Partage de midi de Paul Claudel Contact Festival d’Avignon 20, rue du portail Boquier 84 000 Avignon chargée de production : Naïd Azimi courriel : [email protected] téléphone : +33 (0)4 90 27 66 68 / téléfax : +33 (0)4 90 27 66 83 directeur technique : Christian Wilmart courriel : [email protected] téléphone : +33 (0)4 90 27 66 50 / téléfax : +33 (0)4 90 27 66 82 dossier à jour octobre 2008 Partage de midi de Paul Claudel mise en scène Gaël Baron, Nicolas Bouchaud, Charlotte Clamens, Valérie Dréville, Jean-François Sivadier, avec Gaël Baron, Nicolas Bouchaud, Valérie Dréville, Jean-François Sivadier collaboration à la scénographie Christian Tirole travail sur le mouvement Philippe Ducou costumes Virginie Gervaise lumières Jean-Jacques Beaudouin en collaboration avec Philippe Berthomé son Jean-Louis Imbert production déléguée Festival d’Avignon texte publié aux éditions Gallimard coproduction Festival d’Avignon, Les Gémeaux-Sceaux Scène nationale, Italienne avec orchestre, Le Centre dramatique national Orléans-Loiret-Centre, La Rose des vents Scène nationale Lille MétropoleVilleneuve d’Ascq, L’Espace Malraux Scène nationale de Chambéry et de la Savoie avec le soutien de la région Île-de-France Le Festival d’Avignon reçoit le soutien de l’Adami pour la production Le projet Au commencement était un désir, celui de Valérie Dréville, celui de jouer Partage de midi avec Jean-François Sivadier dans le rôle de Mesa. Pour elle, « Partage de midi n’est pas seulement une pièce mais une méditation sur l’amour. La pièce nous demande à en faire le récit, le poème à entrer dans la physicalité du langage. Loin de la grammaire normative, Claudel ¨fait¨ quelque chose à la langue que nous nous proposons d’expérimenter sur nous-mêmes afin d’en transmettre au spectateur la formidable énergie. » Ce vœu de comédienne rencontre l’occasion du Festival d’Avignon 2008, où elle est, aux côtés de Romeo Castellucci, l’artiste associée. Porté par le Festival, le projet en germe vient à éclore. Valérie Dréville et Jean-François Sivadier invitent à leurs côtés deux comédiens, Gaël Baron et Nicolas Bouchaud et trouvent la complicité de Charlotte Clamens pour les accompagner dans cette nouvelle aventure. Sous le ciel d’Avignon, étape première de leur traversée, cet équipage déroulera ensemble une fable où la rencontre des personnages fera écho à celle de cinq compagnons de théâtre. Examinons nos figures comme quand on joue au poker, les cartes données. Nous voilà engagés ensemble dans la partie comme quatre aiguilles, et qui sait la laine Que le destin nous réserve à tricoter ensemble tous les quatre ? Partage de midi, Paul Claudel, Acte I Cette réplique de Partage de midi est un départ pour nous C’est notre situation Notre autobiographie Nous mêmes dans le midi de notre vie de théâtre Nous voici réunis, les relations entre nous depuis des années sont différentes selon chacun, un passé ou pas, qui sait la laine que le théâtre nous réserve à tricoter ensemble ? Tout devant nous est inconnu, tout est possible, tout est à faire Le désir d’acteurs de travailler ensemble à ce projet ne veut pas dire qu’il n’y aura pas mise en scène mais la mise en scène partira du travail des acteurs. Le plateau c’est l’outil de Claudel, la page blanche, comme il s’est confronté à la page blanche, nous nous confrontons au texte Claudel a choisi cette langue incroyable pour raconter cette histoire C’est une langue qui rend amnésique Elle fait penser à elle-même et à aucune autre C’est une pièce sans passé, Claudel invente un langage La puissance d’évocation des images est très grande, comment nous, acteurs, allons nous faire croire à cette image qui n’existe pas ? Comment allons-nous montrer l’invisible ? Comment allons-nous montrer le rêve ? Claudel dit : « J’appellerai le drame un rêve dirigé » Il a un rêve sur l’anecdote, sur l’histoire Nous rêvons sur la pièce Ce rêve c’est le nôtre, c’est notre rêve de cette pièce qu’on joue et aussi celui de nous trouver ensemble pour la jouer. Partage de midi / Paul Claudel C’est en 1905 que Paul Claudel achève Partage de midi, drame en trois actes en vers libres qui sera édité en 1906 à compte d’auteur en un tirage des plus limités. Ce texte, conjuguant les marques du haut style tout en mêlant plusieurs niveaux de langage, répond à un enjeu autobiographique aigu. A travers l’histoire de ces quatre personnages, une femme, son mari, son amant et l’homme qui deviendra l’objet de sa passion, se retrouvant sur le pont d’un paquebot en partance pour la Chine, c’est à un véritable voyage oscillant entre la réalité et la fiction auquel nous convie le poète-diplomate Paul Claudel. A travers le personnage de Mesa, le fonctionnaire qui a tenté en vain se faire moine, se prenant de passion immédiate et dévorante pour la blonde Ysé, le poète revisite son histoire avec l’inaccessible Rosalie Vetch dont il s’est éperdument épris, amour impossible bouleversant les fondements de sa foi chrétienne. Claudel réinterroge ainsi la problématique qui le suivra tout au long de son œuvre, nœud complexe et profond qui trouvera son ultime résolution dans Le Soulier de satin : La passion religieuse à l’épreuve de la passion profane. Paul Claudel 1868 : le 6 août, naissance de Paul Claudel à Villeneuve-sur-Fère-en-Tardenois, Aisne. 1881 : la famille Claudel s'installe à Paris. Paul entre au lycée Louis-le-Grand. 1886 : lecture de Rimbaud. Le 25 décembre, Claudel se convertit au catholicisme. 1889 : première version de Tête d'or. 1890 : Claudel est reçu premier au concours des Affaires Etrangères. Première version de La Ville. 1892 : première version de La Jeune Fille Violaine. 1893 : nommé consul suppléant, Claudel part pour les États-Unis. 1893-1894 : L'Échange à New York et Boston. Seconde version de Tête d'or. Traduction d’Agamemnon d'Eschyle. 1894-1895 : retour en France. Départ pour la Chine en juin. 1898 : voyage au Japon. 1901-1905 : deuxième séjour en Chine. Voyages en Indochine. 1905 : retour en France. Le Partage de midi. Mariage de Claudel le 15 mars. Troisième départ pour la Chine. 1909 : H.R. Lenormand demande à Claudel l'autorisation de monter La Jeune fille Violaine. Refus de Claudel :“Croyez-vous que le public puisse considérer mes drames autrement que comme des extravagances d'ailleurs parfaitement ennuyeuses ? Pour ma part j'en doute fort”. Mais il ajoute : “Cependant une représentation serait pour moi d'un prix inestimable en me procurant par la vision extérieure un moyen d'excellente critique sur mon art”. (Lettre de Tien-Tsin, le 20 février.) 1909 - 1910 : retour en France. Puis départ pour Prague. L'Otage. L'Annonce faite à Marie. 1910 : Claudel refuse que l'on joue Partage de midi. 1911 : Claudel est nommé consul général à Francfort-sur-le-Main. 1912 : Lugné-Poe monte L'Annonce faite à Marie. 1913-1914 : consul général à Hambourg. Première version de Protée. 1914 : le 22 janvier, Copeau monte L'Échange sur la jeune scène du VieuxColombier. Lugné-Poe monte L'Otage. Claudel est expulsé de Hambourg à la déclaration de guerre : c'est à Bordeaux que Le Pain dur sera achevé. 1917-1918 : Claudel est ministre plénipotentiaire à Rio de Janeiro avec Darius Milhaud comme secrétaire. L'Ours et la Lune, farce pour théâtre de marionnettes ; L'Homme et son désir, argument de ballet pour Nijinsky. 1919-1924 : Copenhague où il est ministre plénipotentiaire et Tokyo où il est ambassadeur : Le Soulier de satin. 1926 : Claudel rédige la seconde version de Protée. Il est nommé ambassadeur de France à Washington. 1943 : Jean-Louis Barrault monte à la Comédie Française la version scénique du Soulier de satin. 1946 : Claudel est élu à l'Académie Française. Il n'était pas candidat. 1948 : dernière version de L'Annonce faite à Marie. Partage de midi est représenté pour la première fois par la Compagnie Madeleine Renaud-Jean-Louis Barrault. 1951: La version définitive de L'Échange est représentée par la Compagnie Renaud Barrault. 1955 : mort de Claudel, quelques jours après la générale de L'Annonce faite à Marie à la Comédie Française. Jacques Madaul, Claudel dramaturge, (extraits). Ed. L'Arche, 1956 Valérie Dréville Valérie Dréville a été formée par Antoine Vitez à l’École de Chaillot, ainsi qu’au Conservatoire national supérieur d’Art dramatique dans les classes de Claude Régy, Gérard Desarthe et Daniel Mesguich. Elle débute en 1984 et joue notamment sous la direction d’Antoine Vitez dans Électre de Sophocle en 1986 au Théâtre national de Chaillot, et dans Le Soulier de satin de Paul Claudel (Cour d’honneur du Palais des papes, Festival d’Avignon 1987). En septembre 1989, elle est engagée par Antoine Vitez à la ComédieFrançaise en tant que pensionnaire et y reste pendant quatre saisons. Depuis quelques années, elle se rend régulièrement en Russie pour travailler avec Anatoli Vassiliev et sa troupe. Leur spectacle Médée-Matériau de Heiner Müller a été créé en 2001 à Moscou et tourne depuis dans le monde entier. Il a été présenté au Festival d’Avignon 2002. Elle travaille avec de nombreux autres metteurs en scène, parmi lesquels Bruno Bayen, Luc Bondy, Alain Françon, Gilles Gleize, Philippe Mentha, Frédéric Képler, Yannis Kokkos, Alain Ollivier, Lluis Pasqual, Aurélien Recoing, Claudia Stavisky, Anastasia Vertinskaïa et Alexandre Kaliaguine, Jean-Pierre Vincent. Au cinéma, elle travaille notamment sous la direction de Jean-Luc Godard, Philippe Garrel, Alain Resnais, Hugo Santiago, Arnaud Desplechin, Laetitia Masson et Michel Deville. Ses films les plus récents sont 24 heures de la vie d’une femme de Laurent Bouhnik (2002), Cette femme-là de Guillaume Nicloux (2003) et La Question humaine de Nicolas Klotz (2007). Elle tourne pour la télévision avec Jean-Dominique de La Rochefoucauld, Paul Seban, Marco Pico, Nina Companeez, Claude Santelli, Hélène Marini. Valérie Dréville a joué dernièrement au Festival d’Avignon 2006 dans Chaise d’Edward Bond dans la mise en scène d’Alain Françon repris au Théâtre national de la Colline à Paris et dans Thérèse philosophe mis en scène par Anatoli Vassiliev, créée au Théâtre de l’Odéon à Paris. Elle a également accompagné Julie Brochen pour la mise en scène de L’Echange de Paul Claudel, présenté au Festival d’Avignon 2007. Jean-François Sivadier Né en 1963, ancien élève de l’école du Théâtre national de Strasbourg, JeanFrançois Sivadier est comédien et metteur en scène. Proche de Didier-Georges Gabily – qui l’a dirigé dans plusieurs spectacles – il a participé à la création de Dom Juan/Chimère et autres bestioles en 1996 au Théâtre national de Bretagne à Rennes – terminant la mise en scène interrompue par la mort de Gabily. Comme comédien, il a notamment joué avec des metteurs en scène comme Jacques Lassalle (Léonce et Léna de Georg Büchner et Bérénice de Racine), Daniel Mesguich (Titus Andronicus de Shakespeare), Alain Françon (La Vie parisienne d’Offenbach), Stanislas Nordey (Jeanne au bûcher, opéra d’Arthur Honegger), ou Dominique Pitoiset (Faust (Urfaust) de Goethe)… En 1996, il écrit et met en scène Italienne avec orchestre, créée au Cargo de Grenoble puis jouée près de deux cents fois en France et à l’étranger. Il écrit et monte en 1998 Noli me tangere, impromptu créé au Théâtre national de Bretagne pour le festival « Mettre en scène ». Depuis il a mis en scène La Folle Journée ou Le Mariage de Figaro de Beaumarchais (2000), La Vie de Galilée de Bertolt Brecht, créé au TNB en 2002, Italienne Scène et orchestre en 2003 et repris dans une nouvelle version en 2004, créée à l’Opéra de Lille, Madame Butterfly de Puccini en 2004 et Wozzeck d’Alban Berg en 2007. Au Festival d’Avignon, Jean-François Sivadier a déjà joué dans Enfonçures de Didier-Georges Gabily en 1993 et dans Henry IV de Shakespeare mis en scène par Yann-Joël Collin en 1999 et a présenté La Vie de Galilée de Brecht en 2002, un diptyque La Vie de Galilée de Brecht – La Mort de Danton de Büchner en 2005 et Le Roi Lear de Shakespeare dans la Cour d’honneur du Palais des papes en 2007. Gaël Baron Gaël Baron a été formé au Conservatoire national supérieur d’Art dramatique. Après avoir joué Pasolini, Koltès, Wyspianski, Lagarce et Schwab sous la direction de Stanislas Nordey, il est engagé par de nombreux metteurs en scène, dont Claude Régy, Jean-Pierre Vincent, Gildas Milin, Jean-François Sivadier, Bruno Meyssat et Daniel Jeanneteau. Nicolas Bouchaud Nicolas Bouchaud rencontre Didier-Georges Gabily (1955-1996) en 1992 avec lequel il travaillera jusqu’au décès de l’auteur-metteur en scène, qui réalisera plusieurs spectacles parmi les plus marquants de leur époque. Il poursuit par la suite une aventure du même type avec Jean-François Sivadier. Il a par ailleurs travaillé avec notamment Rodrigo García, Bernard Sobel ou Yann-Joël Collin. Au Festival d’Avignon, Nicolas Bouchaud a déjà joué dans Enfonçures et Des cercueils de zinc de Didier-Georges Gabily en 1993, Henry IV de Shakespeare mis en scène par Yann-Joël Collin en 1999, et les rôles titres dans La Vie de Galilée de Brecht en 2002, La Mort de Danton de Büchner en 2005 et Le Roi Lear de Shakespeare en 2007 mis en scène par Jean-François Sivadier. Charlotte Clamens Charlotte Clamens rencontre Valérie Dréville à l’École de Chaillot sous la direction d’Antoine Vitez, qui l’engage pour jouer dans Electre en 1986. Elle travaille ensuite avec Laurent Pelly et Alain Françon, puis avec Jean-François Sivadier. Elle jouera dans Italienne avec orchestre, Noli me tangere et La Mort de Danton. Elle est aussi pédagogue dans plusieurs écoles. Dans le projet sur Partage de midi, elle participera, comme regard extérieur, à la mise en scène collective. Au Festival d’Avignon, Charlotte Clamens a joué dans Henry IV de Shakespeare mis en scène par Yann-Joël Collin en 1999, Bérénice de Racine mis en scène par Lambert Wilson en 2001 et La Mort de Danton de Büchner mis en scène par JeanFrançois Sivadier en 2005.