La Lettre.Pro

Actu
Bruno Laforestrie :
"Je quitte Générations"
Malgré une aventure qui aura marqué la bande
FM parisienne et des résultats honorables en
2011, Bruno Laforestrie, figure emblématique de
Générations, quittera la station le 01er janvier
prochain. Une décision qui met un point final au
passage de relais entamé depuis plusieurs mois
avec Espace Group.
(entretien en p.10)
De sources sûres
◗Nouveau site pour le CSA
Le Conseil Supérieur de l’Audiovi-
suel (CSA) a mis en ligne son nou-
veau site Internet le 12 décembre à
11h. Mise en ligne annoncée par
une alerte mail quelques heures
plus tôt, le site a donc été logique-
ment inaccessible durant la pre-
mière demi-heure... LLP a pu
remarquer qu’un lien permettant
aux auditeurs d’émettre une plainte,
suite à l’écoute d’une émission de
radio, est désormais en bonne place
sur la page d’accueil… Un petit clic
avant la grande claque ? Les pros
de la radio sont prévenus !
De sources douteuses
◗ITAS TIM arrive en force
De nombreuses sources ont indiqué
à La Lettre qu’ITAS TIM, nouvel
opérateur de diffusion en radio ana-
logique et numérique (voir LLP n°0)
s’attaquerait sérieusement à la
radio en 2012. Certaines radios
analogiques françaises utiliseraient
déjà les services d’ITAS TIM et une
démonstration de RNT sur Dijon se
profile pour le printemps 2012 sur
un site primaire et proposerait des
tarifs très agressifs. Une concur-
rence dont le monde de la radio
devrait largement profiter...
De sources totalement
douteuses
◗Tweet ou pas tweet ?
Si Eric Besson, l’actuel ministre de
l’industrie, de l’Energie et de l’Eco-
nomie Numérique a déjà à son actif
près de 1 600 tweets, ce n’est pas
le cas de Frédéric Mitterrand. Bien
qu’il dispose d’un compte sur Twit-
ter fort de 1 135 abonnés, le Minis-
tre de la culture et de la
communication n’a jamais émis un
seul tweet depuis l’ouverture de
son compte… En guise de premier
tweet, La Lettre Pro de la Radio lui
conseille de s’exprimer sur la
RNT…
16/12 N°8
RADIO
16/12/2011 - n°8
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La Lettre.Pro
& médias
2012
FEVRIER
◗Bientôt
dimanche 5, lundi 6 et mardi 7 février 2012
Salon Le RADIO - Sortez vos agendas !
United
Après Marrakech l’an passé, la dix-neuvième
convention annuelle du GIE Les Indés Radios s’est
tenue à Londres le week-end dernier. 95 stations
(sur 125) avaient fait le déplacement outre-
Manche.
Maître-mot de ces deux
journées londoniennes :
l’unité. Et deux objectifs :
"Que les radios soient infor-
mées de l’actualité interne
du groupement et que leurs
dirigeants puissent échan-
ger et mutualiser les expé-
riences et les projets" a
précisé Jean-Eric Valli,
l’emblématique patron du
GIE. Pourquoi Londres ?
"Avant les conventions se dé-
roulaient en France. Sortir
des frontières donne du recul. Cela permet aux
radios de mieux mesurer le chemin parcouru in-
dividuellement et ensemble". Un long chemin
qui représente tout de même aujourd’hui
quelque 8 millions d’auditeurs… (suite en p.2).
GIE : une convention très british
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Bruno Laforestrie figure emblématique
de la station Générations
Jean-Eric Valli, Patron
des Indés Radios
Le CHR fête ses 30 ans
Le soutien des radios de moins
en moins présent
Le Comité d’Histoire de la Radiodiffusion, présidé
par René Duval journaliste et historien de la radio,
remettra son Prix 2011 le lundi 19 décembre 2011
et fêtera son trentième anniversaire au studio 105
(studio de Charles Trenet) de la Maison de Radio
France.
Au fil des années, le soutien de certaines
stations historiques a disparu et le Comité
d’Histoire de la Radiodiffusion, véritable mé-
moire de notre média, invite les stations qui
désirent soutenir et apporter des contribu-
tions financières et humaines à se faire
connaître.
Le Comité d’Histoire de la Radiodiffusion édite
les Cahiers d'Histoire de la Radiodiffusion,
revue trimestrielle, consacrant chacun de ses
numéros à un thème spécifique. Un débat
sur l’histoire de la radio aura lieu sur le salon
Le RADIO en février 2012 et réunira histo-
riens et archivistes. ◗

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Lettre confidentielle •
ISSN : 2256-7518
Editeur : Editions HF
• SARL de Presse • Bi-mensuelle
Bureaux : Le 400 -
30 rue du Pontel 19240 Saint-Viance
Tél : [phone] • Fax : [phone]
Site web : www.lalettre.pro
Directeur de la Publication :
Philippe Chapot
Rédacteur en chef :
Frédéric Brulhatour
Rédaction :
Franck Ernould,
Denis Florent,
Eric Louis,
Jean-Charles Verhaeghe
Secrétaires d’édition :
Andrée Navarro,
Véronique Zelmann
Consultants :
Jean-Louis Courleux,
Hervé Pouchol
Secrétariat et abonnement :
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Conception graphique, mise en pages :
Editions HF
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trie) / Denis Gaucher (Kantar Media) /
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23 numéros : 586,04 TTC
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p.2
RADIO
La Lettre
et médias
Edito de
Philippe
Chapot
Non, je ne dirai pas que je suis surpris de
constater que notre république bananière
pense qu'il est urgent d'attendre. Non, je ne
dirai pas que je suis inquiet pour l'industrie de la
radio. Non, je ne dirai pas que les susceptibilités
des professionnels de notre secteur qui prê-
chent la soit-disant liberté de la presse m'attriste
naïvement. Non, je ne dirai pas qu'il nous faut
réagir et tenter le coup de pied dans la fourmi-
lière. Non, je ne dirai pas que l'indépendance a
un coût. Non, je ne dirai pas que la dépendance
n'en a pas. Je dirai peut-être que 2012 nous
prépare son lot de surprises.
Si nous avons publié cette Lettre Pro à un mo-
ment où tout allait mal, si nous avons cru au
média radio libre à l'heure de ses 30 bougies, si
nous nous employons à défendre et faire parler
de notre média en toutes occasions, c'est bel
et bien pour la passion qui nous anime. Cette
passion qui pour certains est source de folie et
pour d'autres source d'abandon.
Du bénévole au millionnaire, de l'auditeur aux
mobinautes, cette Lettre s'adresse à tous ceux
qui font le voeu de vivre bientôt l'avènement
d'une véritable nouvelle ère pour la radio. Un
nouvel air aux parfums de remise en question,
d'innovation et de prise de risques où l'Homme
prend la place de l'automate et où les chiffres
gargantuesques prennent un sens comparable.
A l'heure où chacun communique, il est temps
de s'imprégner des évolutions quotidiennes
de l'existant et de dessiner tous ensemble la
«radio média» que nous désirons pour nos en-
fants. Quel beau cadeau de Noël.
La radio a bien sauvé il y a 100 ans les naufra-
gés du Titanic. Joyeuses fêtes. ◗
Philippe Chapot
Edito de Denis
Florent
2012 ne sera peut-être
pas la fin du monde an-
noncée - dette publique et cataclysme financier
mis à part - mais il sera en revanche de plus en
plus difficile pour les fabricants de divertissement
de prétendre continuer comme si rien n'avait
changé.
Si l'industrie musicale fut la première touchée
par la déferlante des nouveaux comportements
numériques, c'est aujourd'hui l'intégralité des
entreprises B-to-C qui doivent repenser leurs
offres et leur communication. Pourquoi ? Parce
que la première génération des Digital Natives
est aujourd'hui hyper-connectée et révolutionne
tout : lecture, compréhension, langage, rapport
à l'actu, refus de l'autorité, modes de consom-
mation, nouveaux axes de prescriptions, etc.
En France, les 15-24 sont connectés à 98 % !
Vous pouvez vous mentir autant que vous le
souhaiterez. Mais un jour, vous devez accepter
la réalité : non, vous n'êtes pas de leur
monde, et ils ne sont pas du vôtre. Alors...
Comment leur parler ? Comment leur offrir l'en-
tertainment qui puisse les séduire, alors que
TOUT est à leur disposition sur Youtube ?
C'est une occasion unique de repenser nos
métiers et de se poser des questions qu'on
avait peut-être oublié de se poser : De quelles
expertises avons-nous besoin ? De quelles ex-
pertises pouvons-nous nous passer ? Quels bé-
néfices pouvons-nous réellement apporter aux
15-24 par rapport à leurs habitudes qui les éloi-
gnent de plus en plus de nos produits qui n'ont
pas évolué depuis 25 ans ?
L'année 2012 sera donc propice aux ré-
flexions et aux évolutions. La Lettre Pro ten-
tera de vous apporter les éclairages nécessaires
à votre prise de décision.
Joyeux Noël ! ◗
Denis Florent
Edito de Frédéric
Brulhatour
2011 aura été une année riche pour les radios
francophones, en particulier, pour les radios
françaises et notamment pour celles émettant
au cœur des plus petits territoires de l’hexa-
gone. Celles dont on ne parle, presque, ja-
mais et qui pourtant jouent un rôle incontestable
de lien social. Qu’elles soient associatives ou
privées, ce sont ces stations qui ont choisi le
bon cap : elles placent l’Homme au centre de
leurs programmes et les auditeurs au centre
de leurs préoccupations. Qu’elles possèdent
une, deux, trois ou plusieurs fréquences, elles
font de la proximité une priorité en proposant
un contenu en adéquation avec les besoins de
leurs auditeurs. Quoi de plus normal ?
Que doit-on retenir de ces douze derniers
mois ? La RNT qui patine ? Un mercato qui ne
permet toujours pas l’éclosion de nouveaux ta-
lents ? Le trentième anniversaire des radios li-
bres ? L’érosion inexorable des musicales ? La
naissance de La Lettre Pro de la Radio ? Pro-
bablement tout à la fois !
2012 sera l’année du renouveau, il faut l’espérer.
Il est temps de réinventer la radio. La vraie.
Celle qui repose sur les fondamentaux qui ont
fait son succès sans pour autant fermer la porte
aux nouveaux comportements d’écoute.
Comme la télévision, la radio connaîtra durant
cette deuxième décennie de ce 21ème siècle un
grand bouleversement car elle ne s’écoute
plus comme avant. L’Internet, le podcast, le
smartphone ont changé la donne. C’est une
chance incroyable pour capter de nouveaux au-
diteurs et pour tenter de fidéliser ceux qui, de
plus en plus exigeants, continuent à se nourrir
de cette exception culturelle française.
Bonne année à vous et à vos proches. ◗
Frédéric Brulhatour
Editoriaux
RADIO
La Lettre
et médias 16/12/2011 - n°8

Actu
RADIO
La Lettre
et médias
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p.3
16/12/2011 - n°8
Bernard Guetta, qui présente chaque matin à 8h17 sur France Inter
la chronique intitulée "Géopolitique", a reçu le Grand Prix de la
Presse Internationale Radio 2011 qui salue la qualité de son ren-
dez-vous quotidien.
Les analyses de Bernard Guetta sur les changements du monde
sont écoutées chaque matin par 1 800 000 auditeurs (Source Mé-
diamétrie – vague sept/oct 2011), ce qui fait de lui, l’éditorialiste le
plus écouté de France. Rappelons que Bernard Guetta est lauréat
du Prix Albert Londres (1981).
(suite de la page 1) La convention aura également permis de projeter
les dirigeants des stations locales sur les douze prochains mois.
Selon Jean-Eric Valli : "les échanges que l’on a eus avec TF1 Publicité
(la régie qui commercialise l’offre des Indés Radios NDRL) nous ont
montré que l’année qui vient, sera placée sous le signe de la prudence.
Les données économiques ne sont pas forcément rassurantes". Une réa-
lité économique à laquelle vient s’ajouter l’épineux dossier de la RNT :
"voilà maintenant que l’on évoque la possibilité d’une deuxième norme
(…) et que le CSA emboite le pas aux grands opérateurs sur ce dossier
est inacceptable".
Outre les nombreux sujets abordés, cinq trophées Les Indés Radios ont
salué les meilleures progressions d’audience de l’année écoulée. Les
stations Ouï FM, Hit West, Top Music, Sweet FM et Direct FM ont
été récompensées. Pour Jean-Eric Valli : "Ces hausses d’audience té-
moignent de l’important travail de proximité effectué par les équipes
dans les régions avec parfois des hausses positivement déconcertantes
comme celle de Sweet FM". ◗
GIE : une convention très british
Sur scène : les administrateurs (Bertrand de Vil-
liers, Francis Delafosse, Daniel Perez, Agnain
Martin, Antoine Baduel, Hérvé Duplessix) et les
permanents du GIE (Dir Générale Géraldine Bé-
guin) aux côtés de l’équipe l'équipe dirigeante
de TF1 Publicité avec notamment au centre
Bertrand de Villiers, sur la gauche Daniel Perez
et Martine Hollinger.
Bernard Guetta récompensé
Bernard Guetta © Radio France : Christophe Abramowitz
VITE DIT !
VDL Bénélux organise une réunion d’information sur la RNT en Belgique le 21 décembre 2011 à Liège ◗ Le CSA vient de lancer son nouveau
site web ◗ Pandora, le site web de la radio par Internet est inaccessible en France. ◗ Inauguration de la radio communautaire Mbour Fm par
l’ambassadeur du Canada. Un financement pour la fourniture d’équipements de studio de production et de diffusion a été mis en place par
le Fonds canadien d’initiatives locales. ◗ La Station du groupe Radio France Le Mouv’ s’offre un nouveau site internet ◗ L’information avait
fuité avant même que le CSA n’ait pu faire la demande officielle au Ministre de l’Industrie Eric Besson. Le DAB+ devrait très certainement
être ajouté à la norme T-DMB ou la remplacer. ◗ Chaque dimanche à 1h du matin, Ouï FM propose une nouvelle et surprenante chronique
intitulée "Porn to be wild" animée par Sacha et l’actrice Anna Polina (nouvelle égérie de Marc Dorcel).

Actu
Internationale
RADIO
La Lettre
et médias
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p.4
16/12/2011 - n°8
Lancée il y a tout juste un an,
French Radio London est la
première radio terrestre fran-
çaise en Grande-Bretagne. La
station, qui diffuse ses pro-
grammes sur le DAB londo-
nien, s’adresse aux 400 000
Français expatriés et aux fran-
cophiles installés outre-
Manche.
Le 17 novembre 2010, Pascal
Grierson annonçait les objectifs
d’audience de French Radio Lon-
don : atteindre, en moins d’un an, la barre des 50 000 auditeurs par
semaine. Depuis, de l’eau a coulé dans la Tamise : "nous sommes au-
delà des 72 000 auditeurs par semaine, nous avons atteint et dépassé
la barre des 50 000 en juin dernier. Notre deuxième challenge est de
franchir les 100 000 à la fin du premier trimestre 2012". Explications :
plus que la diffusion via le site Internet ou par l’intermédiaire des appli-
cations mobiles, FRL a misé
sur le DAB. La station est do-
rénavant diffusée sur le réseau
London II DAB au potentiel im-
pressionnant de… près de 11
millions d’auditeurs. "A terme,
notre objectif est de s’appro-
cher des 250 000 auditeurs
par semaine".
Outre le développement de l’audience, Pascal Grierson a également su
attirer et convaincre des partenaires de poids et de choix : Cityjet, Bar-
bican, Relais & Châteaux, Knight Frank, EDF, France 24, TV5
Monde ou encore Eurostar. "Les partenaires commerciaux nous font
confiance. Nous sommes, par exemple, diffusés dans les 43 magasins
Nicolas".
Une sacré French Touch
Si la station FRL (7 salariés
et les pigistes) est gérée par
une société britannique, la
French Radio London Li-
mited fondée en janvier
2010 par le biais d’investis-
seurs privés, est bien
pilotée par une équipe
française. Les trois co-fon-
dateurs, Pascal Grierson
(PDG), Alex Riha (Commer-
cial) et Thierry de Panafieu (Finance) ont choisi de s’entourer d’une
équipe française (dont de nombreux correspondants à Paris). Les stu-
dios de FRL sont installés dans le quartier de Marylebone, au centre
de Londres. On y croise Olivier Jauffrit (passé par FG et Rire et Chan-
sons) qui anime la matinale ainsi que Jean-Michel Duffrène (vétéran
de la BBC). "Ici Londres, les français parlent au français" … L’histoire
est un éternel recommencement. ◗
Domination à Montréal
COGECO Diffusion renforce sa position, occupant solidement
la tête du palmarès des stations les plus écoutées à Montréal
selon les sondages BBM. Les données PPM recueillies du 29
août au 27 novembre 2011 montrent que 98,5 FM est la pre-
mière en radio parlée et Rythme FM la première musicale
dans la métropole du Québec. Dans un communiqué, Richard
Lachance se réjouit de constater que "deux des stations du
groupe occupent les deux premières places du marché mont-
réalais". Le premier vice-président radio de COGECO Diffusion
s’est dit "fier de toutes nos équipes, dans toutes les stations,
qui travaillent jour après jour au développement et au succès
de nos radios. C’est grâce à elles et à nos auditeurs fidèles que
nous pouvons savourer cet excellent bulletin" a-t-il ajouté. ◗
French spoken on FRL
98,5 FM et Rythme FM
Pascal Grierson aime la radio
qui le lui rend bien
Pas de "speaks" sur FRL mais des interventions
en français dans le texte
La Fondation Hirondelle, implantée à Lausanne, est une organisation
non gouvernementale suisse de journalistes et de professionnels de
l’action humanitaire. Depuis 1995, elle crée ou soutient des médias
d’information généralistes, indépendants et citoyens, dans des zones
de guerre, des situations de crise endémique ou des situations de
post-conflit.
La Fondation, qui intervient dans de nombreux pays (Répu-
blique Centrafricaine, Sierra Léone, Libéria, Soudan, Répu-
blique Démocratique du Congo et Tanzanie),, lance un appel
aux dons afin d’accompagner et de financer des radios en dé-
veloppement. Pour participer : www.hirondelle.org /
CCP 10-16329-8 Lausanne ◗
S’approcher
des 250 000 auditeurs
par semaine
Le prix du journalisme
Le Prix du Journalisme des Radios
Francophones Publiques a été attri-
bué à un reportage de la RTBF, "Han-
dicap : l’amour tronqué ?" de Mathieu
Van Winckel. Un reportage sensible
sur les relations affectives, les rela-
tions amoureuses des personnes por-
teuses d’un handicap mental ou
physique.
Trois autres reportages étaient en compétition : "Que reste-t-il
de Bob Marley, 30 ans après sa disparition ?" de Philippe
Randé pour Radio France, "Titanyen" (victimes du choléra à
Haïti) de Dorothée Girou pour Radio Canada et "Recherche
justice désespérément" de Manuela Salv pour la Radio Télé-
vision Suisse.
Créé en 1963, le Prix du Journalisme des RFP est décerné
par un jury d’auditeurs, répartis à égalité en France, en Suisse,
en Belgique et au Canada. Ces reportages peuvent être écou-
tés sur www.radiosfrancophones.org ◗
Mathieu Van Winckel
Mathieu Van Winckel de la RTBF
(Copyright RTBF)
Hirondelle : un appel aux dons

Antenne nationale
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RADIO
La Lettre
et médias
Un des créneaux les plus exigeants de la
radio
"Être devant un micro à 4h30 ne demande que des efforts"
précise avec humour celui qui réveille les premiers auditeurs de
la première radio de France. Quasi-
ment un travail de nuit qui "impose
une hygiène de vie considérable
sinon vous accumulez très rapide-
ment de la fatigue et du stress". Loin
du très confortable 18h/20h (par le-
quel est déjà passé Stéphane) et "qui
permet d’avoir une vie à côté", le cré-
neau compris entre 4h30 et 7h impacte directement et sen-
siblement sur la vie privée de ceux que le mettent en ondes.
Pas de théâtre, pas de cinéma, pas de sorties entre copains
la semaine… "J’ai la chance d’avoir une famille qui comprend
et partage cette passion mais il est vrai que ma vie sociale se
limite au week-end". Pour tenir un créneau comme celui-ci, pas
de doute, il faut être un grand professionnel.
Les 5 conseils de Stéphane aux lève-tôt
# 01 Se coucher tôt
"Je m’autorise un maximum à ne pas dépasser : 21h. Rarement
au-delà. De toute façon, repousser l’heure du coucher, c’est
diminuer la durée de sommeil qui impactera sur votre prestation
et sur la qualité de vos performances au micro le lendemain
matin".
# 02 S’adonner à la sieste
"Une fois revenu chez moi, je fais une bonne sieste de 2 ou 3h
jusqu’à 13h. Quelquefois une seconde sieste en début d’après-
midi mais jamais en fin de journée afin de ne pas dérégler mon
horloge interne et de ne pas être finalement davantage fatigué".
# 03 Prioriser des activités physiques
"J’ai remarqué que lorsque je ne pratique pas d’activités spor-
tives régulières, je suis très fatigué. Alors, je m'impose de bou-
ger et de me défouler. Je cours, je joue au foot et je pratique le
squash. Je ressens vraiment une différence. Paradoxalement,
le sport est un excellent anti-fatigue".
# 04 Maitriser son hygiène alimentaire
"Lorsque vous travaillez en horaires décalés, vous avez ten-
dance à manger à n’importe quelle heure et surtout n’importe
quoi ! Là aussi, il faut s’imposer des règles : le petit-déjeuner,
le déjeuner et le dîner se prennent à heures fixes et permettent
ainsi de garder la ligne".
# 05 Prendre soin de sa vie sociale
"Même si je ne travaille pas le lendemain, la soirée du vendredi
est systématiquement compromise conséquence de la fatigue
accumulée. La vie familiale et sociale repose sur une véritable
organisation pour profiter le plus possible de ses enfants et de
ses proches". ◗ F.B.
p.5
16/12/2011 - n°8
Animateur de la pré-matinale sur RTL entre 4h30 et 7h, Stéphane Carpentier
se lève tous les jours de la semaine à 2h30. Une véritable prouesse physique
lorsqu’on sait qu’il faudra tenir durant toute une saison…
L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Cet aphorisme correspond
parfaitement à l’anchorman Stéphane Carpentier. Depuis le 22 août
dernier, il officie chaque matin sur RTL jusqu’à la prise d’antenne de
Vincent Parizot à 7h. Stéphane Carpentier est ce que l’on appelle un
lève-tôt. "Je dois être à RTL à 2h30 maximum donc mon réveil sonne
à 1h30". Et impossible de ne pas se lever puisque Stéphane Carpen-
tier joue la carte de la sécurité : "je dispose de trois réveils qui sont
réglés pour sonner successivement". Et quand bien même Stéphane
Carpentier ne parviendrait pas à s’échapper des bras de Morphée, son
portable et son téléphone fixe demeurent accessibles toute la nuit …
Petits matins et grosses matinées
"Ma journée de travail débute à 2h30. J’ai besoin de 2h pour découvrir
et m’imprégner du contenu des chroniques et des reportages qui seront
diffusés entre 4h30 et 7h. Puis, je reçois la presse vers 3h15". Autant
dire, que le temps passe très vite jusqu’à l’ouverture d’antenne à 04h30.
"Oui, il faut être préparé car nous
nous adressons à des auditeurs qui
sont également déjà au travail à cette
heure-là". A 04h30 du matin, pas de
CSP + à l’autre bout de la radio mais
des boulangers, des infirmiers, des
routiers, des ouvriers, des agricul-
teurs, des marins… Bref, la France
qui se lève tôt. Malgré cette heure
très matinale : "les auditeurs sont très réactifs" souligne Stéphane Car-
pentier. "Ils participent activement à l’émission en envoyant des SMS
ou en donnant en direct leur avis sur l’actualité". Et puis, le ton est moins
grave que la matinale de Vincent Parizot. Il y beaucoup de sourire
dans la voix.
Stéphane Carpentier en mode "réveil"
A 4h30 du matin,
pas de CSP + à l’autre
bout de la radio
J’ai la chance d’avoir
une famille
qui comprend
Stéphane Carpentier : de bonne heure et de bonne humeur