épithéliale de la muqueuse et expose au risque d’ankylose ossiculaire et de synéchie tym-
panique. Il est important de laisser toutes les plaques qui n’entravent pas la physiologie
tympano-ossiculaire, et notamment celle du promontoire.
Les troubles trophiques peuvent entraver la prise des greffes, notamment :
— dans la fosse ovale, ce qui explique peut-être certains échecs de chirurgie stapé-
dienne ;
— au pourtour d’une perforation tympanique, si la margelle est entourée d’une
importante zone de tympanosclérose.
Les controverses persistent concernant l’attitude thérapeutique, notamment en ce qui
concerne l’ankylose atticale et l’ankylose dans la fosse ovale. Mais on peut noter aussi de
nombreux points de convergence.
Opinions divergentes
Dans l’attique, certains proposent une décortication. D’autres estiment qu’elle expose
à un très fort taux d’ankyloses secondaires et qu’elle n’est pas dénuée de danger
cochléaire par les manipulations ossiculaires qu’elle impose, à moins de désarticuler
enclume et étrier, ce qui fait perdre une partie de son bénéfice.
Dans la fosse ovale,on peut distinguer trois attitudes :
— décortiquer très soigneusement les strates qui gênent la mobilité de la platine, mais
sans faire de stapédectomie,
— préférer à cette décortication :
• soit une stapédectomie avec une vaste interposition,
• soit une stapédotomie avec un orifice parfaitement calibré et un colmatage avec un
caillot sanguin ou une bandelette d’aponévrose ;
— ou enfin, ne vouloir prendre aucun risque cochléaire et préférer un appareillage par-
ticulièrement efficace dans ces surdités de transmission.
Opinions convergentes
• Ne jamais tenter la moindre mobilisation de l’étrier qui risquerait non seulement
d’entraîner un échec secondaire, mais surtout exposerait à une labyrinthisation ;
• En cas de décortication stapédienne, la dissection doit être réalisée avec le maximum
de minutie, sans mobiliser l’étrier, pour éviter des mouvements liquidiens et la survenue
de fistules périlymphatiques. On a donc intérêt à garder intacte l’articulation étrier-
enclume lors de cette décortication.
• En cas de stapédectomie, il ne faut jamais la réaliser dans le même temps que la
myringoplastie, mais au moins un an après. La trompe doit être parfaitement perméable,
sans aucun signe d’inflammation des voies aériennes supérieures. Enfin, le patient doit
être demandeur et averti des risques d’échecs immédiats et secondaires, notamment par
ankylose de la chaîne dans l’attique
• Enfin, on ne doit jamais proposer d’intervenir pour une forme majeure de tympano-
sclérose, quelle que soit la localisation, sur oreille unique.
STRATÉGIE OPÉRATOIRE
Pour la membrane tympanique il faut :
• respecter l’anneau fibreux souvent épaissi,
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Conduite à tenir devant des lésions de tympanosclérose