Champ de Bataille de Waterloo

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Communiqué de presse
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Programme complet de la manifestation
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Waterloo, une bataille qui a marqué l'histoire
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Les co-organisateurs
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Le Champ de bataille de Waterloo
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Informations pratiques
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Visuels disponibles pour la presse
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« Si certaines batailles ont pu changer le cours d’une guerre, celle de Waterloo a tout simplement
changé le cours de l’Histoire, mettant fin à une extraordinaire épopée et ouvrant la voie à une ère
nouvelle en Europe et dans le monde ». C’est la reconstitution de deux phases de cette grande
bataille que l’on vous propose de revivre l’espace d’un week-end.
Près de 1 200 reconstituants en uniforme viendront de multiples pays (Allemagne, Belgique, France,
États-Unis, Grande-Bretagne, Italie, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Roumanie, Russie, Suisse,
Tchéquie et Ukraine) pour faire revivre une bataille qui a marqué l’histoire.
L’année 2009 bénéficiera d’une véritable professionnalisation de l’événement : places en tribune,
billetterie en ligne, site internet officiel…
Des tribunes seront installées en bordure du champ de bataille afin de pouvoir suivre ce grand
spectacle dans les meilleures conditions. Places assises, meilleure visibilité, tout concourt à faire de
ce moment une expérience exceptionnelle. Attention les places sont limitées, n’hésitez pas à les
réserver dès maintenant via notre site internet ou celui de la Fnac !
Pour un événement de cette ampleur, il était nécessaire de créer un site officiel sur lequel chacun
peut y retrouver les informations utiles à l’organisation de son week-end. Mais au-delà d’un aspect
purement pratique, ce site vous plonge au cœur de l’époque napoléonienne avec ses bivouacs, ses
uniformes colorés et ses vaillants soldats. Le parti pris choisi a été de privilégier les grands visuels
d’une exceptionnelle qualité vous transportant au cœur de ces derniers combats napoléoniens. Pour
le découvrir, rendez-vous à l’adresse suivante :
www.culturespaces-minisite.com/waterloo1815.
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Déroulé de la manifestation
Les 18 et 19 juin,
Culturespaces vous propose un avant-goût du grand week-end de la
reconstitution avec des animations spéciales au Hameau du Lion : tirs au canon, fanfares, arrivée des
régiments et début d’installation dans les bivouacs (le 19 juin)…
Dès le lendemain et tout le week-end, voyagez au cœur des bivouacs napoléoniens. Découvrez leur
vie quotidienne, venez faire connaissance avec les groupes de reconstitueurs et plongez dans une
ambiance impériale. Vous pourrez obtenir des informations sur les bivouacs, les armes, les
équipements, assister à la préparation des repas et revivre les scènes de la vie d’un campement : tirs
au fusil et au canon, relèves de garde, patrouilles, scènes de drill se succèderont. Deux lieux de
bivouacs sont prévus : les Français au musée provincial « Dernier Quartier Général de Napoléon »
(Genappe, à 4 km de la Butte du Lion) et les Anglo-Hollandais et les Prussiens près de la ferme
d’Hougoumont (Braine-l’Alleud).
Le samedi 20 juin
se dérouleront les combats de Plancenoit. Les troupes quitteront leurs
bivouacs vers 18h et à 20h, la bataille s’engagera entre les troupes alliées et françaises dans les
champs proches de la place du village.
Le dimanche 21 juin se déroulera la reconstitution des combats de la Bataille de Waterloo,
dans les champs proches de la ferme d’Hougoumont (Braine-l’Alleud) entre les Alliés et les troupes
françaises. Les billetteries seront ouvertes dès 8h ; les combats commenceront à 10h précises pour
se terminer vers midi. Les troupes françaises feront alors retraite vers le Hameau du Lion dans un
grand défilé.
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Jeudi 18 et vendredi 19, Anniversaire de la bataille
Un avant-goût du grand week-end des reconstitutions dès le 18 juin, jour anniversaire de la bataille.
Animations spéciales au Hameau du Lion : tirs au canon, fanfares, arrivée des régiments et début
d’installation dans les bivouacs…
De 9h30 à 18h30.
Samedi 20 juin, Reconstitution des combats de Plancenoit
10h : Ouverture des bivouacs des troupes françaises au Dernier Quartier Général de Napoléon à
Genappe (à 4 km de la Butte du Lion) et des troupes alliées près de la ferme d'Hougoumont (Brainel'Alleud).
10h30 : Inauguration de la manifestation au Dernier QG de Napoléon.
13h : Déjeuner de Napoléon et de son état-major au Dernier QG.
17h : Fermeture des bivouacs.
18h : Départ des troupes pour une marche vers Plancenoit (Lasne).
20h : Combats à Plancenoit entre les troupes.
Dimanche 21 juin, Reconstitution de la bataille
8h : Ouverture de la billetterie.
9h : Ouverture des tribunes.
10h-12h : Reconstitution de bataille à Hougoumont (avec tribunes).
12h-13h : Retour des soldats français vers le Hameau du Lion et défilé des troupes.
14h : Grand banquet au Hameau du Lion (sur réservation).
14h-16h : Visite des bivouacs en démontage.
14h-18h : Animations historiques au Hameau du Lion.
18h : Clôture de la manifestation.
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Les bivouacs
Deux lieux de bivouacs sont prévus :
- les Français au « Dernier Quartier-Général de Napoléon » (Genappe),
- les Anglo-Hollandais et les Prussiens dans la ferme d’Hougoumont (Braine-l’Alleud).
Les visiteurs pourront y faire connaissance avec les groupes de reconstitution historique et se
plonger dans une ambiance impériale. Ils pourront obtenir des explications sur les bivouacs, les
armes, les équipements, assister à la préparation des repas et revivre les scènes de la vie d’un
campement : tirs au fusil et au canon, revues, relèves de garde et patrouilles se succèderont.
Les bivouacs seront ouverts le samedi de 9h30 à 17h et le dimanche de 14h à 16h.
Animations
Le samedi à 13h : le public pourra assister au dîner de Napoléon au Dernier Quartier-Général
de Napoléon. Des mets représentatifs de la cuisine impériale seront présentés à l’Empereur et
son état major.
Le dimanche vers 14h : dans le verger du musée, après le retour des troupes françaises de la
bataille d’Hougoumont, des médecins et ambulanciers en uniforme d’époque tenteront de
sauver les blessés et donneront les premiers soins aux plus valides grâce aux outils et ustensiles
de la période napoléonienne.
« Marché Napoléonien » à la Fermette (entrée gratuite)
Visites guidées. Divers stands napoléoniens d’information et de vente. Un parcours ludique et
historique pour les enfants de 9 à 12 ans sera accessible les après-midis de samedi et dimanche.
Buvette et petite restauration
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La Bataille de Waterloo est le point d'orgue final d'une période de guerres presque ininterrompue qui
a duré plus de vingt ans et impliqué les grandes puissances européennes. Waterloo signe aussi le
sursaut des monarchies européennes liguées contre l'Empire, les idées des Lumières et de la
Révolution française et surtout contre les ambitions hégémoniques de celui que toute l'Europe
appelle « l'Ogre ».
Le contexte historique
Dans une Europe où le rayonnement de la France est très important, les événements survenus en
1789 ont eu un immense écho. Cet héritage révolutionnaire, la diffusion des idées des Lumières et
les guerres quasi incessantes de 1792 à 1815 ont bouleversé le continent européen sur le plan
géopolitique et sur les plans des idées : les armées de la Révolution et de l’Empire ont exporté les
principes de liberté, d’égalité et de droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, favorisant ainsi l’éveil
du sentiment national dans les pays conquis ou annexés par Napoléon.
Venu de la France révolutionnaire, le vent de la liberté ne tarde pas à déclencher des tempêtes en
Europe. Les peuples, souvent guidés par les élites intellectuelles, rêvent de se libérer de l’Ancien
Régime et de créer une nation unie, en s’inspirant du modèle français. Ce sentiment national est par
ailleurs exacerbé par l’occupation française : la domination napoléonienne ne fait que renforcer chez
les peuples conquis la conscience de leur identité.
Après l'échec de la campagne de Russie, Napoléon abdique le 6 avril 1814 et signe ainsi la chute de
l’Empire. Réunis dès septembre 1814 au Congrès de Vienne pour procéder au redécoupage de
l’Europe napoléonienne, les monarques autrichiens, russes, anglais et prussiens veulent « restaurer
la civilisation », c’est-à-dire effacer les nouveautés introduites en Europe par l’esprit de la Révolution
française.
Le retour de l’Ile d’Elbe, le 1er mars 1815, et la campagne des Cent-Jours qui unit les Alliés contre
Napoléon, conduisent à la reprise de l’offensive napoléonienne face à la coalition de l’Angleterre, la
Prusse, la Russie et l’Autriche, soutenue par l’Espagne, l’Italie et les Pays-Bas. C'est la campagne de
Belgique qui conduit à la bataille de Waterloo.
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Les forces en présence dans la campagne de Belgique
La Grande Armée : 125 000 hommes. L’armée est composée de conscrits, tous étant d’excellents
éléments, soldats aguerris, rescapés de l'Empire, rescapés de la Guerre d'Espagne…
Les Alliés : 210 000 hommes
Une armée anglaise composée de soldats anglais pour moitié et de mercenaires allemands,
formés à une discipline de fer. Réputés pour leur fermeté dans la défensive.
Une armée néerlandaise faisant partie intégrante de l'armée de Wellington, et commandée
par le Prince d'Orange-Nassau.
Une armée prussienne extrêmement motivée, poussée par le sentiment naissant du
nationalisme allemand et par l'esprit de vengeance contre la France. Peu expérimentée et peu
endurante, mais comptant un grand nombre d’hommes.
Le déroulement de la Bataille
Echappé de l’île d’Elbe, Napoléon est à Paris le 20 mars 1815. Il a reformé son armée avec une vitesse
prodigieuse et 128 000 hommes sont massés à la frontière du Royaume des Pays-Bas, dans la région
de Beaumont, le 14 juin.
Les Alliés, réunis au Congrès de Vienne, avaient décidé, dès la fin mars, d’intervenir en France et d’y
pénétrer par toutes ses frontières. Mais leurs forces étaient démobilisées depuis 1814. Elles ne
pourraient entrer en ligne avant juillet. Aussi Napoléon a-t-il conçu de les devancer et de prendre
l’initiative. Seules les forces britanniques et hollando-belges sous le commandement du Duc de
Wellington et l’armée prussienne du maréchal Blücher sont prêtes à l’action. Mais les premières se
trouvent dispersées dans la partie occidentale de la Belgique, les secondes dans la partie orientale.
Les effectifs français sont supérieurs à ceux de Wellington et à ceux de Blücher séparés, mais
nettement inférieurs à ceux des adversaires s’ils parviennent à se réunir. Aussi Napoléon a-t-il décidé
le plan suivant : porter ses forces concentrées, en une position centrale, les Quatre-Bras, carrefour
des routes de Bruxelles à Charleroi et de Nivelles à Namur, situé à 13 km au sud de Waterloo ;
frapper ensuite, toutes forces réunies, l’un des deux adversaires, en masquant l’autre, puis se
retourner sur celui-ci et l’écraser à son tour. L’Empereur est à Charleroi le 15 juin. Le lendemain se
livrent deux batailles : une partie de l’armée française, commandée par Napoléon en personne, bat
les Prussiens sur le champ de bataille de Ligny, village situé à 15 km au nord-est de Charleroi ; une
autre faction des forces impériales, sous le maréchal Ney, rencontre aux Quatre-Bras des éléments
de l’armée de Wellington et ne peut s’emparer du carrefour.
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Blücher a promis à son allié britannique de se replier sur Wavre. Le duc décide alors d’accepter la
bataille sur le plateau de Mont-Saint-Jean qu’il a maintes fois reconnu. Le 17, par une pluie battante
qui succède à l’intolérable chaleur des jours précédents, les forces britanniques et hollando-belges se
replient en bon ordre sur la position choisie.
Le 18 juin 1815. Au matin, les positions sont prises : d'un côté, l'armée anglo-hollandaise, 67 000
hommes, commandés par Wellington et réparties sur le plateau de Mont-Saint-Jean au Nord et de
l'autre, les 74 000 français campés sur le plateau de la Belle-Alliance au Sud, et dirigés par Napoléon
et le Maréchal Ney. Les Anglais occupent aussi le château et la ferme d'Hougoumont. L'armée
prussienne commandée par Blücher est, en retraite à l'Est, poursuivie par les troupes françaises du
Maréchal Grouchy.
11h30 Attaque française de diversion menée par la division du Prince Jérôme, frère de Napoléon,
contre la ferme d’Hougoumont. On s’y battra farouchement sans que les Français ne réussissent à
s’emparer d’aucun des bâtiments.
12h30 Préparation d’artillerie de la Grande Batterie française de quatre-vingts canons sur le centre
et le centre gauche de la ligne alliée.
13h30 Attaque à l’est de la chaussée, entre la Haie-Sainte et Papelotte, des dix-sept mille
fantassins du 1er Corps de Drouet d’Erlon. Reçus par des tirs en salves, repoussés par une attaque à la
baïonnette des troupes de Picton, ces hommes sont ensuite chargés par la cavalerie lourde
britannique. C’est un carnage et le 1er Corps reflue en désordre. Emportés par l’action, les cavaliers
remontent le vallon pour s’en prendre à la Grande Batterie. Débandés, leurs montures fatiguées, ils
sont alors contre chargés par les lanciers français, qui leur infligent de lourdes pertes.
15h La ligne alliée a tenu, Napoléon a déjà perdu la bataille de Waterloo.
16h Début des charges de la cavalerie française, dirigées contre le centre droit allié (emplacement
actuel de la butte du Lion, entre la Haie-Sainte et Hougoumont). Menée par le maréchal Ney,
pendant près de deux heures, ces charges successives aligneront jusqu’à dix mille cavaliers sur un
front de moins de dix mille mètres. Sur le plateau en contre pente, l’infanterie alliée formée en carré
résiste et tient bon, aidée par ce qui reste de la cavalerie alliée, et surtout de l’artillerie, postée sur la
crête, dont les servants regagnent leurs pièces entre les charges, les Français négligeant chaque fois
d’enclouer les canons ou d’emmener ceux-ci avec eux.
17h Le IVème Corps de Büllow passe à l’attaque vers Plancenoit, où l’on se battra au corps à corps.
Napoléon devra y envoyer la Jeune Garde sous le commandement de Duhesme.
18h30 Situation très critique pour Wellington, après la chute de la Haie-Sainte, où Ney peut mettre
quelques canons en batterie et prendre la ligne alliée en enfilade. Lorsque Ney demande de
l’infanterie à Napoléon pour exploiter ce succès, celui-ci a épuisé toutes ses réserves, à l’exception de
quelques bataillons de la Garde qu’il hésite à engager. Wellington pare au danger. Il serre les rangs
au centre en affaiblissant son aile gauche. Il sait que Blücher arrive pour l’y relever.
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19h30 Napoléon le sait aussi et, après avoir repris Plancenoit, il décide un dernier coup de boutoir
pour enfoncer la ligne alliée avant l’arrivée du gros des troupes prussiennes. La Garde Impériale
remonte le vallon, là où ont attaqué les cavaliers, appuyée par tout ce qui reste de valide dans
l’armée française. Les grognards fidèles à la légende avancent imperturbablement sous la mitraille.
Ils vont pourtant ployer sous le nombre car Wellington a appelé en ligne toutes ses réserves : les
Guards, Colborne, Detmers repoussent la Garde impériale.
20h Les Prussiens débouchent en masse sur le champ de bataille. Les troupes françaises, voyant
reculer la Garde, décrochent en criant à la trahison. On leur avait annoncé Grouchy, c’était Blücher…
C’est la débâcle, Wellington lève son bicorne pour donner à ses hommes l’ordre d’avancer.
21h Les Français refluent en déroute, à la seule exception de deux carrés de la Garde qui
parviennent à protéger la fuite de l’Empereur. Wellington et Blücher se retrouvent et se serrent la
main devant la Belle-Alliance : leurs armées ont remporté la victoire. A la nuit tombante, le champ de
bataille présente un spectacle d’apocalypse : près de douze mille tués, des milliers de blessés
gémissent ou agonisent, les cadavres de milliers de chevaux jonchent le terrain où les pillards et les
détrousseurs sont déjà apparus… Les derniers blessés ne seront secourus que trois jours plus tard…
Waterloo après la bataille
Pour Napoléon comme pour Wellington, il s’agit de la dernière bataille : elle mène l’un à la
déchéance et à l’exil, l’autre à la gloire, mais marque pour les deux hommes le début de leur mythe.
Wellington est accueilli en héros national à son retour de Waterloo, après l'éclatante victoire. Il est
acclamé dans la rue pendant ses années de vieillesse, bien que sa popularité subisse des chutes
occasionnelles auprès du public. De 1815 à 1818, Commandant en chef des troupes d'occupation en
France, il fait de celle-ci une alliée de l'Angleterre. En 1830, Premier ministre, il réunit à Londres la
Conférence des puissances européennes qui permit l'indépendance de la Belgique. Sa mort le 14
septembre 1852 à l’âge de 83 ans entraîne des funérailles nationales grandioses. Il est inhumé en
grand apparat à la cathédrale Saint-Paul à Londres.
Napoléon, Empereur déchu, est exilé sur l’île de Sainte-Hélène à 7 000 km de la France. Il songe à
l’opinion de la postérité alors que les Alliés célèbrent la victoire sur le « monstre ». Il fait rédiger en
captivité la justification a posteriori de sa politique et de ses campagnes. Le «Mémorial de SainteHélène», publié seulement après son décès, le montre comme un homme foncièrement libéral et
démocrate. A la même époque, en France, une « légende noire » napoléonienne se développe dans
les milieux royalistes, aussi caricaturale et outrancière que celle qui courait à l’étranger avant la
chute du « bourreau ». D’ardents écrivains – Mme de Staël, Chateaubriand, Vigny – dépeignent le
prisonnier de Sainte-Hélène sous les traits d’un « ogre », d’un « Attila » ou d’un « Néron ».
Très peu de temps après la bataille, le site et le nom de Waterloo lui-même vont devenir des mythes.
Waterloo marque en effet un tournant dans l'histoire européenne, et constitue en tant que tel un
lieu de mémoire.
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Les différents partis politiques de Belgique et d'Europe vont s'emparer du site et utiliser sa
symbolique à leurs fins. Patriotes et indépendantistes belges du « parti français », révisionnistes et
Bonapartistes nostalgiques, déçus par la Restauration de Louis XVIII, considèrent Waterloo comme
une blessure, et comme le naufrage de leurs idéaux : ils font de Waterloo un lieu de deuil, et vont se
recueillir sur la mémoire des soldats sacrifiés. A l'opposé, les vainqueurs, principalement anglais et
hollandais, font du site un symbole de la solidarité européenne et de la victoire de la monarchie.
Surtout, la violence sans précédent de la bataille a tellement frappé les esprits que les curieux
affluent dès 1815, pour « se rendre compte ». Le nombre de corps qui y reposent, jetés pêle-mêle
dans des fosses communes un peu partout sur le site, donne à Waterloo sa dimension sacrée.
Des pèlerinages dédiés aux héros de Waterloo sont organisés, des cérémonies commémoratives ont
lieu chaque 18 juin, des régiments entiers font installer des plaques commémoratives, les nations
lèvent des fonds pour élever des monuments, d'anciens soldats s'instituent guides touristiques. On
visite aussi les quartiers généraux, la ferme du Caillou pour Napoléon et l'auberge Bodenghien pour
les Alliés. La création d'une ligne de chemins de fer vicinaux desservant Wavre et Braine-l'Alleud
favorise la visite du Champ de Bataille. Peu à peu, le lieu de dévotion devient site touristique et un
peu partout apparaissent des tavernes, des hôtels et maisons de plaisance.
En glissant dans la mémoire collective, Waterloo court le risque d'être la victime de sa célébrité,
d'être défiguré par cet excès de popularité. Très vite, il faut interdire l'accès du site qui est piétiné
par l'afflux des curieux. En 1914, une loi est promulguée en faveur de la préservation du site : sur 500
hectares, il sera désormais impossible d'édifier des bâtiments ou de planter des arbres. C'est sans
précédent en matière de classement de champ de Bataille : Waterloo vient d'entrer dans le
Patrimoine Européen.
Waterloo, source d'inspiration artistique
Pour Victor Hugo, « l'épopée, c'est de l'Histoire écoutée aux portes de la Légende ». C'est peut-être
parce qu'il avait pressenti que Waterloo deviendrait une véritable légende, qu'il a utilisé le genre
épique pour écrire Les Châtiments. La bataille a inspiré un très grand nombre d'artistes du XIXème
siècle. Le mouvement romantique a en effet éprouvé une véritable fascination pour la dimension
dramatique et émotionnelle de cet événement. De nombreux peintres ont représenté la Bataille
(notamment Ernest Crofts, Sir William Allen, Théodore Géricault, Félix Philippoteaux…), de nombreux
ouvrages l'ont décrite (témoignages contemporains, romans, analyses historiques…), en particulier,
Les Châtiments et Les Misérables de Victor Hugo, La Chartreuse de Parme de Stendhal et Child Harold
de Lord Byron.
Au XXème siècle, le cinéma prend la relève, et s'empare du sujet.
Aujourd'hui, la renommée de Waterloo dépasse largement les frontières de l'Europe, et un peu
partout dans le monde, des bourgades ont adopté ce nom célèbre.
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La province
du Brabant wallon
www.brabantwallon.be
Le Musée provincial –
Dernier Quartier
Général de Napoléon
La commune de
Braine-l’Alleud
www.braine-lalleud.be
La commune
de Genappe
www.genappe.be
La commune
de Waterloo
www.waterloo.be
La Maison du tourisme
de Waterloo
www.waterlootourisme.be
La 8ème demi-brigade
de ligne
Le Commissariat
général au Tourisme de
la Région wallonne
www.wallonie.be
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La commune
de Lasne
www.lasne.be
L’ASBL « Bataille de
Waterloo 1815 »
La Butte du Lion
Ce tumulus de 41 mètres fut érigé à l'endroit présumé où le Prince
d'Orange (1772-1843) fut blessé avant de devenir Roi des Pays-Bas (de
1815 à 1840). Il a fallu trois années, de 1823 à 1826, pour élever cet
immense cône de terre. Le Lion qui est juché au sommet de la butte,
symbolise la victoire des monarchies. En s'appuyant sur le globe, « il
annonce le repos que l'Europe a conquis dans les plaines de
Waterloo », comme l'écrira son architecte.
Du haut du tertre, le regard embrasse l'ensemble du Champ de
bataille. Le visiteur peut se rendre pleinement compte de ce que
purent être les formations en carré de l'infanterie, des déploiements
de la cavalerie… Il se trouve face à une plaine avec de nombreuses
lignes de crêtes et un dénivelé important. Le visiteur peut donc avoir
une vision d'ensemble du terrain, et suivre de place en place le
déroulement des opérations, à l'aide de tables d'orientation qui
indiquent les positions défendues à différents moments de la bataille.
Le spectacle audiovisuel
Une gigantesque maquette de 10 m², matérialise sous les yeux du visiteur l'espace dans lequel se
sont déployés les différents corps d'armées. La maquette s'anime en fonction de l'avancée des
troupes et offre une vision dynamique du déroulement des événements. La dimension temporelle de
l'affrontement est représentée de manière concrète et compréhensible pour chacun. Les effets
sonores et lumineux situent un à un les lieux stratégiques et les phases majeures de la bataille. Enfin
des images actuelles du Champ de bataille ainsi que des tableaux d’époque sont projetés pour
replacer la maquette dans son contexte.
Le film
Après l'approche historique du spectacle audiovisuel, le film propose un voyage dans le temps fondé
sur l'imagination et sur l'expérience personnelle. C’est une allégorie mettant en scène un groupe
d’enfants jouant à la guerre qui se retrouve soudain transporté sur le véritable « Champ de bataille ».
On peut y découvrir derrière la naïveté de ces jeux enfantins la véritable gravité et l’horreur de la
guerre.
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Les images sont grandioses. Elles sont extraites du célèbre film Waterloo du réalisateur russe
Bondartchouk : gigantesque reconstitution des combats, chevaux qui s'effondrent, hommes blessés,
charges effrayantes, marches inexorables des soldats vers la mort, coups de canons, musique
poignante… Un moyen original pour permettre aux hommes d'aujourd'hui de s'approprier les images
du passé collectif.
Le Panorama
Peinte par Louis Dumoulin, cette gigantesque toile a été réalisée en
1912, en prévision de la célébration du premier centenaire de la
bataille. Elle atteint des dimensions spectaculaires, dignes de son sujet
éminemment dramatique : 110 mètres de circonférence sur 12 mètres
de haut. L'animation et l'installation sonores ont été complètement
refaites en 2004 en utilisant les dernières techniques (24 enceintes
avec un système digital 8 sources audios). Les bruits de sabre, les
charges de cavalerie, les tirs de canon, les clairons ou les cris de
l'infanterie plongent le visiteur au cœur de la bataille.
Le spectateur est littéralement immergé, cerné de toutes parts par les scènes de combat avec
l'illusion d'y être vraiment. La perspective et la sensation de 3D sont exceptionnelles. Le mouvement
et l'émotion sont peints avec beaucoup de réalisme.
En cours de rénovation, ce Panorama constitue un véritable héritage historique puisqu’il s’agit d’un
des rares encore en place aujourd’hui. En effet, au début du XXème siècle, ces grandes reconstitutions
historiques étaient monnaie courante, mais elles se sont peu à peu raréfiées.
Le Musée de Cire
Dans l'hôtel où séjourna le sergent-major Cotton, les personnages qui
incarnent les principaux acteurs de la bataille, ont été réalisés par les
artistes du musée Grévin de Paris en 1949. Une belle référence pour
ces acteurs de cire, qui sont de fidèles portraits de chacun des héros
de la bataille. La visite est accompagnée d'un commentaire audio
remastérisé en français ou en anglais qui guide le spectateur de scène
en scène.
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La Ferme d'Hougoumont
Cette ferme fortifiée fut le cadre de combats meurtriers : position
avancée qui protégeait l'aile droite des Alliés, c'est à cet endroit que
Napoléon déclencha l'action. Ce qui ne devait être au départ qu'une
manœuvre de diversion est devenu le point le plus violent de la
bataille. Les assauts français y furent terribles, et vains. Le corps de
logis fut incendié. La maison que l'on voit aujourd'hui est en réalité
l'ancienne maison du jardinier. Le lieu est authentique. Victor Hugo lui
a consacré deux chapitres des Misérables.
La ferme, en cours de restauration, n’est pas visitable.
Le Battlefield Tour
Le « Battlefield Tour » est une nouvelle animation qui a été mise en
place en 2006 par Culturespaces afin de permettre aux visiteurs de
découvrir l’ensemble du Champ de bataille sous un angle inédit. Un
camion tout terrain spécialement aménagé parcourt les points
stratégiques du site tout en expliquant le déroulement des opérations
militaires des deux camps opposés. Cette découverte dynamique de
45 à 50 minutes est une mise en perspective indispensable à la
compréhension de cet événement majeur de l'Histoire de l'Europe.
Les commentaires sont proposés en plusieurs langues (français, anglais, néerlandais et mandarin). A
la fois historiques et anecdotiques, ils font revivre de manière vivante et passionnante le
déroulement de la bataille qui opposa 350 000 soldats le 18 juin 1815.
Cette promenade offre une vision sur le Champ de bataille plus proche de ce qu’ont véritablement
vécu les soldats. Comme le Champ de bataille a été conservé dans son état d’origine, le visiteur voit
tels qu’ils étaient en 1815 les lieux exacts des affrontements.
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Champ de Bataille de Waterloo
Hameau du Lion
Route du Lion 315 – B-1410 Waterloo
Tél. : +32 2 385 19 12
Fax : +32 2 385 00 52
www.culturespaces-minisite.com/waterloo1815
Accès
Route : Ring Est sortie 25 (Butte du Lion)
A 20 min du centre de Bruxelles : ligne de bus 365
Train : ligne Bruxelles-Charleroi (gare de Braine-l’Alleud)
Le site propose aux visiteurs un vaste espace de parking gratuit.
Tarifs
Pass reconstitution avec tribune
Combats du 20 juin + Spectacle en tribune le 21 juin + Accès aux bivouacs + Pass Hameau du Lion
Plein tarif : 20€ / tarif réduit : 18€ / tarif jeune : 14€ / tarif groupe : 18€
Billet spectacles/tribunes/bivouacs
Combats du 20 juin + Spectacle en tribune le 21 juin + Accès aux bivouacs
Plein tarif : 15€ / tarif réduit : 13€ / tarif jeune : 10€ / tarif groupe : 13€
Où acheter son billet ?
Site internet www.culturespaces-minisite.com/waterloo1815
Sites internet www.fnac.be et www.fnac.com
Magasins Fnac Belgique / Suisse / France
Sur place au Centre du visiteur du Champ de bataille de Waterloo
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Pour chacune de ces œuvres, le visuel en haute définition est disponible
auprès de l’agence Caracas sur simple demande ou en téléchargement
sur le site www.culturespaces-minisite.com/waterloo1815
© Culturespaces
© Jirka Venclik
© Culturespaces
© M. Fasol
© M. Fasol
© M. Fasol
© M. Fasol
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© Culturespaces
© Culturespaces
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