United Persons for Humanness

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Cycle « Soyez le changement que vous souhaitez voir dans le monde »
United Persons for Humanness – Basilique Sainte-Clotilde
L’Humanité est unité – Diane d’Audiffret – 21 janvier 2016
Comment vivre en frère et sœur de la Création toute entière à l’invitation du Pape ?
En apprenant à vivre la fraternité humaine et la place essentielle de la différence.
Le texte de la Genèse nous aide à prendre conscience de la place essentielle de la
différence pour devenir soi-même. Il s’agit de nous rendre disponibles à la
rencontre de Dieu et des autres. Dans l’actualité, nous voyons chaque jour l’urgence
de cette invitation.
Qu’est-ce à dire que l’Humanité est unité ou une ? Au-delà de la jolie phrase et de
ce que nous venons de voir avec les propos d’Antoine Guggenheim par rapport au
Cosmos, à la Création, où chaque être fait partie de la Création, du projet de Dieu
pour les croyants, est-ce que nous arrivons au plus profond de nous-mêmes à
affirmer l’Humanité est une ? Avec ces êtres capables du pire, avec ces personnes
qui nous ont fait souffrir dans nos parcours, avec des différences culturelles si
importantes, l’Humanité n’est-elle pas d’abord diverse ? Et pourtant, on parle de
l’Humanité : un seul terme, au singulier, qui en lui-même parle des 7,4 milliards
d’individus peuplant la planète.
Pour affirmer que l’Humanité est unité, nous vous proposons plutôt ici de
l’envisager comme un chemin et comme tout chemin, dans la foi, de considérer qu’il
est nécessaire d’opérer ici une conversion. Tout comme nous sommes appelés à la
sainteté, et donc à nous abandonner petit à petit au dessein que Dieu a pour chacun
de nous, à nous dépouiller de ce qui nous fait tomber pour Le laisser pleinement
agir, nous sommes appelés à entrer petit à petit dans la prise de conscience que
l’Humanité, bien que diverse, est une.
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Prière de Jésus avant sa Passion
Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole,
croiront en moi. Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient
un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la
gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN : moi en eux, et toi
en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé,
et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. (Jean 17)
Pour aborder cette question, je vous propose d’explorer 4 volets : Assumer à quel
point c’est difficile, d’aucuns diraient impossible, angélique, de vivre l’unité de
l’humanité, de la ressentir : « L’enfer, c’est les autres ». Et pourtant, cet autre
m’est donné, ce que nous révèle entre autres la Création. Nous verrons ensuite
comment la relation à l’autre nous amène à notre relation à l’humanité entière ;
et quelles conséquences cela a dans nos vies ? Enfin, nous verrons en quoi cette
affirmation est une ressource pour l’humanité et son environnement.
1) Tous si différents : « L’enfer c’est les autres » ?
Ces autres si différents de moi : culture, éducation, religion ; ces autres
fondamentalistes, ces autres indifférents, ces autres oppressants, et la liste peut
être longue. Les autres sont souvent sources de souffrance. Comment me sentir
unis, reliés à ces autres-là ? Sont-ils inhumains ou leurs actes sont-ils inhumains ?
Comment me sentir frère, sœur de ces êtres si différents, où le dialogue semble
impossible, êtres qui parfois même semblent inhumains ? Comment me sentir frère
ou sœur avec ce frère biologique ou cette sœur alors que tout nous oppose ?
Combien de familles voient des conflits d’une violence extrême en leur sein ?
Est-ce que je peux me sentir « UN » avec ces autres, cet autre ?
Deux éléments de réponse déjà ?
Par Sartre déjà qui commentait sa fameuse citation « L’enfer, c’est les autres » en
indiquant, non pas que les rapports avec les autres sont toujours empoisonnés mais
« que si les rapports avec autrui sont tordus, viciés, alors l'autre ne peut être que l'enfer.
Pourquoi ? Parce que les autres sont, au fond, ce qu'il y a de plus important en nousmêmes, pour notre propre connaissance de nous-mêmes. »
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Il allait plus loin en nous rendant acteur de cette relation à autrui par le fait même de
notre liberté.
[…] comme nous sommes vivants, j'ai voulu montrer, par l'absurde, l'importance, chez
nous, de la liberté, c'est-à-dire l'importance de changer les actes par d'autres actes. Quel
que soit le cercle d'enfer dans lequel nous vivons, je pense que nous sommes libres de le
briser. Et si les gens ne le brisent pas, c'est encore librement qu'ils y restent. De sorte
qu'ils se mettent librement en enfer.
Sartre, extraits de commentaires sur Huis clos
Nous sommes acteurs de notre relation à l’autre, si différent soit-il.
Le Pape François ensuite dans son invitation ou exhortation à plus de miséricorde :
Allez toujours au-delà, vers les grandes choses […] construisez au contraire des
amitiés nouvelles. Offrez votre temps, préoccupez-vous toujours de celui qui vous
demande de l’aide. Soyez courageux et à contrecourant, soyez des amis de Jésus,
qui est le Prince de la paix (cf. Is 9, 6), « tout en Lui parle de miséricorde. Rien en
Lui ne manque de compassion » (Misericordiae vultus, n. 8)
Ou encore Qui suis-je pour juger ?
N’ayons pas de parole naïve, l’humanité restera divisée tant qu’il y aura histoire
et êtres humains. Le Mal est en nous. Mais devons-nous en rester là ? L’humanité
restera déchirée mais cela est-il forcément contradictoire avec notre affirmation
« l’humanité est une » ? Ne sommes-nous pas déjà chacun capable de divisions
internes, au sein d’une même personne : des penchants contradictoires.
La question va au-delà de notre capacité à pouvoir ressentir cette unité avec cet
autre ou ces autres, la question porte sur l’essence de l’Homme, sur un état.
A l’heure où nous avons l’impression que rien n’est don, rien n’est gratuit, où on
cherche du profit partout et à une échelle mondiale, le risque est le repli, le
renfermement, le communautarisme. Pourquoi ne pas tenter l’ouverture aux
autres cultures, à d’autres personnes, poussés par cette affirmation : l’humanité
est unité ? Ne peut-elle pas nous mettre en mouvement pour être artisan de Paix ?
pour développer l’humain ? Cette diversité ne peut-elle pas être source d’unité ? un
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enrichissement mutuel ? L’ignorance qu’a l’autre de moi et mon ignorance de lui
ne sont-elles pas sources de division ? Comprendre, apprendre ?
2) Genèse et échange de dons désintéressé : altérité féconde
Pour éclairer cette question d’une diversité qui unit, de l’enrichissement possible
par l’autre différent, j’aimerais que nous explorions ensemble des rencontres, des
émerveillements que nous avons pu faire par un pas de côté que nous avons été
obligés de faire par la vie.
Les dons reçus auprès d’une personne handicapée privée de la communication
verbale. Dons reçus par la relation sans fard, par la vérité de la souffrance, de
l’amour. Dons reçus par la confiance que cette personne vous accorde. Dons d’une
connaissance autre de soi.
Je peux prendre également l’exemple de la maternité : j’ai eu la chance de donner
naissance à trois enfants. Un être qui grandit et vit en soi et qui tout d’un coup vit
par lui-même : c’est sa naissance et la naissance d’une mère. Je me souviens de la
première fois où Blanche a réussi à faire quelque chose toute seule … j’ai éprouvé
de la tristesse, je me suis donnée deux petites claques et me suis dit : voilà ton rôle
de Maman, c’est de l’accompagner à devenir autonome, à s’épanouir elle, non pour
toi mais pour elle et pour ce qu’elle a à donner dans le monde. Etre unie telle une
mère à son enfant mais dans un lien au service de l’autre. Ce petit être et sa sœur
et son frère ensuite si différents les uns des autres m’ont fait comprendre et se font
comprendre l’altérité dans le don gratuit et désintéressé.
L’exemple de la parentalité est parlant et peut-être facile mais qu’en est-il de
l’autre que je rencontre et avec lequel tout semble opposé ? Un texte de Jean-Paul
II peut nous éclairer en nous ramenant au projet Créateur de Dieu.
Nous lisons dans le livre de la Genèse que, le dernier jour de la création, Dieu appela
l’homme à la vie : homme et femme, il les créa (cf Gn 1, 26-27). Il créa, ici, signifie encore
davantage : il donna réciproquement l’un à l’autre. Il donna à l’homme la féminité de cet
être humain qui lui ressemblait, en fit son « aide », il donna aussi l’homme (masculin) à
l’autre. […]
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Alors …
Peut-être Dieu désire-t-il te donner cette personne ? […] une vérité profonde sur Dieu, sur
l’homme, sur le monde. Le monde, ce monde où nous vivons, le monde humain est un
environnement où, continuellement et de multiples manières, se réalise l’échange de dons.
Non seulement les hommes vivent l’un à côté de l’autre, vivent selon diverses références,
mais ils vivent l’un avec l’autre, sont l’un pour l’autre frère et sœur, mari et femme, ami,
éducateur, éduqué. […] Ce ne sont pas seulement les hommes qui s’unissent entre eux,
c’est Dieu qui les donne réciproquement l’un à l’autre. Et en cela s’actualise son projet
créateur. […]
Jean-Paul II, « Le don désintéressé. Méditation », dans NRT 134 (2012) p.188-200
Ainsi, … la genèse perpétuelle dans la rencontre
Qui est l’homme ? et Qui est l’autre ?
Chaque être, parce qu’il a été créé image et ressemblance de Dieu (Gn), porte en
lui l’humanité entière, porte en lui la potentialité extraordinaire du don
désintéressé.
3) De l’autre à l’Humanité entière

Eclairage de la génétique : unicité et liens
Mais que signifie concrètement porter l’humanité entière ? La génétique ici peut
nous donner des éléments de réponse. Nous avons chacun une identité génétique,
nous sommes uniques ! nous n’avions pas attendu la génétique pour nous le dire
mais elle nous le confirme. De même, la génétique nous a fait découvrir la
transmission des gènes d’une génération à l’autre ; c’est en cela qu’elle s’appelle
la science de l’hérédité. Nous l’observons dans nos familles ; sur une photo, nous
nous rendons compte que nous avons le même profil que notre mère ! ou parfois,
des maladies se transmettent d’une génération à l’autre. Nous observons par là
que nos liens familiaux vont bien au-delà de notre famille proche.
Mais la génétique nous a appris encore autre chose : ce génome, cette séquence
d’acide désoxyribonucléique, une suite de 4 lettres ATGC qui selon leur
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répartition dans cette très longue phrase forment des mots : les gènes, à la même
place d’un individu à l’autre. Cette phrase et l’emplacement des mots sont
communs à tous les hommes, ils sont spécifiques de la famille humaine. A tel
point qu’à la conférence de l’Unesco du 11 novembre 1997, le génome humain a
été déclaré « patrimoine de l’humanité ». Nous voilà bien tous uniques dans
l’expression des gènes par des variations de lettres, mais tous bien liés par ce
patrimoine commun.
Si nous voulons aller un peu plus loin, et pour reboucler l’unité de l’Homme avec
les autres créatures de la Terre, le génome humain n’est que très peu différent de
certaines espèces. J’ai travaillé sur un tout petit poisson qui s’avérait être
vertébré et qui permettait d’étudier les gènes du développement du système
nerveux par grande similarité avec l’Homme. Nous ressemblons à un poisson
zèbre !

La compassion universelle et sans limite ?
Un des instruments de cette fraternité humaine, qui n’est pas seulement un
donné génétique, mais un projet à construire chaque jour, peut être comme dans
beaucoup de religions, le sentiment de compassion. Isaac de Ninive livrait qu’un
cœur empli de compassion « est un cœur qui brûle pour toute la création, pour les
hommes, pour les oiseaux, pour les bêtes, pour les démons, pour tout ce qui existe
[…] Si forte et si violente est sa compassion, et si grande sa constance, que son
cœur se serre et qu’il ne peut supporter d’entendre ou de voir le moindre mal ou
la moindre tristesse au sein de la création. » Comment y participer avec nos
forces et nos faiblesses pour construire le Royaume ?

Levinas => responsabilité
Que signifie porter l’humanité entière ? Nous venons de cheminer dans la
découverte par la foi et par la science que nous sommes liés les uns aux autres, et
même donnés les uns aux autres. Quelles conséquences dans nos vies ? dans nos
actes ?
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Emmanuel Levinas, philosophe français du 20e siècle, nous invite dans un livre
d’entretiens Ethique et Infini à apprendre que par l’autre, je découvre qui je suis
et que ma responsabilité vis-à-vis d’autrui est ce qui me rend humain, est la
preuve que je suis sujet.
L’humanité […], c’est l’être qui se défait de sa condition d’être : le dés-inter-essement.
(« autrement qu’être) […] C’est moi qui supporte autrui, qui en suis responsable. […] De
fait, il s’agit de dire l’identité même du moi humain à partir de la responsabilité, c’est-àdire à partir de cette position ou de cette déposition du moi souverain dans la conscience
de soi, déposition qu’est précisément sa responsabilité pour autrui. La responsabilité est
ce qui exclusivement m’incombe et que, humainement, je ne peux refuser. Cette charge
est une suprême dignité de l’unique.
Levinas nous invite ensuite à comprendre que notre relation à l’autre est en
réalité une relation avec et en vue de l’humanité.
Si je suis seul avec l’autre, je lui dois tout ; mais il y a le tiers. (On peut ici penser au rôle
du père dans la relation mère-enfant souvent empreint de fusion au départ) Est-ce que je
sais ce que mon prochain est par rapport au tiers ? Est-ce que je sais si le tiers est en
intelligence avec lui ou sa victime ? Qui est mon prochain ? […] La relation
interpersonnelle que j’établis avec autrui, je dois l’établir aussi avec les autres hommes.
(p.84)
E. Levinas reprend ici Dostoïevski : « Nous sommes tous responsables de tout et de tous
devant tous, et moi plus que tous les autres. » (p.96-98)
Emmanuel Levinas, Ethique et Infini, Livre de Poche, 1982
C’est en cela que nous sommes une personne humaine.

Aujourd’hui l’humanité se sent responsable de l’humanité (Gaudium et
spes)
Cette responsabilité vis-à-vis de l’autre peut être en quelque sorte le moteur de la
fraternité humaine. C’est ce que nous observons dans bon nombre d’initiatives
prises par des hommes et des femmes qui veulent accompagner les changements
du monde et soulager les souffrances de nos frères. Cela passe souvent par un
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dialogue renouvelé entre personnes dont les différences sont assumées et qui sont
en quête de vérité. Vatican II dans Gaudium et Spes nous rappelle cette
responsabilité.
Dans le monde entier progresse de plus en plus le sens de l’autonomie comme de la
responsabilité ; ce qui, sans aucun doute, est de la plus haute importance pour la maturité
spirituelle et morale du genre humain.
On s’en aperçoit mieux encore si on ne perd pas de vue l’unification de l’univers et la
mission qui nous est impartie de construire un monde meilleur dans la vérité et la justice.
Nous sommes donc les témoins de la naissance d’un nouvel humanisme ; l’homme s’y
définit avant tout par la responsabilité qu’il assume envers ses frères et devant l’histoire. »
Vatican II, Gaudium et Spes n° 55
4) Unité de l’humanité une finalité mais aussi une ressource sur laquelle
s’appuyer ? Heureuse interdépendance, fraternité humaine
L’affirmation « l’humanité est une » est la motivation pour construire cette unité,
cette fraternité dans nos différences. C’est seulement ainsi que chaque homme,
respecté et responsabilisé pourra déployer, cultiver ses talents uniques et
répartis en chacun par Dieu comme nous le dit Saint Paul.
Il y a certes répartitions de dons, mais c’est le même Esprit, répartition de services, mais
c’est le même Seigneur, répartition d’opérations, mais c’est le même Dieu qui opère tout
en tous. A chacun est donnée la manifestation de l’esprit en vue du profit commun. A l’un,
en effet, est donnée par l’Esprit une parole de sagesse, à tel autre une parole de science,
selon le même Esprit, à un autre la foi par ce même Esprit, à tel autre les dons de guérison,
par cet Esprit Un, à tel autre la puissance d’opérer des miracles, à tel autre la prophétie,
à tel autre le discernement des esprits, à tel autre les diverses sortes de langue, à tel autre
l’interprétation des langues. Mais tout cela, c’est le seul et même Esprit qui l’opère,
répartissant ses dons à chacun en particulier comme il veut
Saint Paul, 1ère Epître aux Corinthiens 12, 4-11
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Nous dépendons tous les uns des autres et nous sommes tous responsables du
développement de chacun et de l’appétence qu’aura chacun à développer son
humanité et ainsi la fraternité.
Philippe Pozzo di Borgo, grand praticien de l’entreprise, héros du film les
Intouchables par son extraordinaire amour de la vie après un accident de
parapente qui l’a laissé tétraplégique nous invite à cette « heureuse
interdépendance » car c’est la Joie du Royaume qui nous est promise par l’amour
que nous saurons donner.
Avant, je pensais ne dépendre de personne, comme la plupart d’entre nous. Mais j’ai besoin
de vous. Même le plus puissant parmi les individus a besoin de l’autre, à des degrés plus
ou moins importants. Ce n’est pas seulement une question de survie, mais aussi et surtout
d’efficacité. Plus encore il suffit d’évoquer sa fragilité à venir […]. Nous sommes tous
dépendants les uns des autres, nous l’avons été totalement à la naissance, nous le serons
sans doute à la fin de notre vie. […] Nous sommes tous dans cette heureuse
interdépendance, tellement plus riche que de vouloir sécuriser sa dépendance par le biais
de l’argent. L’école de la dépendance est à opposer au ring de la possession et de la
compétition. (p.175-176) […] bienheureux de faire partie de cette humanité partagée.
(p.185)
Je crois aussi que le monde, qui a été pourtant habité par des milliards d’individus depuis
le début, n’est jamais le même après le passage d’un seul d’entre nous. L’unique chose que
je puisse sentir, bien qu’à la limite de la perception, c’est qu’à chaque naissance ou à
chaque mort, le monde et la mémoire du monde s’inscrivent différemment par la simple
existence d’un seul. Il garde la trace de tous. (p.197)
Conscient de la fragilité, de la finitude, du temps qui passe, de la souffrance, je ne peux
qu’éprouver une sorte de grande fraternité. Il n’y a que la fraternité qui permette à ce
monde de vivre. Dans cette solitude inouïe de notre humanité, s’il n’y a pas la fraternité,
notre monde est une horreur absolue. (p.199)
Philippe POZZO DI BORGO, Toi et Moi, j’y crois, Bayard, 2015.
9
CONCLUSION : COMMENT CHEMINER ?

Penser ce qui nous unit et non ce qui nous divise, en étant conscient
réciproquement de nos différences : acceptation.

Homme à l’image et à la ressemblance de Dieu : chaque personne est une
histoire sacrée

Qui suis-je pour juger ?

Quel pas je fais vers l’autre qui me paraît si lointain dans sa culture, dans
son comportement ? Quelle est ma responsabilité pour lui étant donné ma
responsabilité pour l’humanité entière ?

Quelles actions peuvent m’y aider ? reconnaître et unifier, en chacun de
nous nos sources d’humanité : corps, âme, esprit
Comment nous unifier autour de ce qui nous fait dire que nous sommes des
êtres humains ? Qu’est-ce qui nous différencie des autres créatures ?
décentrement-transcendance, service, rencontre (prochaine rencontre le 18
février)
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