Revue d’histoire de la Shoah
Le monde juif
Présentation
La Revue d’histoire de la Shoah, qui existe depuis 1946, est le première et la seule
publication française consacrée à la destruction des Juifs d’Europe. Elle réunit des articles de
chercheurs et d’universitaires spécialisés. Semestrielles, les livraisons sont thématiques. Elles
sont centrées sur l’histoire du génocide des Juifs par l’Allemagne nazie et sur la réflexion que
le judéocide suscite dans différents domaines (philosophie, littérature, arts, sciences
humaines…). La Revue d’histoire de la Shoah donne un aperçu des thèmes d’étude, des
pistes de réflexion et de l’actualité de l’historiographie (en particulier en Allemagne, aux
Etats-Unis et en Israël). Elle accorde également une place importante aux témoignages les
plus anciens et les moins connus, et donne ainsi accès à des documents inédits.
La revue ouvre également sa réflexion à d’autres tragédies du XXème siècle :
plusieurs articles et dossiers ont ainsi été consacrés aux Tsiganes (en 1999 et 2000), au
génocide des Tustis (1996) et au génocide des Arméniens (2003).
Dotée d’un comi de rédaction réunissant Georges Bensoussan (rédacteur en chef),
Ch. Baron, A. Becker, D. Delmaire, M. Hadas-Lebel, K. Hazan, E. Husson, Ph. Joutard, J.
Kotek, H. Minczeles, Y. Ternon, R. Thalman, M. Zaoui et d’un comité scientifique dans
lequel figurent notamment Robert Badinter, Yehuda Bauer, Robert O. Paxton, Zeev Sternhell,
Elie Wiesel, la Revue d’histoire de la Shoah est donc une publication majeure permettant non
seulement une mise au point historiographique, mais constituant également une source
documentaire d’une grande richesse.
La liste et le contenu des derniers numéros ainsi que les points de vente sont
disponibles sur le site du Centre de Documentation Juive Contemporaine (CDJC) :
www.memorial-cdjc.org. Tous les numéros sont consultables à la bibliothèque du CDJC :
17, rue Geoffroye-l’Asnier, Paris (IVè),
adresse temporaire en 2004 : 37, rue de Turenne, Paris (IIIè).
Présentation par thèmes des numéros de la revue
La mémoire de la Shoah
N°162 (janv.-avril 1998) : Les intermittences de la mémoire.
Un riche dossier est consacré à la mémoire collective. L’objectif à travers une série
d’articles est de montrer comment la moire de la Shoah s’est bâtie depuis la
Seconde Guerre mondiale. Comment a-t-elle été élaborée :
- dans le registre du récit (La mémoire déportée, par D. Mannarino, p.12-42)
- dans le registre du roman (La Shoah, entre mémoire et roman, par M.
Ruszniewski, p.141-163)
- par le biais de quelles œuvres a-t-elle été élaborée ? (Quelques réflexions sur
les témoignages écrits du système concentrationnaire nazi et la communauté
juive, par Y. Trotignon, p.127-140)
- A partir de quels vecteurs (Les dessins des concentrationnaires français :
témoins de la résistance spirituelle dans les camps nazis, par D. Afoumado,
p.96-126) et de quels témoins (Primo Lévi : un témoin dans les remous de
l’Histoire, par D. Amsallem, p.43-95)
N°149 (sept.-déc.1993) : Des usages de la mémoire
Dossier consacré à la construction de la mémoire.
- Des usages de la mémoire ou comment articuler passé et présent ?, par J.-M.
Chaumont, p.6-10.
- L’historien et le sentiment familial de la destruction, par H. Asseo, p.11-22.
- La construction de la mémoire du génocide en France, par A. Wieworka, p.23.
N°150 (janv.-avril 1994) : Témoigner et transmettre (numéro épui,
consultable au CDJC)
- Apprendre des survivants, par G. Hartman
- La construction de la mémoire du Génocide en Belgique, par D. Dratwa.
N°167 (sept.-déc. 1999) - Après la Shoah : deuil et mémoire, un travail sans
précédent, par Naomy Barnéa (psychologue), p.132-160. Cet article consiste en
un résumé d’une thèse sur la transmission du souvenir de la Shoah dans les
familles. Il met en relief l’immense travail oré par la population juive sur elle-
même après la découverte du judéocide. L’auteur montre qu’il ne s’agit pas pour
les familles de se parer des palmes de la souffrance, mais de lutter contre l’oubli.
N°156 (janv.-avril 1996) : La mémoire, le procès et le crime…
Dossier sur les jugements après la Seconde Guerre mondiale, jugements qui
constituent une étape dans la construction de la mémoire.
N°160 (mai-août 1997) : Les citoyens face aux procès. Questions sur le présent,
par C. Sommaruga, p.183-188.
Témoignages
N° 171 (janv.-avril 2001) : Des voix sous la cendre. Manuscrits des
Sonderkommandos d’Auschwitz-Birkenau.
Publication, non exhaustive, mais la plus complète, en français des témoignages des
Sonderkommandos et des dépositions de trois membres juifs du Sonderkommando
lors du procès de Cracovie (procès des responsables d’Auschwitz-Birkenau, en 1946),
ainsi que l’étude de ces témoignages, de leur contexte. Ce dossier comprend :
- une présentation des manuscrits p.12-17
- les témoignages : « Meligot Auschwitz » – Les Rouleaux d’Auschwitz (I), p.18-
126 et « Meligot Auschwitz » - Les Rouleaux d’Auschwitz (II) , p.127-148
- un article qui approche les questions soulevées par l’écriture de cette
expérience par les membres du Sonderkommando : Ecrire au dehors de la
mort. Sur le manuscrit de Gradowski, par Ph. Mesnard, p.149-161.
- Les dépositions de trois survivants des Sonderkommandos (Tauber, Dragon,
Feinsilber) au procès de Cracovie : Les Survivants des Sonderkommandos au
procès de Cracovie en 1946, p.168-219.
- un article sur Les conditions de vie et de travail spécifiques du
Sonderkommando, par F. Piper, p.220-231.
- Une mise au point sur Les étapes du camp de concentration et du centre de
mise à mort de Auschwitz-Birkenau (1940-1945), par G. Bensoussan, p.232-
247.
- Le témoignage du Sonderkommando Yakov Gabbay, p.248-291.
- Une analyse de la position unique occupée par ces hommes du
Sonderkommando : La Tragédie des hommes du Sonderkommando, par G.
Greif, p.292-303
- Une analyse des Manuscrits des Sonderkommandos d’Auschwitz : tenir face au
destin et contre la réalité, par N. Cohen, p.317-354
- Un riche tableau synoptique des principaux événements survenus à Auschwitz
et au Sonderkommando (C. Saletti) et une dense bibliographie .
N°154 (mai-août 1995) : Voix du silence. Ecrits des ghettos polonais, 1941-1942.
Riche dossier de témoignages et récits, dont l’introduction du Journal du Ghetto de
Varsovie par Hillel Seidman (publié depuis sous le titre Du fond de l’abîme, Journal
du ghetto de Varsovie, éd. Plon, 1998), le Journal du Ghetto de Lodz (extraits par S.
Frank), Lettres de Pologne, Le camp de Radymin
N°147/148 (avril 1993) : Il y a 50 ans : le soulèvement du ghetto de Varsovie.
Ce dossier comprend des extraits de témoignages (dont des extraits du journal d’Adam
Czerniakow). Il met en évidence l’asphyxie planifiée du ghetto, relate la révolte, à la
fois du point de vue des Juifs du ghetto, mais aussi des assassins (extraits du journal
de Goebbels). Des photos ainsi que des études et commentaires (notamment sur la
construction de la mémoire liée à cet événement) sont également rassemblés.
N°150 (janv.-avril 1994) : Journal d’Hillel Seidman (extraits) août-sept 1942.
(publié depuis sous le titre Du fond de labîme, Journal du ghetto de Varsovie, éd.
Plon, 1998)
N°162 (janv.-avril 1998) : La grande déportation de Varsovie (juillet-septembre
1942), par Yisroel Lichtensztajn.
Les trois documents reproduits appartiennent au premier lot des archives dites
« Ringelblum », vaste ensemble documentaire relatif à la vie et aux souffrances des
reclus du ghetto de Varsovie, récolté dans la clandestinité sous le nom de code « Oneg
Shabbes ».
N°164 (sept.-dé. 1998) : Khurbm Varshe. L’anéantissement de la Varsovie juive, par
Yehoshua Perle, p.102-168.
Ce témoignage, traduit pour la première fois, a été retrouvé dans les décombres du
ghetto de Varsovie. Il relate l’extermination de la plus grande communauté juive
d’Europe lors de la liquidation du ghetto de Varsovie. Cette chronique est
accompagnée d’une présentation détaillée et d’un apparat critique (une centaine de
notes). Yehoshua Perle, né à Radom en 1888 et installé à Varsovie, auteur talentueux
de nombreuses nouvelles et d’une trilogie romanesque, a survécu à la grande
déportation de Varsovie. Il échappe à la liquidation finale du ghetto de Varsovie, mais
est arrêté en août 1943 et déporté avec son fils. Tous deux sont déportés le 21 août
1943 à Auschwitz-Birkenau où ils sont gazés à leur arrivée.
N°179 (sept.-déc.2003) : 4580 (extrait), par Yehoshua Perle, présenté et traduit du
yiddish par N. Weinstock, p.177-189.
Ce texte figure dans le deuxième lot des archives clandestines du ghetto de Varsovie
rassemblées sous l’occupation nazie par Emmanuel Ringelblum et l’équipe d’«Oneg
Shabbes » conservées dans des bidons de lait enfouis sous les décombres du ghetto,
découverts et exhumés en 1950 à l’occasion de travaux de terrassement. Le texte
traduit ici est le récit des événements qui suivent la grande déportation. Il témoigne de
la culpabilité ressenti par celui qui a survécu mais aussi de la dépersonnalisation du
survivant.
N°166 (mai-août 1999) : La campagne autour de Kielce. Le journal de David
Rubinowicz, par J.List-Pakin.
Journal présenté et commenté.
N°170 (sept.-déc. 2000) : Le Chemin de croix dans les camps de travail d’avril 1942 à
février 1945, par M.M. Lisiak.
Le 25 avril 1942, la liquidation du ghetto de Wloclawek entraîne la déportation de
milliers de Juifs à Chelmno. Le témoin estlectionné pour les camps de travail. Il
arrive à Auschwitz-Birkenau au milieu de l’année 1943 après la liquidation des camps
de travail.
N°170 (sept.-déc. 2000) : Préface du livre « Dans les usines de la mort » de
Mordekhai Strigler, traduit du yiddish par M. Pfeffer.
Dans cet ouvrage, l’auteur relate sous forme romancée sa vie dans le camp de travail
de Skarzysko-Kamienna où il fut envoyé après avoir passé sept semaines à
Maïdaneck. La préface comprend un historique de la création du camp, une
description de la nature du travail effectué par les déportés, des méthodes utilisées par
les Allemands pour recruter la main d’œuvre, des conditions de vie au camp. Elle
apporte également des précisions sur la politique des Allemands dans la région. Il
s’agit d’un document d’autant plus intéressant que ce camp de travail présente des
particularités et qu’il est pratiquement inconnu, sauf des spécialistes.
N°175 (mai-août 2002) : Varsovie-Treblinka-Maïdaneck, par M. Patcher, p.54-131.
Texte rédigé par l’auteur pendant sa convalescence en Suisse après la fin de la guerre
et relatant sa déportation dans les camps de Treblinka puis Maïdaneck.
N°180 (janv.-juin 2004) : Du ghetto de Skarzisko-Kamienna à Theresienstadt, par
Moszek Krys, p.361.
N°160 (mai-août 1997) : Hippocrate aux enfers : paroles d’un rescapé, par S. Pisar,
p.164-169.
N°174 ( janv.-avril 2002) : Simon Doubnov (1860-1941). Que faire quand sonne
l’heure d’Haman ? (1939), par N. Weinstock.
Historien, Simon Doubnov était spécialiste des persécutions subies par les Juifs au
cours des âges. En 1939, il rédige et publie cette lettre. Véritable cri d’alarme, le
document montre la conscience qu’a l’historien de la montée des périls, sa conviction
que le monde juif est menacé d’un danger imminent, sans commune mesure avec les
massacres passés : son anéantissement physique, son extermination. Simon Doubnov a
su décrypter le processus du génocide hitlérien en gestation.
N°174 (janv.-avril 2002) : La mémoire des Juifs de Plock. « Miroir noir ». Fragments,
par D. Tuszynski, p.198-211.
Récit de 1939 à larrivée à Auschwitz.
N°158 (sept.-déc. 1996) : Vie et mort d’une famille juive en Pologne, par J. List-Pakin,
p.178-208. Monographie.
N°174 ( janv.-avril 2002) : Le destin de deux femmes juives de Budapest (mars 1944-
janvier 1945), par P. Valentini, p.106-115.
N°161 (sept.-déc. 1997) : Document : Vel d’Hiv 1942. Témoignage d’une infirmière,
p.246-248.
Raymonde et les siens : une famille juive polonaise dans la France occupée, par D.
Kupecek, p.185-216.
Comment les Juifs ordinaires ont-ils fait face aux persécutions dans leur vie
quotidienne ? Quelles ont été leurs réactions ? Quelles décisions ont-ils pu prendre ?
Les relations avec leur entourage ont-elles été modifiées? Comment ont-ils reconstruit
leur existence après ? Telles sont les questions auxquelles D. Kupecek répond
concrètement à travers létude de ce cas.
N°165 (janv.-avril 1999) : Sur le camp de Drancy des premiers mois (août-novembre
1941), par J. Angel, p.185-207.
N°169 (mai-août 2000) : « Espaňoles Sin Patria », par C. Naar Cohen, p.195-225.
moignage accompagné de documents (photographies, documents administratifs…).
Récit de l’arrestation d’un couple de Juifs de nationalité espagnole en France : le père
et la mère ont été déportés à Auschwitz en février 1944, laissant trois enfants en
France.
N° 180 (janv.-juin 2004) : Paris, Besançon, Vittel, 1941-1944, p.315.
Récit d’une internée civile britannique, témoin indirect de la fin du ghetto de Varsovie.
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