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tête de lettre_EXE.pdf 24/04/2014 12:04:26
Aujourd’hui, j’ai beaucoup à faire.
Il faut que mon âme
devienne comme de la pierre.
Il faut que je tue ma mémoire
jusqu’au bout.
Il faut que je réapprenne
à nouveau à vivre.
Anna Akhmatova, Requiem
Cette Antigone a vu le jour à Kiev, au lendemain de la Révolution de Maïdan. Le chœur e confié aux
Dakh Daughters, issues du Dakh, compagnie indépendante d’Ukraine. L’écriture théâtrale e puissante,
par l’éclat des voix et l’engagement des mouvements, par la multitude de langues et la somptuosité des
tableaux.
La pièce commence par la nouvelle (prématurée) de la
victoire de èbes, et se termine sur le pressentiment de
la reprise de la guerre. C’est un moment d’entre-deux, de
suspension, de fragilité. Et si festivité il y a pour célébrer
la victoire, c’est « un festin pendant la peste », selon le
titre de la pièce de Pouchkine (reprenant e city of the
plague de John Wilson), comme peuvent l’être les fêtes
des victoires au cours des dernières années, suivies par
des guerres civiles ou des guerres tout court. Si, comme
le déclarait récemment le pape François, nous assistions
à une 3ème guerre mondiale en morceaux, nous retrouvons
dans Antigone ce que nous affrontons aujourd’hui. Le
climat de sociétés hésitantes entre un modèle sociétal qui
a fait son temps et un monde en devenir encore à inventer.
Antigone sera une Antigone en négatif, une Antigone du
« hors champ » là même où se fabrique l’histoire.
Lucie Berelowitsch