
Michèle Friche, Le Soir
Sous de piquantes caricatures, le
couple se déguste à toutes les sauces.
Grinçant et hilarant, le spectacle
s’adresse à tous, tissé de générosité et
de dérision libératrice.
Sarah Colasse, La Libre Belgique
Jaco Van Dormael
Après des études de cinéma à
l'INSAS (Bruxelles) et à Louis Lumière (Paris), Jaco Van Dormael
devient dans un premier temps
metteur en scène de théâtre pour
enfants, notamment de numéros
de clown. En 1991, son premier film
Toto le héros reçoit la Caméra d'or
au Festival de Cannes. Ses films
explorent souvent la puissance
de l'imaginaire et la part oubliée
de l'enfance dans un quotidien
morne et tragique (Le Huitième
Jour, Mr Nobody, Le Tout Nouveau
Testament). Président d'honneur
de l'Association des réalisateurs et
réalisatrices de films francophones,
il signe parallèlement des mises en
scène au théâtre (Kiss and Cry, Cold
Blood) et, en 2012, met en scène
Stradella de César Frank pour
l’Opéra royal de Wallonie.
En une série de tableaux parfaitement
rythmés, maîtrisés le Loyal du Trac
fouille de son scalpel les échecs, les
blessures, les malheurs de l’amour. C’est
corrosif à souhait. On rit aux éclats !
Philippe Mathy, Le Ligueur
De cette variation sur l’amour, Queneau
aurait fait tout un autobus. Le Théâtre
Loyal du Trac en fait lui un canapé sur
la plateforme duquel montent l’amour
tendre au cœur, l’amour à pâte dure
et l’amour vache qui rend chèvre. (...)
Mime, acrobatie, silence éloquent, jeu et
hors-jeu orchestrés de main de maître
par Jaco Van Dormael renouvellent en
toute simplicité l’art du théâtre.
Sophie Creuz, L’Écho
11
AU SALON DE THÉÂTRE
/ TOURCOING [F]
Bouvard et Pecuchet
`
D’après Gustave Flaubert
Adaptation et mise en scène
de Jean-Marc Chotteau
Avec Bouvard et Pécuchet, Gustave
Flaubert voulait fustiger la bêtise humaine à travers l’histoire de deux modestes employés de bureau dont un
héritage bouleverse la vie et qui partent
entreprendre, dans une retraite campagnarde, une encyclopédique étude des
Sciences. Leurs enthousiasmes n’auront
d’égal que leurs déceptions : Qui et quoi
croire ? finiront-ils par se demander, désespérés…
Il y a vingt-trois ans, alors que commençait à sévir au détriment des vrais
savoirs la maladie planétaire du zapping
généralisé, Jean-Marc Chotteau s’autorisa, non sans audace, à adapter, pour la
porter à la scène, l’aventure de ces deux
personnages à la fois pathétiques et
drôles, dont lui semblait flagrante l’actualité. François Lalande et le regretté
Fred Personne en avaient été les merveilleuses incarnations.
À l’heure d’internet, de la multiplication des croyances les plus sottes, de
la défaite de la pensée dans un monde
qui semble perdre la raison, La Virgule
a pensé qu’il urgeait de reprendre un
de ses plus gros succès, avec, cette fois,
Éric Leblanc et Jean-Marc Chotteau luimême dans les rôles-titres.
Du 17 novembre
au 17 décembre 2016
mardi et jeudi à 19h30
mercredi et vendredi à 20h30
samedi à 17h00
relâche les dimanches et les lundis
Production La Virgule Centre Transfrontalier de Création
Théâtrale (Mouscron-Tourcoing)
Avec : Jean-Marc Chotteau
et Éric Leblanc
Assistante à la mise en scène :
Carole Le Sone
Scénographie : Jean-Marc Chotteau
Lumière et régie : Éric Blondeau
Costumes : Benjamin Warlop
Décoration : Frédérique Bertrand
Assistante décoration :
Périne Grzegorczyk
2h40 entracte compris
I Tous les jeudis rencontre avec l’équipe artistique à la fin de la représentation I
13
qui copient une espèce d’encyclopédie critique en farce. Pour cela
il va me falloir étudier beaucoup
de choses que j’ignore : la chimie,
la médecine, l’agriculture. Je suis
maintenant dans la médecine. Mais
il faut être fou et triplement frénétique pour entreprendre un pareil
bouquin ! Tant pis, à la grâce de
Dieu ! »
Bouvard
et
Pecuchet
Ce livre, c’est Bouvard et Pécuchet, son chef-d’œuvre, entreprise
effectivement insensée puisqu’il
la laisse inachevée en mourant à
59 ans au milieu du dixième des
onze chapitres qu’il avait prévus, et
avant même d’entreprendre le second tome dont il ne nous laissera
que l’ébauche.
D’après Gustave Flaubert
« Si tu veux nous associers pour
écrire, moi, j’écrirait des comédie et
toi tu écriras tes rèves, et comme il
y a une dame qui vient chez papa
et qui nous contes toujours des bêtises je les écrirait. » C’est Flaubert
qui écrit cela, et il faut lui pardonner ses fautes d’orthographe, car il
signe cette lettre à Ernest Chevalier,
son copain de collège, le 1er janvier
1831. À cette date il n’a que 9 ans…
Faire de Bouvard et de Pécuchet
d’authentiques personnages de comédie parut il y a 23 ans à JeanMarc Chotteau une audace à tenter : l’époque lui semblait propice
pour le faire. Voilà ce qu’on pouvait
lire dans la note d’intention qu’il
signait en mai 1993 :
Il ne tiendra pas ses promesses : il
n’écrira pas des comédies mais des
romans, avec, c’est vrai, deux escapades théâtrales, mais couronnées
d’insuccès. Par contre, il aura bien
toute sa vie l’obsession d’écrire, et
d’écrire sur la bêtise. Plus seulement celle de la bonne de son père,
mais de l’humanité.
« On les connaît, les Bouvard et
Pécuchet. Ils sont nombreux ! Quinquagénaires fatigués de la ville et
de la vie, ils ont rêvé longtemps de
tout recommencer, ailleurs, autrement, avant de se retrouver facteurs
en Lozère, bergers au Larzac, retraités dans le Luberon, avec l’envie de
prendre leurs distances pour mieux
comprendre le monde. En regardant
la télévision !
Toute son œuvre est traversée
par cette question qui l’obsède, et
il a 41 ans quand il annonce qu’il va
écrire « une espèce d’encyclopédie
de la Bêtise moderne » : « Je vais
commencer un livre qui va m’occuper pendant plusieurs années…
C’est l’histoire de deux bonshommes
rêve commun : cultiver un domaine
en Normandie, sûrs qu’ils sont de
trouver dans les livres - qu’ils auront enfin le temps de lire - les savoirs qui leur manquent. Avec une
foi touchante et en même temps
irrésistiblement comique, les deux
amis expérimenteront tour à tour
l’agriculture, la chimie, la médecine,
la géologie, l’archéologie, la gymnastique, le spiritisme, la religion, le
théâtre…, mais d’insuccès en insuccès, ils échoueront lamentablement
dans leur quête de certitudes. (…)
Apprentis-sorciers qui croient
connaître ce qu’ils ignorent, ils incarnent pathétiquement cette errance mélancolique de ceux qui
sont revenus de tout sans être jamais allés nulle part.
La presse en parle
Bouvard et Pécuchet me donnent
l’envie d’épingler les Trissotin du
faux savoir, dévots scientistes dépourvus d’esprit scientifique, qui
s’adonnent à cœur joie - et cerveau
flatulent - au zapping fou de leurs
télécommandes.
La mise en dialogues est parfaite. Voilà
un modèle de théâtralisation réussie
d’un chef d’œuvre littéraire méchant
miné par la tendresse !
Jean-Pierre Léonardini, L’Humanité
On rit beaucoup, on raille sans dérailler.
Danielle Dumas, L’Avant-Scène
Il me tarde de porter à la scène de
tels personnages. »
L’adaptation de Chotteau est astucieuse.
La modernité de l’œuvre nous parvient...
Jean-Luc Jeneer, Le Figaro magazine
Jean-Marc Chotteau et Éric Leblanc, qui ont aujourd’hui l’âge
des interprètes de cette création
qui fut un des plus gros succès de
la compagnie, partagent la même
impatience d’offrir au public
d’aujourd’hui cette comédie d’aujourd’hui.
Allègre et malin. Une mise en scène
inventive dans un décor très astucieux.
Annie Copperman, Les Échos
Un moment de théâtre épatant.
Jean-Marc Petit, La Voix du Nord
Cette adaptation du livre de Flaubert
est habile ... On rit beaucoup.
C. A., Le Point
Les héros de Flaubert avaient,
eux, les livres. Modestes gratte-papier à Paris qu’un hasard a fait se
rencontrer sur un banc, un héritage leur permet de réaliser leur
14
Aussi drôle que poignant.
Michel Cournot, Le Monde
15
AU CENTRE MARIUS STAQUET
/ MOUSCRON [B]
` uc'
Ed
Texte et mise en scène
de Jean-Marc Chotteau
Après avoir mis en scène la mémoire
des ouvriers du textile (La Vie à un fil,
Jouer comme nous) et celle des habitants de HLM (HLM - Habiter La Mémoire), Jean-Marc Chotteau signe avec
Éduc’ une nouvelle pièce inspirée de
témoignages. Cette fois, il s’est immergé dans le monde des éducateurs de
rue dont la tâche difficile consiste à
prévenir tout ce que le mal-être social,
le décrochage scolaire ou le chômage
peuvent entraîner de dégâts parmi les
jeunes de nos quartiers. Il en a créé
une pièce touchante et profonde servie par onze comédiens qui s’approprient les bouleversants récits de ces
vies qu’on préfère souvent ignorer, cacher ou caricaturer.
Dans un décor inspiré de ces rues
dont les murs bariolés de tags et graffitis exposent en grand format les souffrances qui ne s’expriment que dans
la marge, Chotteau donne à voir en
pleine lumière un travail de l’ombre
dont l’émouvante humanité donne des
raisons d’espérer.
Du 11 au 13 janvier 2017
mercredi et vendredi à 20h30
jeudi à 19h30
Production La Virgule Centre Transfrontalier de Création
Théâtrale (Mouscron-Tourcoing)
En association avec : l’AAPI Association d’Animation, Prévention
Insertion (Tourcoing)
Avec : Aurélien Ambach-Albertini,
Sabrina Ammouche, Marie-Christine
Demeester, Roxane Desmit, Sacha
Dillies, Virginie Houillon, Nicolas
Komorowski, Éric Leblanc, Annabel
Molliard, Mégane Vangeluwe,
Laurent Veraeghe
Assistante à la mise en scène :
Carole Le Sone
Création vidéo : Fanny Derrier
Création lumière et régie :
Éric Blondeau
Scénographie :
Jean-Marc Chotteau
Décor : Céline Duchilier,
Sébastien Halliez,
Jean-Marc Platteau
des Ateliers de Mouscron
Remerciements aux éducateurs de l’AAPI
à Tourcoing et du Club Azimuts à Monsen-Baroeul, pour les récits de vie qu’ils
ont confiés à La Virgule.
1h50 sans entracte
©DR
I Jeudi 12 janvier 2017 rencontre avec l’équipe artistique à la fin de la représentation I
17
C’est une association d’éducation
préventive, l’AAPI, de Tourcoing,
qui est venue au printemps 2015
demander à La Virgule si elle pouvait présenter un de ses spectacles,
dès l’année suivante, pour fêter le
vingt-cinquième anniversaire de
l’association. Il fut un moment question de la reprise de Night shop ou
L’Arabe du coin, créé en 2010, mais
très vite, Jean-Marc Chotteau, honoré et enchanté d’une demande susceptible d’ouvrir son théâtre à de
nouveaux publics, fit la proposition
d’écrire un spectacle « sur mesure »,
à la condition que l’association lui
permît d’entendre et de récolter les
témoignages de ses salariés. Ce qui
fut fait.
Ed uc'
de Jean-Marc Chotteau
Elle et lui sont des « muristes »
comme disent leurs éducateurs : ils
passent leurs journées dans la rue, à
« tenir les murs »…
Elle ne parle pas beaucoup (à
l’école, on l’appelait la mutique)
mais elle écrit sur les murs ce
qu’elle ne sait pas dire. À la maison
elle ne parle qu’avec son chat, à qui
il lui arrive de faire la lecture… Elle
s’appelle Sarah.
Éduc’ est donc un spectacle inspiré d’un important collectage de
près de cent heures de récits de ces
travailleurs de l’ombre, qui mettent
une grande partie de leurs vies au
service des autres, et tentent de
prévenir, par leur écoute et leurs
conseils, les désordres inévitables
d’une société en mutation.
Lui est plus bavard, et Sarah
l’écoute si attentivement qu’il lâche
tout : ses démêlés avec la justice, la
cour d’assise, le séjour en prison, et
puis le bracelet électronique, mais
aussi le soutien de Maggy et Tahar,
ses éducs. Maggy surtout, à qui, de
sa cellule, il écrivait des poèmes…
Enfin, c’est Éric Leblanc, qui aura
été le professeur des neuf premiers,
qui tiendra le rôle d’un directeur
d’une « asso de prév’ » sur le point
de prendre sa retraite et dont quarante ans d’expérience lui ont appris que, pour travailler dans la rue,
« il faut savoir se blinder, se faire une
carapace »… Car la tâche est ingrate : « L’éducation préventive, c’est
comme le ménage, c’est quand c’est
pas fait que ça se voit »…
Chotteau, à travers Éduc’ a voulu
faire franchir à ses spectateurs les
frontières fermées de certains de
nos quartiers, en se gardant de tout
misérabilisme ou prêchi-prêcha.
Dans une société qui tend à vouloir
appliquer la politique du résultat ou
du chiffre à une profession qu’on
méconnaît ou qu’on ignore, il porte
l’éclairage sur un travail passionnant mais de longue haleine, dont
on ne mesure pas, hélas, combien
de Rayan il fait, chaque jour, sortir
de l’ornière.
Extrait
Virginie : - Oui parce qu’une éduc de rue
ça va vers les gens, et aller vers les gens
c’est s’investir, y aller avec ses tripes, avec
son cœur, avec son corps, à corps ouvert.
Faudrait parfois se protéger de tout ça
et ne plus y penser quand on rentre à la
maison, en tout cas faudrait apprendre
à le faire. Et ça on ne l’apprend pas à
l’école ! Sinon on prend tout sur soi, et
le paquet on l’emporte, on le porte, et
c’est lourd ! Parfois je me réveille en
pleine nuit, je me dis : - « oh ! J’aurais
dû faire ça avec ce jeune-là ! ». Et, dès
le lendemain, je vais tenter de mettre en
place les choses auxquelles j’ai pensé en
me tournant dans mon lit dans tous les
sens ! C’est un métier qui est incrusté
en nous, qu’on vit, comment dire, avec
son corps.
Éduc', Scène 4
Pour interpréter sa pièce, JeanMarc Chotteau a fait appel à onze
comédiens, dont neuf sont issus de
son École Transfrontalière du Spectateur, qui, on le verra, ne forme pas
en trois ans de cours que des spectateurs, mais aussi des comédiens
dont le professionnalisme et la justesse ont suscité l’enthousiasme à
l’occasion des deux représentations
données en avant-première les 2 et
3 juin derniers. À leurs côtés, Aurélien Ambach-Albertini, un jeune
comédien formé à la prestigieuse
école du Théâtre du Nord, dont l’interprétation sensible et sincère du
rôle de Rayan a bouleversé le public.
Il s’appelle Rayan, mais lui, il ne
sait pas trop bien s’il va être sauvé
comme le soldat du film. En fait, il
ne sait plus très bien comment il
s’appelle… « Ils ne savent pas comment nous appeler ! « Jeunes » ils
disent parfois. C’est comme ça qu’ils
nous appellent ! Quand t’es toubib,
t’as des malades ou des patients,
quand t’es psy t’as des fous, quand
t’es prof t’as des élèves, quand t’es
pompier t’as le feu, et quand t’es
éduc’, t’as rien ! Si, des « jeunes » !
Ils disent jeunes, ou ayant droit, ou
bénéficiaires aussi. Des fois ils disent
public. Tu peux m’appeler « public »
si tu veux… »
18
19
AU SALON DE THÉÂTRE
/ TOURCOING [F]
Metropole
`
Texte et mise en scène
de Vincent Farasse
Après Mon Oncle est reporter proposée la saison dernière, La Virgule est
heureuse de présenter une seconde
pièce de Vincent Farasse produite dans
le cadre de leur compagnonnage soutenu par la DRAC Nord - Pas de Calais
- Picardie.
Le jeune auteur et metteur en scène
propose cette fois une pièce où six personnages se croisent au gré de leurs
déplacements dans l’une des grandes
métropoles d’aujourd’hui. Réputés solitaires et anonymes, ces espaces urbains démesurés sont paradoxalement
des lieux d’interactions constantes,
même si celles-ci ne sont souvent liées
qu’à des intérêts réciproques.
Pièce à l’écriture moderne et au ton
nouveau, composée de petites scènes
comme autant de fragments d’une vie
quotidienne éclatée, Métropole dresse
le portrait sensible de nos villes et de
leurs habitants. Personnages aux actions décisives ou éléments productifs
interchangeables ?
21
Du 19 janvier
au 04 février 2017
mardi et jeudi à 19h30
mercredi, vendredi et samedi à 20h30
samedi 28 janvier à 15h30 et à 20h30
relâche les dimanches et lundis
Production : Compagnie Azdak (Lille)
En compagnonnage avec :
La Virgule (Mouscron-Tourcoing)
Avec le soutien de : Centre National du
Théâtre (Paris), DRAC
Nord - Pas de Calais - Picardie
Avec : François Clavier, Ali Esmili,
Laure Giappiconi, Ève Gollac,
Gaëlle Héraut, Aymeric Lecerf
Scénographie : Julia Kravtsova
Lumière : Nathalie Perrier
Ce texte a reçu le Prix des Journées de
Lyon des Auteurs de Théâtre 2015
Le texte du spectacle est à paraître aux
éditions Actes Sud Papiers
1h30 sans entracte (création)
`
Metropole
De Vincent Farasse
Six personnes se croisent dans
le Grand Paris. C’est Paris, mais
ce pourrait être Lyon, Lille, Berlin,
Bruxelles, Londres, Francfort…
Une métropole d’aujourd’hui. Un
PDG, une jeune diplômée d’école
de commerce, un cadre au chômage, un étudiant en médecine
d’origine modeste, une femme de
ménage et une traductrice, également stripteaseuse la nuit pour
gagner sa vie. Ils se déplacent dans
la ville, au gré des lois du marché
- celui de l’immobilier, celui du travail - et au gré de lois plus intimes
(retrouver l’être aimé, la mémoire
d’un quartier…). Six personnes, qui
se croisent à l’occasion de scènes
à effet miroir, et dont les relations
sont monnayées.
Dans la métropole n’est pas réuni un groupe, mais une multitude
de trajectoires individuelles, qui,
pour la plupart, ne se croisent pas.
Chaque trajectoire est comme une
case, dont l’habitant ignore les habitants des autres cases. Pourtant
des liens invisibles lient ces trajectoires, qui, souvent à leur insu, s’influencent les unes les autres.
différente dans ce salon de ce qu’elle
est chez elle. C’est presque, suivant
l’endroit où il est, un nouveau personnage qui se révèle. Ces personnages, dans l’espace social, comme
dans l’intimité, ont des masques.
C’est dans les contradictions entre
ces masques qu’une vérité du personnage devient sensible, et qu’apparaît la possibilité d’un sujet.
J’ai voulu écrire sur cette question des influences, comment nos
vies sont sans cesse influencées par
des êtres que l’on ne connaît pas.
Six personnages, dont certains se
connaissent, d’autres non, mais qui
sont comme pris sur une toile d’araignée. Quand l’un bouge, la toile
tremble, et les secousses atteignent
les autres.
Raconter des histoires très
simples : histoire d’amour, de travail,
de logement, de survie au quotidien.
Et explorer la résonance de notre
société sur ces histoires. Comment
la violence contemporaine, sourde,
lancinante, agit sur toute relation. »
Vincent Farasse
Vincent Farasse se forme en
tant que comédien et metteur en
scène à l’Ensatt à Lyon, dont il sort
en 2005. Il a depuis joué sous la
direction de M.-S. Ferdane, G. Chavassieux, D. Mambouch ou D. Jauzion-Graverolles, et mis en scène
Alladine et Palomides, La Mort de
Tintagiles de Maeterlinck ainsi que
Loin de Nedjma d’après Kateb Yacine et Ismaël Aït Djafer. En 2006,
à 25 ans, il écrit sa première pièce,
Suspendue, et reçoit la bourse d’encouragement du Centre National
du Théâtre. En 2009 il met pour
la première fois en scène l’un de
ses textes, L’Enfant silence. En résidence au Centre National des Écritures du Spectacle en 2010, il écrit
Le Passage de la comète, qu’il met
en scène en 2012. En 2012-2013,
il est auteur associé au Centre
Dramatique National de Vire, où
il écrit et met en scène Cinq jours
par semaine. En mars 2016, dans le
cadre du compagnonnage de deux
ans entre la compagnie Azdak et La
Virgule, il a présenté au Salon de
Théâtre sa pièce Mon Oncle est reporter, créée avec l’aide du Centre
National du Théâtre.
Vincent Farasse
La grande ville est un phénomène mondial. À quoi voulons-nous
qu’elle ressemble ? Doit-on laisser
séparer les riches des pauvres, le
lieu de travail et d’habitation, doiton courir sans cesse d’un bout de la
métropole à l’autre ? Le visage actuel de la grande ville, inégalitaire,
énergivore, n’est pas une fatalité
ou une évolution naturelle : la ville
est notre œuvre. Pourtant nous subissons ses effets comme nous nous
soumettons aux éléments.
« A la base de cette pièce, il y a
ce phénomène totalement fou de
la grande ville, et plus particulièrement de la métropole. Plus les villes
sont grandes et denses, plus les individus sont seuls. Certaines études
ont même fait apparaître qu’un habitant de Paris, Lyon, ou Bruxelles,
par exemple, n’avait pas plus d’amis
et de relations proches, voire moins,
qu’un habitant d’un village reculé.
Chaque personnage de Métropole
est vu dans des espaces différents, et
chacun change suivant ces espaces.
Xavier, client dans le salon privé du
théâtre érotique, n’est pas le même
que dans son bureau. Claire, stripteaseuse dans le même salon, est
22
23
AU THÉÂTRE MUNICIPAL RAYMOND DEVOS
TOURCOING [F]
Le Principe d'Archimede
De Josep-Maria Mirò
Mise en scène de Bruno Tuchszer
Bruno Tuchszer (Une Mort moderne,
Le Système Ribadier) revient à La Virgule pour sa seconde mise en scène avec
sa compagnie Grand Boucan. Séduit par
le travail d’écriture subtil et moderne
d’un jeune auteur catalan, il porte à la
scène cette pièce à l’ambiguïté soignée,
où se trouve mise en scène la façon
dont, à l’heure des réseaux sociaux et
des chaines d’informations en continu,
une phrase équivoque peut briser en
un éclair l’harmonie d’une communauté et la vie de ses membres. Échaudés
par de récents faits divers, les parents
d’une école de natation réagissent violemment quand une enfant dit avoir vu
le maître-nageur embrasser un enfant.
Mais que s’est-il réellement passé ?
La mise en scène sobre, où l’ambiance
lumineuse suggérera simplement les
émotions changeantes tels les reflets
dans l’eau troublée d’une piscine, refuse
de spolier le spectateur de la place d’arbitre que la pièce lui réserve. Les quatre
solides comédiens de la Région auront
alors tout loisir de jouer les nuances
de leur partition pour convaincre ou
dédouaner d’une vérité que la pièce ne
tranche jamais, préférant alerter sur les
dangers d’une société trop policée plutôt qu’offrir la catharsis d’un coupable
trop vite désigné.
Jeudi 09 et
vendredi 10 mars 2017
jeudi à 19h30
vendredi à 20h30
Production : Grand Boucan (Lille)
Co-production : La Barcarolle EPCC
Spectacle Vivant Audomarois, Carvin
culture, ville de Noyelles-Godault
Avec le soutien de la DRAC
Nord - Pas de Calais - Picardie, la Région
Hauts de France, le Département du
Pas-de-Calais
Avec : Carine Bouquillon,
Olivier Brabant, Nicolas Postillon,
Bruno Tuchszer
Collaboration artistique :
Carine Bouquillon
Décor : Alexandre Herman
Lumière : Marc Weugue
Création sonore : Laurent Doizelet
Régie : Olivier Floury
Traduction du catalan par
Laurent Gallardo
avec le soutien de la
Maison Antoine Vitez
1h30 sans entracte (création)
I Jeudi 09 mars 2017 rencontre avec l’équipe artistique à la fin de la représentation I
25
voir si le maître-nageur est coupable
ou innocent, puisqu’objectivement
aucun indice textuel ne permet de
le dire ; il s’agit surtout de s’interroger sur un modèle de société qui
semble s’imposer en Occident. Préférons-nous vivre dans un monde
où un acte de tendresse envers un
enfant est encore permis, même si
cela suppose de possibles dérives,
ou préférons-nous une société sécuritaire qui, pour prévenir tout risque,
préfère accroître la surveillance des
individus ? Voilà aujourd’hui le véritable dilemme des sociétés occidentales. La prolifération des dispositifs
de sécurité donne à penser qu’elles
ont déjà fait leur choix. Dans Le
Principe d’Archimède, l’opinion publique ne finit-elle pas par condamner le maître-nageur, non pas pour
ce qu’il a fait mais pour ce qu’il aurait pu faire ?
Ainsi donc, au-delà du problème
social de la pédophilie, cette pièce
rend compte d’une réalité bien plus
large, qui semble s’imposer à notre
insu et que Gilles Deleuze associe
à l’émergence d’un nouveau fascisme : « Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le
néofascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une paix non moins terrible,
avec organisation concertée de
toutes les petites peurs, de toutes
les petites angoisses qui font de
nous autant de micro-fascistes,
chargés d’étouffer chaque chose,
chaque visage, chaque parole un
peu forte, dans sa rue, son quartier,
sa salle de cinéma ». C’est contre
cette anesthésie générale dans
laquelle l’époque puise sa force
consensuelle que résiste Miró. Et s’il
y a polémique, il y a aussi théâtre. »
Le Principe
d'Archimede
De Josep-Maria Mirò
« Le Principe d’Archimède n’est
pas une pièce sur la pédophilie ;
celle-ci sert de prétexte théâtral
pour viser plus haut. Dans cette ambiance chlorée de piscine municipale
- parabole parfaite de notre société
aseptisée à l’excès -, Josep Maria
Miró construit une histoire à partir
d’un fait dont on ne sait jamais s’il a
réellement eu lieu. S’agissait-il d’un
baiser innocent sur la joue, comme
ne cesse de le clamer le maître-nageur ou faut-il voir dans ce geste
une intention malsaine ? Les faits
sont soumis à deux lectures parfaitement réfractaires l’une à l’autre,
qui se maintiennent d’un bout en
bout de la pièce, de sorte que c’est
au spectateur que revient la difficile tâche de trancher. Comme dans
ses pièces précédentes, La Femme
qui ratait tous ses avions et Gang
Bang, on retrouve ici une constante
de l’œuvre de Miró : le spectateur y
est mis en mouvement, en travail,
afin de prendre part au débat social
que pose la pièce. Plus question de
s’abandonner à l’illusion théâtrale,
de se laisser dicter son attitude par
le dramaturge. C’est sur cette liberté nouvelle que se fonde l’utopie
présente d’un théâtre politique qui
ne serait plus assertif ni dogmatique
mais maïeutique.
Du reste, le problème soulevé par
la pièce n’est pas seulement de sa-
Bruno Tuchszer
Comédien formé au Conservatoire National de Région de Lille,
Bruno Tuchszer partage sa carrière
d’acteur entre le théâtre, la télévision et le cinéma. A la scène il
joue notamment sous la direction
de Claire Dancoisne, Jean Lacornerie, Stéphane Titelein ou encore
Laurent Hatat. À La Virgule, il participe en tant que comédien à de
nombreux spectacles de Jean-Marc
Chotteau. Au cinéma on le voit
notamment devant la caméra de
Claude Berry, Philippe Lioret, Dany
Boon, Vincent Garenq et de Christian Vincent. Après avoir adapté et
mis en scène Une Mort moderne,
la conférence du Docteur Storm
d’après l’essai du Suédois Carl-Henning Wijkmark, une fausse conférence désopilante coproduite par
La Virgule, il fonde sa compagnie
Grand Boucan et présente sa première création Le Système Ribadier
de Feydeau lors de la saison 20132014 de La Virgule.
Extrait
David : - Vous n’avez pas l’intention de
chercher à en savoir un peu plus ?
Anne : - Je vous le répète. Je n’ai pas
le droit de poser des questions aux
employés sur leur vie privée. Je ne l’ai
jamais fait et je ne le ferai jamais.
Maintenant, si vous le voulez bien…
David : - Nous sommes très inquiets,
vous savez. Ma femme a lu un commentaire sur la page Facebook des
parents dont les enfants sont inscrits à
la piscine.
Anne : - Sur Facebook ?
David : - Oui.
Anne : - Tout le monde peut le lire ?
David : - Uniquement les membres du
groupe.
Anne : - C’est une accusation très grave.
David : - Il est normal que nous soyons
inquiets.
Anne : - Mais écrire une chose pareille,
de but en blanc, sur Facebook… sans
avoir la moindre certitude…
David : - Vous avez des enfants ?
Anne : - Cela revient à alarmer les gens
à tort. On peut effacer un commentaire
après l’avoir écrit ?
David : - C’est ce qui vous inquiète ?
Laurent Gallardo,
traducteur de la Maison Antoine Vitez
26
27
AU SALON DE THÉÂTRE
/ TOURCOING [F]
Votre Gustave
D’après les correspondances de Gustave Flaubert
Adaptation et mise en scène de Jean-Marc Chotteau
Création musicale de Françoise Choveaux
On connaît de lui Bouvard et Pécuchet, L’Éducation sentimentale et, bien
sûr, Madame Bovary. On sait moins
que Gustave Flaubert est l’auteur de
plus de quatre mille lettres dont le
style éblouissant constitue une œuvre
qui aurait pu suffire à sa célébrité.
Quand Françoise Choveaux, compositrice et pianiste à la réputation internationale, est venue voir Jean-Marc
Chotteau pour envisager avec lui une
collaboration à l’occasion de sa résidence au Conservatoire de Tourcoing,
ils se sont mis très vite d’accord pour
mettre en accord les jeux de la voix et
du piano dans un spectacle original, à
l’écriture vivante, aux incroyables résonances. À travers ses lettres, à Ernest
son copain de classe, à Louise Colet sa
maîtresse, à George Sand sa « chère
bon maître », mais aussi à Maupassant, Baudelaire, Tourgueneff et autres
figures éminentes du XIXème siècle,
Jean-Marc Chotteau compose en l’incarnant le portrait d’un écrivain hors
norme, mais surtout d’un homme tout
simplement, à la lucidité attachante
et tonique bien que désespérée. Votre
Gustave est plus qu’une signature,
c’est une invitation à vous approprier
un géant, si proche de nous.
Du 23 mars au 08 avril 2017
mardi et jeudi à 19h30
mercredi, vendredi et samedi à 20h30
samedi 1er avril à 15h30 et à 20h30
relâche les dimanches et les lundis
Production La Virgule Centre Transfrontalier de Création
Théâtrale (Mouscron-Tourcoing)
En partenariat avec le Conservatoire à
Rayonnement Départemental
de Tourcoing
Avec : Françoise Choveaux, au piano
et Jean-Marc Chotteau,
dans le rôle de Gustave Flaubert
Scénographie : Jean-Marc Chotteau
Lumière et régie : Éric Blondeau
Décoration : Frédérique Bertrand
1H25 sans entracte (création)
I Chaque jeudi, rencontre avec l’équipe artistique à la fin de la représentation I
29
Votre
Gustave
de Gustave Flaubert
Avant d’apposer son prénom au
bas de ses lettres, Flaubert écrivait selon ses interlocuteurs : « Ton
vieux bonhomme en baudruche »,
« Ton vieux ganachon », « ton
vieux géant », « ton vieux », « votre
vieux »… Il faut savoir que Flaubert
employait déjà l’adjectif alors qu’il
ne portait encore que des culottes
courtes ! L’épithète ne devait donc
rien à l’âge ! Peut-être l’auteur des
quatre mille lettres de sa Correspondance voulait-il faire entendre
par là que l’affection ou l’intérêt
qu’il portait à ses proches n’avait
pas la fugacité des passions de jeunesse. Cela nous dit aussi que c’est
un homme qui signe, pas une statue sur laquelle le temps n’aurait
pas de prise…
C’est bien l’homme Flaubert
que Chotteau a décidé de porter à
la scène, à travers ses amitiés, ses
amours, ses coups de gueule et ses
réflexions désabusées sur une société qui s’enfonce dans la bêtise…
À trente ans il demande à sa maîtresse Louise : « T’aperçois-tu que je
deviens moraliste ! Est-ce un signe
de vieillesse ? (…) J’ai quelquefois
des prurits atroces d’engueuler le
genre humain ».
30
Engueuler le genre humain ! Le
gueuloir de Flaubert est mythique :
c’était son bureau même, parfois
son jardin, où le romancier interrompait son écriture pour la gueuler, la mettant à l’épreuve de l’oral
pour vérifier si ce qu’il avait couché
sur le papier répondait bien à son
exigence d’une langue parfaite,
pure et audible. Comme un comédien, Flaubert savait l’importance
de pouvoir mettre « ses mots en
bouche », en ressentir la vie en les
mettant à l’épreuve de sa propre
respiration. Flaubert oxygène sa
parole comme il rature les pleins
et déliés de son manuscrit : aux
murmures succèdent les montées
en décibels, lui mettant, comme il
le dit, « les poumons en feu ». S’il
lui arrivait de hurler sa prose, c’est
qu’il savait à quel point un mot
mal placé rompt l’enchantement.
Jean-Marc Chotteau reprend ainsi la démarche qu’il avait initiée
avec succès en 2014 dans son spectacle Hypotyposes, où, à travers l’interprétation de ses textes préférés,
il s’attachait à mettre en lumière
toute la passion d’un homme de
la scène pour cette figure de style
qui consiste à donner au lecteur, à
l’auditeur, ou au spectateur, l’impression de voir ce qui est simplement, au départ, écrit. Les phrases
de Flaubert, enrichies de l’univers
sonore de Françoise Choveaux dont le talent lui a valu de jouer
et d’être jouée dans le monde entier, seront comme autant d’images
photographiques ou cinématographiques pour composer le portrait
d’un homme dont toute la vie est
une lutte acharnée, épuisante, à la
conquête de son idée sans concession du beau et du vrai.
On comprend alors qu’à la grande
pianiste Françoise Choveaux, qui,
dans le cadre de sa résidence de
compositrice au Conservatoire de
Tourcoing, était venue suggérer à
Jean-Marc Chotteau de créer ensemble un spectacle, celui-ci ait
proposé, alors qu’il se préparait
à reprendre sa mise en scène de
Bouvard et Pécuchet, de travailler
sur Flaubert et sa Correspondance.
Rien ne pouvait justifier mieux
une telle collaboration que cette
interdépendance chez Flaubert
de l’écriture et de la lecture, de la
lecture et de l’oral, et de l’oral avec
la maîtrise du rythme et des sons.
Piano et voix se mêleraient donc
pour faire entendre l’harmonie et
la puissance quasi cinématographique de ces lettres que beaucoup
de critiques littéraires considèrent
comme un chef d’œuvre de littérature.
Aucune des créatures inventées
par Flaubert, celui de Madame
Bovary ou de Bouvard et Pécuchet,
n’est aussi réelle que le Flaubert
de la Correspondance, l’homme de
lettres, « prêtre, ascète et martyr »,
comme l’écrit Borgès. On y lit un
destin, et le personnage qui signe
ses lettres vaut tous les héros de
roman.
La presse en parle
Françoise Choveaux,
vue par la presse
« Une façon précise de jouer, colorée. »
Jean-Yves Bras, Diapason magazine
« Une cascade d’émotions,
un feu dévorant… »
Jean-Pierre Govignaux,
L’Est républicain
« It benefited from Françoise Choveaux
probing playing, revealing hitherto
undemonstrated expressiveness and the
rare ability to communicate pathos. »
Los Angeles Times
Flaubert les signait aussi Votre
Gustave. Jean-Marc Chotteau en
fera le titre de son spectacle : il
souhaiterait faire descendre le romancier du piédestal inaccessible
où nos manuels scolaires le placent
pour vous faire connaître l’homme,
et le faire vôtre.
31
AU THÉÂTRE MUNICIPAL RAYMOND DEVOS
/ TOURCOING [F]
Le Cid
De Corneille
Mise en scène de Dominique Serron
Dominique Serron et les comédiens
de son Infini Théâtre investissent avec
panache ce texte célébrissime du répertoire français. Ils revisitent la pièce,
pilier du théâtre baroque mais écrite
par un Corneille déjà rétif aux dogmes
de son époque, et la délestent des artifices trop académiques pour coller au
plus près aux alexandrins en offrant
une fraîche et vivante expérience de
théâtre. Sur le plateau presque nu, les
comédiens vivent leurs répliques dans
une invention permanente, tandis que
les accents du tango qui rythment
cette mise en scène, traduisent les
affres de la passion fondamentale qui
porte ce chef d’œuvre. Ce Cid enjambe
les siècles d’un pas leste et donne à
entendre dans toute sa profondeur un
texte puissant, mis à nu par une belle
équipe qui porte cette parole authentique vers la modernité.
Jeudi 27 et
vendredi 28 avril 2017
jeudi à 19h30
vendredi à 20h30
Production L’Infini Théâtre (Bruxelles)
Avec France Bastoen, Patrick Brüll,
Toni d’Antonio, Alexia Depicker,
Vincent Huertas, Julien Lemonnier,
Fabrizio Rongione, Laure Voglaire
Assistanat à la mise en scène : Valentin
Demarcin, Florence Guillaume,
Géraldine Platbrood
Scénographie et costumes :
Christine Mobers
Création lumière : Nicolas Olivier
Régie : Samir Guenoun
Photos : Pierre Bolle
Nomination au « Prix de la Critique » :
Meilleure mise en scène
2H00 sans entracte
I Jeudi 27 avril 2017 rencontre avec l’équipe artistique à la fin de la représentation I
33
soient-elles ! Il nous expose des mécanismes qui nous renvoient à des
valeurs et nous interpellent dans les
contradictions les plus variées.
Le Cid
Nous allons laisser voir ce père de
Rodrigue face à sa vieillesse et qui
projette sans scrupule son incapacité en décidant pour son fils. Nous allons laisser voir aussi à quel point le
père de Chimène souffre de voir un
autre désigné à sa place. Nous allons raconter comment une justice
centralisée remplace des codes barbares et inhumains pour soulager la
vie de la violence de la réciprocité.
Nous allons tenter de montrer un
roi qui n’est pas objet de critiques,
mais qui ménage cependant ses intérêts les plus immédiats dans une
situation politique tendue. Nous allons mettre en jeu l’infernal effet de
miroir qui brûle le regard poignant
des amants déterminés. Rodrigue
a voulu défendre l’honneur de son
père en se risquant à un combat
pour lequel il n’était pas préparé.
L’auteur nous montre en le laissant
gagner que « la valeur n’attend pas
le nombre des années… », mais aussi que la détermination que nous
avons à nous confronter aux choses
définit davantage notre possible
que la maîtrise à laquelle nous nous
serions préparés. Cet acte que maudit Chimène nourrit l’amour qu’elle
avait pour lui et le transforme en
une véritable passion à laquelle elle
ne peut que répondre par un retour
à la hauteur de son immense grandeur. Nous allons donner corps à cet
amour incandescent, que les actes
de courage enferment dans une spirale d’ivresse. Là où désirer le désir
de l’autre, qui désire lui-même le
désir de l’autre, se tord en une rhé-
De Corneille
Chimène et Rodrigue s’aiment
et leurs familles s’apprêtent à les
unir. Mais, jaloux de la nomination
du père de Rodrigue à de hautes
fonctions, le père de Chimène humilie son rival lors d’une querelle.
Une infernale tradition d’honneur pousse alors Rodrigue à la
riposte et, au cours d’un duel, le
jeune homme tue le père de sa
bien-aimée. Déchirée, mais prisonnière des mêmes lois ancestrales,
Chimène se doit de venger son
père en prenant la vie de son assassin… L’Infante d’Espagne, secrètement amoureuse de Rodrigue, fait
valoir auprès du Roi un soudain fait
d’arme héroïque du jeune homme
et obtient sa grâce. Chimène ne renonce pas pour autant à son devoir
de vengeance...
Notre Cid, note d'intention
« Comment l’authenticité impétueuse de chaque instant peut-elle
vaincre, par son intégrité, les obstacles que l’existence dresse sur notre
chemin ? Corneille ne rédige pas
un inventaire de ce qui lui semble
bien et méritoire. Il ne nous dit pas
que Rodrigue et Chimène ont raison
d’être de bons et dignes enfants de
leurs pères ni qu’il est exemplaire de
respecter les traditions, si barbares
34
torique de sang, d’épée et de mort.
Ils affronteront le langage jusqu’au
bout de leur raison et par la force
du verbe transcenderont l’impossible à dire. Nous allons privilégier
l’histoire avec tous ses rebondissements porteurs de subversion et
d’imprévisible. »
Dominique Serron
Dominique Serron
Premier Prix de Conservatoire
en interprétation et direction
d’acteurs, Dominique Serron complète sa formation par une licence
d’études théâtrales. Plusieurs fois
primé, son travail se caractérise par
une pertinence de l’occupation de
l’espace et du temps, directement
conséquente de la constitution
du texte et liée à une approche
du corps singulière. Un théâtre de
recherche, qui s’exprime par des
glissements de supports et un langage musical et chorégraphique
dont la lecture reste accessible
par tous. Elle enseigne dans les
Conservatoires francophone et
néerlandophone belges, à l'Académie d'Ixelles, à l’IAD. En 1986 elle
fonde L’Infini Théâtre qui défend
un projet culturel d’interaction
entre l’individu, l’intime, la famille
d’artistes et le social, le public, le
politique et la cité. Sa compagnie a
signé une vingtaine de spectacles,
tels, récemment, No Body Else, Carmen La Véritable histoire, La Princesse Turandot. Elle avait présenté
à La Virgule en 2009, un Roméo &
Juliet créé avec la compagnie belge
Les Mutants.
La presse en parle
Le classique des classiques, dont les
spectateurs soufflent les répliques
aux comédiens. Ce Cid de Corneille,
inusable, pierre d'angle du classicisme
en 1636, au seuil de la subversion, sous
le couvert de son sous-titre : tragi-comédie ! Le revoici délesté de ses traditions
entre les mains de Dominique Serron
et de son Infini Théâtre. (…) Ils « font
du théâtre » comme s'ils l'inventaient
sur le champ, sans artifice, sans vidéos,
sans violences extrêmes. Que du
Corneille... et des corps en énergies
croisées, assumant plus que de coutume
l'humour de cette tragi-comédie tout en
vibrant des doutes, des contradictions,
des désespoirs les plus humains. Et
voilà comment le Cid, mis en scène par
Dominique Serron, se boucle en deux
heures, portés par de bons comédiens,
l'équipe fidèle de l'Infini Théâtre, qui
s'affirme dans sa manière de rendre les
classiques tout frais, tout chauds.
Michèle Friche, Le Soir
35
AU SALON DE THÉÂTRE
/ TOURCOING [F]
Dejeuner chez Wi�genstein
De Thomas Bernhard
Mise en scène d’Agathe Alexis
Dans la suite de Avant la retraite,
Agathe Alexis renoue avec le théâtre
de Thomas Bernhard qu’elle transmet toujours avec éclat, profondeur
et finesse. Ce déjeuner dominical réunissant la fratrie Wittgenstein, grande
famille autrichienne avec son lot de
cadavres dans le placard, lui offre l’occasion d’une nouvelle joute verbale
au vitriol, qui, pareillement au Huis
clos de Sartre présenté récemment à
La Virgule, révèle toute l’ambiguïté de
l’âme humaine. Au cours de leurs retrouvailles, sous les portraits de famille
qui les toisent, frères et sœurs laissent
surgir des sentiments aussi contraires
qu’intimement mêlés : derrière leur
irrépressible besoin d’amour et une
certaine innocence enfantine surgissent la médiocrité et la laideur des
plus bas sentiments : concupiscence,
jalousie, haine… Agathe Alexis, Yveline Hamon et Hervé Van der Meulen
investissent avec talent et précision
la prose de Bernhard. Ils jouent avec
délectation des tensions si humaines
qui écartèlent cette famille. À travers
les querelles des Wittgenstein, l’auteur
germanophone interroge le malaise
d’une Autriche - d’une Europe - face à
son passé récent, irrésolu voire refoulé.
Du 04 au 20 mai 2017
mardi et jeudi à 19h30
mercredi, vendredi et samedi à 20h30
samedi 13 mai à 15h30 et à 20h30
relâche les dimanches et les lundis
Production Compagnie Agathe
Alexis (Paris)
En collaboration avec
le Studio d’Asnières
Avec le soutien de l’ADAMI
Avec Agathe Alexis, Yveline Hamon,
Hervé Van der Meulen
Traduction : Michel Nebenzahl
L’Arche est éditeur et agent théâtral
du texte représenté
Scénographie et costumes :
Robin Chemin
Réalisations sonores : Jaime Azulay
Lumière : Stéphane Deschamps
Chorégraphies : Jean-Marc Hoolbecq
Collaboration artistique :
Alain Alexis Barsacq
2H10 sans entracte
I Chaque jeudi rencontre avec l’équipe artistique à la fin de la représentation I
37
jonction à travailler ses textes avec
obstination, sans relâche, à être soimême. Le théâtre de Bernhard est
une suite ininterrompue de refus
du conformisme ou de la mesure.
Dans l’humour, comme dans le pathétique, c’est un appel aux acteurs
à se laisser posséder par cette volubilité cathartique jusqu’au final et
à l’anéantissement du personnage
locuteur.
Dejeuner chez
Wi�genstein
De Thomas Bernhard
Cette scène-catastrophe se situe
au cours du « repas dominical »,
régal bourgeois par excellence.
Des idées me traversent l’esprit en
pensant au thème récurrent de la
famille chez Thomas Bernhard :
le souvenir de Johann Nestroy, le
grand dramaturge comique autrichien, mais également celui de Stan
Laurel et de Oliver Hardy dans cette
pièce étonnante, La Fin du commencement, qui met en scène la
destruction involontaire d’une demeure bourgeoise.
Une salle à manger, dans un quartier huppé de Vienne. Deux sœurs
préparent le retour de leur frère.
Elles sont comédiennes, mais ne
jouent pas, ou presque plus, juste
parfois un tout petit rôle quand
cela les amuse. Le théâtre qui les
met à l’affiche leur appartient. Lui
est philosophe, et interné volontaire dans un hôpital psychiatrique.
Ce n’est sûrement pas la première
fois que ces retrouvailles se jouent,
ni que tous les sujets de conversations tournent à l’affrontement.
Mais aucun des protagonistes ne
semble s’en lasser. Profiteroles,
caleçons en coton, art contemporain, théâtre, chaque discussion,
aussi banale soit-elle, déclenche
inexorablement et avec une précision métronomique piques assassines et bris de vaisselle. Derrière
cela, implicitement, l’amour-haine,
le génie et la folie, la famille, autant
de thèmes et d’obsessions chers à
Thomas Bernhard.
Le théâtre de Thomas Bernhard
– excepté ses pièces sur le nazisme –
est d’emblée d’essence comique. Il y
joue de toute une palette de situations. Il déploie avec truculence sa
verve satirique à la Swift ou à la
Kraus, ne se privant pas d’un de ses
passe-temps favoris, "l’humour". Un
humour noir, très noir. Un rire qui ne
naît que de notre trop humaine et
mortelle condition, de l’absurde et
du fiasco. Le rire se métamorphose
en "rire sans poumons", en "rire
sans joie", en "rire aphone". Celui
de Kafka, celui de Beckett, celui de
Bernhard. La grandeur de Bernhard
est d’apporter lui-même la contradiction à Bernhard. »
« Thomas Bernhard a donné aux
personnages du Déjeuner chez
Wittgenstein les noms réels de ses
acteurs, ces mêmes interprètes qui
ont créé ses œuvres les plus scandaleuses Avant la retraite, La Société de chasse ou Place des héros.
C’est un hommage à leur talent et
à leur courage, mais aussi, une in-
Agathe Alexis
Formée au Conservatoire d’art
dramatique de Toulouse, Agathe
Alexis travaille comme actrice sous
la direction, entre autres, d’Armand
Gatti, Jacques Lassalle, Jacques
Rosner, Christian Schiaretti, Bernard Sobel ou Jean-Pierre Vincent.
Elle se lance ensuite dans la mise
en scène et intègre alors assez vite,
avec Alain Barsacq et Christian
Schiaretti, le collectif de direction
artistique de L’Atalante, théâtre
alternatif de Montmartre. Six ans
après, elle est nommée codirectrice
avec Alain Barsacq de la Comédie
de Béthune. En quittant ce CDN
douze ans plus tard, elle fonde la
Compagnie Agathe Alexis qu’elle
dirige depuis. Ses mises en scène
portent le plus souvent sur des auteurs contemporains tels, entre
autres, Rodolf Sirera, George Tabori, Ignacio del Moral ou récemment Daniel Call. Elle choisit aussi
quelques « classiques contemporains » parmi lesquels Le Belvédère
d’Ödon Von Horvath, Le Pain dur de
Paul Claudel, ou Huis clos de JeanPaul Sartre, et quelques œuvres
résolument classiques de Labiche,
Villiers de l’Isle Adam, Zola ou Marivaux. Agathe Alexis enseigne aussi le théâtre à l’occasion de stages
et de masterclass.
La presse en parle
D’une précision millimétrée, où le
geste le plus infime, le va-et-vient des
répliques vachardes et des philippiques
proférées aboutit à une composition
musicale et visuelle qui revient au
grand art que Bernhard, paradoxalement - lui qui faisait profession de ne
respecter rien - exige intensément.
Jean-Pierre Léonardini, L’Humanité
Tout est juste, aucune outrance mais
une présence qui nous tient en haleine.
Courez-y, voilà du vrai théâtre, servi par
des acteurs hors pair qui ont le souci
rare de respecter la forme et le fond
sans aucune prétention.
Éléonore de Dampierre,
Valeurs actuelles
Une direction d’acteur au cordeau.
Martine Piazzon, Froggy’s delight
Un travail intelligent, sensible, qui
donne corps à la traduction rythmée de
Michel Nebenzahl et qui porte haut le
verbe de Thomas Bernhard.
Mireille Davidovici, Théâtre du Blog
On se délecte de ces excellents
comédiens qui jouent tout en nuances,
avec une précision diabolique, ces
personnages insaisissables.
Mathieu Perez, Le Canard enchaîné
Agathe Alexis
38
39
AU CENTRE MARIUS STAQUET
/ MOUSCRON [B]
Melange 2 temps
De et par BP Zoom
C’est un spectacle à la fois poétique,
émouvant et hilarant, enlevé par un
duo épique de comédiens-clowns, que
La Virgule est heureuse de présenter,
pour conclure cette saison. Mister B,
autoritaire et raisonnable, et Mister P,
lunaire et maladroit, sont deux personnages intemporels, deux énergumènes
qui adorent se détester. Tout semble
les opposer, mais une fragilité commune les réunit toujours, cette sensibilité qui touche au cœur et chatouille
les zygomatiques. Dans ce spectacle
qui connaît depuis plusieurs saisons
un formidable succès, l’action la plus
banale devient un tableau drôle et enchanteur : un trajet de nuit en voiture
se transforme en une virée rocambolesque ; une vieille boîte en carton se
fait montgolfière pour un pique-nique
au-dessus de Paris ; l’installation d’un
simple micro prend des allures d’aventure homérique ; quand le plateau ne
se transforme pas simplement en un
aquarium féérique peuplé d’étranges
poissons. Faisant montre d’un égal
talent de clowns, de mimes, de joueurs
de cuillères, de danseurs, et de bien
d’autres prouesses encore, les BP Zoom
régalent notre soif d’émerveillement
et titillent notre âme d’enfant.
Jeudi 15 et
vendredi 16 juin 2017
jeudi à 19h30
vendredi à 20h30
Production Temal Productions (Paris)
Avec Bernie Collins, Philippe Martz
Prix du meilleur spectacle étranger :
Buenos Aires, 2009
1er Prix Festival International de Clown :
Barcelone, 2000
Prix spécial du Jury Performances d’Acteur : Cannes, 1998
1H15 sans entracte
I Jeudi 15 juin 2017 rencontre avec l’équipe artistique à la fin de la représentation I
41
ce dans l’espoir secret de faire ressurgir ces belles réminiscences, de
les vivre encore un peu, de les partager et de les perpétuer que toujours
nous voulons revenir sur la piste, sur
la scène, enfin dans la lumière, cette
lumière qui fait briller les clowns.
Car voilà : nous sommes clowns et
nous voulons rêver, et nous voulons
partager nos rêves. »
Melange
2 temps
De BP Zoom
BP Zoom
« Il arrive parfois qu’un mot,
un bruit, un parfum suscitent en
nous une image, nous ramènent
tout à coup à un passé oublié. De
la même manière, l’évocation du
clown, souvent, nous replonge
confusément dans un mélange de
souvenirs d’enfance, clichés dont
on ne sait plus trop s’ils sont empruntés à notre propre existence,
aux pages de quelque livre feuilleté
un jour et qu’on a oublié, ou aux
affiches d’un cirque inconnu collées sur les platanes qui bordent la
route des vacances et qui, à force de
nous sauter aux yeux finissent par
s’imprimer dans notre esprit. On
se prend soudainement à fouiller
dans ses propres souvenirs et à en
ressortir pêle-mêle : qui une pure
émotion d’enfance, qui un spectacle de cirque dont on ne sait plus
si c’était en colonie de vacances
un jour ou à la télé peut-être, qui
l’image d’un ballon s’échappant
dans le ciel en vous faisant éclater
en sanglots, qu’importe ! On se fait
son histoire de clown et tant pis si
les images sont si lointaines qu’elles
en paraissent improbables, comme
sorties de l’imagination fertile d’un
bambin insouciant. Sans doute est-
BP Zoom est comme l’air d’une
chanson dont on ne connaît pas
le nom et que l’on se surprend à
partager, deux personnages intemporels et récurrents qui font surgir
drôlerie et poésie d’un geste banal
ou de la situation la plus anodine.
Depuis sa création le duo n’a cessé de façonner ses personnages
et de les éprouver sous toutes ses
formes : théâtre, music-hall, cabaret, en France et à l’étranger, avec
le souci d’amener le clown précisément là où on ne l’attend pas. Le
duo burlesque s’est forgé autour de
quelques références : Buster Keaton, Jacques Tati, en passant par
les Monty Pythons. Avec quelques
idées forces aussi : réduire la parole
et les artifices scéniques à leur plus
simple expression, et par le rythme
des corps et la complexité du geste,
révéler la drôlerie et l’incongruité
des attitudes humaines mais aussi
leur aptitude au rêve et à la poésie. Le duo emprunte au théâtre de
geste et de mouvement, au clown,
au théâtre d’objet, et à la musique
pour exprimer son univers artistique.
42
BP Zoom
Né à New York en 1956, à 18 ans,
Bernie Collins fuit la conscription
pour la Guerre du Vietnam en rejoignant un cirque pour y faire le
clown. Arrivé en France, il suit les
cours de l’École Lecoq. Il poursuit
depuis près de 40 ans un parcours
de clown jalonné de multiples rencontres et collaborations. Il a parfois joué pour le cinéma, notamment dans Effroyables jardins de
Jean Becker.
Philippe Martz se forme dans les
années 80 au cours Simon, à l’École
Jacques Lecoq, à l’Actors Studio et
à l’École Philippe Gaulier. Depuis,
il joue et met en scène de nombreux spectacles de clown et de
cabaret. Il joue aussi régulièrement
au théâtre, entre autres aux côtés
de D. Auteuil et E. Béart dans La
Double inconstance de Marivaux, et
de M. Bouquet dans Le Malade imaginaire. Il enseigne son art à l’occasion de stages professionnels et de
masterclass au Samovar à Bagnolet
et partout à travers le monde.
La presse en parle
Il y a du Buster Keaton mâtiné d’un
"Tati-Groucho-Marxéisé"...un pur
moment de Théâtre clownesque.
Arts de la piste... même l’installation
d’un simple micro tourne au délire.
Télérama
Il s’agit d’une très poétique violence,
d’une tendresse inattendue.
C’est exemplairement réussi.
Le Figaro
Ils se rencontrent en 1992 et
forment le duo BP Zoom. En 1997,
ils créent un premier spectacle
éponyme. Suivront deux autres
créations : What a wonderful world
et, pour les 20 ans de leur duo,
Mélange 2 temps. De festivals en
tournées mondiales, ils ont joué
ensemble
plusieurs
centaines
de représentations, la longévité
extraordinaire du duo n’ayant
d’égales que la fraîcheur et la
poésie qui, chaque fois, émane de
leur rencontre.
À découvrir d’urgence !
L’Express
43
LES SPECTACLES
PROPOSÉS
DE LA VIRGULE
EN TOURNÉE
FUMISTES !
et autres Zutistes, Jemenfoutistes, Incohérents,
Hirsutes et Hydropathes de la Belle Époque
Avec Fumistes, et les textes des nombreux autres cercles littéraires (Incohérents, Hirsutes, Jemenfoutistes, Hydropathes...) où s’inventa un rire nouveau, "hénaurme" et "insensé", Jean-Marc Chotteau fait revivre une époque de trente ans
qui s’acheva à la veille de la première guerre mondiale - et qu’on n’appela "Belle"
qu’une cinquantaine d’années plus tard...
La pièce se passe un soir de printemps 1914 dans un café-concert imaginaire,
Le Mouton Noir, où trois acteurs s’apprêtent à célébrer, à travers un florilège de
textes aussi irrésistibles les uns que les autres, l’esprit fumiste fait de non-sens et
de provocation, et dont plusieurs auteurs passèrent à la postérité, comme Charles
Cros, Alfred Jarry ou Alphonse Allais.
En inventant le monologue, les Fumistes ignoraient qu’ils accouchaient d’un
nouveau genre de spectacles, qui allait s’exporter aux États-Unis avec les standup et renaître en France un siècle plus tard à travers des Fernand Reynaud, Jamel
Debbouze, en passant par des Desproges ou des Devos...
Hier et aujourd’hui, ces rires résonnent dans une salutaire dérision, comme pour
conjurer cet esprit de sérieux qui n’est pas le meilleur rempart contre les apocalypses à venir.
« Un humour pince-sans-rire qui fait mouche ! » Marie Pons, Let’s Motiv
« Ne pas se prendre au sérieux, le plus sérieusement du monde, est un réel plaisir ! »
Christian Vincent, La Voix du Nord
« Jean-Marc Chotteau aime les mots et la malice. Un auteur joueur, un acteur complice,
un partageur de bonne humeur. » Guillaume Deprecq, Croix du Nord
« Le texte et la mise en scène de Jean-Marc Chotteau ravivent brillamment l’humour
intelligent de l’époque que les comédiens reprennent avec talent. Entre hommage pertinent et rétrospective salutaire, Fumistes se trouve un chemin léger et rafraîchissant. » Guillaume Branquart, Sortir
« Les « Fumistes » enfument joyeusement leur monde… L’art de mettre les points sur les
« i » tout en maniant la contrepèterie avec une élégance joyeusement irrévérencieuse, une
grivoiserie subtile teintée d’un rien de nostalgie. Bref ça pète sec et on rit de bon cœur de se
laisser ainsi enfumer… Il y a du Charlie dans l’air sans qu’on ait besoin de le nommer… »
Paul Kros, Liberté Hebdo
« Alors que ces derniers jours les thèmes de la relation entre la liberté d’expression et
l’humour sont plus actuels que jamais, la pièce ne manque pas d’être un clin d’œil à Charlie-Hebdo… » Notélé
10 novembre 2016 au Théâtre des Tisserands, Lomme (F) - 26 janvier 2017 au Centre des Arts
Pluriels d’Ettelbruck (LU) - Du 14 au 16 février 2017 au Théâtre du Passage, Neuchâtel (CH) - 19
février 2017 au CSE de Wattrelos (F) - 23 février 2017 au Centre-Culturel de Comines-Warneton (B)
©DR
Fumistes ! Écrit et mis en scène par Jean-Marc Chotteau à travers des textes d’auteurs fumistes
dont Charles Cros et Alphonse Allais - Avec Jean-Marc Chotteau, Christian Debaere et Éric Leblanc - Assistant à la mise en scène David Lacomblez - Interprétation musicale Simon Fache Création lumières et régie générale Éric Blondeau – Scénographie Jean-Marc Chotteau - Construction Alain Le Béon (Artom) - Décoration Frédérique Bertrand - Assistant décoration Bertrand
Mahé - Production La Virgule, Mouscron-Tourcoing - Durée du spectacle 1h45 sans entracte
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PRISES DE BECS
AU GALLODROME
Sur le « pit » d’un gallodrome, l’arène traditionnelle des combats de coqs reconstituée à l’identique dans les salles qui accueillent le spectacle, Jean-Marc Chotteau
met en scène des couples dans les scènes de ménage les plus drôles du théâtre français. De Molière à Ionesco, en passant par Feydeau, Courteline, mais aussi Simons
le savoureux auteur ch’ti, les poules et les coqs de ces duels conjugaux caquètent,
s’égosillent et se volent dans les plumes dans des disputes à pleurer de rire.
Comme le théâtre, les scènes de ménage et les combats de coqs ont leurs règles
et leurs rites, et la confrontation jouissive de ces univers pourrait bien montrer que
le plus cruel n’est pas forcément celui que l’on croit.
« À pleurer de rire. La performance des acteurs est remarquable. » F. Flourens, La Voix du Nord
« Féroces, hilarantes, inquiétantes, pleines d’esprit ou presque anodines, les plus belles
scènes de ménage de théâtre, pour un spectacle aussi inattendu que le lieu où il se déroule ! »
Arnaud Laporte, France Culture
« Un formidable numéro d'acteurs et une mise en scène réglée comme une chorégraphie...
» Roland Duclos, La Montagne
Prises de becs au gallodrome Un florilège des pires scènes de ménage de Molière à Ionesco Adaptation, scénographie et mise en scène Jean-Marc Chotteau - Avec Angélique Catel, David
Lacomblez, Éric Leblanc, Sébastien Meerpoel, Laurence Salembier, Bruno Tuchszer Production La Virgule, Mouscron-Tourcoing - Durée du spectacle 1h25 sans entracte
Une petite forme adaptée de Prises de becs au gallodrome a été conçue la saison
dernière pour être jouée en appartement. Pour tout renseignement, nous contacter.
L’ÉLOGE DE LA FOLIE
En ce début troublé de nouveau millénaire, ce texte fondateur de l’humanisme
européen - écrit en 1509 ! - n’a rien perdu de sa force comique et subversive. JeanMarc Chotteau n’a d’ailleurs pas eu besoin d’inventer quelque rajout pour en faire
sentir, derrière les éclats de rire, la profondeur et l'extraordinaire actualité...
« C’est la Folie qui parle » écrit Erasme en exergue de son texte sulfureux,
comme s’il devait se défendre d’écrire un texte à prendre au sérieux... Habile travestissement pour mieux se protéger des foudres des Inquisiteurs ! En interprétant
Dame Folie en travesti, Chotteau transpose à la lettre le brûlot du philosophe et
son Éloge de la Folie devient un très érasmien Éloge du Théâtre... « Il n’y a partout
que du travesti, et c’est ainsi que se joue la comédie humaine ! » clame la Folie à
son auditoire…
Un très raisonnable hymne à la déraison, un terrible mais tonique hommage à
la comédie du monde.
« Un bonheur de théâtre et une véritable performance d’acteur. Le tout est une réussite. »
La Voix du Nord
« Il y a du chef-d’œuvre dans cette interprétation-là ! » Passion Théâtre
« Une véritable leçon de sagesse. » J. Dalbavie, La Provence
« Une mise en scène pleine d’esprit et d’énergie contagieuse, un texte d’une modernité
déconcertante... » M.S., Frankfurter Allgemeine Zeitung
L’Éloge de la Folie d’Érasme - Adapté, mis en scène et interprété par Jean-Marc Chotteau Assistante à la mise en scène Carole Le Sone - Costumes Sophie Selosse - Collaboration
scénographique Thomas Ramon - Production La Virgule, Mouscron-Tourcoing - Durée du
spectacle 1h25 sans entracte
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QUELQUES AUTRES CRÉATIONS
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RÉCENTES DE LA VIRGULE...
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SENSIBILISER
TRANSMETTRE
LES SPECTACLES DE LA SAISON
PROPOSÉS EN MATINÉE SCOLAIRE
Sensibiliser : « Rendre quelqu’un, un groupe, sensible, réceptif
à quelque chose pour lequel il ne manifestait pas d’intérêt. »
Transmettre : « Faire passer quelque chose à ceux qui viennent
ensuite, à ses descendants. Communiquer quelque chose à
quelqu'un après l'avoir reçu. »
Le Larousse
La Virgule et les équipes des spectacles accueillis dans sa saison proposent
aux groupe et au public scolaire des représentations en matinée organisées
sur les périodes de programmation des spectacles.
MÉTROPOLE
Écrit et mis en scène par Vincent Farasse
Cie Azdak (Lille)
Du 19 janvier au 04 février 2017
Salon de Théâtre, Tourcoing (81 places / représentation)
LE PRINCIPE D’ARCHIMÈDE
De Josep-Maria Mirò. Mise en scène : Bruno Tuchszer
Cie Grand Boucan (Lille)
Vendredi 10 mars 2017 à 14h00
Théâtre Municipal Raymond Devos, Tourcoing (600 pers. max.)
VOTRE GUSTAVE
Les actions de sensibilisation au théâtre par La Virgule :
- Représentations proposées en matinées scolaires
- La Comédie du Paradoxe d’après Denis Diderot
- Lecture-spectacle : Je dis tu à Prévert
- Théâtre-Action Transfrontalier (TAT)
La formation à la pratique du théâtre et à ses métiers :
- Ateliers-théâtre de l’École Transfrontalière du Spectateur (ETS)
- Partenariat avec le Conservatoire à Rayonnement Départemental
de Tourcoing dans le cadre de l’ouverture de son département théâtre
d’après les correspondances de Gustave Flaubert
Adaptation et mise en scène : Jean-Marc Chotteau
Création musicale originale de Françoise Choveaux
La Virgule (Mouscron-Tourcoing)
Du 23 mars au 08 avril 2017
Salon de Théâtre, Tourcoing (81 places / représentation)
LE CID
de Corneille. Mise en scène de Dominique Serron
L’Infini Théâtre (Bruxelles)
Vendredi 28 avril 2017 à 14h00 *
Théâtre Municipal Raymond Devos, Tourcoing (600 pers. max.)
DÉJEUNER CHEZ WITTGENSTEIN
De Thomas Bernhard. Mise en scène : Agathe Alexis
Cie Agathe Alexis (Paris)
Du 04 au 20 mai 2017
Salon de Théâtre, Tourcoing (81 places / représentation)
Tarif des spectacles en séances scolaires : 8€ par élève
1 accompagnateur exonéré pour 10 élèves payants (tranche révolue)
Informations et réservations :
Émilie Meerpoel +33 (0)3 20 27 13 63 ([email protected])
Élisabeth Detournay : +32 (0)56 860 163 ([email protected])
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LES CRÉATIONS DE LA VIRGULE
DISPONIBLES EN SÉANCES PRIVATIVES
ET AU SEIN DES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES
Dans le cadre de ses actions de sensibilisation, La Virgule propose certaines de
ses créations lors de représentations spécifiquement destinées au public scolaire.
La Comédie du Paradoxe et Je dis tu à Prévert peuvent ainsi être organisées à la
demande de groupes constitués dans les salles de La Virgule ou dans les établissements scolaires disposant d’espaces adéquats.
LA COMÉDIE DU PARADOXE
Librement inspiré du Paradoxe sur le comédien de Denis Diderot
Adaptation et mise en scène : Jean-Marc Chotteau
Durée du spectacle : 1h20 + 40 minutes de rencontre-débat
« Ce qui prépare les acteurs sublimes c’est le manque absolu de sensibilité. »
Sous la plume de Jean-Marc Chotteau, la thèse paradoxale de Diderot devient
une joute oratoire à la fois désopilante et pathétique entre un histrion cabotin
et un universitaire dogmatique dont la conférence sur Le Misanthrope se voit
brutalement interrompue. Jean-Marc Chotteau incarne lui-même le conférencier au côté d’Éric Leblanc qui joue l’acteur importun.
« Un face-à-face comique et intelligent sur le métier de comédien. » D.M. Sud Ouest
« La Comédie du Paradoxe propose une réflexion sur le personnage de théâtre autour
d’un duel comique et passionné. Des rires éclatent à chaque tirade. (…) Un tableau
vivant de l’art dramatique. Une pièce piquante. » A.D.S. Nord Éclair
« Une heure exquise de théâtre vivant. Cette indiscutable réussite résulte autant du
travail d’écriture de Jean-Marc Chotteau, la précision et la limpidité mêmes, que du jeu
plaisamment contrasté des deux comédiens… Cela fouette l’esprit au plus vif ! » J.-M.S.
La Voix du Nord
« C’est vivant, souvent drôle, et parfois brillant. » J-L.J Le Figaro Magazine
« Jean-Marc Chotteau est l’un des metteurs en scène qui a participé à la nouvelle
ébullition scénique des textes de Diderot. » G.C. Le Magazine Littéraire
JE DIS TU À PRÉVERT
Textes de Jacques Prévert mis en forme par Jean-Marc Chotteau
Durée de la lecture-spectacle : 1h10 sans entracte
Lecture-spectacle
« Je dis tu à ceux que j'aime » écrivait Prévert. Jean-Marc Chotteau et Éric
Leblanc ont décidé de tutoyer Prévert en disant une sélection de leurs textes
préférés du grand poète. Une rencontre conviviale en toute simplicité autour
de poèmes, de chansons, d'extraits de scénarios où souffle dans le rire et la
tendresse l'esprit de la liberté.
Informations et réservations :
Émilie Meerpoel +33 (0)3 20 27 13 63 ([email protected])
Élisabeth Detournay : +32 (0)56 860 163 ([email protected])
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LE TAT
THÉÂTRE-ACTION TRANSFRONTALIER
Des ateliers de pratique théâtrale
à destination des publics en demande d’insertion sociale
Pour affirmer sa vocation citoyenne sur son territoire d’implantation transfrontalier, La Virgule a créé un programme d’ateliers à destination des publics
en demande d’insertion sociale.
Le TAT est ouvert à tous les résidents français et belges ayant l’envie de
rejoindre un groupe pour s’exprimer et vivre une aventure collective autour
du théâtre.
Au cours d’ateliers hebdomadaires, un comédien professionnel met les
techniques du théâtre au service du lien social et de la citoyenneté. Les participants apprennent à travers un ensemble d’exercices pratiques à s’affirmer
positivement par l’expression corporelle et orale, mais aussi par l’écriture et
la médiation de textes inspirés principalement de leurs récits de vie.
Les ateliers ont lieu une fois par semaine, en alternance, chaque trimestre,
entre Mouscron (B) et Tourcoing (F). La Virgule facilite les déplacements
transfrontaliers des participants au TAT en proposant une navette entre les
deux villes le soir des ateliers.
Le TAT peut être intégré à tout moment de la saison.
Pour tout renseignement sur le TAT merci de prendre contact avec Éric
Leblanc, comédien chargé de sensibilisation théâtrale pour La Virgule :
Tél : +33 (0)3 20 27 13 63
Un espace de rencontre, d’échange et de réflexion
à destination des travailleurs sociaux
et des professionnels du secteur
La Virgule souhaite développer autour du Théâtre-Action Transfrontalier
un espace d’échange et de rencontre entre professionnels français et belges
du secteur de l’insertion sociale. À partir de cette saison, elle invitera ainsi
régulièrement les professionnels travaillant dans les associations et les institutions prenant en charge l’accompagnement des publics destinataires du
TAT à des moments de concertation et de réflexion.
Ces rencontres favorisant la confrontation des pratiques des travailleurs
sociaux français et belges, ont pour but une meilleure connaissance réciproque des acteurs du secteur, grâce au développement et au renforcement
des liens qui les unissent. L’interrogation de l’usage de la pratique culturelle
dans le cadre d’un accompagnement social permettra également le perfectionnement de cet outil et une meilleure efficacité de son action.
Pour tout renseignement concernant ces rencontres, nous contacter.
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L'ETS
LES ATELIERS-THÉÂTRE DE L'ETS
ÉCOLE TRANSFRONTALIÈRE DU SPECTATEUR
Comme son nom l’indique, l’École de théâtre proposée par La Virgule a pour
principal objectif, avant même de susciter ou conforter des vocations d’acteur,
de former des spectateurs à travers des ateliers de pratique théâtrale et des
stages thématiques proposés à ses abonnés au cours de deux années d’immersion au sein d’une compagnie.
Des ateliers de pratique hebdomadaires
et des stages thématiques
Une audition organisée début octobre permet chaque année à une vingtaine d'élèves de plus de 18 ans d’intégrer l’ETS et de suivre ce cursus dans
une grande mixité intergénérationnelle et socioculturelle.
La formation de l’ETS s’organise sur trois années consécutives. Les cours
hebdomadaires animés par Éric Leblanc, alternativement chaque année à
Mouscron (B) et à Tourcoing (F), proposent des exercices d’interprétation de
textes de toutes natures en abordant à la fois le travail du corps et de sa mise
en espace, celui de la voix, de la diction, et… des silences (les « virgules »).
Sont également étudiées les questions des partis pris dramaturgiques et leurs
implications dans les choix esthétiques, scénographiques et techniques (décor, lumière, costumes, son, …), en liaison avec les spectacles de la programmation de La Virgule.
Des stages thématiques sont également offerts chaque saison au cours de
week-ends sur des sujets aussi divers que le jeu à la caméra, l’improvisation,
le travail du masque, l’écriture, etc.
Un dialogue permanent avec des artistes
De nombreuses rencontres avec des équipes artistiques permettent aux
élèves de l’ETS de découvrir les différentes approches de la création théâtrale,
mais aussi la multitude des métiers auxquels le théâtre fait appel.
Spectateurs avant tout, les élèves de l’ETS assistent à l’ensemble des spectacles proposés dans les saisons de La Virgule. Ils dialoguent ensuite avec
les équipes artistiques des spectacles, comédiens, metteurs en scène, créateurs de lumières ou de costumes, techniciens, à l’occasion de rencontres où
l’échange est libre et convivial.
Une fin de saison sous les feux de la rampe
L’expérience de réflexion et d’observation d’un spectateur se complète utilement dès qu’il s’est trouvé lui-même sur scène, dans la lumière et face à un
public. Aussi, en fin de saison, les stagiaires de chaque année présentent-ils
sur scène un spectacle fruit de leurs travaux d’ateliers. Les élèves de troisième
année peuvent parfois participer aux créations de La Virgule et, ainsi, découvrir la scène dans des conditions professionnelles. Tel est le cas cette saison
avec le spectacle Éduc’, présenté en janvier, qui fait apparaître sous la direction de Jean-Marc Chotteau huit élèves ayant achevé leur formation à l’ETS
en juin dernier.
59
Comment rejoindre l’ETS
Les candidats, âgés de plus de 18 ans, désirant entrer à l’ETS pour la saison
2016/2017 sont invités à faire parvenir leur candidature (leurs coordonnées
complètes et une photographie en portrait) à La Virgule jusqu’au lundi 26
septembre 2016 par e-mail ou par courrier. Des auditions seront organisées
sur convocation le mardi 04 octobre 2016 au Salon de Théâtre à Tourcoing (F).
Il sera demandé aux candidats d’y présenter un texte de leur choix, appris par
cœur et d’une durée maximum de trois minutes.
Les auditions sont ouvertes à tous ceux qui désirent s'y présenter, sans engagement préalable. Les personnes sélectionnées à l'audition doivent ensuite,
avant de pouvoir intégrer la formation, souscrire un abonnement "Privilège"
pour la saison en cours aux tarifs habituels. Une cotisation annuelle complémentaire est demandée pour la participation aux ateliers et aux stages.
Cotisation annuelle ETS : 300€
Cotisation annuelle ETS étudiants / demandeurs d'emploi : 200€
Cotisation annuelle ETS bénéficiaires des minima sociaux : 150€
Renseignements :
Tél : +33 (0)3 20 27 13 63 / +32 (0)56 860 164
E-mail : [email protected]
LA VIRGULE PARTENAIRE
DU CONSERVATOIRE DE TOURCOING
POUR L’OUVERTURE
DE SON DÉPARTEMENT THÉÂTRE
Structuré autour de l’enseignement de la musique depuis le XIXème
siècle, le Conservatoire à Rayonnement Départemental de Tourcoing
proposera à partir de la rentrée 2016 un enseignement de l’art dramatique. La Ville de Tourcoing et son Conservatoire, dirigé par Victoria Ducret-Pottiez, associés à la Ville de Neuville-en-Ferrain, ont choisi de faire
appel aux forces vives théâtrales de l’arrondissement pour structurer
cet enseignement du théâtre en un cycle d’éveil et 3 cycles successifs
de formation.
La Virgule est heureuse de s’associer à l’ouverture du Département
Théâtre du Conservatoire qui confie à Jean-Marc Chotteau les cours de
pratique du jeu théâtral du 3ème cycle - (cycle de détermination professionnelle), donnés chaque lundi de 19h à 23h au Salon de Théâtre
à Tourcoing (F). Par ailleurs, les artistes partenaires des saisons de La
Virgule assureront les stages intensifs qui jalonneront ce cycle de formation de deux ans.
Le 3ème cycle, accessible sur audition à partir de 18 ans, et sous réserve d’une pratique préalable du théâtre, proposera à ses élèves en plus
de ces heures d’apprentissage du jeu, des cours théoriques confiés à Anne-Frédérique Bourget, professeur titulaire et coordinatrice du département, ainsi que des cours de voix et des cours d’expression corporelle,
pour un total de 10 heures d’enseignement hebdomadaires.
Tous les renseignements sur les autres cycles sont disponibles auprès
du CRD.
Programme des cycles :
Éveil - en partenariat avec La Manivelle Théâtre
à partir de 11 ans / 2 heures hebdomadaires / durée 2 ans
Cycle 1 / Initiation - en partenariat avec La Manivelle Théâtre
à partir de 14 ans / 4-5 heures hebdomadaires / durée 2 ans
Cycle 2 / Approfondissement
à partir de 16 ans / 5 heures hebdomadaires / durée 2 ans
Cycle 3 / Détermination - en partenariat avec La Virgule
à partir de 18 ans / 8 heures hebdomadaires / durée 2 ans
Renseignements et modalités d’inscription :
Conservatoire à Rayonnement Départemental
6 rue Paul Doumer - 59200 Tourcoing - France
Tél : 03 20 26 60 74 / E-mail : [email protected]
Site web : www.tourcoing.fr/conservatoire
60
61
À découvrir chez nos partenaires
du Centre Culturel de Mouscron
Le Centre Culturel de Mouscron vous présente une petite sélection des spectacles/concerts qu’il vous propose durant sa saison 16/17. Retrouvez la programmation complète du CCM sur le site internet www.centrecultureldemouscron.be !
NB : Les abonnés de La Virgule bénéficient des tarifs le plus bas sur les spectacles proposés par le Centre Culturel de Mouscron
VENIR À LA VIRGULE
Transfrontalière, La Virgule propose ses spectacles
dans trois principaux lieux
de part et d’autre de la frontière franco-belge.
9,1&(17'(/(50bNouveau spectacle
Mardi 15 novembre 2016, 20h30 - Chanson française.
Création en novembre 2016
P.A.F. : 29€ - 31€ - 33€
Pour ce spectacle à venir, l’idée est de revenir à la dimension simple
de la chanson. Choisir les chansons anciennes que les gens préfèrent.
Faire chanter la salle. Comme une urgence de cela. Se reconnecter à la
chanson dans ce qu’elle a de plus simple, se souvenir à quel point les
chansons font partie de nos vies. La scénographie sera simple mais présente, discrète pour aller dans le sens de ce retour à l’idée de chanson
au premier plan.
/(6,112&(176Mandarine
Mercredi 14 décembre 2016, 20h30 - Chanson française.
P.A.F. : 29€ - 31€ - 33€
Le Salon de Théâtre
82 boulevard Gambetta
59200 Tourcoing (F)
Métro - Ligne 2 - arrêt Carliers
Tram - axe Lille / Tourcoing arrêt Pont Hydraulique
Parking gratuit Boulevard Gambetta
et Rue des Carliers
81 places non numérotées
Un verre vous est offert à la fin des
représentations
Théâtre Municipal
Raymond Devos
place du Théâtre - rue Leverrier
59200 Tourcoing (F)
mb5HWURXYDQWOHFRPSOLFHSURGXFWHXU'RPLQLTXH/HGXGDOHQVWXGLROHGXR
J.P. Nataf et J.C. Urbain a agencé un disque à quatre mains et deux voix,
dont l’enveloppe sonore évoque autant l’œuvre solitaire de Nataf que ses
DQFLHQVWUDYDX[FROOHFWLIV/HGXRG«URXOHGHVFKDQVRQVͤQHPHQWDUUDQgées et au verbe singulier, agençant, comme s’il n’avait jamais cessé de le
faire, un mélange unique et improbable qui peut d’un refrain à l’autre évoTXHU'LFN$QQHJDUQHW3DXO0F&DUWQH\7RXMRXUVWRXUQ«HVYHUVO̵2XHVW
leurs chansons convoquent des héros américains dans les rues du XXe
arrondissement, osent la langue étrangère, s’offrent des orchestrations à
O̵DQJODLVH(WFRQͤUPHQWDLQVLOHWDOHQWGHVHVDXWHXUVTX̵LOHVWG«VRUPDLV
convenu d’aimer à cœur ouvert - ces Innocents que tant ont paradoxalement
ORQJWHPSVDLP«VFRPPHXQSODLVLUFRXSDEOHb}Les Inrocks, mai 2015.
Métro - Ligne 2 - arrêt Tourcoing Centre
Tram - axe Lille / Tourcoing arrêt Tourcoing Centre
Un parking gratuit est à votre disposition
rue Leverrier à une trentaine de mètres
du Théâtre Municipal Raymond Devos
750 places numérotées
OLIVIER BARROT raconte… le théâtre de Vaudeville
Mardi 21 mars 2017, 20h30.
'DQVOHFDGUHGHODODQJXHIUDQ©DLVHHQI¬WH
En partenariat avec la bibliothèque de Mouscron.
P.A.F. : 9€ - 11€ - 13€
Centre Marius Staquet
place Charles de Gaulle
7700 Mouscron (B)
2QFRQQD°W2OLYLHU%DUURWOHMRXUQDOLVWHTXLDQLPHTXRWLGLHQQHPHQWGHSXLV
l’émission Un livre un jourVXU)UDQFHHW790RQGH2QFRQQD°WPRLQV2OLYLHU
%DUURWI«UXGHVSHFWDFOHVGHVSRUWGHYR\DJHHWG̵DFWXDOLW«TXLVHSODLW¢UDFRQWHU
QRWUHKLVWRLUHU«FHQWH¢WUDYHUVVHVHQWKRXVLDVPHVHWVHVLQWHUURJDWLRQV'HX[
DXWHXUVIRQWU«I«UHQFHGDQVFHGRPDLQH*HRUJHV)H\GHDXHW(XJªQH/DELFKH
qui sont régulièrement au répertoire de tous les théâtres du monde. Sur quoi
VHIRQGHOHXUGLII«UHQFH"2OLYLHU%DUURWHVWDFFRPSDJQ«GHGHX[FRP«GLHQVGX
Studio d’Asnières qui illustreront ses propos par des extraits de scènes célèbres.
Centre Culturel de Mouscron asbl
&HQWUH0DULXV6WDTXHW3ODFH&KDUOHVGH*DXOOH0RXVFURQ%
7«ObbbELOOHWWHULHVWDTXHW#PRXVFURQEH
www.centrecultureldemouscron.be
62
Un parking sous-terrain gratuit vous
attend en dessous du Centre Marius
Staquet. L’entrée du parking « Les
Arts » se situe dans la rue du Bois de
Boulogne, face à la rue du Christ. (Une
fois devant le Centre Marius Staquet
côté ancienne piscine, tourner deux
fois à gauche > rue Sainte-Germaine
> rue du Bois de Boulogne).
430 places non numérotées
63
AU THÉÂTRE MUNICIPAL RAYMOND DE
_ les spectacles _
de la saison
/ TOURCOIN
SOIRÉE D’OUVERTURE DE SAISON
30 septembre 2016 à 20h30
Jean-Marc Chotteau présentera la nouvelle saison, entouré sur scène par les ar
des spectacles qui la composent, tandis que Les Fouteurs de joie interprèteron
chansons de leur nouveau spectacle, créé cet été au festival d’Avignon et dont le
illustre à merveille le thème de cette nouvelle saison sur la bêtise :
Est-ce qu’on ne pourrait pas s’aimer un peu ?
Éric de Staercke / Jaco Van Dormael
06 & 07 octobre 2016
p. 09
Des etoiles et des idiots
par Les Fouteurs de joie
Bouvard et Pécuchet
Gustave Flaubert / Jean-Marc Chotteau
17 novembre - 17 décembre 2016
p. 13
Éduc’
Jean-Marc Chotteau
11, 12 & 13 janvier 2017
p. 17
Métropole
Vincent Farasse
19 janvier - 04 février 2017
p. 21
Le Principe d’Archimède
Josep-Maria Mirò / Bruno Tuchszer
09 & 10 mars 2017
p. 25
Votre Gustave
Gustave Flaubert / Jean-Marc Chotteau
23 mars – 08 avril 2017
p. 29
Le Cid
Corneille / Dominique Serron
27 & 28 avril 2017
p. 33
Déjeuner chez Wittgenstein
Thomas Bernhard / Agathe Alexis
04 mai – 20 mai 2017
p. 37
Mélange 2 temps
BP Zoom
15 & 16 juin 2017
Ce n’est pas un concert que les Fouteurs de Joie proposent, c’est une expérience. Dynamique. Tendre. Ephémère.
Une expérience de l’instant, celle de la
JOIE ! La joie, victoire sur l’obscurantisme, les dogmes et la peur. Elle nous
fait danser, rire et pleurer.
Les étoiles, comme un guide. Sous les
belles étoiles, on chante, on cogite, on dort
paisiblement, on est libre. Filante, la route
est tracée, celle de l’amitié. Depuis 16 ans
qu’ils se connaissent, encore émerveillés,
ils sont debout, vivants, lucides.
Des idiots. Idiots comme Nicolas Ducron, Laurent Madiot, Alexandre Léauthaud, Christophe Dorémus et Tom
Poisson, qui gesticulent frénétiquement
sous une boule à facette, chantent en allemand et pratiquent le karaoké au restaurant chinois.
Oui, les « Fouteurs » sont définitivement (imbéciles-)heureux d’être à nou
réunis tous les cinq, après plus de 250 représentations de leur précédent spec
La Belle Vie, heureux de se retrouver pour être idiots ensemble.
En route pour les étoiles ! Il sera toujours temps de redevenir idiots !
Interprètes : Christophe Doremus, Nicolas Ducron, Tom Poisson, Laurent Madiot, Patrick N
Collaboration artistique : Christophe Gendreau
Création lumière : Laura Sueur
Régie son et lumière : Christophe Genest
Production : Les Fouteurs de joie
Coproduction : Ville de Morsang sur Orge, La Bouche d'Air (Nantes)
Avec le soutien de l’ADAMI, du CNV, de la SPEDIDAM et de la SACEM
Remerciements : La Palène (Rouillac), La Maison du peuple (Millau) et L'Hippodrome nationale de Douai
Entrée libre en fonction des places disponibles. Réservation conseillée.
p. 41
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