Transport des Substances Infectieuses

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SECURITE
SANITAIRE
M O N D I A LE
Transport des
Substances Infectieuses
Considérations générales relatives aux
amendements adoptés dans la treizième
révision du Règlement type des
Nations Unies pour le transport des
substances infectieuses
2004
ORGANISATION
MONDIALE
DE LA SANTE
Département Maladies transmissibles :
surveillance et action
Transport des Substances Infectieuses
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
Transport des
Substances Infectieuses
Considérations générales relatives aux
amendements adoptés dans la treizième
révision du Règlement type des
Nations Unies pour le transport des
substances infectieuses
2004
Département Maladies transmissibles :
surveillance et action
–2–
Remerciements
Les extraits des Recommandations de la treizième révision du Règlement type des Nations
Unies pour le transport des marchandises dangereuses (Nations Unies, New York et Genève,
2003), sont la propriété des Nations Unies et ont été reproduits avec leur aimable autorisation.
© Organisation mondiale de la Santé 2004
Tous droits réservés.
Les appellations employées dans la présente publication et la présentation des données qui y figurent
n’impliquent de la part de l’Organisation mondiale de la Santé aucune prise de position quant au statut
juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières
ou limites. Les lignes en pointillé sur les cartes représentent des frontières approximatives dont le tracé
peut ne pas avoir fait l’objet d’un accord définitif.
La mention de firmes et de produits commerciaux n’implique pas que ces firmes et ces produits
commerciaux sont agréés ou recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé, de préférence à
d’autres de nature analogue.
Sauf erreur ou omission, une majuscule initiale indique qu’il s’agit d’un nom déposé.
L’Organisation mondiale de la Santé ne garantit pas l’exhaustivité et l’exactitude des informations
contenues dans la présente publication et ne saurait être tenue responsable de tout préjudice subi à la
suite de leur utilisation.
Transport des Substances Infectieuses
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
Tables de matières
Partie I - Considérations générales
Avant-propos .....................................................................................................................................3
Recommandations relatives au transport des marchandises dangereuses .......................................3
L'élaboration de la treizième édition du Règlement type des Nations Unies ..................................4
Introduction .......................................................................................................................................5
But de ce document ...........................................................................................................................6
Raisons des modifications apportées au Reglement type des Nations Unies................................6
Passage des groupes de risque aux catégories de substances infectieuses ......................................6
Clarification des instructions relatives à l'emballage des substances infectieuses et des
prélèvements cliniques (diagnostiques) ..........................................................................................7
Transmission de l'infection et risques liés au transport de substances infectieuses ....................8
Evaluation du risque lié au transport des substances infectieuses...................................................8
Dangers et risques .........................................................................................................................12
Risques tels qu'ils sont perçus .......................................................................................................12
Reduction des risques....................................................................................................................12
Clarification des instructions relatives à l'imballage des substances infectieuses et des
prélèvements cliniques (diagnostiques) ........................................................................................14
Volumes ........................................................................................................................................15
Notification des incidents..............................................................................................................16
Bibliographie....................................................................................................................................16
Partie II - Règlement type des Nations Unies
Texte de la treizième édition du Règlement type des Nations Unies accompagné de
remarques explicatives....................................................................................................................18
Exceptions au Règlement type ......................................................................................................21
Dispositions spéciales ...................................................................................................................23
Annexe 1 Instruction d'emballage P620 ........................................................................................25
Annexe 2 Instruction d'emballage P650 ........................................................................................28
1
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
Transport des Substances Infectieuses
PARTIE I
Considérations générales
–2–
Transport des Substances Infectieuses
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
Avant-propos
Recommandations
relatives
marchandises dangereuses
au
transport
des
Les Recommandations relatives au transport des marchandises dangereuses (1) sont préparées par
le Comité d’experts en matière de transport des marchandises dangereuses du Conseil économique
et social de l’Organisation des Nations Unies, compte tenu de la nécessité de faciliter le transport
tout en veillant à la sécurité des personnes et des biens et à la protection de l’environnement. Elles
s’adressent aux gouvernements et aux organisations internationales ayant à s’occuper de la
réglementation du transport des marchandises dangereuses.
Ces recommandations sont présentées sous la forme d’un Règlement type sur le transport des
marchandises dangereuses. L’objet du Règlement est d’énoncer un ensemble de dispositions
fondamentales permettant d’établir sur une base uniforme des règlements nationaux et
internationaux s’appliquant aux divers modes de transport, tout en laissant une souplesse suffisante
pour les adapter aux cas particuliers. Il conviendrait que les gouvernements, organisations
intergouvernementales et autres organisations internationales, lorsqu’ils entreprennent de réviser
ou d’élaborer des règlements relevant de leur compétence, se fondent sur les principes énoncés
dans ce Règlement, afin de promouvoir l’harmonisation mondiale des dispositions dans ce
domaine.
De par son champ, le Règlement type répond aux besoins de tous ceux qui sont directement ou
indirectement concernés par le transport des marchandises dangereuses. Il traite notamment des
points suivants : principes de classement et définition des classes, liste des principales
marchandises dangereuses, prescriptions générales d’emballage, méthodes d’épreuve, marquage,
étiquetage et placardage, et documents de transport. Il énonce en outre des prescriptions
particulières s’appliquant à certaines classes de marchandises. Lorsque ce système de
classification, de nomenclature, d’emballage, de marquage, d’étiquetage, de placardage et de
documentation sera appliqué de manière générale, il en résultera pour les transporteurs, les
expéditeurs et les autorités de contrôle une simplification des opérations de transport, de
manutention et de contrôle, ainsi qu’une réduction des pertes de temps liées aux formalités et, sur
le plan général, une réduction des obstacles au transport international de ces marchandises.
Le Règlement type s’applique à tous les modes de transport. Lorsque des dispositions moins
strictes peuvent être appliquées à un mode seulement, ce fait n’est sauf exception pas signalé. Pour
le transport aérien, des dispositions plus strictes peuvent s’appliquer le cas échéant.
Dans le Règlement type, la classification des substances se fait sur la base de l’examen des
données soumises au Comité par les gouvernements, les organisations intergouvernementales et
autres organisations internationales.
Chaque fois que des marchandises dangereuses sont présentées au transport, des mesures doivent
être prises pour informer clairement tous ceux qui peuvent avoir affaire à ces marchandises
pendant leur transport des risques potentiels qu’elles présentent. Ces mesures consistent à
appliquer un marquage et un étiquetage spéciaux sur les colis pour indiquer les risques présentés, à
donner tous renseignements utiles dans les documents de transport et à apposer des plaques −
étiquettes sur les engins de transport.
L’autorité compétente doit garantir la conformité au Règlement.
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WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
Transport des Substances Infectieuses
Le présent document, intitulé Transport des substances infectieuses, est axé sur les
recommandations formulées dans la treizième édition du Règlement type pour le transport des
marchandises dangereuses à propos du transport des substances infectieuses.
L'élaboration de la treizième édition du Règlement type
des Nations Unies
La période biennale 2001-2002 a vu l’introduction de révisions majeures à la division 6.2 −
Substances infectieuses du Règlement type.
Pour fournir une base scientifique en vue d’aider le Comité d’experts en matière de transport des
marchandises dangereuses (UNCETDG) à élaborer des recommandations améliorées concernant le
transport des substances infectieuses, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a organisé une
réunion d’experts en octobre 2001. Parmi les participants, on comptait des représentants des
communautés scientifiques et médicales (y compris des experts des maladies infectieuses et de la
sécurité biologique), de la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de
déchets dangereux et leur élimination (Programme des Nations Unies pour l’Environnement), de la
Convention sur la diversité biologique/Protocole de Carthagène sur la sécurité biologique, de
l’Union postale universelle, et des représentants du Comité d’experts en matière de transport des
marchandises dangereuses.
Ce groupe a examiné un certain nombre de facteurs lors de l’élaboration des règles relatives au
transport des matériels biologiques, consacrant une attention particulière aux dangers intrinsèques
des micro-organismes et aux risques qu’ils présentent en tant que substances infectieuses lorsqu’ils
sont transportés. Le résultat de cette réunion a été un document de consensus indiquant quelles
étaient les substances infectieuses qui devaient être transportées conformément à l’ensemble des
réglementations relatives au transport (p. ex., documents d’expédition, étiquettes, emballages P620
et formation) et quelles étaient celles pour lesquelles un emballage P650 devait être autorisé.
Ce travail a été présenté à la réunion de l’UNCETDG en décembre 2001 et incorporé par la suite
dans un document ayant servi de base aux délibérations d’une réunion d’un groupe de travail en
mars 2002, à laquelle participaient les membres de l’UNCETDG, de l’OMS et d’autres groupes
ayant un statut d’organes consultatifs auprès de l’UNCETDG. A l’issue de cette réunion, un
document révisé a été par la suite soumis à l’UNCETDG en juillet 2002 et les révisions proposées
pour le transport des substances infectieuses ont été adoptées avec seulement quelques
changements mineurs. L’adoption a été confirmée en décembre 2002 pour la treizième édition
révisée du Règlement type.
Dans la douzième édition révisée du Règlement type des Nations Unies de 2001, les substances
infectieuses, les prélèvements diagnostiques, les produits biologiques, les micro-organismes
génétiquement modifiés, les organismes génétiquement modifiés et les déchets étaient classés en
fonction des groupes de risques de l’OMS.
Dans la treizième édition du Règlement type des Nations Unies de 2003, les substances
infectieuses, les cultures, les produits biologiques, les micro-organismes génétiquement modifiés,
les organismes génétiquement modifiés et les déchets sont classés en fonction des nouvelles
catégories de transport A et B.
On trouvera ci-après l’explication des motifs qui sous-tendent ces changements.
–4–
Transport des Substances Infectieuses
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
Introduction
Pour les besoins de la santé publique mondiale, de l’avancement de la recherche scientifique et de
la mise au point de nouveaux médicaments et traitements pour lutter contre les maladies, les
prélèvements effectués chez l’homme et chez les animaux doivent être transportés en toute
sécurité, dans les délais et efficacement depuis l’endroit où ils sont recueillis jusqu’à celui où ils
seront analysés. Quelle que soit l’infection présumée du malade, les prélèvements d’origine
humaine et animale doivent être emballés et transportés de façon à protéger de tout risque
d’infection les personnes s’occupant du transport. Les risques d’infection du personnel de transport
ne peuvent être totalement éliminés. Il ne fait toutefois aucun doute qu’ils peuvent être réduits au
minimum.
Le but des amendements apportés à la « division 6.2 – Substances infectieuses » de la treizième
édition du Règlement type des Nations Unies pour le transport des marchandises dangereuses est
de faciliter le transport en toute sécurité des substances infectieuses dans l’intérêt de chaque
malade et pour des raisons de santé publique mondiale, tout en protégeant ceux qui s’occupent de
ce transport et le grand public de tout risque d’infection.
L’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui s’est déclarée au début 2003 est une
bonne illustration de l’importance d’un transport sûr et rapide des substances infectieuses puisque,
grâce à la collaboration des scientifiques du monde entier, qui se sont partagés les échantillons à
analyser et les données à interpréter, on a assisté à des progrès sans précédent dans l’identification
et la maîtrise rapides de cette maladie.
Il est essentiel de bien comprendre quels sont les dangers (potentiel de nocivité) présentés par les
micro-organismes et les risques potentiels (probabilité d’un effet nocif) encourus pour en préserver
ceux qui manipulent ces substances durant leur transport. Le risque perçu est souvent plus
important que le risque réel, d’où des retards qui peuvent avoir des conséquences importantes en
santé publique.
La treizième édition du Règlement type est basée sur une évaluation par des experts scientifiques
des risques encourus durant le transport des substances biologiques.
Les principaux changements apportés par rapport aux éditions précédentes sont le passage du
concept de groupes de risques à celui de catégories de substances infectieuses, basé sur les
principes applicables aux risques, l’évaluation du risque, et la clarification et la simplification des
normes relatives à l’emballage des substances infectieuses dans chacune des catégories définies.
Ainsi, le Règlement type révisé définit l’emballage qui convient en octroyant un niveau de sécurité
correspondant au risque encouru.
Les modifications incorporées dans la treizième édition du Règlement type des Nations Unies sont
le résultat de consultations longues et réfléchies entre les responsables de la règlementation, les
entreprises de transport, les professionnels de la médecine, les scientifiques et autres intervenants.
On espère que cet effort pour fournir des normes plus claires entraînera un degré d’observance plus
élevé, qui à son tour renforcera la sécurité du transport des substances infectieuses.
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Transport des Substances Infectieuses
But de ce document
Ce document indique le cadre général dans lequel les amendements ont été adoptés lors de la
treizième révision du Règlement type et vise à:
1. apporter des éclaircissements sur les risques associés au transport des substances
infectieuses
2. décrire le processus permettant de modifier le Règlement type;
3. expliquer les raisons des changements apportés au Règlement type et
4. fournir le texte révisé des Nations Unies relatif au transport des substances infectieuses
figurant dans la treizième édition du Règlement type.
Raisons des modifications apportées au
Reglement type des Nations Unies
Les principaux changements apportés à la treizième révision du Règlement type sont les suivants :
1. passage du concept de groupes de risques à celui de catégories de substances infectieuses
basé sur une évaluation scientifique des risques qu’elles font courir à l’homme et aux
animaux;
2. clarification des instructions relatives à l’emballage des substances infectieuses et
prélèvements cliniques.
Passage des groupes de risque aux catégories de
substances infectieuses
Utilisation des groupes de risques dans le transport
Le concept de groupes de risques a été introduit dans le Règlement type en 1995. Cependant, la
classification des micro-organismes dans différents groupes de risques, élaborée à l’origine par
l’OMS (2), est basée sur les risques qu’ils font courir au laboratoire et ne rend pas compte de
manière appropriée des risques d’infections encourus durant le transport.
Contrairement aux agents de transport, les personnels de laboratoire effectuent
d’importantes manipulations avec les micro-organismes qui leur font courir des
risques plus élevés d’infection (du fait des expositions accidentelles dues à des
éclaboussures, des coupures, des égratignures). En outre, certaines méthodes de
laboratoire (p. ex., agitation, mélange, centrifugation) peuvent générer des
aérosols qui font courir un risque accru d’infection au personnel qui les
applique. Ce sont là des conditions qu’on ne rencontre habituellement pas durant
le transport. Les substances renversées ou qui fuient ne génèrent pas à elles
seules des aérosols. La production d’aérosols nécessite qu’une énergie soit
appliquée à des substances liquides au moyen d’un appareil ou d’un dispositif
quelconque et, par conséquent, le potentiel qu’ont des micro-organismes d’être
en suspension dans l’air au cours du transport est extrêmement faible. Ainsi,
dans l’ensemble, les micro-organismes ne font pas courir durant leur transport le
même niveau de risque que lorsqu’on les manipule au laboratoire.
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Transport des Substances Infectieuses
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
En outre, le Règlement type ne précisait pas quels micro-organismes appartenaient à quels groupes
de risques et, comme il y a des différences dans la classification des organismes vivants d’un pays
à l’autre et que beaucoup de pays n’ont pas de système de classification, des disparités sont
apparues, en particulier dans le cadre du transport international.
Toutefois, la conséquence la plus grave de l’utilisation inappropriée des groupes de risques durant
le transport a été la surréglementation que ce système a amenée.
Les normes applicables au transport tirées des éditions précédentes du
Règlement type se sont souvent avérées peu claires et propres à des
interprétations subjectives ; certaines étaient beaucoup trop restrictives et
inutilement compliquées, tandis que d’autres étaient étonnamment peu strictes.
Cela a conduit à la multiplication des cas de non-observance, qui à leur tour ont
entraîné une majoration du risque d’exposition potentielle des agents de
transport et du public. En outre, l’utilisation des groupes de risques pour le
transport a fait que de nombreuses substances infectieuses ont été transportées
conformément à une réglementation applicable aux marchandises très
dangereuses, même si les dangers qu’elles présentaient et les risques qu’elles
pouvaient faire courir durant le transport auraient pu être mieux maîtrisés si l’on
avait effectué une évaluation spécifique du risque lié à leur transport.
Clarification des instructions relatives à l'emballage des
substances infectieuses et des prélèvements cliniques
(diagnostiques)
La réunion d’experts de l’OMS a procédé à une évaluation du risque pendant le transport basée sur
deux principes :
1.
Les mesures générales de sécurité, élaborées à l’origine pour le milieu hospitalier, visent à
réduire le risque de transmission des micro-organismes provenant de sources d’infection reconnues
ou non en fournissant des protections physiques. Ces mesures s’appliquent au sang, à tous les
liquides organiques, aux sécrétions, excrétions (à l’exception de la sueur), effractions cutanées et
aux muqueuses. En conséquence, les dispensateurs de soins de santé sont invités à porter des
vêtements protecteurs, notamment des gants, des blouses et des masques afin de se protéger, de
protéger les malades ou les matériels, ainsi que l’environnement, de toute infection. Pour les
besoins du transport, la protection physique est représentée par l’emballage.
2.
La chaîne d’infection explique quels sont les facteurs dont il faut tenir compte lorsqu’on
évalue le risque d’infection par un germe pathogène donné. Ce sont :
1.
2.
3.
4.
5.
la stabilité du germe dans l’environnement ;
la probabilité d’exposition à ce germe ;
la pathogénicité du germe et la dose infectieuse ;
les portes d’entrée, naturelles ou non ;
les mesures préventives et/ou thérapeutiques.
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Transport des Substances Infectieuses
Transmission de l'infection et des risques liés
au transport des substances infectieuses
Cette section fournit des éléments à l’appui des motifs scientifiques qui sous-tendent certains des
changements apportés au Règlement type et illustre la manière dont on peut mettre en place des
pratiques et des méthodes destinées à réduire au minimum le risque d’infection pendant le
transport. Les étapes importantes de la chaîne d’infection sont exposées et présentées à la Figure 1,
pour aider à comprendre comment l’infection se transmet et quels sont les risques potentiels que
courent les agents s’occupant du transport des substances infectieuses.
Evaluation du risque lié au transport des substances
infectieuses
1. Emballage endommagé
Pour qu’un germe pathogène soit relâché, l’emballage doit être suffisamment endommagé pour que
le contenu du récipient primaire s’échappe de l’emballage secondaire, de l’emballage extérieur et,
s’il y en a un, du suremballage. En outre, il faudrait également que le matériau absorbant exigé
dans l’emballage n’ait pas complètement rempli sa fonction.
2. Germes pathogènes relâchés
Pour pouvoir provoquer une infection chez un hôte sensible, les germes pathogènes doivent être
relâchés en nombre suffisant et sous une forme appropriée. La forme et la pureté de la substance
ont des conséquences directes sur la capacité qu’a le germe à provoquer l’infection chez l’hôte. En
outre, les conditions qui règnent dans l’environnement peuvent avoir une influence sur la viabilité
des micro-organismes et leur capacité à provoquer des infections. La déshydratation, la chaleur
(>70°C pour la plupart des bactéries et virus), la congélation et l’exposition aux UV peuvent avoir
un effet négatif sur leur viabilité.
3. Exposition accidentelle
Il doit y avoir accident pour qu’un germe pathogène ait la possibilité de venir au contact physique
d’un hôte sensible.
4. Portes d'entrée
Les germes pathogènes doivent être introduits chez l’hôte avant de pouvoir provoquer une
infection. S’il existe diverses portes d’entrée, la plupart des germes pathogènes ont une porte
d’entrée particulière. Dans le cas d’une exposition accidentelle, certaines portes d’entrée sont très
peu probables (Tableau 1).
–8–
Transport des Substances Infectieuses
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Aérosols et gouttelettes
Pour générer un aérosol, il faut qu’une force soit appliquée à un liquide. Dans les
laboratoires, c’est ce que font les nébuliseurs, bains soniques, homogénéiseurs et
autres appareils puissants du même genre. En cas de transport, cette « force »
manque ; la ventilation normale n’est pas suffisante pour créer des aérosols. Les
substances renversées ou qui fuient des emballages ne génèrent pas non plus des
aérosols mesurables.
Les gens peuvent être des générateurs d’aérosols très efficaces. La toux, les
éternuements et même le fait de parler génèrent des aérosols ; un éternuement peut
libérer 2 x 106 particules viables. Si la personne qui éternue a la tuberculose,
quelqu’un qui se trouve près d’elle (à moins de 1,50 m) peut inhaler les particules
émises et s’infecter. Toutefois, l’infection des poumons ne se produit que lorsque des
particules aérosolisées de moins de 5 microns de diamètre sont inhalées, ne sont pas
piégées par les mécanismes de défense des voies respiratoires supérieures et
parviennent à atteindre les poumons.
Dans une explosion thermique, un emballage contenant des substances infectieuses
pourrait théoriquement générer un aérosol. Toutefois, les explosions sont trop
puissantes pour que les micro-organismes survivent et conservent leur infectiosité.
Les virus qui provoquent les rhumes, la grippe ou le SRAS sont très efficacement
propagés de personne à personne par les aérosols ou les gouttelettes. Les gouttelettes
ont généralement un diamètre supérieur à 10 microns et sont émises par une personne
qui éternue ou tousse. Si elles atterrissent sur le visage d’une autre personne ou sur un
objet que quelqu’un touche avant de porter la main à ses yeux ou à sa bouche, les
germes vivants présents dans ces gouttelettes peuvent être transmis et provoquer une
infection. Ces germes ne sont pas inhalés profondément dans les poumons, mais
pénètrent dans l’organisme par les muqueuses des voies respiratoires supérieures. Si
ce mécanisme de propagation constitue un risque potentiel de transmission d’un
passager à l’autre dans un moyen de transport, il est très improbable qu’un emballage
puisse générer des aérosols ou des gouttelettes viables. Ainsi, la propagation par
aérosols ou gouttelettes n’est pas considérée comme un risque important durant le
transport.
On s’inquiète souvent du risque d’inhalation de substances infectieuses à la suite d’une exposition
accidentelle. Il est important de savoir que seuls les germes pathogènes qui peuvent se fixer au
niveau des voies respiratoires et les envahir présentent un risque ; les autres seront éliminés par les
défenses naturelles de l’hôte, qui sont efficaces. Par conséquent, la transmission respiratoire n’est
pas généralement considérée comme un risque important lors du transport de substances
infectieuses.
Les germes transmis par voie hématogène comme le virus de l’hépatite B (HBV) et le virus de
l’immunodéficience humaine (VIH) peuvent pénétrer dans un nouvel hôte s’ils sont injectés, si ce
dernier présente des effractions cutanées qui ont été en contact avec du sang ou des liquides
organiques contaminés, ou à l’occasion d’un rapport sexuel (porte d’entrée génitale). Les
expositions au cours du transport auront plus vraisemblablement lieu lorsque des agents vont
nettoyer ce qui aura fui de l’emballage sans prendre les mesures de sécurité appropriées.
9
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
Transport des Substances Infectieuses
Tableau 1. Portes d'entrée des micro-organismes en cas d'exposition d'un hôte
Porte d'entrée
Remarques
Peau
La peau intacte constitue une barrière efficace contre presque tous les
micro-organismes ; les plaies, les abrasions ou les brûlures sont des portes
d’entrée fréquentes des infections. En piquant l’homme pour se nourrir, les
arthropodes (insectes) peuvent introduire des micro-organismes et parasites.
La ponction cutanée par des aiguilles contaminées constitue également un
mode d’infection.
Conjonctive (oeil)
La conjonctive reste propre grâce à l’action des larmes aidées par les
battements des paupières ; les quelques microbes qui parviennent à pénétrer
par la conjonctive possèdent des mécanismes de fixation particuliers.
Oropharynx
Les micro-organismes qui pénètrent par le nez ou la bouche peuvent être
inhalés et atteindre les voies respiratoires, avalés et pénétrer dans les voies
digestives, ou se fixer au niveau du pharynx et se disséminer à partir de là.
Voies respiratoires
Des mécanismes de nettoyage efficaces permettent d’éliminer les particules et
les micro-organismes inhalés dans l’environnement ; lors d’un exercice
physique peu intense, 95 % des particules de 10 microns et 80 % des particules
de 5 microns qui sont inhalées sont piégées dans le nez et n’atteignent jamais
les voies respiratoires inférieures. Certains micro-organismes ont développé
des mécanismes particuliers pour éviter d’être évacués par l’action des cils
dans la gorge et avalés.
Tube digestif
Pour pénétrer, les micro-organismes doivent être avalés, survivre à la
destruction par les acides gastriques, la bile et les enzymes, et se fixer à la
muqueuse intestinale.
Appareil urogénital
Certains micro-organismes se transmettent par voie sexuelle.
5. Dose infectieuse
La dose ou nombre de micro-organismes nécessaires pour qu’une infection démarre dépend de la
virulence du germe pathogène et de sa porte d’entrée. A partir des données disponibles (3), on a
montré quelques exemples de doses infectieuses dans le Tableau 2.
Tableau 2. Doses infectantes de certains germes pathogènes
Germe pathogène
Doses infectieuses et portes d'entrée
Vibrio cholerae (responsable du choléra)
108 germes, ingestion
Virus de l'hépatite B
10 particules virales, injection
Virus grippal de type A2
800 particules virales, inoculation rhinopharyngée
Virus de la fièvre West Nile
1 particule virale, inoculation intramusculaire
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Transport des Substances Infectieuses
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Toutefois, il est important de prendre note de ce que la plupart de ces données sont recueillies dans
des conditions expérimentales. Il est clair que plus la concentration de micro-organismes dans un
volume donné est élevée, comme c’est le cas dans les cultures par opposition aux prélèvements
cliniques, plus le risque est élevé d’avoir suffisamment de germes pour provoquer une infection.
6. Sensibilité de l'hôte
Le fait de pénétrer dans un hôte ne suffit pas à provoquer une infection. Non seulement il doit y
avoir un nombre suffisant de micro-organismes qui pénètrent (dose infectieuse ; voir plus haut),
mais ils doivent aussi résister aux mécanismes de défense de l’hôte. Le corps humain possède un
certain nombre de défenses naturelles pour se protéger des assauts quotidiens des microbes (p. ex.,
des enzymes dans les larmes et la salive, du mucus dans l’oropharynx et les voies respiratoires, une
membrane ciliée dans la trachée, des acides gastriques, et des phagocytes dans le sang et les tissus).
En outre, l’immunité peut être acquise du fait d’infections antérieures ou de vaccinations qui
servent à protéger la personne exposée contre des infections particulières.
7. Infection
Ce n’est que lorsqu’une exposition accidentelle fait intervenir des germes pathogènes
suffisamment nombreux et virulents, qui parviennent à pénétrer dans l’organisme d’un individu par
une porte d’entrée appropriée et à survivre aux défenses immunitaires de cette personne, que
l’infection peut se produire et la maladie se déclarer. Si l’une quelconque de ces conditions n’est
pas remplie, ou si la chaîne d’infection est brisée, celle-ci ne se produira pas.
Figure 1. La chaîne d' infection
CONDITIONS NECESSAIRES A L'INFECTION
Emballage endommagé
Exposition accidentelle
(possibilité de contact, p. ex.,
injection, respiratoire,
muqueuse, ingestion)
Micro-organismes
libérés à partir d'un
emballage
endommagé
Substance
infectieuse
emballée
Voie de transmission appropriée
Dose infectieuse suffisante
Sensibilité de l’hôte
Micro-organismes
pénétrant chez
l'hôte exposé
Infection
REDUIRE LES RISQUES
Emballage triple couche
approprié
Nettoyage
Désinfection
Ventilation
Vêtements protecteurs
Opérateurs entraînés
Sens de l’infection
Élément déclanchant
Blocage ou interruption
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Prévention – vaccination
Prophylaxie
Traitement
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Transport des Substances Infectieuses
Dangers et risques
Comme indiqué plus haut, l’une des caractéristiques des germes pathogènes est qu’ils présentent
des dangers (qualités ayant un potentiel de nocivité pour l’homme et les animaux). Selon la nature
du germe pathogène et de l’hôte humain ou animal, cet effet nocif va de l’infection bénigne à
l’infection grave.
Les dangers sont intrinsèques aux micro-organismes
Les risques peuvent être réduits
Risques tels qu'ils sont perçus
Il est essentiel de bien comprendre les dangers présentés par les micro-organismes et les risques
potentiels encourus au cours de leur transport pour favoriser le transport rapide et en toute sécurité
des substances infectieuses destinées à des études de santé publique et pour protéger ceux qui les
manipulent pendant ce transport. Il arrive souvent que le risque tel qu’il est perçu soit beaucoup
plus important que le risque réel, ce qui a pour effet par exemple que des colis soient stockés dans
les aéroports, refusés par les transporteurs, etc. Un retard dans le transport ou le refus de
transporter des prélèvements peut mettre en danger les jours d’un malade, retarder la mise en
oeuvre des mesures appropriées pour faire face à des flambées de maladie, et gêner les recherches
nécessaires pour mettre au point des traitements ou ralentir la propagation de la maladie.
Réduction des risques
Comme indiqué à la Figure 1, les risques encourus par ceux qui s’occupent du transport des
substances infectieuses peuvent être réduits en différents points de la chaîne d’infection par:
Emballages appropriés
La clé de la maîtrise efficace du risque et de sa réduction au minimum se trouve dans le choix de
l’emballage le plus approprié. Un emballage approprié offre les barrières physiques nécessaires et
suffisantes pour éviter une fuite du produit vers l’extérieur. Le triple emballage comprend :
1.
2.
3.
Un ou plusieurs récipients primaires étanches emballés dans un emballage
secondaire, de façon à ne pouvoir être brisés, percés ou à ne pouvoir libérer leurs
contenus dans l’emballage secondaire.
Un emballage secondaire étanche protégé par un emballage extérieur solide.
Des matières de rembourrage et des matériaux absorbants qui doivent être disposés
entre le(s) récipient(s) primaire(s) et l’emballage secondaire en quantité suffisante
pour absorber tout le contenu du (des) récipient(s) de sorte que toute fuite de
substance liquide ne portera pas atteinte à l’intégrité des matières de rembourrage ou
de l’emballage extérieur.
L’utilisation du triple emballage permet d’assurer efficacement depuis des années le confinement
des substances infectieuses.
– 12 –
Transport des Substances Infectieuses
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
Nettoyage
La bonne réaction en cas d’exposition à une substance infectieuse (notamment si elle est de nature
inconnue) consiste à laver ou à désinfecter la surface touchée le plus tôt possible, quel que soit
l’agent en cause. Même si une substance infectieuse vient au contact d’une peau abîmée, le fait de
laver la zone touchée au savon et à l’eau permet de réduire le risque d’infection. Lorsqu’il n’est pas
facile de se procurer du savon et de l’eau, des serviettes imbibées d’antiseptique ou des solutions
antiseptiques peuvent être utilisées à la place. Quelle que soit la substance infectieuse renversée, on
peut appliquer les méthodes de nettoyage qui suivent.
Méthodes de nettoyage des substances renversées
Marche à suivre pour nettoyer des substances infectieuses ou du sang qui ont été
renversés:
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Porter des gants et des vêtements protecteurs, y compris pour protéger le visage
et les yeux.
Recouvrir ce qui a été renversé d’un tissu ou de papier absorbant pour éviter
toute dispersion.
Verser un désinfectant approprié sur le papier absorbant et dans la zone
immédiatement adjacente (en général, des solutions d’hypochlorite de sodium à
5 % conviennent, mais, lorsque des substances sont renversées dans un aéronef,
on utilisera des désinfectants à base d’ammonium quaternaire).
Au bout de 30 minutes, éliminer le tout. S’il y a du verre brisé ou d’autres
éléments coupants, utiliser une pelle et une balayette ou un morceau de carton
rigide pour recueillir le tout et le déposer dans un conteneur de déchets à
l’épreuve des perforations.
Nettoyer et désinfecter la surface touchée (répéter les étapes 2 à 4).
Jeter les éléments contaminés dans un sac à déchets
Catégories de substances infectieuses détéerminées à partir de l'évaluation
scientifique du risque
Le nouveau Règlement type s’est écarté du concept de groupes de risques et a rangé les substances
infectieuses en deux catégories basées sur une évaluation détaillée, au cas par cas, du risque
présenté par des micro-organismes dont on sait qu’ils sont pathogènes.
Les nouvelles catégories de transport sont définies comme suit :
Catégorie A – toute substance infectieuse qui est transportée sous une forme qui, en cas
d’exposition, pourrait provoquer une incapacité permanente, une maladie engageant le pronostic
vital ou mortelle pour l’homme ou pour les animaux.
13
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
Transport des Substances Infectieuses
Catégorie B – toute substance infectieuse qui ne satisfait pas aux critères d’inclusion dans la
catégorie A.
Les substances infectieuses de la catégorie A figurent dans la liste de la partie II de ce document,
dans le paragraphe 2.6.3.2.2.1 du texte de la treizième édition du Règlement type des Nations
Unies.
Il est important de savoir que le passage des groupes de risques aux catégories n’a pas été une
simple transformation des micro-organismes du groupe de risques 4 en catégorie A et de tous les
autres en catégorie B. En effet, la catégorie A comprend des micro-organismes dont la
classification varie (groupes de risques 2, 3 et 4) dans les différents pays et régions (pour des
exemples, voir encadré ci-dessous). La catégorisation est le résultat de l’examen des données
scientifiques concernant les risques de transmission et d’infection durant le transport pour chaque
espèce de micro-organisme. Les révisions indiquées ne doivent donc pas être considérées comme
un relâchement ou une révision à la baisse des normes d’expédition existantes, mais plutôt comme
un réajustement des paramètres d’expédition en fonction d’une évaluation du risque appropriée.
Des groupes de risque (GR) à la catégorie A – quelques
exemples
Virus flexal
Virus Hantaan
Virus de la variole du singe
Virus de la fièvre hémorragique d'Omsk
GR3 en Europe et aux Etats-Unis d'Amerique
GR3 au Canada et en Europe
GR3 en Europe, GR4 au Canada
GR4 en Amérique du nord, GR3 en Europe
Tous ces cas figurant désormais dans la Catégorie A des
substances infectieuses
Clarification des instructions relatives à l'imballage des
substances infectieuses et des prélèvements cliniques
(diagnostiques)
Un emballage non conforme au règlement a une probabilité accrue d’être endommagé ou de
présenter des fuites durant le transport. La réunion d’experts de l’OMS de 2001 ainsi que le groupe
de l’UNCETDG sont convenus de ce que deux types d’emballage suffiraient à limiter les dangers
que présentent l’ensemble des germes pathogènes connus. A partir de l’évaluation du risque (voir
la section précédente sur l’évaluation du risque en fonction des substances infectieuses), les
substances infectieuses contenant des germes pathogènes pour lesquels des mesures de sécurité
particulières sont justifiées ont été rangées dans la catégorie A (voir partie II de ce document,
section 2.6.3.2.2.1a) de la treizième édition du Règlement type des Nations Unies). Ils doivent être
expédiés dans des emballages P620. Les agents de la catégorie B sont considérés comme moins
dangereux parce qu’ils ne sont pas facilement transmissibles et que des mesures de sécurité et
d’hygiène élémentaires permettront d’éviter une exposition et une infection en cas d’accident. Les
agents de la catégorie B doivent être expédiés dans des emballages P650.
Les prélèvements cliniques (diagnostiques) doivent être expédiés dans les emballages P650 au
minimum. Toutefois, les cultures (stocks de laboratoire), même de substances infectieuses qui
appartiennent à la catégorie B, doivent être expédiées dans des emballages P620, parce qu’elles
– 14 –
Transport des Substances Infectieuses
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
contiennent généralement des concentrations plus élevées de micro-organismes dans un volume
donné par rapport aux prélèvements cliniques et ont, par conséquent, une probabilité plus
importante de laisser échapper une dose infectieuse en cas d’exposition accidentelle.
Volumes
Les deux feuilles d’instructions relatives à l’emballage figurant dans la treizième édition révisée du
Règlement type (voir annexes 1 et 2) constituent des réévaluations affinées des instructions
d’emballage précédentes. Le Tableau 3 montre les différences qui existent entre les emballages
P650 et P620. On a estimé qu’il était inutile d’imposer des limites quantitatives au niveau du
récipient primaire ou du colis des substances dont le transport est autorisé avec un emballage P650.
Pour autant que la quantité spécifiée de matériau absorbant figure dans l’emballage comme c’est
exigé pour le P650, la suppression des limites quantitatives imposées au récipient (500 ml ou
500 g) et au colis (4 l ou 4 kg) ne doit pas accroître les risques durant le transport et il ne doit y
avoir aucune fuite de substances liquides du colis en cas d’accident.
Tableau 3 .
Comparaison des emballages P650 et P620
Caractéristiques
P650
P620
Récipient primaire
Présent
Présent
Emballage secondaire
Présent
Présent
Emballage extérieur
Présent
Présent
Matériau absorbant l'ensemble du contenu
Présent
Présent
Epreuves types des Nations Unies* (résultats
exigés)
Devrait être capable d'y
satisfaire
Doit subir les
épreuves
Epreuve de chute de 1,2 m
Doit y satisfaire
Non exigée
Epreuve de chute de 9m
Non exigée
Doit y satisfaire
Essai de résistance à la perforation
Non exigé
Doit y satisfaire
Epreuve d'immersion dans l'eau
Non exigée
Doit y satisfaire
Rapports des épreuves
Devraient être disponibles
Doivent être
disponibles
Marque d'homologation des Nations Unies
Non exigée
Exigée
Dimensions minimums
Non précisées
Précisées
Limites de volume et de poids
Non précisées
Précisées
Taille limite de l'emballage
Non précisée
Précisée
* Il n’est pas exigé que les colis P650 satisfassent aux exigences des Nations Unies à condition qu’ils satisfassent à
l’épreuve de chute de 1,2 m.
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WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
Transport des Substances Infectieuses
Les instructions d’emballage P650 sont autosuffisantes. C’est-à-dire qu’aucune autre exigence
réglementaire ne s’applique, pour autant que les normes d’emballage P650 soient satisfaites.
Notification des incidents
Aucun rapport d’infection résultant d’expositions durant le transport n’a été documenté. Toutefois,
il y a eu des rapports faisant état de la propagation d’infections respiratoires (p. ex., la tuberculose)
associées à des voyages aériens. De fait, celle-ci a été attribuée à des contacts interpersonnels
directs et non à des problèmes d’emballage ou à des accidents durant le transport.
Les données statistiques collectées par un groupe de laboratoires centraux montrent que le respect
des règles d’emballage, qu’il s’agisse du P650 ou du P620, remplit son objectif qui est de faire en
sorte que les substances infectieuses soient transportées sans qu’il n’y ait de fuites ni de pertes de
matériels : les 106 flacons cassés sur les 4,92 millions de récipients primaires expédiés chaque
année (21,5 ppm) dans le monde à l’un quelconque des bureaux régionaux des laboratoires
centraux mentionnés précédemment donnent une idée de l’efficacité des instructions d’emballage
recommandées. En outre, les mêmes données statistiques montrent que les fuites ont toutes été
maîtrisées par le matériau absorbant et que les emballages secondaires et extérieurs n’ont jamais
été endommagés.
Bibliographie
1. Nations Unies. Recommendations relatives au transport des marchandises dangereuses –
Règlement
type,
treizième
édition
révisé,
2003.
http://www.unece.org/trans/danger/publi/unrec/rev13/13files_e.html.
2. Organization mondiale de la Santé. Manuel de sécurité biologique, deuxième édition (révisée),
2003, http://www.who.int/csr/resources/publications/biosafety/Labbiosafety.pdf.
3. Collins CH, Kennedy DA. Laboratory-acquired infections, 4th. Oxford, ButterworthHeinemann, 1999.
– 16 –
Transport des Substances Infectieuses
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
PARTIE II
Règlement type des Nations Unies
17
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
Transport des Substances Infectieuses
Texte de la treizième édition du Règlement type
des Nations Unies accompagné de remarques
explicatives
La révision complète du Règlement type commence par les définitions des termes utilisés
constamment dans le texte des Nations Unies associé à la division 6.2, Substances infectieuses. On
trouvera ci-après des extraits de ce texte accompagnés d’explications (le texte des Nations Unies
est en italiques) (1).
2.6.3
Division 6.2 – Matières infectieuses
2.6.3.1
Définitions
Aux fins du présent Règlement, on entend:
2.6.3.1.1 Par "matières infectieuses", les matières dont on sait ou dont on
a des raisons de penser qu'elles contiennent des agents pathogènes. Les
agents pathogènes sont définis comme des micro-organismes (y compris les
bactéries, les virus, les rickettsies, les parasites et les champignons) et
d'autres agents tels que les prions, qui peuvent provoquer des maladies chez
l'homme ou chez l'animal.
2.6.3.1.2 Par "produits biologiques", des produits dérivés d'organismes
vivants et qui sont fabriqués et distribués conformément aux prescriptions
des autorités nationales compétentes qui peuvent imposer des conditions
d'autorisation spéciales et sont utilisés pour prévenir, traiter ou
diagnostiquer des maladies chez l'homme ou l'animal, ou à des fins de mise
au point, d'expérimentation ou de recherche. Ils peuvent englober des
produits finis ou non finis tels que vaccins, mais ne sont pas limités à ceuxci.
2.6.3.1.3 Par "cultures" (souches de laboratoire), les résultats d'un
processus par lequel on peut amplifier ou propager des agents pathogènes
pour parvenir à des concentrations élevées en accroissant ainsi le risque
d'infection en cas d'exposition. La définition s'applique aux cultures
destinées à la production volontaire d'agents pathogènes et ne comprend
pas les cultures destinées à des fins diagnostiques et cliniques.
2.6.3.1.4 Par "micro-organismes et organismes génétiquement modifiés",
des micro-organismes et des organismes dans lesquels le matériel génétique
a été à dessein modifié selon un processus qui n'intervient pas dans la
nature.
2.6.3.1.5 Par "déchets médicaux ou déchets d'hôpital ", des déchets
provenant de traitements médicaux administrés à des animaux ou à des
êtres humains ou de la recherche biologique.
2.6.3.2
Classification des matières infectieuses
– 18 –
Transport des Substances Infectieuses
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
2.6.3.2.1 Les matières infectieuses doivent être classées dans la division
6.2 et affectées aux Nos ONU 2814, 2900 ou 3373, selon le cas.
2.6.3.2.2 Les matières infectieuses sont réparties dans les catégories
définies ci-après:
2.6.3.2.2.1 Catégorie A: Matière infectieuse qui, de la manière dont elle est
transportée, peut, lorsqu'une exposition se produit, provoquer une invalidité
permanente ou une maladie mortelle ou potentiellement mortelle chez
l'homme ou l'animal. Des exemples de matières répondant à ces critères
figurent dans le tableau accompagnant le présent paragraphe.
NOTE:
Une exposition a lieu lorsqu'une matière infectieuse s'échappe
de l'emballage de protection et entre en contact avec un être humain ou un
animal.
(a) Les matières infectieuses répondant à ces critères qui provoquent des
maladies chez l'homme ou à la fois chez l'homme et chez l'animal sont
affectées au No ONU 2814. Celles qui ne provoquent des maladies que chez
l'animal sont affectées au No ONU 2900.
(b) L'affectation aux Nos ONU 2814 ou 2900 est fondée sur les
antécédents médicaux et symptômes connus de l'être humain ou animal
source, les conditions endémiques locales ou le jugement du spécialiste
concernant l'état individuel de l'être humain ou animal source.
Dans le cas des flambées de maladies d’étiologie inconnue, il appartient à chacun de consulter les
autorités nationales compétentes et/ou l’OMS afin de déterminer si les prélèvements doivent être
expédiés sous les Nos ONU 2814, ONU 2900 ou ONU 3373. En fonction de la situation, des lignes
directrices spéciales peuvent être produites et affichées sur le Web (comme cela a été le cas pour le
syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) au début 2003).
NOTA 1: La désignation officielle de transport pour le No ONU 2814 est
"MATIÈRE INFECTIEUSE POUR L'HOMME". La désignation officielle de
transport pour le No ONU 2900 est "MATIÈRE INFECTIEUSE POUR LES
ANIMAUX uniquement".
Les substances infectieuses rangées dans la catégorie A et présentes sous la forme décrite dans le
tableau ci-après doivent être transportées dans des emballages P620, accompagnés de toute la
documentation relative aux marchandises dangereuses.
NOTA 2: Le tableau ci-après n'est pas exhaustif. Les matières infectieuses,
y compris les agents pathogènes nouveaux ou émergents, qui n'y figurent
pas mais répondent aux mêmes critères doivent être classées dans la
catégorie A. En outre, une matière dont on ne peut déterminer si elle répond
ou non aux critères doit être incluse dans la catégorie A.
NOTA 3: Dans le tableau ci-après, les micro-organismes mentionnés en
italiques sont des bactéries, des mycoplasmes, des rickettsies ou des
champignons.
19
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
Transport des Substances Infectieuses
EXEMPLES DE MATIÈRES INFECTIEUSES CLASSÉES DANS LA CATÉGORIE A
SOUS QUELQUE FORME QUE CE SOIT, SAUF INDICATION CONTRAIRE
(2.6.3.2.2.1 (a))
NO ONU et
Micro-organisme
désignation officielle
de transport
Bacillus anthracis (cultures seulement)
UN 2814
Matière infectieuse
Brucella abortus (cultures seulement)
pour l'homme
Brucella melitensis (cultures seulement)
Brucella suis (cultures seulement)
Burkholderia mallei – Pseudomonas mallei – Morve (cultures
seulement)
Burkholderia pseudomallei – Pseudomonas pseudomallei
(cultures seulement)
Chlamydia psittaci (cultures seulement)
Clostridium botulinum (cultures seulement)
Coccidioides immitis (cultures seulement)
Coxiellla burnetii (cultures seulement)
Virus de la fièvre hémorragique de Crimée et du Congo
Virus de la dengue (cultures seulement)
Virus de l'encéphalite équine orientale (cultures seulement)
Escherichia coli, verotoxinogène (cultures seulement)
Virus d'Ebola
Virus flexal
Francisella tularensis (cultures seulement)
Virus de Guanarito
Virus Hantaan
Hantavirus provoquant le syndrome pulmonaire
Virus Hendra
Virus de l'hépatite B (cultures seulement)
Virus de l'herpès B (cultures seulement)
Virus de l'immunodéficience humaine (cultures seulement)
Virus hautement pathogène de la grippe aviaire (cultures
seulement)
Virus de l'encéphalite japonaise (cultures seulement)
Virus de Junin
Virus de la maladie de la forêt de Kyasanur
Virus de la fièvre de Lassa
Virus de Machupo
Virus de Marbourg
Virus de la variole du singe
Mycobacterium tuberculosis (cultures seulement)
Virus de Nipah
Virus de la fièvre hémorragique d'Omsk
Virus de la polio (cultures seulement)
Virus de la rage
Rickettsia prowazekii (cultures seulement)
Rickettsia rickettsii (cultures seulement)
Virus de la fièvre de la vallée du Rift
Virus de l'encéphalite vernoestivale russe (cultures seulement)
Virus de Sabia
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Transport des Substances Infectieuses
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
EXEMPLES DE MATIÈRES INFECTIEUSES CLASSÉES DANS LA CATÉGORIE A
SOUS QUELQUE FORME QUE CE SOIT, SAUF INDICATION CONTRAIRE
(2.6.3.2.2.1 (a))
NO ONU et
Micro-organisme
désignation officielle
de transport
Shigella dysenteriae type 1 (cultures seulement)
Virus de l'encéphalite à tiques (cultures seulement)
Virus de la variole
Virus de l'encéphalite équine du Venezuela
Virus du Nil occidental (cultures seulement)
Virus de la fièvre jaune (cultures seulement)
Yersinia pestis (cultures seulement)
Virus de la peste équine africaine
2900
Matière infectieuse
Virus de la fièvre porcine africaine
pour les animaux
Paramyxovirus aviaire type 1 – virus de la maladie de Newcastle
uniquement
Virus de la fièvre catarrhale
Virus de la peste porcine classique
Virus de la fièvre aphteuse
Virus de la dermatose nodulaire
Mycoplasma mycoides – Péripneumonie contagieuse bovine
Virus de la peste des petits ruminants
Virus de la peste bovine
Virus de la variole ovine
Virus de la variole caprine
Virus de la maladie vésiculeuse du porc
Virus de la stomatite vésiculaire
2.6.3.2.2.2 Catégorie B: Matière infectieuse qui ne répond pas aux critères
de classification dans la catégorie A. Les matières infectieuses de la
catégorie B doivent être affectées au No ONU 3373 à l'exception des
cultures définies au 2.6.3.1.3 qui doivent être affectées aux Nos ONU 2814
ou 2900, selon qu'il convient
NOTA:
La désignation officielle de transport pour le No ONU 3373 est
"ÉCHANTILLONS DE DIAGNOSTIC" ou "ÉCHANTILLONS CLINIQUES".
Les substances infectieuses rangées dans la catégorie B doivent être transportées dans des
emballages P650 au minimum. Elles peuvent être transportées dans des emballages P620. Les
cultures de substances appartenant à la catégorie B doivent être expédiées dans des emballages
P620 (comme pour la catégorie A), car le grand nombre de micro-organismes en culture fait courir
un risque accru d’infection en cas d’exposition accidentelle (voir également page …).
Exceptions au Règlement type
Comme dans les éditions précédentes du Règlement type, il y a quelques exceptions à la règle.
Celles-ci sont indiquées ci-après. Malgré la révision complète des sections précédentes sur les
substances infectieuses, cette partie concernant les exceptions au Règlement type peut ne pas être
encore très claire et donner lieu à une série de questions. Le Comité UNCETDG est conscient de
ces problèmes et prévoit d’apporter des éclaircissements sur cette section au cours de la période
biennale 2003-2004. Les révisions seront publiées dans la quatorzième édition du Règlement type
21
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
Transport des Substances Infectieuses
des Nations Unies. En attendant ces nouvelles révisions, quelques textes explicatifs de la treizième
édition du Règlement type sont donnés ci-après.
2.6.3.2.3 Les matières qui ne contiennent pas de matières infectieuses ou
qui ne sont pas susceptibles de provoquer une maladie chez l'homme ou
l'animal ne sont pas soumises au présent Règlement sauf si elle répondent
aux critères d'inclusion dans une autre classe.
Les micro-organismes qui ne sont pas pathogènes pour l’homme ou les animaux ne sont pas
soumis à ce Règlement.
2.6.3.2.4 Le sang et les composants sanguins qui ont été recueillis aux fins
de la transfusion ou de la préparation de produits sanguins à utiliser pour
la transfusion ou la transplantation et tous tissus ou organes destinés à la
transplantation ne sont pas soumis au présent Règlement.
Les donneurs de sang subissent un test de dépistage oral qui permet d’estimer/évaluer comme
minimale la probabilité pour que des germes pathogènes soient présents dans leur sang. Ce test de
dépistage oral est suffisant pour que des prélèvements de sang, des tissus ou des organes approuvés
pour la transfusion ou la transplantation soient exemptés du Règlement type.
2.6.3.2.5 Les matières dans lesquelles la probabilité de présence de
matières infectieuses est faible ou dans lesquelles la concentration de ces
éléments est à un niveau identique à celui que l'on observe dans la nature ne
sont pas soumises au présent Règlement. Les exemples suivants peuvent être
cités: denrées alimentaires, personnes vivantes et matières qui ont été
traitées de telle sorte que les agents pathogènes ont été neutralisés ou
désactivés.
Ce texte fait référence aux isolements effectués dans l’environnement dans des régions non
infectées, aux échantillons d’aliments, ou à d’autres substances d’origine humaine ou animale sous
une forme telle que tout germe pathogène éventuellement présent a été neutralisé ou inactivé et qui
ne présentent donc plus aucun risque pour la santé. Les échantillons recueillis sur des personnes
vivantes qui ont l’air en bonne santé sont considérés comme des substances infectieuses
appartenant à la catégorie B, à expédier dans des emballages P650.
2.6.3.2.6 Tout animal qui a été volontairement infecté et dont on sait ou
soupçonne qu'il contient des matières infectieuses doit être transporté
seulement dans les conditions approuvées par l'autorité compétente.
2.6.3.3
Produits biologiques
2.6.3.3.1 Aux fins du présent Règlement, les produits biologiques sont
répartis dans les groupes suivants:
a) Les produits fabriqués et emballés conformément aux prescriptions des
autorités nationales compétentes et transportés à des fins d'emballage final
ou de distribution, à l'usage de la profession médicale ou de particuliers
pour les soins de santé. Les matières de ce groupe ne sont pas soumises au
présent Règlement.
b) Les produits qui ne relèvent pas de l'alinéa a) et dont on sait ou dont on
a des raisons de croire qu'ils contiennent des matières infectieuses et qui
satisfont aux critères de classification dans les catégories A ou B. Les
matières de ce groupe sont affectées aux Nos ONU 2814, 2900 ou 3373,
selon qu'il convient.
– 22 –
Transport des Substances Infectieuses
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
NOTA:
Certains produits biologiques autorisés à la mise sur le marché
peuvent ne présenter un danger biologique que dans certaines parties du
monde. Dans ce cas, les autorités compétentes peuvent exiger que ces
produits biologiques satisfassent aux prescriptions locales applicables aux
matières infectieuses ou imposer d'autres restrictions.
2.6.3.4
Micro-organismes et organismes génétiquement modifiés
2.6.3.4.1 Les micro-organismes génétiquement modifiés ne répondant pas
à la définition d'une matière infectieuse doivent être classés conformément
au chapitre 2.9.
2.6.3.5
Déchets médicaux ou déchets d'hôpital
2.6.3.5.1 Les déchets médicaux ou déchets d'hôpital contenant des
matières infectieuses de la catégorie A ou contenant des matières
infectieuses de la catégorie B dans des cultures sont affectés aux Nos ONU
2814 ou 2900, selon le cas. Les déchets médicaux ou déchets d'hôpital
contenant des matières infectieuses de la catégorie B autrement que dans
des cultures sont affectés au No ONU 3291.
2.6.3.5.2 Les déchets médicaux ou déchets d'hôpital dont on a des raisons
de penser qu'ils contiennent des matières infectieuses sont affectés au No
ONU 3291.
NOTA: La désignation officielle de transport pour le No ONU 3291 est
"DÉCHET D'HÔPITAL, NON SPÉCIFIÉ, N.S.A". ou "DÉCHET
(BIO)MÉDICAL, N.S A." ou "DÉCHET MÉDICAL RÉGLEMENTÉ,
N.S.A.".
2.6.3.5.3 Les déchets médicaux ou déchets d'hôpital décontaminés qui
contenaient auparavant des matière infectieuses ne sont pas soumis au
présent Règlement sauf s'ils répondent aux critères d'inclusion dans une
autre classe.
Dispositions spéciales
318
Aux fins de la documentation, la désignation officielle de
transport doit être complétée par le nom technique (voir 3.1.2.8). Il n'est pas
nécessaire que le nom technique figure sur l'emballage. Lorsque les
matières infectieuses à transporter sont inconnues, mais que l'on soupçonne
qu'elles remplissent les critères de classement dans la catégorie A et
d'affectation aux Nos ONU 2814 ou 2900, la mention "Matière infectieuse
soupçonnée d'appartenir à la catégorie A" doit figurer entre parenthèses
après la désignation officielle de transport sur le document de transport,
mais non sur l'emballage extérieur.
La disposition spéciale 318 s’applique aux Nos ONU 2814 et ONU 2900.
319
La présente rubrique s'applique aux matières humaines ou
animales y compris, mais non limitativement, les excréta, les sécrétions, le
sang et ses composants, les tissus et liquides tissulaires et les organes
transportés à des fins, par exemple, de recherche, de diagnostic, d'enquête,
de traitement ou de prévention. Les matières emballées et marquées
23
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
Transport des Substances Infectieuses
conformément à l'instruction d'emballage P650 ne sont soumises à aucune
autre prescription du présent Règlement.".
La disposition spéciale 319 s’applique au No ONU 3373.
– 24 –
Transport des Substances Infectieuses
WHO/CDS/CSR/LYO/2004.9
Annexe 1
Instruction d'emballage P620
P620
INSTRUCTION D'EMBALLAGE
P620
Cette instruction s'applique aux Nos ONU 2814 et 2900.
Les emballages suivants sont autorisés s'il est satisfait s'il est satisfait aux dispositions particulières
d'emballage du 4.1.8:
Emballages satisfaisant aux prescriptions du chapitre 6.3 et agréés conformément à ces
prescriptions consistant en :
a)
Des emballages intérieurs comprenant:
i) un ou plusieurs récipients primaires étanches;
ii) un emballage secondaire étanche;
iii) sauf dans le cas des matières infectieuses solides, un matériau absorbant en quantité
suffisante pour absorber la totalité du contenu placé entre le ou les récipients primaires
fragiles et l'emballage secondaire; si plusieurs récipients sont placés dans un emballage
secondaire simple, il faut les envelopper individuellement ou les séparer pour empêcher
tout contact entre eu ;
b) Un emballage extérieur rigide d'une solidité suffisante compte tenu de sa continente, de sa
masse et de l'usage auquel il est destiné. Sa dimension extérieure minimale ne doit pas être
inférieure a 100 mm.
Dispositions supplémentaires:
1. Les emballages intérieurs contenant des matières infectieuses ne doivent pas être groupes avec
d'autres emballages intérieurs contenant des marchandises non apparentées. Des colis complets
peuvent être places dans un suremballage conformément aux dispositions des 1.2.1 et 5.1.2 : ce
suremballage peut contenir de la neige carbonique.
2. A l'exception des envois exceptionnels tels que des organes entiers, qui nécessitent un
emballage spécial, les matières infectieuses doivent être emballées conformément aux
dispositions ci-après :
(a)
Matières expédiées à la température ambiante ou à une température supérieure. Les
récipients primaires doivent être en verre, métal ou en plastique. Pour garantir
l'étanchéité, on doit utiliser des moyens efficaces tels que thermosoudage, bouchon à
jupe ou capsule métallique sertie. Si l'on se sert de bouchons filetés, on doit les assujettir
par des moyens de blocage efficaces tels que bande, ruban adhésif paraffiné ou
fermeture verrouillable fabriquée à cet effet;
(b) Matières expédiées réfrigérées ou congelées. De la glace ou de la neige carbonique ou
une autre matière réfrigérante doit être placée autour de l'(des) emballage(s)
secondaire(s) ou dans un suremballage, contenant un ou plusieurs colis complets
marques conformément au 6.3.1.1. Des cales intérieures doivent être prévues pour
maintenir le (les) emballage(s) secondaire(s) en position une fois la glace fondue ou la
neige carbonique évaporée. Si l'on utilise de la glace, l'emballage extérieur ou le
suremballage doit être étanche. Si l'on emploie de la neige carbonique, il doit permettre
au gaz carbonique de s'échapper. Le récipient primaire et l'emballage secondaire doivent
maintenir leur intégrité à la température de l'azote liquide;
(c) Matières expédiées dans l'azote liquide. On doit utiliser des récipients primaires en
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matière plastique pouvant résister aux très basses températures. L'emballage secondaire
doit aussi pouvoir supporter de très basses températures et, dans la plupart des cas, devra
venir s'ajuster individuellement sur chaque récipient primaire. On doit appliquer
également les dispositions relatives au transport de l'azote liquide. Le récipient primaire
et l'emballage secondaire doivent maintenir leur intégrité à la température de L'azote
liquide;
(d) Les matières lyophilisées peuvent aussi être transportées dans des récipients primaires
constitues par des ampoules de verre scellées à la flamme ou par des flacons de verre à
bouchon de caoutchouc, scellés par une capsule métallique.
3. Quelle que soit la température prévue de l'envoi, le récipient primaire ou l'emballage secondaire
doit pouvoir résister, sans fuite, à une pression interne qui donne une différence de pression
d'au moins 95 kPa et à des températures de -40 °C à +55 °C.
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Transport des Substances Infectieuses
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Annexe 2
Instruction d'emballage P650
P650
INSTRUCTION D'EMBALLAGE
P650
Cette instruction s'applique au No ONU 3373
1) Les emballages doivent être de bonne qualité et suffisamment solides pour résister aux chocs et
aux charges auxquels ils peuvent normalement être soumis en cours de transport, y compris le
transbordement entre engins de transport ou entre engins de transport et entrepôts, ainsi que
tout enlèvement d'une palette ou d'un suremballage en vue d'une manipulation manuelle ou
mécanique. Les emballages doivent être construits et fermés de manière à éviter toute fuite du
contenu dans des conditions normales de transport, sous l'effet de vibrations ou de variations de
température, d'hygrométrie ou de pression.
2) L'emballage comprend les trios composantes ci-après:
a)
un récipient primaire;
b)
un emballage secondaire; et
c)
un emballage extérieur.
3)
Les récipients primaires doivent être emballes dans les emballages secondaires de façon a
éviter, dans des conditions normales de transport, qu'ils ne se brisent, soient perfores ou laissent
échapper leur contenu dans les emballages secondaires. Les emballages secondaires doivent
être places dans des emballages extérieurs avec interposition de matières de rembourrage
appropries. Une fuite du contenu ne doit entraîner aucune altération appréciable des propriétés
protectrices des matières de rembourrage ou de l'emballage extérieur.
4)
Pour le transport, la marque représentée ci-après doit être apposée sur la surface extérieure de
l'emballage extérieur sur un fond d'une couleur contrastant avec elle et doit être facile à voir et
à lire. La largeur de la ligne doit être d'au moins 2 mm; la hauteur des lettres et des chiffres doit
être d'au moins 6 mm.
UN 3373
5) Le colis confectionné doit pouvoir subir avec succès l'épreuve de chute du 6.3.2.5, comme
spécifié aux 6.3.2.3 et 6.3.2.4 du Règlement type, sauf que la hauteur de chute ne doit pas être
inférieure a 1,2 m. La dimension extérieure minimale des emballages extérieurs doit être d'au
moins 100 mm.
6)
Pour les matières liquides:
a)
Le ou les récipients primaires doivent être étanches;
b)
L'emballage secondaire doit être étanche;
c)
Si plusieurs récipients primaires fragiles sont places dans un emballage secondaire
simple, il faut les envelopper individuellement ou les séparer pour empêcher tout
contact entre eux;
d)
Un matériau absorbant doit être place entre le ou les récipients primaires et l'emballage
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Transport des Substances Infectieuses
secondaire. La quantité de matériau absorbant doit être suffisante pour absorber la
totalité du contenu du ou des récipients primaires de manière qu'une libération de la
matière liquide ne porte pas atteinte à l'intégrité du matériau de rembourrage ou de
l'emballage extérieur;
e)
7)
8)
(9)
Le récipient primaire ou l'emballage secondaire doit être capable de résister sans fuite a
une pression intérieure de 95 kPa (0,95 bar).
Pour les matières solides:
(a)
Le ou les récipients primaires doivent être étanches aux pulvérulents;
(b)
L'emballage secondaire doit être étanche aux pulvérulents;
(c)
Si plusieurs récipients primaires fragiles sont placés dans un emballage secondaire
simple, il faut les envelopper individuellement ou les séparer pour empêcher tout
contact entre eux;
Échantillons réfrigérés ou congelés: glace, neige carbonique et azote liquide
(a)
Lorsque de la neige carbonique ou de l'azote liquide sont utilisées pour garder au froid
les échantillons à basse température, toutes les prescriptions applicables du présent
Règlement doivent être observées. Lorsque de la glace ou de la neige carbonique sont
utilisées, elles doivent être placées à l'extérieur des emballages secondaires ou dans
l'emballage extérieur ou dans un suremballage. Des cales intérieures doivent être
prévues pour maintenir les emballages secondaires dans leur position originelle une
fois la glace fondue ou la neige carbonique évaporée. Si l'on utilise de la glace,
l'emballage extérieur ou le suremballage doit être étanche. Si l'on utilise du dioxyde de
carbone sous forme solide (neige carbonique) l'emballage doit être conçu et fabrique
pour permettre au gaz carbonique de s'échapper de façon a empêcher une élévation de
la pression qui pourrait entraîner une rupture des emballages et il doit porter la mention
"Dioxyde de carbone solide" ou "neige carbonique";
(b)
Le récipient primaire et l'emballage secondaire doivent conserver leur intégrité à la
température du réfrigérant utilise ainsi qu'aux températures et pressions qui pourraient
être atteintes en cas de disparition de l'agent de refroidissement.
Les matières infectieuses affectes au No. ONU 3373 qui sont emballées et marquées
conformément a la présente instruction d'emballage ne sont soumises à aucune autre
prescription du présent Règlement.
(10) Ceux qui fabriquent ces emballages et ceux qui les distribuent par la suite doivent donner des
instructions claires sur leur remplissage et leur fermeture à l'expéditeur ou à la personne qui
prépare les emballages (patient par exemple) afin que ces derniers puissent être correctement
préparés pour le transport.
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