ANNEXE ARTICLE 16 TARIFS DE CONVENTION C Consultation généraliste............................................................................................ 3.450 FCFP Cs Consultation spécialiste............................................................................................. 4.130 FCFP CNPSY Consultation psychiatre, neuropsychiatre et neurologue............................................ 7.530 FCFP CsC Consultation spécifique de cardiologie...................................................................... 8.730 FCFP V Visite généraliste....................................................................................................... 3.600 FCFP Vs Visite spécialiste........................................................................................................ 4.500 FCFP VNPSY Visite psychiatre, neuropsychiatre et neurologue....................................................... 6.400 FCFP Majoration transitoire généralistes, applicable à la consultation des médecins généralistes (1)......................................................................................................... M.N.O. Majoration nourrisson du médecin généraliste (consultations ou visites pour nourrissons âgés de 0 à 24 mois)............................................................................... M.P.C.E. Majoration forfaitaire transitoire spécifique aux consultations longues ou complexes des médecins spécialistes en endocrinologie et métabolismes (2)............................ M.P.C. Majoration forfaitaire transitoire, applicable à la consultation des médecins spécialistes en cardiologie, gastro-entérologie, gynécologie médicale et obstétrique, hématologie, médecine physique et de réadaptation, néphrologie, ophtalmologie, O.R.L. et pneumologie (2)....................................................................................................... M.P.C. Majoration forfaitaire transitoire, applicable à la consultation des médecins spécialistes en cancérologie, dermatologie, endocrinologie et métabolismes, médecine interne, pédiatrie et rhumatologie (2).................................................................................... M.D. Majoration du dimanche et jours fériés, applicable aux consultations et visites en cas d'urgence justifiée par l’état du malade (3)............................................................... M.N. Majoration de nuit (sauf généralistes et pédiatres) (4)............................................... M.T.G. 200 FCFP 800 FCFP 2.770 FCFP 200 FCFP 340 FCFP 2.900 FCFP 4.400 FCFP M.N.N. Majoration nuit généralistes et pédiatres (19 h - minuit)........................................... 5.500 FCFP M.N.I. Majoration nuit généralistes et pédiatres (minuit - 6 heures 30)................................ 6.700 FCFP M.U. Majoration d’urgence (5).......................................................................................... 3.700 FCFP I.F.D. Indemnité forfaitaire de déplacement généralistes (6).............................................. 550 FCFP I.F.D. Indemnité forfaitaire de déplacement spécialistes...................................................... 600 FCFP M.D.J. Majoration de déplacement pour visite à domicile du médecin généraliste justifiée par certaines situations cliniques, de jour (6 heures 30 - 19 heures) ............................... Majoration de déplacement exceptionnel pour visite à domicile du médecin généraliste à titre exceptionnel, dans les zones où sont constatées des difficultés d’accès aux soins de premier recours, dès lors que le patient ne peut se déplacer en raison de son âge - en particulier de plus de 80 ans - ou que la composition de sa famille a une incidence sur sa capacité à se déplacer au cabinet du médecin (7)...... Majoration de déplacement pour visite à domicile du médecin généraliste justifiée par certaines situations cliniques, de nuit (19 heures - minuit).......................................... Majoration de déplacement pour visite à domicile du médecin généraliste justifiée par certaines situations cliniques, de nuit (minuit - 6 heures 30)...................................... Majoration de déplacement pour visite à domicile du médecin généraliste justifiée par certaines situations cliniques, le dimanche et jour férié (applicable à partir du samedi midi)......................................................................................................................... Majoration gynécologue et anesthésiste applicable par le médecin qui réalise l’accouchement quelle que soit sa qualification (cf. art. 22.1)................................... Majoration de sujétion particulière applicable aux accouchements réalisés la nuit, le dimanche ou les jours fériés par les gynécologues, les anesthésistes et les pédiatres (8) Forfait pédiatrique (consultations ou visites pour nourrissons âgés de 0 à 24 mois).... M.D.E. M.D.N. M.D.I. M.D.D. M.G.A. M.S.P. F.P. 1.800 FCFP 1.600 FCFP 6.500 FCFP 7.300 FCFP 3.600 FCFP 25.000 FCFP 9.500 FCFP 800 FCFP M.R.F. Majoration de rémunération forfaitaire annuelle du référent (9)............................... 3.300 FCFP I.K. Indemnité horokilométrique (10).............................................................................. 90 FCFP K Actes de spécialités................................................................................................... 470 FCFP KC Actes de chirurgie, actes d'anesthésie-réanimation de coefficient supérieur à 35....... 500 FCFP KCC Actes thérapeutiques sanglants non répétitifs pratiqués par le médecin spécialiste au sein d’une équipe sur un plateau technique lourd..................................................... Actes d’échographie, d’échotomographie ou de doppler........................................... 500 FCFP 470 FCFP KE KFA Forfait applicable à certains actes de chirurgie de coefficient ≤ à 120 (11)............... 3.600 FCFP KFB Forfait applicable à certains actes de chirurgie de coefficient supérieur à 120 (11)... 7.300 FCFP SCM Soins conservateurs................................................................................................... 500 FCFP PRO Actes de Prothèse dentaire........................................................................................ 500 FCFP ORT Traitements d’Orthopédie dento-faciale.................................................................... 500 FCFP Z ZM Actes utilisant des radiations ionisantes pratiqués par : . l'électro-radiologue, le gastro-entérologue....................................................... . le pneumo-phtisiologue, le rhumatologue........................................................ . les autres spécialistes et les omnipraticiens....................................................... Actes de mammographie pratiqués par l’électro-radiologue...................................... 400 FCFP 350 FCFP 310 FCFP 400 FCFP FT Forfait technique acte de scanner réalisé à la clinique Magnin.................................. 17.400 FCFP P Actes d'anatomie et de cytologie pathologiques........................................................ 50 FCFP (1) La majoration transitoire généraliste (M.T.G.) n’est pas cumulable avec la majoration nourrisson (M.N.O.). Elle ne s’applique pas aux cotations dérivées de la C (C2, 2,5C…). (2) La majoration forfaitaire transitoire (M.P.C. ou M.P.C.E.) des médecins spécialistes n’est cumulable ni avec le forfait pédiatrique (F.P.) ni avec une C2 ni avec une CsC ni avec une autre MPC. Elle ne s’applique pas aux cotations dérivées de la Cs (3Cs…). (3) La majoration du dimanche (M.D.) s'applique également aux consultations réalisées le samedi après-midi par le médecin généraliste de garde désigné par l’organe de l'ordre des médecins de NC. (4) La majoration de nuit (M.N.) s'applique aux actes effectués entre 19 heures et 6 heures 30, si l'appel au praticien a été effectué entre 18 heures 30 et 6 heures 30. (5) La majoration d’urgence (M.U.) est applicable par le médecin généraliste amené à interrompre ses consultations et à quitter immédiatement son cabinet soit à la demande du Centre 15, soit à la demande expresse et motivée du patient. Elle n’est pas cumulable avec les majorations de nuit ou du dimanche. (6) L’indemnité forfaitaire de déplacement (I.F.D.) du médecin généraliste n’est pas cumulable avec la visite. (7) La majoration de déplacement exceptionnel (M.D.E.) n’est cumulable ni avec les majorations de nuit (M.N.N., M.N.I.) ou du dimanche (M.D.), ni avec la majoration d’urgence (M.U. ou F.D.U.), ni avec la majoration conventionnelle (M.H.P.) applicable aux actes d’urgence dispensés dans un squat répertorié par une administration communale et régulés par le Centre 15. Pour les patients pris en charge en Longue Maladie, la facturation de la M.D.E. est conditionnée à une autorisation préalable du contrôle médical (demandée soit lors de l’établissement du protocole de soins, soit au moyen d’une demande particulière pour les protocoles en cours). La liste des zones où sont constatées des difficultés d’accès aux soins de premier recours ouvrant droit à facturation d’une M.D.E. est arrêtée par la commission conventionnelle paritaire compte tenu des informations transmises par les communes concernées ou les provinces : Boulouparis......Tribu de KOUERGOA ; ILÔTS PUEN, HUGON et PARSEFAL Canala..............Tribus de BOARA, EMMA, BOAKAINE ; Tribus de OUASSÉ et GHIO sur Nakéty ; Rive gauche de la tribu de HAOULI ; Rive gauche de la tribu de MÉRÉNÉMÉ (Kaco) Farino...............Lieu-dit « TENDÉA » La Foa...............Tribus de OUI-POINT, COINDÉ, KOUMA et OUA-TOM ; Lieux-dits POCQUEREUX, DOGNY et PRESQU’ÎLE LEBRIS Moindou...........Tribus de TABLE-UNIO, KÉLÉ et MOMÉA Nouméa............CENTRE DES MANGUIERS Païta.................Tribus de N’DE, NANIONI et BANGOU Sarraméa..........Lieu-dit « LE COL D’AMIEU » Thio..................PETIT BORENDY, OUINDO (de l’autre côté du creek), Touho...............Rive gauche de la tribu de PAOLA ; Terrain de football de la tribu de TIWAÉ ; Rive droite de la tribu de POMBEÏ ; Chez MOEA Laura, tribu de OUANACHE (8) La majoration de sujétion particulière (M.S.P.) est cumulable avec les majorations de nuit (M.N., M.N.N. ou M.N.I.) ou la majoration du dimanche et jours fériés (M.D.). (9) La majoration de rémunération forfaitaire annuelle du référent (M.R.F.) ne s’appliquera que lorsque la rémunération de la fiche annuelle de synthèse sera supprimée par voie règlementaire. (10) Les indemnités horokilométriques (I.K.) sont facturables lorsque la résidence du malade et le cabinet du médecin ne sont pas situés dans la même agglomération, sous déduction de l’abattement prévu à la nomenclature (2 km sur le trajet tant aller que retour). Pour les visites réalisées par les médecins généralistes, l’indemnité horokilométrique est remboursée à la condition que la visite ouvre droit à la majoration d’urgence M.U. ou à une majoration de déplacement (M.D.J., M.D.E., M.D.N., M.D.I. ou M.D.D.). (11) Les forfaits KFA et KFB sont facturables selon les conditions fixées à l’article 23 des dispositions générales de la nomenclature applicable en Nouvelle-Calédonie. Interventions d’urgence des médecins généralistes régulées par le Centre 15 Sans préjudice des autres dispositions tarifaires, le médecin généraliste effectuant une intervention d’urgence régulée par le Centre 15 peut appliquer les cotations suivantes sous réserve de faire figurer sur la feuille de soins, outre les mentions habituelles, le numéro de la fiche d’appel du Centre 15. M.H.P. I.D.S. I.D.F. Majoration pour les actes dispensés dans les squats répertoriés par l’autorité communale concernée (non cumulable avec la M.D.E.).............................................. Indemnité de déplacement pour les interventions de jour dans Nouméa hors samedi après-midi, dimanche et jours fériés............................................................................. Indemnité de déplacement pour les interventions de jour réalisées les samedis aprèsmidi, dimanches et jours fériés..................................................................................... 900 FCFP 600 FCFP 1.600 FCFP Les indemnités de déplacement I.D.S. et I.D.F. sont : cumulables avec la majoration d’urgence M.U. (ou le forfait de déplacement d’urgence F.D.U. créé par l’arrêté n° 2002-2419/GNC du 8 août 2002) et la majoration pour intervention dans les squats M.H.P. ; non-cumulables avec les majorations de déplacement M.D.J., M.D.D. et M.D.E. Par dérogation aux conditions habituelles de remboursement précisées au point (10), les indemnités horokilométriques (I.K.) facturables lorsque la résidence du malade et le cabinet du médecin ne sont pas situés dans la même agglomération sont remboursables sous déduction de l’abattement prévu à la nomenclature (2 km sur le trajet tant aller que retour), sans autre condition. ANNEXE ARTICLE 35 LISTE DES REFERENCES DE BONNE PRATIQUE (les documents correspondants figurent en annexe à l’article 46.2) Diabète de type II non compliqué Diabète de type II avec complications Hypertension artérielle essentielle sévère non compliquée Hypertension artérielle essentielle sévère avec complications ANNEXE ARTICLE 38 ENGAGEMENTS DE MAÎTRISE MÉDICALISÉE DE L’ACTIVITÉ ET DES PRESCRIPTIONS MÉTHODOLOGIE DE CALCUL DES OBJECTIFS ENGAGEMENT DE MAÎTRISE MÉDICALISÉE DE L’ACTIVITÉ Les données de référence Les honoraires des médecins libéraux conventionnés sont reconstitués à partir des états de remboursements réalisés par la CAFAT pour les régimes maladie et accidents du travail ainsi que pour l’Aide Médicale Sud, dans la limite des tarifs de convention. Afin de faire abstraction des évolutions tarifaires, les honoraires seront reconstitués « à tarifs constants », c'est-à-dire à partir des tarifs en vigueur au 1er janvier de la période de référence. Exemples : Pour apprécier l’évolution des honoraires de 2005 à 2006, à prix constants, les honoraires seront reconstitués pour 2005 et 2006 sur la base des tarifs en vigueur au 1 er janvier 2005. Pour apprécier l’évolution des honoraires de 2006 à 2007, les honoraires seront reconstitués pour 2006 et 2007 à partir des tarifs en vigueur au 1er janvier 2006. Périodes de référence Pour l’année 2005 : Soins réalisés en 2005 et remboursés au plus tard au 28 février 2006 Soins réalisés en 2004 et remboursés entre le 28 février 2005 et le 28 février 2006 (bornes exclues). Pour l’année 2006 : Soins réalisés en 2006 et remboursés au plus tard au 28 février 2007 Soins réalisés en 2005 et remboursés entre le 28 février 2006 et le 28 février 2007 (bornes exclues). Pour l’année N : Soins réalisés durant l’année N et remboursés au plus tard au 28 février N+11 Soins réalisés durant l’année N-1 et remboursés entre le 28 février de l’année N et le 28 février de l’année N+1 (bornes exclues). Critères d’inclusion Les actes réalisés par des médecins libéraux conventionnés. Les actes réalisés par des praticiens déconventionnés sur une partie de la période d’étude. Les actes réalisés par des praticiens conventionnés ayant cédé ou racheté un cabinet, au cours de la période de référence. Critères d’exclusion Sont exclus : les soins réalisés dans le cadre de vacations dans les établissements suivants : 99007 (CMS Receiving), 99009 (CHT Gaston Bourret), 99010 (Centre Hospitalier Koumac), 99011 (Dispensaires Province Nord), 99012 (Dispensaires Province Sud), 99013 (Dispensaires Province Iles), 99014 (CHS Albert Bousquet), 99021 (Centres de soins Mutuelle SLN), 99023 (Centres de Soins Mutuelle des Fonctionnaires), 99054 (Centre Hospitalier Poindimié) ; les actes non remboursables ; les actes réalisés l’année d’installation et l’année suivante par un médecin libéral qui bénéficie d’une ouverture de conventionnement. 1 Ou au 29 février pour les années bissextiles. En retenant les données comptabilisées au 28 février de l’année N+1, nous disposons de 96% des dépenses connues au 28 février de l’année N+2. ENGAGEMENT DE MAÎTRISE MÉDICALISÉE DES PRESCRIPTIONS Les données de référence Le montant des prescriptions des médecins libéraux conventionnés est reconstitué à partir des états de remboursements réalisés par la CAFAT pour les régimes maladie et accidents du travail ainsi que pour l’Aide Médicale Sud, dans la limite des bases de remboursements. Sont concernées les prescriptions réalisées ou délivrées par : les officines libérales ou par un médecin propharmacien libéral, les laboratoires d’analyses médicales ou par l’Institut Pasteur, les ambulanciers (hors FACTUR : transports urgents régulés par le centre 15), les infirmiers, les masseurs-kinésithérapeutes, Afin de faire abstraction des évolutions tarifaires pour les prescriptions de biologie, de transports sanitaires, de soins infirmiers et de masso-kinésithérapie, le montant des prescriptions des médecins libéraux sera reconstitué « à tarifs constants », c'est-à-dire à partir des tarifs en vigueur au 1er janvier de la période de référence. Exemples : Pour apprécier l’évolution du montant des prescriptions des médecins libéraux de 2005 à 2006 à prix constants, le montant des prescriptions sera reconstitué pour 2005 et 2006 sur la base des tarifs en vigueur au 1er janvier 2005. Pour apprécier l’évolution du montant des prescriptions des médecins de 2006 à 2007, le montant des prescriptions sera reconstitué pour 2006 et 2007 à partir des tarifs en vigueur au 1er janvier 2006. Périodes de référence Pour l’année 2005 : Soins réalisés en 2005 et remboursés au plus tard au 28 février 2006 Soins réalisés en 2004 et remboursés entre le 28 février 2005 et le 28 février 2006 (bornes exclues). Pour l’année 2006 : Soins réalisés en 2006 et remboursés au plus tard au 28 février 2007 Soins réalisés en 2005 et remboursés entre le 28 février 2006 et le 28 février 2007 (bornes exclues). Pour l’année N : Soins réalisés durant l’année N et remboursés au plus tard au 28 février N+12 Soins réalisés durant l’année N-1 et remboursés entre le 28 février de l’année N et le 28 février de l’année N+1 (bornes exclues). Critères d’inclusion Les actes et médicaments prescrits par des médecins libéraux conventionnés. Les actes et médicaments prescrits par des praticiens déconventionnés sur une partie de la période d’étude. Les actes et médicaments prescrits par des praticiens conventionnés ayant cédé ou racheté un cabinet, au cours de la période de référence. Critères d’exclusion Sont exclus : les actes et médicaments non remboursables ; les actes et médicaments prescrits l’année d’installation et l’année suivante par un médecin libéral qui bénéficie d’une ouverture de conventionnement. 2 Ou au 29 février pour les années bissextiles. En retenant les données comptabilisées au 28 février de l’année N+1, nous disposons de 96% des dépenses connues au 28 février de l’année N+2. ANNEXE ARTICLE 40.4 LISTE DES MEDICAMENTS A SERVICE MEDICAL RENDU INSUFFISANT Le niveau du service médical rendu (SMR) est indiqué dans la quatrième colonne de la liste annexée ci-après. Le nom des spécialités à SMR insuffisant est imprimé sur fond blanc Groupe pharmaceutique MONIN CHANTEAUD SOLVAY PHARMA GRANIONS Spécialités SMR 3082837 PHOSOFORME BUV GTT FL90ML BT 1 Insuffisant acidifiant urinaire 3171363 3046304 Insuffisant Insuffisant affections de la muqueuse buccale, aphtes affections musculaires et cutanées BAILLEUL 3166988 IMUDON CPR BT 40 GRANIONS SELENIUM BUV AMP2ML BT 10 CYSTINE B6 BAILLEUL CPR BT 20 Insuffisant PIERRE FABRE PIERRE FABRE SERVIER 3062591 3062616 3062763 LOBAMINE CYSTEINE GELU BT 20 LOBAMINE CYSTEINE GELU BT 60 LOCABIOTAL 1% PULV FL5ML BT 1 Insuffisant Insuffisant Insuffisant PFIZER 3024834 Insuffisant DEXO 3024892 Insuffisant antibactérien muqueuse buccale et oropharynx PIERRE FABRE BOEHRINGER INGE TAKEDA AKZO AKZO BOOTS 3570264 3063768 3193726 3129326 3129332 3117814 Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant antibactérien muqueuse buccale et oropharynx antibactérien muqueuse buccale et oropharynx anti-oedémateux expectorant antiseptique antiseptique antiseptique BOOTS 3153974 Insuffisant antiseptique MAYOLY-SPINDLER MAYOLY-SPINDLER BOUCHARARECORD CLINTEC 3099967 3099950 3049461 COLLU-HEXTRIL 0,2% COLLU FL40ML BT 1 COLLUNOVAR 0,11% FL PRESS 40ML BT 1 ELUDRIL COLLU FL PRESS 55ML BT 1 LYSOPAINE CPR SUCER TB 24 DAZEN 10000UI CPR ENROB FL 40 SEPTIVON LAVRIL EXT FP250ML BT 1 SEPTIVON LAVRIL EXT FP500ML BT 1 SOLUBACTER 1% SOL LOC FP150ML BT 1 SOLUBACTER 1% SOL LOC FP400ML BT 1 STILLARGOL 1% collyre FL25ML BT 1 STILLARGOL 5% collyre FL25ML BT 1 HEXAPNEUMINE BB. SUP BT 6 affections phanériennes troubles de la cicatrisation cornéenne alopécie séborrhéique alopécie séborrhéique antibactérien des affections des voies aériennes supérieures. antibactérien muqueuse buccale et oropharynx Insuffisant Insuffisant Insuffisant antiseptique occulaire antiseptique occulaire antiseptique VAS Insuffisant apport azoté par voie parentérale CLINTEC 3109111 Insuffisant apport azoté par voie parentérale MEDGENIX PHARMA MEDGENIX PHARMA FORNET CARAVELLE CARAVELLE CARAVELLE SANOFI SYNTHELA SANOFI SYNTHELA SANOFI SYNTHELA NOVARTIS SANTE FAMILIAL NOVARTIS 3281376 TROPHYSAN L GLUCIDIQUE sol pr perf IV, fl 500ml, BT12 TROPHYSAN L SIMPLE sol pr perf IV, fl 500ml, BT12 ARMAG 1,5g solution buvable B30 Modéré carence en magnésium ARMAG 1,5g poudre pour solution buvable B30 EFIMAG BUV PDR SACH BT 30 MAG 2 100MG CPR BT 60 MAG 2 BUV AMP10ML BT 30 MAG 2 BUV PDR SACH6G BT 30 MAGNE-B6 BUV AMP10ML BT 10 MAGNE-B6 BUV AMP10ML BT 30 MAGNE-B6 CPR BT 50 MAGNESIUM MONAL 2,2%, solution buvable FL 300ml + cuil.mes. MAGNOGENE 1,5% BUV FL125ML BT 1 MAGNOGENE 55MG GELU BT 60 MAGYEAST , comprimé pour solution buvable Boîte de 42 Modéré carence en magnésium Modéré Modéré Modéré Modéré Modéré Modéré Modéré Modéré carence en magnésium carence en magnésium carence en magnésium carence en magnésium carence en magnésium carence en magnésium carence en magnésium carence en magnésium Modéré carence en magnésium Modéré Modéré carence en magnésium carence en magnésium NOVARTIS BERGRIN Code CIP 3109068 3281399 3285546 3460877 3151981 3325820 3297845 3243045 3125009 3173184 3410879 3410810 3382031 Classe d'indications Groupe pharmaceutique BERGRIN MAYOLY-SPINDLER GRIMBERG GRIMBERG GRIMBERG GRIMBERG 3382083 3291699 3292635 3293988 3236909 3293971 MEDIPHA SANTE ZAMBON GROUP PHARMA 2000 SCIENCEX TEVA CLASSICS 3322572 3289679 3264550 3405714 3405677 G.GAM NOVARTIS MERCK AG ZYDUS France ELERTE ELERTE BEAUFOUR IPSEN BEAUFOUR IPSEN CHIESI SANOFI SYNTHELA CARAVELLE TISSOT 3530224 3383450 3407564 3387695 3431278 3431290 3229708 3229714 3224734 3227046 3068033 3015798 BOUCHARARECORD MEDIX CHIESI LYOCENTRE LYOCENTRE ALPHARMA 3355181 UCB PHARMA UCB PHARMA LACTEOL 3006055 3006061 3220707 LACTEOL 3382692 LACTEOL 3307360 ALPHARMA S.A.S. BIOCODEX BIOCODEX AHP CORPORATION MAYOLY-SPINDLER FUMOUZE 3153313 3110019 3259885 3376527 3352917 3005481 FUMOUZE 3005498 FUMOUZE 3005506 FUMOUZE 3005475 MAYOLY-SPINDLER Code CIP Spécialités MAGYEAST , gélule Boîte de 60 MEGAMAG 45MG GELU BT 40 SPASMAG BUV AMP5ML BT 30 SPASMAG CPR BUV BT 42 SPASMAG GELU BT 60 SPASMAG, comprimé pour solution buvable TOP-MAG PDR BUV SACH BT 30 UVIMAG B6 BUV AMP10ML BT 20 TOCO 500 MG CAPS MOL BT 30 TOCOLION CAPS BT 30 TOCOPHEROL BAYER 500MG CAPS BT 30 VIT E G.GAM 500MG CAPS BT 30 VIT E GNR 500MG CAPS BT 30 VIT E MERCK 500MG CAPS BT 30 VIT E ZYDUS 500MG CAPS MOLLE ACTICARBINE CPR BT 42 ACTICARBINE CPR BT 84 BEDELIX BUV PDR SACH BT 30 BEDELIX BUV PDR SACH BT 60 KARAYAL GLE BT1000G BT 1 POLY-KARAYA GLE SACH10G BT 30 MODANE CPR BT 20 BRONCHODERMINE POM TB60G BT 1 HEXAPNEUMINE CPR BT 20 SMR Classe d'indications Modéré Modéré Modéré Modéré Modéré Modéré carence en magnésium carence en magnésium carence en magnésium carence en magnésium carence en magnésium carence en magnésium Modéré Modéré Important Important Important carence en magnésium carence en magnésium carences en vitamine E carences en vitamine E carences en vitamine E Important Important Important Important Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant ALOPLASTINE PATE TB90G BT 1 OXYPEROL PATE TB50G BT 1 BACILOR BUV PDR SACH BT 10 BACILOR GELU FL 20 BIFIDIGENE, poudre orale en sachetdose CARBOLEVURE AD. GELU BT 20 CARBOLEVURE ENF GELU BT 20 LACTEOL FORT 170MG GELU BT 20 (plaquettes) LACTEOL FORT 170MG GELU BT 20(DOM TOM) LACTEOL FORT 340MG BUV SACH BT 10 LYO-BIFIDUS PDR SACH BT 6 ULTRA-LEVURE GELU FL 20 ULTRA-LEVURE GELU FL 50 UTEPLEX 2MG BUV AMP2ML BT 45 Faible Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant carences en vitamine E carences en vitamine E carences en vitamine E carences en vitamine E colopathies fonctionnelles colopathies fonctionnelles colopathies fonctionnelles colopathies fonctionnelles colopathies fonctionnelles colopathies fonctionnelles constipation décongestionnant au cours des affections respiratoires banales décongestionnant au cours des affections respiratoires banales dermites irritatives dermites irritatives diarrhée diarrhée diarrhée Insuffisant Insuffisant Insuffisant diarrhée diarrhée diarrhée Insuffisant diarrhée Insuffisant diarrhée Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant diarrhée diarrhée diarrhée dorsalgies Insuffisant Insuffisant 3006517 ATEPADENE 30MG GELU BT 30 ANTIPHLOGISTINE N›1 PATE POT150G BT 1 ANTIPHLOGISTINE N›2 PATE POT300G BT 1 ANTIPHLOGISTINE N›3 PATE POT450G BT 1 ANTIPHLOGISTINE N›4 PATE POT900G BT 1 AROMA BAUME CR TB50G BT 1 FUMOUZE 3415894 INONGAN CR TB55G BT 1 Insuffisant GENEVRIER 3071816 NEURIPLEGE POM DERM TB30G BT 1 Insuffisant dorsalgies essentielles douleurs d'origine musculaire et tendinoligamentaire douleurs d'origine musculaire et tendinoligamentaire douleurs d'origine musculaire et tendinoligamentaire douleurs d'origine musculaire et tendinoligamentaire douleurs d'origine musculaire et tendinoligamentaire douleurs d'origine musculaire et tendinoligamentaire douleurs d'origine musculaire et tendinoligamentaire 3002933 3077032 3465515 3479612 3323005 Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Groupe pharmaceutique BMS UPSA MAYOLY-SPINDLER THEPENIER THEPENIER MERCK AG GRIMBERG GRIMBERG GRIMBERG GRIMBERG SANOFI SYNTHELA IREX 3268424 3431798 3004145 3004151 3219213 3299548 3295438 3273129 3272443 3151076 3151047 BAILLEUL RICHARD 3023390 3029895 IPHYM SCHWARZ PHARMA PANPHARM INTERNATIONX PANPHARM INTERNATIONX ZAMBON GROUP ZAMBON GROUP ELERTE Code CIP Spécialités SMR Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant douleurs et fièvre douleurs gastro-duodénales dyspepsie dyspepsie dyspepsie dyspepsie dyspepsie dyspepsie dyspepsie dyspepsie dyspepsie Insuffisant Insuffisant dyspepsie dyspepsie 3040106 3399238 EFFERALGAN VIT C PEPSANE CAPS BT 30 AMYLODIASTASE CPR CROQ FL 240 AMYLODIASTASE CPR CROQ FL 40 CANTABILINE 400MG CPR BT 30 CARBOSYLANE ENF GELU DOS BT 24 CARBOSYLANE ENF GELU DOS BT 48 CARBOSYLANE GELU DOS BT 24 CARBOSYLANE GELU DOS BT 48 CEBERA 100MG CPR BT 30 CEBERA ENFANTS, granulé en sachetdose CITROCHOLINE BUV AMP10ML BT 20 DESINTEX CHOLINE BUV AMP10ML BT 10 FLAVIASTASE CPR BT 50 ORNITAINE BUV AMP10ML BT 20 Classe d'indications Insuffisant Insuffisant dyspepsie dyspepsie 3460802 POLYCARBON 140 mg/45 mg, gélule Insuffisant dyspepsie 3460819 POLYCARBON 140 mg/45 mg, gélule Insuffisant dyspepsie 3115689 3115695 3048384 ZYMOPLEX CAPS FL 30 ZYMOPLEX CAPS FL 90 HEPARGITOL PDR SACH BT 20 Insuffisant Insuffisant Insuffisant dyspepsie dyspepsie dyspepsie constipation ALPHARMA S.A.S. 3315690 NIVABETOL BUV FV90ML BT 1 Insuffisant dyspepsie constipation RICHARD 3029843 DESINTEX BUV AMP5ML BT 14 Insuffisant RICHARD 3029872 DESINTEX CPR TB 60 Insuffisant RICHARD 3029889 DESINTEX ENF GLE BT125G BT 1 Insuffisant dyspepsie états congestifs des voies aériennes supérieures dyspepsie états congestifs des voies aériennes supérieures dyspepsie états congestifs des voies aériennes supérieures VEYRON FROMENT 3006285 ARGININE VEYRON BUV AMP5ML BT 20 VEYRON FROMENT 3006316 ARGININE VEYRON BUV FL250ML BT 1 PAUTRAT PPDH MAYOLY-SPINDLER MAYOLY-SPINDLER MAYOLY-SPINDLER PIERRE FABRE JOLLY-JATEL ZAMBON GROUP VEYRON FROMENT 3009071 3022798 3022775 3022781 3083311 3018176 3048295 3006322 VEYRON FROMENT 3006291 LABCATAL 3075174 TOP PHARM 3614286 TOP PHARM 3614292 TOP PHARM 3614263 BOP CPR FL 60 CHOPHYTOL 20% BUV FL120ML BT 1 CHOPHYTOL CPR TB 180 CHOPHYTOL CPR TB 60 PILOSURYL BUV FL250ML BT 1 CANOL CPR BT 30 HEPANEPHROL BUV AMP10ML BT 20 ARGININE VEYRON 1g/5ml sol inj IV amp 5 ml BT 10 ARGININE VEYRON prep inj pr perf IV fl 400 ml +100 ml OLIGOSOL MANGANESE BUV AMP2ML BT 14 ALFA AMYLASE TEVA 200 U. CEIP/ml, sirop (RIBAMYLASE) ALFA AMYLASE TEVA 200 U. CEIP/ml, sirop (RIBAMYLASE) ALFA AMYLASE TEVA 3000 U. CEIP, comprimé enrobé (RIBAMYLASE) Insuffisant SAUF dans hypermmon ié mie: SMR important Insuffisant SAUF dans hypermmon ié mie: SMR important Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant élimination rénale élimination rénale élimination rénale élimination rénale élimination rénale élimination rénale et digestive élimination rénale et digestive encéphalopathie hépatique alcalose métabolique Insuffisant encéphalopathie hépatique alcalose métabolique Insuffisant états allergiques Insuffisant états congestifs de l’oropharynx Insuffisant états congestifs de l’oropharynx Insuffisant états congestifs de l’oropharynx dyspepsie hyperammoniémie asthénie dyspepsie hyperammoniémie asthénie Groupe pharmaceutique BOUCHARARECORD SANOFI SYNTHELA SANOFI SYNTHELA MEDIOLANUM Code CIP 3277972 3065299 3065307 3500387 MEDIOLANUM 3500393 MEDIOLANUM TECHNI-PHARMA 3500370 3017455 GOMENOL 3045687 BOUCHARARECORD GOMENOL GRANIONS 3132529 3045552 3046238 LABCATAL 3075122 LABCATAL 3075079 PHARMADEVELOP SERVIER 3029607 3429809 SERVIER 3448089 G GAM 3477398 G GAM 3479836 G.GAM 3456054 G.GAM 3456060 NOVARTIS GNR PHARMA 3547704 3550267 MERCK AG 3459259 TEVA CLASSICS 3614228 ARROW GENERIQUES ALPHARMA 3588548 ALPHARMA 3532186 ARROW GENERIQUES SERVIER 3596134 SERVIER 3619208 SERVIER 3459182 EG LABO 3488781 EG LABO 3619510 EG LABO G.GAM 3488686 3521998 G.GAM 3522006 3532163 3480354 Spécialités SMR HEXASPRAY COLLU FL PRESS 30G BT 1 MAXILASE 200U/ML SIR FL125ML BT 1 MAXILASE 3000U CPR BT 24 MEGAMYLASE 200U/ML SIR FL125ML BT 1 MEGAMYLASE 200U/ML SIR FL250ML BT 1 MEGAMYLASE 3000U CPR BT 24 CALYPTOL INHALANT AQ. AMP5ML BT 10 GOMENOL SOLUBLE AERO AMP5ML BT 5 HEXALYSE CPR SUBLING BT 30 Insuffisant états congestifs de l’oropharynx Insuffisant Insuffisant Insuffisant états congestifs de l’oropharynx états congestifs de l’oropharynx états congestifs de l’oropharynx Insuffisant états congestifs de l’oropharynx Insuffisant Insuffisant états congestifs de l’oropharynx états congestifs des voies aériennes supérieures Insuffisant états congestifs des voies aériennes supérieures Insuffisant états congestifs des voies aériennes supérieures Insuffisant Insuffisant états congestifs VAS états infectieux, affections rhumatismales Insuffisant états infectieux, affections rhumatismales Insuffisant états infectieux, états asthéniques Insuffisant Insuffisant états séborrhéiques expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant Insuffisant expectorant GOMENOL PUR LIQ TB50ML BT 1 GRANIONS CUIVRE BUV AMP2ML BT 10 OLIGOSOL CUIVRE BUV AMP2ML BT 14 OLIGOSOL CU-AU-AG BUV FL60ML BT 1 DERMO-6 LOC SOL FL200ML BT 1 ACETYLCYSTEINE BIOGARAN 200MG BUV PDR SACH BT 30 ACETYLCYSTEINE BIOGARAN 200MG CPR EFFV TB 30 ACETYLCYSTEINE G GAM 100 mg, comprimé effervescent ACETYLCYSTEINE G GAM 200 mg, comprimé effervescent ACETYLCYSTEINE G.GAM 100MG BUV SACH BT 10 ACETYLCYSTEINE G.GAM 200MG BUV SACH BT 30 ACETYLCYSTEINE GNR 200 CPR 30 ACETYLCYSTEINE GNR 200 mg SANS SUCRE, granulés pour suspension buv ACETYLCYSTEINE MERCK 200MG CPR TB 30 ACETYLCYSTEINE TEVA 200 mg, granulés pour solution buvable en sach AMBROXOL ARROW 0,6% SOL BUV FL 150 ml AMBROXOL ALPHARMA 0,6 %, solution buvable AMBROXOL ALPHARMA 30 mg, comprimé AMBROXOL ARROW 30MG CPR BT 30 AMBROXOL BIOGARAN 0,3% BUV FL180ML BT 1 AMBROXOL BIOGARAN 0,6% sol buv FL150ML AMBROXOL BIOGARAN 30MG CPR BT 30 AMBROXOL EG 0,3% S/SUC BUV 180ML BT 1 AMBROXOL EG 0,6% SOL BUV FL 150 ml AMBROXOL EG 30MG CPR BT 30 AMBROXOL G.GAM 0,6% BUV FL150ML BT 1 AMBROXOL G.GAM 30MG CPR BT 30 Classe d'indications Groupe pharmaceutique NOVARTIS 3521248 NOVARTIS IREX 3518631 3619473 IVAX SAS 3619527 IVAX SAS 3619533 MERCK AG 3388648 MERCK AG 3617698 MERCK AG 3619266 MERCK AG RATIOPHARM 3388631 3489757 RATIOPHARM 3619183 RATIOPHARM 3475063 TEVA CLASSICS 3611655 TEVA CLASSICS 3619177 TEVA CLASSICS BOEHRINGER INGE TISSOT TISSOT TISSOT AVENTIS 3611661 3217272 3015806 3015829 3015812 3237180 AVENTIS 3251174 AVENTIS 3241862 AVENTIS 3271509 AVENTIS 3271515 AVENTIS 3271521 ELAIAPHARM 3478015 MAYOLY-SPINDLER MAYOLY-SPINDLER MAYOLY-SPINDLER SANOFI SYNTHELA 3015640 3015663 3015657 3430971 SANOFI SYNTHELA 3433053 TEVA CLASSICS TEVA CLASSICS 3611690 3611684 TEVA CLASSICS ARROW GENERIQUES 3611709 3609167 SERVIER 3581799 Code CIP Spécialités SMR AMBROXOL GNR 0,6% BUV FL150ML BT 1 AMBROXOL GNR 30MG CPR BT 30 AMBROXOL IREX 0,6% SUL BUV150ML BT 1 AMBROXOL IVAX 0,6% BUV FL150ML BT 1 AMBROXOL IVAX 0,6% BUV FL150ML BT 1 AMBROXOL MERCK 0,3% BUV FL180ML BT 1 AMBROXOL MERCK 0,6% BUV FL150ML + godet doseur BT 1 AMBROXOL MERCK 0,6% BUV FL150ML + cuillère mesure BT 1 AMBROXOL MERCK 30MG CPR BT 30 AMBROXOL RATIOPHARM 0,3% BUV FL180ML BT 1 AMBROXOL RATIOPHARM 0,6% SOL BUV FL 150 ml AMBROXOL RATIOPHARM 30MG CPR BT 30 AMBROXOL TEVA 0,3 POUR CENT, solution buvable AMBROXOL TEVA 0,6% SUL BUV150ML BT 1 AMBROXOL TEVA 30MG CPR BT 30 BISOLVON 8MG CPR BT 30 BRONCHODERMINE AD. SUP BT 10 BRONCHODERMINE BB. SUP BT 10 BRONCHODERMINE ENF SUP BT 10 BRONCHOKOD AD. SIR FL125ML BT 1 BRONCHOKOD AD. SIR FL300ML BT 1 BRONCHOKOD ENF/BB. SIR FL125ML BT 1 BRONCHOKOD SANS SUCRE AD. BUV FL125ML BT 1 BRONCHOKOD SANS SUCRE AD. BUV FL300ML BT 1 BRONCHOKOD SANS SUCRE ENF/BB. BUV FL125ML BT 1 BRONCHO-LACTOL ADULTES 5 POUR CENT, sirop BRONCHORECTINE AD. SUP BT 10 BRONCHORECTINE BB. SUP BT 10 BRONCHORECTINE ENF SUP BT 10 BRONKIREX S/SUC 2% SIR FL125ML BT 1 BRONKIREX S/SUC 5% SIR FL300ML BT 1 CARBOCISTEINE TEVA 2% ENF/BB. SIR CARBOCISTEINE TEVA 5% SANS SUCRE SIR CARBOCISTEINE TEVA 5% SIR CARBOCISTEINE ARROW 5 % ADULTES SANS SUCRE, solution buvable édulc CARBOCISTEINE BIOGARAN 2% NRS/ENF ss sucre, sol buv 125 ml flacon + cuillère mesure Insuffisant expectorant Classe d'indications Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant expectorant expectorant expectorant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant expectorant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant Insuffisant expectorant Groupe pharmaceutique SERVIER 3570206 SERVIER 3570229 EG LABO 3550600 EG LABO 3550250 EG LABO 3550540 G.GAM 3550592 NOVARTIS 3396116 NOVARTIS 3396091 NOVARTIS 3583255 NOVARTIS 3583195 IREX 3619579 IREX 3619591 MERCK AG 3401053 MERCK AG 3399712 MERCK AG 3547638 MERCK AG 3547644 QUALIMED 3529936 QUALIMED 3555460 QUALIMED 3533174 RATIOPHARM 3484487 RATIOPHARM 3418591 RATIOPHARM 3550586 AVENTIS 3407127 AVENTIS 3407104 AVENTIS 3407110 AVENTIS 3407096 AVENTIS 3407162 Code CIP Spécialités SMR CARBOCISTEINE BIOGARAN S/S AD. BUV FL125ML BT 1 CARBOCISTEINE BIOGARAN S/S AD. BUV FL300ML BT 1 CARBOCISTEINE EG AD. SIR FL300ML BT 1 CARBOCISTEINE EG ENF/BB. SIR FL125ML BT 1 CARBOCISTEINE EG S/S AD. BUV FL300ML BT 1 CARBOCISTEINE G.GAM S/S AD. BUV FL300ML BT 1 CARBOCISTEINE GNR AD. SIR FL300ML BT 1 CARBOCISTEINE GNR ENF/BB. SIR FL125ML BT 1 CARBOCISTEINE GNR S/S AD. BUV FL300ML BT 1 CARBOCISTEINE GNR S/S E/N BUV FL125ML BT 1 CARBOCISTEINE IREX 2 % ENFANT NN S/SZ, sirop Flacon de 125 ml et cuillère-mesure de 5 ml (ex CARBOCISTEINE GeNeRes) CARBOCISTEINE IREX 5 % ADULTE sans sucre, solution buvable édulcorée au maltitol liquide Flacon de 300 ml avec gobelet-doseur de 15 ml CARBOCISTEINE MERCK AD. SIR FL300ML BT 1 CARBOCISTEINE MERCK ENF/BB. SIR FL125ML BT 1 CARBOCISTEINE MERCK S/S AD. BUV FL300ML BT 1 CARBOCISTEINE MERCK S/S E/N BUV FL125ML BT 1 CARBOCISTEINE QUALIMED 2 % ENFANT, sirop Flacon de 125 ml et cuillère-mesure de 5 ml (ex CARBOCISTEINE GeNeRes) CARBOCISTEINE QUALIMED 5 % ADULTE sans sucre, solution buvable édulcorée au maltitol liquide Flacon de 300 ml avec gobelet-doseur de 15 ml (ex CARBOCISTEINE GeNeRes) CARBOCISTEINE QUALIMED 5 % ADULTE, sirop Flacon de 300 ml (ex CARBOCISTEINE GeNeRes) CARBOCISTEINE RATIOPHARM AD. SIR FL300ML BT 1 CARBOCISTEINE RATIOPHARM ENF/BB. SIR FL125ML BT 1 CARBOCISTEINE RATIOPHARM S/S AD. BUV FL300ML BT 1 CARBOCISTEINE RPG 750 mg GR BT 30 CARBOCISTEINE RPG AD. SIR FL125ML BT 1 CARBOCISTEINE RPG AD. SIR FL300ML BT 1 CARBOCISTEINE RPG ENF/BB. SIR FL125ML BT 1 CARBOCISTEINE RPG S/S AD. BUV FL300ML BT 1 Insuffisant expectorant Classe d'indications Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Groupe pharmaceutique AVENTIS 3407133 ELERTE ELERTE ELERTE AHP CORPORATION ZAMBON GROUP ZAMBON GROUP PHARBITA BV BOUCHARARECORD BOUCHARARECORD Code CIP SMR Classe d'indications Insuffisant expectorant 3025495 3025503 3025526 Insuffisant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant expectorant 3477576 DIMOTAPP EXPEC AD. SIR 250ML BT 1 Insuffisant expectorant 3364843 3371530 3351131 EDIREL 300MG GELU BT 20 EDIREL 300MG SACHETS BT 20 EFLUXAN 200 mg, poudre pour suspension buvable en sachet (ACETYSCYSTEINE TEVA) EXOMUC 100MG GLE BUV SACH BT 10 EXOMUC 200MG GLE BUV SACH BT 30 FLUDITEC ENF NOUR 2% sirop FLUIMUCIL 100MG BUV GLE SACH BT 10 FLUIMUCIL 200MG GLE SACH BT 30 FLUISEDAL SANS PROMETHAZ. SIR FV125ML BT 1 FLUISEDAL SANS PROMETHAZ. SIR FV250ML BT 1 GUETHURAL 300MG CPR BT 40 MUCOLATOR 200MG PDR SACH BT 30 MUCOMYST 2% BUV PDR FL30G BT 1 MUCOMYST 200 MG PDRE PR SUSP BUV FL 120 ML MUCOMYST 200MG CPR EFFV TB 30 MUCOMYST 200MG PDR SACH BT 30 MUCOSPIRE 200MG BUV GLE SACH BT 30 MUCOTHIOL 100 mg, comprimé pelliculé MUCOTHIOL 150MG PDR SACH3G BT 20 Insuffisant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant Insuffisant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant expectorant expectorant expectorant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant expectorant expectorant expectorant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant Insuffisant expectorant 3380440 3271780 ZAMBON GROUP 3383467 3380256 ZAMBON GROUP ELERTE 3237369 3206096 ELERTE 3314779 ELERTE ABBOTT FRANCE 3202537 3285339 BMS BMS 3268849 3268855 BMS BMS MAYOLY-SPINDLER 3315460 3268832 3383622 CILFA DEVELOPPEMENT THERATECH 3182119 THERATECH MEDIOLANUM MEDIOLANUM ZAMBON GROUP ZAMBON GROUP ZAMBON GROUP 3374356 3322922 3302434 3077368 3077380 3077339 ZAMBON GROUP 3077322 ZAMBON GROUP 3077345 ZAMBON GROUP ZAMBON GROUP SANOFI-SYNT.OTC SANOFI-SYNT.OTC GENEVRIER 3077374 3077351 3090937 3090920 3315661 GENEVRIER GENEVRIER 3432473 3315684 BOEHRINGER INGE 3274040 Groupe Spécialités CARBOCISTEINE RPG S/S E/N BUV FL125ML BT 1 COQUELUSEDAL AD. SUP BT 12 COQUELUSEDAL BB. SUP BT 12 COQUELUSEDAL ENF SUP BT 12 3205168 Code CIP MUCOTHIOL 200MG CPR FL 30 MUXOL 30MG CPR BT 30 MUXOL BUV FV180ML BT 1 OZOTHINE AD. 60MG SUP BT 10 OZOTHINE BB. 10MG SUP BT 10 OZOTHINE DIPROPHYLLINE AD. SUP BT 10 OZOTHINE DIPROPHYLLINE CPR BT 50 OZOTHINE DIPROPHYLLINE ENF SUP BT 10 OZOTHINE ENF 30MG SUP BT 10 OZOTHINE SIR FL125ML BT 1 RHINATHIOL 2% SIR FL125ML RHINATHIOL 5% SIR FL125ML SOLMUCOL 100MG BUV GLE SACH BT 10 SOLMUCOL 2,5% BUV FL240ML BT 1 SOLMUCOL 200MG BUV GLE SACH BT 30 SURBRONC 30MG CPR BT 30 Spécialités SMR Classe d'indications pharmaceutique BOEHRINGER INGE 3327718 BOEHRINGER INGE 3274092 MAYOLY-SPINDLER MAYOLY-SPINDLER MAYOLY-SPINDLER MAYOLY-SPINDLER 3104065 3104088 3104071 3312438 ALPHARMA S.A.S. 3550534 ALPHARMA S.A.S. ALPHARMA S.A.S. NEGMA 3419490 3301400 3371524 NEGMA BOUCHARA MERCK & CO NOVARTIS MAYOLY-SPINDLER Insuffisant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant expectorant expectorant Insuffisant expectorant Insuffisant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant expectorant 3364837 3259543 3116016 3351941 3320521 TUSSILENE AD. S/SUC BUV 300ML BT 1 TUSSILENE AD. SIR FL300ML BT 1 TUSSILENE ENF SIR FL125ML BT 1 VECTRINE 300MG BUV PDR SACH BT 20 VECTRINE 300MG GELU BT 20 NEO-CODION Nourrisson, sirop 125ml ANGIOPHTAL COLLY FL10ML BT 1 VITARUTINE COLLY FL10ML BT 1 PEPSANE GEL BUV SACH DOS BT 30 Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant expectorant expectorant - antitussif fragilité capillaire conjonctivale fragilité capillaire conjonctivale gastralgies météorisme ALPHARMA 3458372 ALGORHINOL, suppositoire Insuffisant ALPHARMA S.A.S. 3458366 ALGOTROPYL SUP BT 10 Insuffisant BOEHRINGER INGE BOEHRINGER INGE SANOFI SYNTHELA SANOFI SYNTHELA CELLTECH 3035016 3035022 3049159 3049165 3421328 Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Faible CELLTECH MAYOLY-SPINDLER 3070515 3099944 Insuffisant Insuffisant infections de la muqueuse rhinopharyngée infections de la muqueuse rhinopharyngée CARAVELLE MERCK & CO 3075872 3434555 EFFORTIL 5MG CPR BT 30 EFFORTIL BUV GTT FL30ML BT 1 HEPTAMYL 187,8MG CPR BT 20 HEPTAMYL 30,5% GTT FL20ML BT 1 AUREOMYCINE EVANS 3% POM TB15G BT 1 NECYRANE NAS FL PRESS 10ML BT 1 STILLARGOL 2% solution pour instillation nasale BT 1 OPHTALMINE COLLY FL20ML BT 1 SODIUM PROPIO. CHIBRET 5% COLLY FL10ML BT 1 SRILANE 5% CR TB60G BT 1 hypersécrétion nasale avec maux de tête et/ou fièvre hypersécrétion nasale avec maux de tête et/ou fièvre hypotension orthostatique hypotension orthostatique hypotension orthostatique hypotension orthostatique infections cutanées Insuffisant Insuffisant irritation conjonctivale irritation conjonctivale Insuffisant lombalgie traumatologie bénigne Insuffisant Insuffisant manifestations psychiques ou psychosomatiques mineures Modificateur de terrain Insuffisant Modificateur de terrain 3053215 3053209 3243513 3312987 3312964 3397831 3317039 3357487 OLIGOSOL LITHIUM BUV AMP2ML BT 14 GRANIONS MAGNESIUM BUV AMP2ML BT 10 OLIGOSOL MAGNESIUM BUV AMP2ML BT 14 PROPIONATE DE SODIUM CHIBRET 5 POUR CENT, solution pour instillati INSADOL 2,5% BUV FL30ML BT 1 INSADOL 35MG CPR BT 40 BIOSTIM CPR ENROB BT 8 BIOSTIM ENF 1MG GELU BT 8 IMOCUR ENF GELU BT 10 IMOCUR ENF PDR SACH BT 10 RIBOMUNYL GLE BUV SACH BT 4 RIBOMUNYL, comprimé 3205398 3039586 3039563 3075263 MERCK AG 3186620 LABCATAL 3075151 GRANIONS 3046267 LABCATAL 3075168 RCK SHARP & DOHME CH EXPANPHARM EXPANPHARM AVENTIS AVENTIS ZAMBON GROUP ZAMBON GROUP PIERRE FABRE ERRE FABRE MEDICAMEN ERRE FABRE MEDICAMEN AEROCID AEROCID LABCATAL 3021706 GOMENOL Groupe 3111579 Code CIP SURBRONC 60MG BUV GLE SACH BT 20 SURBRONC AD. BUV SOL FL150ML BT 1 TERPONE AD. SUP BT 8 TERPONE BB. SUP BT 8 TERPONE ENF SUP BT 8 TERPONE SIR FL180ML BT 1 Insuffisant otite Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant parodontopathies parodontopathies prévention infections ORL- VAS prévention infections ORL- VAS prévention infections ORL- VAS prévention infections ORL- VAS prévention infections ORL- VAS prévention infections ORL- VAS RIBOMUNYL, solution pour inhalation Insuffisant prévention infections ORL- VAS FENUGRENE BUV FL200ML BT 1 FENUGRENE CPR TB 50 OLIGOSOL ZN-NI-CO BUV AMP2ML BT 14 VASELINE GOMENOLEE 5 POUR CENT, pommade Insuffisant Insuffisant Insuffisant prise de poids prise de poids régime amaigrissant Insuffisant rhinites croûteuses post-traumatiques Spécialités SMR Classe d'indications pharmaceutique GRIMBERG 3281643 MEDIOLANUM 3031159 MADAUS AEROCID 3164110 3092474 CRINEX ROCHE ROCHE 3158428 3289716 3038552 JOLLY-JATEL JOLLY-JATEL NOVARTIS NOVARTIS LESOURD 3098749 3419030 3409729 3409735 3061278 LEHNING ACTISOUFRE NAS BUV AMP10ML BT 30 DIFRAREL E CPR BT 24 Insuffisant rhinites et rhinopharyngites Insuffisant LEGALON 70MG CPR BT 40 ROMARINEX CHOLINE BUV FL125ML BT 1 TIADILON 100MG GELU BT 20 EUPHYTOSE CPR TB 120 EUPHYTOSE CPR TB 40 Insuffisant Insuffisant troubles de la vision mésopique et scotopique (héméralopie), myopie troubles fonctionnels digestifs troubles fonctionnels digestifs Insuffisant Insuffisant Insuffisant troubles fonctionnels digestifs troubles mineurs du sommeil troubles mineurs du sommeil Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant troubles mineurs du sommeil troubles mineurs du sommeil troubles mineurs du sommeil troubles mineurs du sommeil troubles mineurs du sommeil éréthisme cardiaque 3011659 SPASMINE CPR BT 30 SPASMINE ENF SUP BT 10 TRANQUITAL CPR BT 30 TRANQUITAL CPR TB 100 ANTINERVEUX LESOURD GTT FL45ML BT 1 BIOCARDE BUV GTT FL30ML BT 1 Insuffisant troubles mineurs du sommeil éréthisme cardiaque PHARMASTRA 3018779 CARDIOCALM CPR BT 40 Insuffisant troubles mineurs du sommeil éréthisme cardiaque THERATECH 3078818 PASSIFLORINE BUV FV125ML BT 1 Insuffisant troubles mineurs du sommeil éréthisme cardiaque DB PHARMA 3102468 SYMPANEUROL CPR BT 20 Insuffisant troubles mineurs du sommeil éréthisme cardiaque DB PHARMA 3222936 SYMPANEUROL CPR BT 60 Insuffisant troubles mineurs du sommeil éréthisme cardiaque INNOTECH 3486210 SYMPATHYL CPR PELLIC BT 40 Insuffisant troubles mineurs du sommeil éréthisme cardiaque NOVARTIS 3102528 SYMPAVAGOL BUV SOL FL90ML BT 1 Insuffisant troubles mineurs du sommeil éréthisme cardiaque MEDIOLANUM 3424338 VAGOSTABYL CPR TB 40 Insuffisant troubles mineurs du sommeil éréthisme cardiaque EG LABO EG LABO EG LABO AVENTIS 3339756 3288450 3339762 3407340 AVENTIS AVENTIS 3407334 3407357 TEVA CLASSICS 3559185 TEVA CLASSICS AVENTIS AVENTIS AVENTIS LCO SANTE FOURNIER FOURNIER 3559191 3144892 3328391 3288728 3214055 3088573 3142485 MEDIPHA SANTE EREMPHARMA PIERRE FABRE LEHNING PIERRE FABRE PIERRE FABRE PIERRE FABRE PIERRE FABRE PIERRE FABRE SERVIER SANOFI SYNTHELA 3347626 3187186 3303994 3023711 3284966 3135901 3323063 3303830 3303847 3286600 3030881 KEAL 1G BUV SACH5ML BT 30 KEAL 1G CPR BT 30 KEAL 2G BUV SACH10ML BT 15 SUCRALFATE RPG 1G BUV SACH BT 30 SUCRALFATE RPG 1G CPR BT 30 SUCRALFATE RPG 2G SUSP BUV BT 15 SUCRALFATE TEVA 1G BUV SACH BT 30 SUCRALFATE TEVA 1G CPR BT 30 ULCAR 1g 30 cpr ULCAR 1g 30 Sachets ULCAR 1g BT 30 granulé BIOSTIM, crème PULVO 47 LOC PDR FL PRESS 4G BT 1 PULVO 47 NEOMYCINE LOC PDR FL PRESS 4G BT 1 ADENYL 60MG CPR BT 30 AMPECYCLAL 300MG GELU BT 30 CIRKAN CPR BT 60 CLIMAXOL BUV FL30ML BT 1 CYCLO 3 CR TB100G BT 1 CYCLO 3 CR TB40G BT 1 CYCLO 3 FORT BUV AMP5ML BT 30 CYCLO 3 FORT GELU BT 30 CYCLO 3 FORT GELU FL 30 DAFLON 500MG CPR BT 30 DICYNONE 250 mg/2ml sol inj IV IM amp 2 ml BT 6 Groupe pharmaceutique SANOFI SYNTHELA SCIENCEX SCIENCEX 3030898 3335818 3415581 Code CIP Spécialités DICYNONE 250MG CPR BT 20 DIO 300MG CPR BT 30 DIO 300MG CPR BT 60 Faible Faible Faible Faible ulcère ulcère ulcère ulcère Faible Faible ulcère ulcère Faible ulcère Faible Faible Faible Faible Insuffisant Insuffisant Insuffisant ulcère ulcère ulcère ulcère ulcères, brûlures, plaies ulcères, escarres plaies ulcères, escarres plaies Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique SMR Insuffisant Insuffisant Insuffisant Classe d'indications veinotonique veinotonique veinotonique SCIENCEX CARAVELLE CARAVELLE ALPHARMA S.A.S. 3562537 3238966 3296308 3561756 ALPHARMA S.A.S. 3561779 ARROW générique ARROW générique 3576982 3576999 ARROW générique SERVIER 3576976 3561785 SERVIER 3561816 EG LABO EG LABO EG LABO G.GAM G.GAM G.GAM 3561727 3559239 3581865 3562709 3562715 3571453 G.GAM NOVARTIS NOVARTIS INNOTHERA IND. 3562690 3561822 3561845 3412536 IVAX SAS IVAX SAS MERCK AG MERCK AG MERCK AG MERCK AG 3619556 3619562 3583290 3583309 3491151 3581871 MERCK AG 3583315 RATIOPHARM 3378791 RATIOPHARM 3378816 RATIOPHARM 3603466 AVENTIS AVENTIS TEVA CLASSICS TEVA CLASSICS TEVA CLASSICS INNOTHERA IND. INNOTHERA IND. 3407452 3563778 3616055 3616061 3616078 3357369 3480650 INNOTHERA IND. DEXO 3372699 3335847 DEXO DEXO DEXO SANOFI SYNTHELA ABBOTT FRANCE ABBOTT FRANCE AVENTIS 3332010 3478021 3562721 3312881 3348034 3361951 3420174 Groupe pharmaceutique PHARMAFARM SOCOPHARM SOCOPHARM SOCOPHARM 3344042 3298106 3331967 3421498 Code CIP DIO 600MG CPR BT 30 DIOSMIL 150MG CPR BT 30 DIOSMIL 300MG CPR BT 30 Diosmine ALPHARMA 300 mg CPR BT 30 Diosmine ALPHARMA 600 mg CPR BT 30 DIOSMINE ARROW 300MG CPR BT 30 DIOSMINE ARROW 300MG CPR BT 60 Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique Insuffisant veinotonique Insuffisant Insuffisant veinotonique veinotonique DIOSMINE ARROW 600MG CPR BT 30 DIOSMINE BIOGARAN 300MG CPR BT 30 DIOSMINE BIOGARAN 600MG CPR BT 30 DIOSMINE EG 300MG CPR BT 30 DIOSMINE EG 600MG CPR BT 30 DIOSMINE EG 600MG sachets BT 30 DIOSMINE G.GAM 300MG CPR BT 30 DIOSMINE G.GAM 300MG CPR BT 60 DIOSMINE G.GAM 300MG Sachets BT 30 DIOSMINE G.GAM 600MG CPR BT 30 DIOSMINE GNR 300MG CPR BT 30 DIOSMINE GNR 600MG CPR BT 30 DIOSMINE INNOTHERA 600 mg cp pell BTE 30 DIOSMINE IVAX 300MG CPR BT 30 DIOSMINE IVAX 300MG CPR BT 60 DIOSMINE MERCK 300MG CPR BT 30 DIOSMINE MERCK 300MG CPR BT 60 DIOSMINE MERCK 600MG CPR BT 30 DIOSMINE MERCK 600MG sachet BT 30 DIOSMINE QUALIMED 600MG CPR BT 30 DIOSMINE RATIOPHARM 300MG CPR BT 30 DIOSMINE RATIOPHARM 300MG CPR BT 60 DIOSMINE RATIOPHARM 600MG CPR BT 30 DIOSMINE RPG 300MG CPR BT 30 DIOSMINE RPG 600MG CPR BT 30 DIOSMINE TEVA 300 mg CPR BT 30 DIOSMINE TEVA 300 mg CPR BT 60 DIOSMINE TEVA 600 mg CPR BT 30 DIOVENOR 300MG CPR BT 30 DIOVENOR 600MG BUV PDR SACH BT 30 DIOVENOR 600MG CPR BT 30 ENDIUM 300MG BUV PDR SACH BT 30 ENDIUM 300MG CPR BT 30 ENDIUM 300MG CPR BT 60 ENDIUM 600MG CPR BT 30 ENDOTELON 150MG CPR BT 20 ESBERIVEN FORT BUV AMP4ML BT 20 ESBERIVEN FORT CPR BT 30 ETIOVEN 30MG CPR BT 30 Insuffisant Insuffisant veinotonique veinotonique Insuffisant veinotonique Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique Insuffisant veinotonique Insuffisant veinotonique Insuffisant veinotonique Insuffisant veinotonique Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique Insuffisant Insuffisant veinotonique veinotonique Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique Spécialités FLAVAN 60MG CPR BT 30 FLEBOSMIL 300MG CPR BT 30 FLEBOSMIL 300MG PDR SACH BT 30 FLEBOSMIL 600MG CPR BT 30 SMR Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Classe d'indications veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique BEAUFOUR IPSEN BEAUFOUR IPSEN ROCHE ROCHE RICHARD 3399095 3304321 3242637 3049745 3352975 GINKOR FORT BUV PDR SACH BT 30 GINKOR FORT GELU BT 30 HIRUCREME CR DERM TB100G BT 1 HIRUCREME CR DERM TB30G BT 1 HISTOFLUINE P BUV GTT FL50ML BT 1 MEDIVEINE 300MG CPR BT 30 MEDIVEINE 300MG CPR BT 60 MEDIVEINE 600MG CPR BT 30 Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique ELERTE ELERTE ELERTE 3347951 3347968 3511132 Insuffisant Insuffisant Insuffisant veinotonique veinotonique veinotonique ELERTE LACTEOL ALPHARMA S.A.S. EXPANSCIENCE EXPANSCIENCE 3587939 3116743 3320633 3090305 3090340 Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique Insuffisant veinotonique Insuffisant Insuffisant veinotonique veinotonique Insuffisant veinotonique Insuffisant veinotonique Insuffisant veinotonique Insuffisant veinotonique Insuffisant veinotonique Insuffisant veinotonique Insuffisant veinotonique Insuffisant veinotonique Insuffisant veinotonique Insuffisant veinotonique Insuffisant Insuffisant veinotonique veinotonique Insuffisant veinotonique 3491257 3187565 MEDIVEINE 600MG sachets BT 30 NIGRANTYL CPR ENROB BT 40 OPO-VEINOGENE BUV FV150ML BT 1 RELVENE 2% GEL LOC TB60G BT 1 RELVENE 4 POUR CENT, solution buvable RHEOFLUX 3500MG BUV AMP7ML BT 10 RHEOFLUX 3500MG PDR SACH BT 10 TITANOREINE A LA LIDOCAINE CR RECT TB20G BT 1 TROXERUTINE ARROW 3,5 g PDR SACH BT 10 TROXERUTINE BIOGARAN 3,5 g PDR SACH BT 10 TROXERUTINE EG 3,5G BUV SACH BT 10 TROXERUTINE G GAM 3,5 g PDR SACH BT 10 TROXERUTINE GNR 3,5 g PDR SACH BT 10 TROXERUTINE MAZAL 3500MG BUV AMP7ML BT 10 TROXERUTINE MAZAL 3500MG BUV PDR SACH BT 10 TROXERUTINE MERCK 3500MG PDR SACH BT 10 TROXERUTINE QUALIMED 3,5G BUV SACH BT 10 TROXERUTINE RPG 3,5 g PDR SACH BT 10 VASCOCITROL BUV AMP5ML BT 30 VEINAMITOL 3500MG BUV AMP7ML BT 10 VEINAMITOL 3500MG PDR SACH BT 10 VEINEVA 600MG CPR BT 30 VEINOBIASE CPR EFFV TB 30 NEGMA 3362778 NEGMA MERCK-J&J 3362784 3237240 ARROW générique 3614949 SERVIER 3430184 EG LABO 3571476 G.GAM 3602573 NOVARTIS 3590574 MAZAL PHARMA 3388542 MAZAL PHARMA 3388536 MERCK AG 3489473 MERCK AG 3576947 AVENTIS 3613648 ALPHARMA S.A.S. NEGMA 3169952 3330494 NEGMA 3364599 CCD SCHWARZ PHARMA MERCK AG SANOFI SYNTHELA SANOFI SYNTHELA SANOFI SYNTHELA BAILLEUL Insuffisant Insuffisant veinotonique veinotonique 3321957 3332323 3348821 3500157 3019661 VEINOTONYL 75MG GELU BT 60 VENIRENE 300MG CPR BT 30 VENIRENE 300MG CPR BT 60 VENIRENE 600MG CPR BT 30 CEMAFLAVONE BUV AMP10ML BT 20 Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant Insuffisant ALPHARMA S.A.S. 3135278 CYCLOREL 50MG GELU TB 60 Insuffisant SERVIER 3115732 DAFLON CPR BT 30 Insuffisant veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique veinotonique ; baisses d'acuité et troubles du champ visuel présumés d'origine vasculaire veinotonique ; baisses d'acuité et troubles du champ visuel présumés d'origine vasculaire veinotonique ; baisses d'acuité et troubles du champ visuel présumés d'origine vasculaire Groupe pharmaceutique SANOFI SYNTHELA 3030906 DICYNONE 500MG CPR BT 20 Insuffisant MEDIOLANUM 3031171 DIFRAREL 100MG CPR BT 20 Insuffisant Code CIP Spécialités SMR Classe d'indications veinotonique ; baisses d'acuité et troubles du champ visuel présumés d'origine vasculaire veinotonique ; baisses d'acuité et troubles du champ visuel présumés d'origine vasculaire EUROPHTA 3117286 DOXIUM 250MG CPR BT 30 Insuffisant EXPANSCIENCE 3090357 Insuffisant ZAMBON GROUP 3163346 RELVENE 1000MG PDR BUV SACH BT 20 VELITEN CPR BT 30 SANOFI SYNTHELA 3211878 ENDOTELON 50MG CPR BT 20 Insuffisant CELLTECH 3342698 INTERCYTON 200MG GELU BT 30 Insuffisant H3 (HCUBE) SANTE 3342758 SQUAD 200 mg, gélule Insuffisant Insuffisant veinotonique ; baisses d'acuité et troubles du champ visuel présumés d'origine vasculaire veinotonique ; baisses d'acuité et troubles du champ visuel présumés d'origine vasculaire veinotonique ; baisses d'acuité et troubles du champ visuel présumés d'origine vasculaire veinotonique ; troubles impliquant la circulation rétinienne et (ou) choroïdienne veinotonique troubles impliquant la circulation rétinienne et (ou) choroïdienne veinotonique troubles impliquant la circulation rétinienne et (ou) choroïdienne ANNEXE ARTICLE 42 NOMBRE MAXIMUM DE SEANCES DE KINESITHERAPIE PAR PATHOLOGIE (LES COTATIONS APPLICABLES À CES ACTES SONT CELLES PRÉVUES PAR LA NOMENCLATURE APPLICABLE EN NOUVELLE-CALEDONIE) 1 - TRAUMATOLOGIE : FRACTURES AVEC OSTÉOSYNTHÈSE • MEMBRE SUPÉRIEUR - S 42.9 - S 44.7 - S 42.0 - S 42.3 - S 52.0 - S 52.9 NOMBRE DE SÉANCES Epaule .........................................................................................45 Lésion du plexus brachial ............................................................1 an Clavicule .....................................................................................20 Humérus .....................................................................................45 Coude .........................................................................................45 Un ou deux os de l'avant-bras .....................................................20 POIGNET ET MAIN - S 62.1 - S 62.2 - S 62.5 Carpe ..........................................................................................30 Métacarpe ...................................................................................30 Doigts ..........................................................................................30 • MEMBRE INFÉRIEUR - S 72.9 - S 82.0 Fémur (enclouage).........................................................................60 Rotule ...........................................................................................60 JAMBE - S 82.3 - S 82.4 deux os ou tibia seul (enclouage)..................................................30 péroné seul....................................................................................20 CHEVILLE - S 82.8 bimalleolaire.................................................................................40 PIED - S 92.0 - S 92.3 - S 92.4 calcanéum astragale .....................................................................40 métatarse.......................................................................................30 orteils ...........................................................................................20 • RACHIS : NON NEUROLOGIQUE - S 32.0 - S 12.9 - S 22.0 • S 32.8 - S 32.5 Lombaire.......................................................................................45 Cervical.........................................................................................30 Dorsal...........................................................................................30 BASSIN ............................................................................................10 Fracture disjonction ......................................................................50 • HANCHE - S 32.4 - S 72.0 Fracture cotyle ..............................................................................60 Col du fémur ................................................................................60 2 – ACTES PORTANT SUR LE RACHIS NOMBRE DE SÉANCES - M 51.3 Hernie discale (cervicale, lombaire, dorsale exceptionnelle).........30 - M 54.5 Lombalgies aiguës.........................................................................15 SPONDYLOLISTHESIS : M 43.1 non opérée : séance itérative en fonction des lombalgies..............15 M 43.9 opérée ..........................................................................................60 - M 48.0 - M 48.0 Canal lombaire étroit.....................................................................60 Canal cervical étroit......................................................................60 SCOLIOSE, CYPHOSE M 41.8 avec traitement sanglant................................................................60 M 41.1 avec corset orthopédique (à raison de 3 séances par semaine).......1 an . sans intervention : M 41.2 scoliose et attitude scoliotique (AMK6 pendant 50 séances à raison de 2 séances par semaine).................................................................6 mois M 41.9 gymnastique corrective (AMK2 à raison de 2 séances par semaine pour la suite du traitement) - M 51.9 Laminectomie pour diverses raisons..............................................45 3 – ACTES PORTANT SUR LE MEMBRE SUPERIEUR NOMBRE DE SÉANCES - M 75.9 Prothèse d'épaule..........................................................................90 - S 43.0 Intervention pour luxation récidivante de l'épaule.........................45 - M 25.6 Raideur des doigts.........................................................................60 - Chirurgie réparatrice des doigts : (sutures tendineuses, sutures nerfs) . S 66.9 . S 64.9 Tendons...................................45 Nerfs .......................................45 4 - ACTES PORTANT SUR LE MEMBRE INFÉRIEUR NOMBRE DE SÉANCES - Q 74.9 Allongement d'un membre............................................................1 an APPRENTISSAGE DE LA MARCHE AVEC PROTHÈSE SUR MEMBRE INFERIEUR Fonction de l'âge : . S 88.9 . S 88.0 jeune.............................................30 vieux.............................................60 - M 16.9 Prothèse totale de hanche..............................................................60 - M 17.5 Ostéotomie de valgisation.............................................................50 - M 23.5 Ligamentoplastie du genou............................................................60 ARTHROSCOPIE : . M 23.9 . S 83.2 . S 83.5 seule ...................................................................................... 5 avec ménisectomie(s)..............................................................10 lésion d'un ligament croisé.....................................................30 - M 17.9 Prothèse totale du genou...............................................................80 - M 19.0 Prothèse de coude ........................................................................90 - S 86.2 Section ou rupture du tendon rotulien ..........................................60 - S 86.0 Section ou rupture du tendon d'Achille.........................................60 - S 93.2 Ligamentoplastie de la cheville......................................................45 - T 93.8 Raideur de la cheville après immobilisation prolongée..................30 - Q 66.9 Pied bot.........................................................................................1 an 5 - TRAITEMENT ORTHOPÉDIQUE NOMBRE DE SÉANCES - S 43.3 Luxation épaule.............................................................................20 - S 53.1 Luxation entorse coude.................................................................30 - S 63.5 Entorse poignet..............................................................................20 - S 83.6 Entorse ligament(s) genoux............................................................20 - S 93.4 Entorse cheville.............................................................................20 6 - PATHOLOGIES CHRONIQUES NOMBRE DE SÉANCES - M 54.2 Cervicalgies chroniques - NCB...................................................30 - M 54.9 Lombalgies chroniques...............................................................20 (2 x an) - M 54.4 Lombo-sciatiques........................................................................15 (2 x an) - M 17.1 Gonarthrose................................................................................20 (2 x an) - M 16.1 Coxarthrose (avant chirurgie)......................................................20 (2 x an) - M 89.0 Algodystrophie (sur 6 à 12 mois).................................................60 - M 75.0 Capsulite de l'épaule..................................................................60 - M 75.9 PASH..........................................................................................40 RHUMATISMES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES : . M 13.0 . M 05.9 . M 45.0 Séquelles ......................................................................... 2 x par semaine Polyarthrite rhumatoïde ................................................... maximum 80 Spondyle arthrite ankylosante .......................................... séances par an - M 19.9 Polyarthrose - rééducation à la marche chez le sujet âgé ......................... 2 x par semaine 80 séances par an ANNEXE ARTICLE 44 PROTOCOLE PARTICULIER FIXANT LES MODALITES D’APPLICATION DU DISPOSITIF DU MEDECIN REFERENT AUX RESSORTISSANTS DE L’AIDE MEDICALE SUD ANNEXE ARTICLE 46 CRITERES D’ADMISSION EN LONGUE MALADIE Ces recommandations ont été élaborées par le Haut Comité Médical de la Sécurité Sociale, à l'intention des médecins traitants et des médecins conseils des services de l'Assurance Maladie (actualisation avril 2002). Ces recommandations ont pour objectif de donner des indications précises sur les affections en cause et les cas où la décision d'exonération du ticket modérateur, sa suppression ou son maintien sont justifiés. SOMMAIRE Pages 1. Accident vasculaire cérébral invalidant.................................................................................................... 3 2. Insuffisances médullaires et autres cytopénies chroniques ....................................................................... 4 3. Artériopathies chroniques avec manifestations ischémiques..................................................................... 6 4. Bilharziose compliquée .......................................................................................................................... 8 5. Insuffisance cardiaque grave, troubles du rythme graves, cardiopathies valvulaires graves ; cardiopathies congénitales graves............................................................................................................ 9 6. Maladies chroniques actives du foie et cirrhoses .................................................................................... 12 7. Déficit immunitaire primitif grave nécessitant un traitement prolongé, infection par le virus de l'immuno-déficience humaine ........................................................................................................... 15 8. Diabète de type 1 et diabète de type 2..................................................................................................... 21 9. Forme grave des affections neurologiques et musculaires (dont myopathie), épilepsie grave.................... 27 10. Hémoglobinopathies, hémolyses, chroniques constitutionnelles et acquises sévères.............................. 31 11. Hémophilies et affections constitutionnelles de l'hémostase graves ....................................................... 32 12. Hypertension artérielle sévère ............................................................................................................... 33 13. Maladie coronaire.................................................................................................................................. 34 14. Insuffisance respiratoire chronique grave .............................................................................................. 36 15. Lèpre .................................................................................................................................................... 37 16. Maladie de Parkinson............................................................................................................................ 38 17. Maladies métaboliques héréditaires nécessitant un traitement prolongé spécialisé................................. 39 18. Mucoviscidose ...................................................................................................................................... 41 19. Néphropathie chronique grave et syndrome néphrotique primitif ......................................................... 42 20. Paraplégie ............................................................................................................................................. 44 21. Périartérite noueuse, lupus érythémateux aigu disséminé, sclérodermie généralisée évolutive .............. 45 22. Polyarthrite rhumatoïde évolutive grave ................................................................................................ 47 23. Psychose, trouble grave de la personnalité, arriération mentale ............................................................ 49 24. Rectocolite hémorragique et maladie de Crohn évolutives .................................................................... 52 25. Sclérose en plaques .............................................................................................................................. 55 26. Scoliose structurale évolutive (dont l'angle est égal ou supérieur à 25 degrés) jusqu'à maturation 56 rachidienne ........................................................................................................................................... 56 27. Spondylarthrite ankylosante grave ......................................................................................................... 57 28. Suites de transplantation d'organe ......................................................................................................... 59 29. Tuberculose active ................................................................................................................................ 60 30. Tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique ..................................... 61 En fin d’annexe Liste des affections couvertes par la CAFAT dans le cadre du risque longue maladie................................... 64 2 1. ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL INVALIDANT Le terme d'accident vasculaire cérébral désigne : Les accidents ischémiques cérébraux avec ou sans nécrose cérébrale quels qu'en soient la cause ou le mécanisme, Les thrombophlébites cérébrales, Les accidents hémorragiques cérébraux, cérébro-méningés ou méningés. Dans ces trois types d'accidents d'étiologie vasculaire relativement faciles à confirmer, l'exonération s'impose dès la phase aiguë en présence de troubles neurologiques importants nécessitant une prise en charge lourde, des examens coûteux, des soins de maintenance puis de rééducation active. Cette période peut être très prolongée et le caractère invalidant de l'accident ne se discute pas. L'évolution, variable, conduit à distinguer : les cas où persiste un important déficit neurologique entraînant une invalidité évidente justifiant l'exonération du ticket modérateur, les cas où persistent des séquelles moins importantes mais justifiant une rééducation prolongée. Ces situations semblent devoir entraîner l'exonération du ticket modérateur pour une période limitée. En dehors de ces cas les patients peuvent, le cas échéant, être exonérés du ticket modérateur au titre d'une autre affection de longue durée (artériopathie chronique, insuffisance cardiaque, diabète, hypertension artérielle). 3 2. INSUFFISANCES MEDULLAIRES ET AUTRES CYTOPENIES CHRONIQUES Les affections qui suivent relèvent de l’exonération du ticket modérateur. 1 - Aplasies médullaires globales ou limitées à une seule lignée Aplasies médullaires (AM) globales Ce sont des insuffisances quantitatives de la production médullaire, avec moelle osseuse hypocellulaire, en relation avec une réduction du nombre de cellules-souches hématopoïétiques primitives. Les trois lignées myéloïdes érythrocytaire, granulocytaire, plaquettaire sont touchées et la traduction à l'hémogramme est donc une pancytopénie. Le diagnostic est basé sur l'aspect de la moelle osseuse examinée par biopsie ostéomédullaire. Une AM globale peut être acquise ou, beaucoup plus rarement, constitutionnelle. A - APLASIES MEDULLAIRES GLOBALES ACQUISES Ce sont des pathologies peu fréquentes car il faut éliminer de ce cadre les AM survenant dans les suites immédiates d'une chimiothérapie antimitotique. Ces dernières sont le plus souvent limitées dans le temps et résolutives. Leur prise en charge relève de l’affection cancéreuse concernée. Les AM globales acquises reconnaissent pour la plupart dans leur mécanisme un phénomène auto-immun. Les facteurs déclenchants peuvent être toxiques (médicamenteux ou environnementaux) ou viraux. Lorsqu'aucun de ces facteurs n'est identifié, on parle de formes idiopathiques. Une fois installée, une AM globale acquise ne régresse jamais spontanément et doit faire l'objet d'un traitement spécialisé. Même en cas d'efficacité thérapeutique, la surveillance doit être quasi indéfinie en raison du risque de rechute ou d'apparition d'autres maladies myéloïdes chez les malades traités médicalement ou des suites d'une éventuelle greffe de cellules-souches hématopoïétiques. B - APLASIES MEDULLAIRES GLOBALES CONSTITUTIONNELLES La moins rare est la maladie de Fanconi de transmission héréditaire autosomique récessive. Le risque de transformation leucémique aiguë est élevé. D'autres variétés d'AM constitutionnelles sont tout à fait exceptionnelles. Aplasies médullaires dissociées ou restreintes à une ligne médullaire Le défaut de production ne concerne qu'une lignée. Ces cas se révèlent par une anémie, une neutropénie ou agranulocytose, une thrombopénie de sévérités variables. A - ERYTHROBLASTOPENIES Les érythroblastopénies chroniques acquises dépendent souvent d'un mécanisme auto-immun. Elles peuvent s'intégrer dans le cadre d'une autre maladie (thymome) ou paraître idiopathiques. L'érythroblastopénie constitutionnelle ou maladie de Blackfan-Diamond peut être héréditaire (caractère autosomique dominant ou récessif). Bien que leur mécanisme ne soit pas érythroblastopénique mais réponde à une érythropoïèse inefficace, on en rapproche les dysérythropoïèses constitutionnelles, affections héréditaires rares, généralement de transmission autosomique récessive. 4 B - AGRANULOCYTOSES Les agranulocytoses chroniques par trouble de production sont constitutionnelles. La moins rare est la maladie de Kostmann (transmission héréditaire autosomique récessive), de révélation néonatale. C - AMEGACARYOCYTOSES Les amégacaryocytoses chroniques sont constitutionnelles. La moins rare est l'amégacaryocytose avec aplasie radiale. 2 - Syndromes myélodysplasiques Les syndromes myélodysplasiques (SMD) sont des maladies clonales acquises des cellules-souches hématopoïétiques. Ils sont fréquents, surtout chez les sujets âgés. Ils s'expriment par des anomalies d'hémogramme très diverses : anémie, neutropénie, thrombopénie, monocytose, macrocytose isolées ou associées. Le mécanisme des cytopénies est celui d'une hématopoïèse inefficace (avortement intra-médullaire). La présentation à la période d'état est souvent celle d'une pancytopénie à moelle riche et qualitativement anormale. En ce sens, c'est le myélogramme qui apporte les éléments essentiels au diagnostic. Entrent dans le cadre des SMD : les cytopénies réfractaires simples, les anémies réfractaires sidéroblastiques, les anémies réfractaires avec excès de blastes et la leucémie myélomonocytaire chronique. Certaines de ces SMD peuvent subir une transformation leucémique aiguë. D'autres nécessitent un traitement transfusionnel au long cours et se compliquent alors souvent d'hémosidérose post-transfusionnelle. 3 - Autres cytopénies chroniques ou à rechutes Les plus fréquentes résultent d'une destruction de mécanisme immunologique. Ces manifestations peuvent parfois révéler ou compliquer une maladie auto-immune générale (lupus érythémateux disséminé), un lymphome ou une leucémie lymphoïde chronique et relèvent alors de la prise en charge spécifique de chaque affection. Cependant, elles sont bien souvent idiopathiques. Elles n'en requièrent pas moins des traitements longs, parfois très coûteux, et dépendent donc d'une prise en charge spécialisée. Même guéries en apparence, leur risque de rechute est imprévisible, justifiant une surveillance prolongée. Anémies hémolytiques auto-immunes chroniques Ce cadre recouvre la maladie chronique des agglutinines froides et les anémies hémolytiques par auto-anticorps chauds. Le principal critère du diagnostic est la positivité du test de Coombs direct dans un contexte d'anémie ou d'hémolyse. Purpura thrombopénique auto-immun chronique La thrombopénie est isolée. Le myélogramme est normal et riche en mégacaryocytes. Neutropénies chroniques sévères Elles comportent le syndrome de Felty et des variétés idiopathiques. Il convient d'exclure de ce cadre les (fréquentes) pseudo-neutropénies par excès de margination des polynucléaires habituellement moins prononcées et dénuées de risque infectieux. 5 3. ARTERIOPATHIES CHRONIQUES AVEC MANIFESTATIONS ISCHEMiQUES 1 Définition Par artériopathies chroniques, on entend toutes les atteintes pariétales de l'aorte, des artères iliaques, des artères des membres inférieurs et des artères viscérales, notamment rénales et mésentériques. L'athérome représente la cause habituelle (avec développement progressif de sténoses et/ou dilatations anévrismales), mais non exclusive des artériopathies (maladie de Horton, maladie de Takayashu, maladies de “système"…). Conditions d’exonération du ticket modérateur L'ischémie aiguë ou chronique est le critère de référence. PRINCIPALES LOCALISATIONS 1 - Artériopathie chronique des membres inférieurs Sa gravité participe à la fois des conséquences loco-régionales de la maladie et aussi de l'éventuelle atteinte polyartérielle, notamment coronaire et cérébrale. Seuls les stade II (claudication artérielle intermittente gênante au quotidien), stade III (douleurs de repos, érythrocyanose de déclivité…) et stade IV (troubles trophiques…) selon la classification de Leriche et Fontaine sont justiciables d'une exonération du ticket modérateur. L'abolition d'un pouls ou la découverte d'anomalies circulatoires isolées fonctionnellement asymptomatiques ne doivent pas être prises en compte. 2 - Artères profondes Des lésions ulcéro-végétantes de l'aorte thoracique, les anévrismes et dissections de l'aorte thoracique ou abdominale indiscutablement objectivés, sont justiciables, par leur gravité, de l'exonération du ticket modérateur. 3 - Artères à destinée viscérale, principalement digestive et rénale La confirmation objective de la responsabilité artérielle à l'origine d'une ischémie est obligatoire. En revanche, le syndrome de la traversée cervico-brachiale ou syndrome des défilés n'entre pas dans le cadre des artériopathies chroniques, sauf en cas d'objectivation de lésions vasculaires ischémiantes par des examens appropriés. CRITERES OBJECTIFS 1 - Artériopathie chronique des membres inférieurs Outre la douleur, le médecin doit disposer d'un examen clinique attentif et surtout d'une confirmation objective de la maladie artérielle. L'examen le plus sensible et spécifique pour les artères iliaques et les artères des membres inférieurs est l'imagerie ultrasonore avec examen Doppler associé. Cet examen permet de préciser le siège et l'étendue d'éventuelles sténoses, l'état et l'épaississement de la paroi, le caractère des sténoses et notamment leur homogénéité et leur densité (toute hétérogénéité faisant craindre une ulcération possiblement emboligène), enfin l'état de la circulation d'aval et la qualité de la circulation collatérale. En cas de discussion d'une revascularisation, l'examen ultrasonore est généralement complété par une artériographie. 2 - L'échographie transoesophagienne est la technique de recours pour le diagnostic des plaques ulcéro-végétantes de l'aorte thoracique. 1 Les pathologies coronaires et cérébrales sont traitées dans un autre chapitre. 6 3 - L'imagerie artérielle ultrasonore et éventuellement un scanner ou une IRM sont les marqueurs les plus sensibles et spécifiques d'un éventuel anévrisme de l'aorte thoracique ou abdominale. 4 - En ce qui concerne les artères viscérales profondes, l'imagerie ultrasonore et l'examen doppler restent les examens de première intention. Néanmoins, il est habituel de confirmer la ou les sténoses par une autre technique d'imagerie : scanner hélicoïdal, angio-IRM, artériographie… qui, selon le degré de sténose, ont valeur indirecte d'ischémie. TRAITEMENT 1 - Quel que soit le lit artériel touché par des complications liées à l'athérosclérose, il est essentiel de faire l'inventaire complet des éventuelles lésions artérielles associées, notamment coronaires et cervicales. Dans ces cas, il convient de respecter les priorités pronostiques de la maladie artérielle : coronaire, cerveau, aorte. Dans tous les cas, il faut s'efforcer d'obtenir une prise en charge attentive et globale des facteurs de risque d'athérosclérose et de réaliser des mesures actives de prévention secondaire qui doivent être poursuivies indéfiniment. Ces mesures doivent notamment inclure l'arrêt de l'intoxication tabagique (et toutes les mesures qui peuvent y aider), le contrôle de la pression artérielle, la prise en charge d'un éventuel diabète (facteur notablement aggravant), le traitement des dyslipidémies athérogènes (par les modifications diététiques) mais aussi chaque fois que nécessaire par le traitement médicamenteux en utilisant préférentiellement les classes thérapeutiques et les molécules ayant fait la preuve de leur efficacité dans la prévention de la morbi-mortalité artérielle dans des essais cliniques contrôlés. Les mesures comportementales individuelles (modifications diététiques, activité physique régulière…) sont dans la quasi totalité des cas indispensables et une activité physique régulière constitue probablement le meilleur traitement symptomatique d'un déficit artériel des membres inférieurs. C'est en fonction de leur éventuelle atteinte coronaire que ces malades peuvent être soumis à un traitement bêtabloquant (déconseillé de principe mais non contre-indiqué dans l'artériopathie des membres inférieurs) ou par inhibiteurs de l'enzyme de conversion. La prévention secondaire n'inclut pas un traitement systématique anxiolytique ou "tranquillisant" dont l'efficacité au long cours n'a pas été démontrée. 2 - Les traitements de revascularisation par radiologie interventionnelle et/ou intervention chirurgicale sont en règle réservés aux artériopathies symptomatiques invalidantes au quotidien, aux sténoses de degré critique, aux dilatations anévrismales de diamètre critique ou évolutif ou compliquées (notamment d'embolies périphériques). 3 - Traitements médicamenteux spécifiques Les anti-agrégants plaquettaires constituent, sauf contre-indication, le traitement de fond de la maladie artérielle a fortiori lorsque les lésions artérielles sont diffuses ou emboligènes. Ils sont également justifiés après revascularisation. L'acide acétylsalicylique reste préconisé en première intention, les indications des anti-coagulants concernent quelques cas particuliers. Les médicaments dits "vasodilatateurs". Bien que ces médicaments soient largement utilisés, la Commission de transparence dans sa séance du 24/11/99 a rappelé qu'il n'y avait aucun effet favorable démontré sur la morbi-mortalité. La maladie artérielle étant une maladie chronique et potentiellement évolutive, la révision de l'exonération du ticket modérateur n'est pas nécessaire, hormis le cas d'une remise en cause diagnostique. 7 4. BILHARZIOSE COMPLIQUEE Le traitement des bilharzioses s'est profondément modifié au cours des dernières années. La voie parentérale et les sels d'antimoine [Anthiomaline ®] ont été abandonnés. On ne recourt plus, de nos jours, qu'à la voie orale, ouverte par le niridazole [Ambilhar ®], et applicable à l'ensemble des bilharzioses, quelle que soit l'espèce en cause. Les traitements par le praziquantel [Biltricide ®, Droncit ®] ou l'oxamni-quine [Vansil® , Mansil ®], ou même deux antibilharziens actuellement peu ou pas exploités, l'oltipraz (R.P.) et le métrifonate [Bilarcil ®], ont leurs indications respectives. Administré en cure de courte durée (un ou deux jours selon l'espèce bilharzienne en cause), par voie orale, le traitement de la bilharziose s'avère relativement peu onéreux et sans effet secondaire notable. Les antibilharziens de deuxième génération constituent donc une révolution dans le traitement de cette affection et peuvent même être envisagés en traitement de masse. Il est donc logique d'exclure de l'exonération du ticket modérateur : la bilharziose de primo-infection ou de survenue récente, la bilharziose chronique cliniquement inexpressive. En revanche, la bilharziose compliquée peut faire l'objet d'une assistance prolongée et, dans ce cas, l'exonération du ticket modérateur est souhaitable. Les complications sont fonction de l'espèce en cause et de l'organe atteint. Pour la bilharziose urinaire à Schistosoma haematobium, les complications sont : l'infection vésicale ou vésicourétérale avec prolifération endothéliale et/ou sclérose endovésicale entraînant des troubles fonctionnels durables ; la sténose urétérale, provoquant des dilatations en amont, souvent muettes cliniquement. Pour la bilharziose intestinale à Schistosoma mansoni, les complications sont : les granulomes intestinaux et les polypes coliques ; l'hépatosplénomégalie, l'hépatomégalie ou la splénomégalie isolée liées à une hypertension portale. Dans la bilharziose artério-veineuse à S.japonicum, les complications plus fréquentes, d'installation plus rapide, de pronostic plus sévère, se rapprochent de celles de la bilharziose intestinale à S.mansoni, ou rectale à S.intercalatum. En dehors de ces complications, des localisations aberrantes peuvent entraîner d'autres lésions, en particulier pulmonaires, cardiaques, cérébrales ou neurologiques périphériques. Le traitement de ces complications comporte toujours, ou presque, une cure par un schistosomicide, parfois une antibiothérapie ou une intervention chirurgicale (résection des uretères et abouchement ou plastie), un traitement de l'hypertension portale si besoin ou des complications pulmonaires. Le sérodiagnostic donne souvent lieu à une interprétation erronée. De nombreux abus thérapeutiques en découlent. En aucun cas, chez un sujet ne présentant pas de signes cliniques, pas d'éosinophilie, pas d'œufs dans les selles ou les urines, la présence d'anticorps résiduels découverts au sérodiagnostic ne doit donner lieu à traitement. 8 5. INSUFFISANCE CARDIAQUE GRAVE, TROUBLES DU RYTHME GRAVES, CARDIOPATHIES VALVULAIRES GRAVES ; CARDIOPATHIES CONGENITALES GRAVES CONDITIONS D’EXONERATION DU TICKET MODERATEUR Définition Une altération de la fonction pompe du cœur constitue le dénominateur commun de toutes les insuffisances cardiaques. Une insuffisance cardiaque peut justifier l’exonération du ticket modérateur : soit par la gêne fonctionnelle et l’invalidité socio-professionnelle qu’elle entraîne, soit par sa gravité pronostique, la possibilité de mort subite restant relativement imprévisible. Etiologies Les insuffisances cardiaques comprennent : 1- Les insuffisances ventriculaires gauches Dues à une atteinte myocardique primitive (cardiomyopathie hypertrophique obstructive ou non, cardiomyopathie dilatée…), toxique (alcool, chimiothérapie…), infectieuse. Secondaires à une maladie coronaire (avec ou sans séquelle d’infarctus). Secondaires à une surcharge de pression (hypertension artérielle, rétrécissement aortique…) ou de volume (insuffisance aortique ou mitrale…), à une cardiopathie congénitale. 2 - Les insuffisances ventriculaires droites secondaires à une insuffisance cardiaque gauche (insuffisance cardiaque globale), à une hypertension artérielle pulmonaire qu’elle qu’en soit la cause (pulmonaire le plus souvent, postembolique, primitive…), une pathologie valvulaire pulmonaire ou tricuspide, une cardiopathie congénitale. 3 - Les insuffisances cardiaques secondaires à un trouble du rythme rapide et prolongé ou subintrant (cardiomyopathies rythmiques). Les tachycardies ventriculaires sont souvent hémodynamiquement mal tolérées, d’autant que la pompe cardiaque n’est pas souvent indemne. Des troubles du rythme supraventriculaire, notamment les arythmies complètes (fibrillations auriculaires) à fréquence ventriculaire rapide, peuvent induire une "cardiomyopathie rythmique" avec régression des signes d’insuffisance cardiaque et de la dilatation ventriculaire si le rythme sinusal peut être durablement rétabli. 4 - Il faut connaître la prévalence croissante des insuffisances ventriculaires à fonction systolique d’éjection normale, insuffisances cardiaques dites "diastoliques", notamment chez le sujet âgé et en cas de cardiomyopathie restrictive (hémochromatose, amylose, fibrose…). 5 - Les insuffisances cardiaques qui ne sont pas des insuffisances ventriculaires relèvent d’un traitement spécifique : obstacle intracardiaque (rétrécissement mitral ou tricuspidien, thrombose auriculaire, myxome…), adiastolies péricardiques… DIAGNOSTIC ET EVALUATION DE LA GRAVITE Le diagnostic et l’évaluation de la gravité se fondent sur : 1- Des critères fonctionnels témoignant de la gêne fonctionnelle d’effort (essoufflement et/ou fatigue…) non expliqués par une anémie, une altération de la fonction respiratoire, une prise de poids ou une affection intercurrente récente. 9 Est généralement retenue la classification fonctionnelle de l’insuffisance cardiaque proposée par la New York Heart Association. Schématiquement : I) Activité physique habituelle asymptomatique. II) Limitation de l’activité physique pour les efforts de la vie courante. III) Limitation importante de l’activité, les symptômes apparaissent pour des efforts modérés. IV) Symptômes permanents, même au repos. L’invalidité fonctionnelle doit être considérée comme gênante à partir de la classe II. Lorsque l’interrogatoire est litigieux et/ou situe le sujet en classe fonctionnelle I, il peut être licite de quantifier l’aptitude à l’effort, par la mesure de la distance parcourue au cours d’un test de marche de 6 minutes (inférieur à 500 mètres en cas d’insuffisance cardiaque) et/ou une épreuve d’effort avec mesure conjointe des gaz respiratoires (la valeur maximale de la VO2 obtenue à l’effort est inférieure à 75 % des valeurs théoriques rapportées au poids pour le sexe et pour l’âge). Le diagnostic d’insuffisance cardiaque peut être difficile à affirmer, notamment chez le vieillard où la gêne fonctionnelle à l’effort est souvent d’origine multifactorielle et la part cardiaque difficile à objectiver. 2 - Des indices de gravité hémodynamique Ils confirment le diagnostic en cas de gène fonctionnelle, ils sont suffisants à faire porter le diagnostic d’insuffisance cardiaque grave relevant d’une exonération du ticket modérateur, si la fraction d’éjection ventriculaire gauche est calculée inférieure à 45 % (mesure échocardiographique ou mieux isotopique) ou si l’accroissement de la pression capillaire pulmonaire est estimée égale ou supérieure à 20 mmHg (notamment pour les insuffisances cardiaques avec fraction d’éjection conservée). Les pressions de remplissage ventriculaire gauche peuvent être le plus souvent évaluées sur des critères indirects radiologiques et surtout échocardiographiques Doppler. Certaines atypies des structures endocardiques affirmées par l’échocardiographie Doppler, non symptomatiques et hémodynamiquement bénignes (la plupart des prolapsus valvulaires mitraux…) ne relèvent pas d’une exonération du ticket modérateur. C’est le degré de l’insuffisance mitrale éventuellement associée et son retentissement fonctionnel, non l’aspect anatomique et échographique, qui doivent être pris en compte dans la reconnaissance comme Affection de Longue Durée. 3- Des indices de gravité rythmique : enregistrement de potentiels tardifs et surtout de troubles du rythme auriculaire et plus encore ventriculaire, symptomatiques ou soutenus, objectivés lors d’épreuves d’effort ou d’enregistrements Holter. TRAITEMENT Tout malade atteint d’insuffisance cardiaque doit être prioritairement "éduqué", informé en détail : 1) de ses contraintes alimentaires, notamment régime plus ou moins désodé, quantifié et surtout régulièrement suivi… 2) des circonstances susceptibles de déstabiliser son état cardiaque, 3) des modalités de sa surveillance (poids, quantification de l’essoufflement…). Au stade III, il est démontré qu’un reconditionnement musculaire par réadaptation physique (initié sous surveillance médicale) peut accroître les possibilités fonctionnelles à l’effort et améliorer la qualité de vie. En ce qui concerne les traitements médicamenteux, des études contrôlées récentes ont montré qu’outre le traitement digitalo-diurétique traditionnel, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion et certains bêtabloquants à doses strictement contrôlées ont un effet favorable sur la morbi-mortalité des insuffisances ventriculaires. Du fait de la fréquence des complications thrombo-emboliques veineuses et artérielles de la maladie, l’indication d’un traitement anti-coagulant préventif ou curatif est souvent nécessaire. Dans l’insuffisance ventriculaire à fonction systolique conservée, surtout chez le vieillard, il faut être conscient de l’efficacité limitée des traitements médicamenteux et notamment digitalo-diurétiques. Toutes les cardiopathies valvulaires ou congénitales opérées doivent continuer à bénéficier d’une prise en charge avec exonération du ticket modérateur. De même chez tous les malades valvulaires, la surveillance et la prophylaxie des risques infectieux doivent être exonérées du ticket modérateur. L’exonération du ticket modérateur doit s’appliquer à toute cardiopathie congénitale mal tolérée ou ayant un haut risque évolutif. 10 En cas de troubles du rythme, il faut le plus souvent mettre le malade à l’abri des complications thrombo-emboliques par un traitement anticoagulant, ralentir la fréquence ventriculaire et si possible rétablir le rythme sinusal. Toutes les tachycardies ventriculaires et les troubles du rythme supraventriculaires (arythmies complètes, flutter, tachycardies atriales, maladies rythmiques auriculaires… dès lors qu’ils sont permanents ou récidivants à court terme, qu’ils exposent aux accidents thromboemboliques et qu’ils justifient l’administration continue d’un traitement anti-coagulant) doivent être considérés comme troubles du rythme graves et exonérés du ticket modérateur. En revanche, les troubles paroxystiques de la conduction auriculo-ventriculaire appareillés par un stimulateur cardiaque, les troubles de la conduction intracardiaque non symptomatiques, les tachycardies jonctionnelles par rythme réciproque (traditionnelle maladie de Bouveret), les hyperexcitabilités supraventriculaires ou ventriculaires non soutenues survenant sur des cœurs par ailleurs normaux ne sont pas justiciables d’une exonération du ticket modérateur. 11 6. MALADIES CHRONIQUES ACTIVES DU FOIE ET CIRRHOSES Doivent bénéficier d’une exonération du ticket modérateur Les pathologies susceptibles d’évoluer vers des manifestations cliniques d’hypertension portale ou d’insuffisance hépatocellulaire menaçant la vie et nécessitant de ce fait un traitement et/ou une surveillance prolongés. Ces pathologies comprennent les maladies chroniques actives du foie et les cirrhoses. Les causes les plus fréquentes sont actuellement Outre la consommation excessive d’alcool, les infections chroniques par les virus hépatotropes (virus B, C, D), les maladies biliaires intra ou extrahépatiques, certaines maladies métaboliques (en particulier hémochromatose, maladie de Wilson, porphyries…). Les maladies chroniques actives du foie relèvent de traitements spécifiques qui dépendent de leurs causes. Au stade de cirrhose, les maladies du foie relèvent en outre de traitements non spécifiques qui ont pour but de corriger ou de limiter la progression de l’hypertension portale, de l’insuffisance hépatique ou de la cholestase. En cas d’échec de ces traitements une transplantation hépatique peut être indiquée. 1 - Maladies chroniques actives du foie Le diagnostic de maladie chronique active repose sur l’existence d’anomalies biologiques persistantes et de lésions histopathologiques du foie caractérisées par une inflammation, une nécrose cellulaire et une fibrose portale et périportale. Maladies chroniques du foie d’origine virale les plus fréquentes 1) Hépatite chronique d’origine virale B Relèvent d’une exonération du ticket modérateur les hépatites chroniques virales B justifiant d’un traitement anti-viral ou d’un suivi prolongé et définies par l’association des quatre critères suivants : lésions histologiques d’hépatite chronique active, positivité de l’antigène HBs, élévation persistante de l’activité des transaminases, existence de signes de réplication virale : positivité de l’antigène Hbe et présence de l’ADN viral B sérique ou présence isolée d’ADN viral B sérique en cas de négativité de l’antigène Hbe (virus mutant). Thérapeutiques utilisées dans le traitement de l’hépatite chronique virale B : interféron, lamivudine (cure > à un an). Suivi d’une hépatite chronique virale B : Pendant le traitement, dans les suites de celui-ci et en dehors du traitement, le suivi a pour but l’évaluation de la réponse thérapeutique (évaluation du degré de cytolyse, de cholestase, de fibrose, d’insuffisance hépato-cellulaire, de l’ADN viral B et de la tolérance au traitement). 12 2) Hépatite chronique virale C Relèvent d’une exonération du ticket modérateur, les hépatites virales C justifiant d’un traitement anti-viral ou d’un suivi prolongé et définies par l’association de : lésions histologiques d’hépatite chronique active, élévation persistante de l’activité des transaminases, sérologie positive vis à vis du virus de l’hépatite C (test ELISA 3) et/ou recherche de l’ARN viral par PCR positive. Le traitement de référence est l’interféron associé à la ribavirine. Cependant, la dose et la durée standard du traitement ne sont pas actuellement définies. Pendant ou dans les suites du traitement, le suivi a pour but l’évaluation de l’activité de la maladie (évaluation du degré de cytolyse, de cholestase, de fibrose, d’insuffisance hépato-cellulaire, virémie) et de la tolérance au traitement. Maladies chroniques actives du foie d’origine biliaire Les cholestases chroniques sont dans leur grande majorité des maladies évolutives avec constitution à terme d’une fibrose extensive et d’une cirrhose. Les deux principales causes en sont la cirrhose biliaire primitive et la cholangite sclérosante primitive. Le diagnostic de cirrhose biliaire primitive est posé sur les trois critères suivants : syndrome de cholestase, élévation des IgM et/ou présence d’anticorps anti-mitochondries, lésions histologiques de cholangite destructrice. Le diagnostic de cholangite sclérosante primitive repose sur l’association d’un syndrome de cholestase, d’anomalies des voies biliaires documentées sur le plan radiologique et de lésions histologiques. Le traitement (à l’exception des formes très évoluées) repose essentiellement sur l’acide ursodésoxycholique à la dose de 10 à 15 mg/kg/jour. Ponctuellement, des associations médicamenteuses peuvent être proposées : corticoïdes, méthotrexate, immunosuppresseurs… Des traitements purement symptomatiques peuvent être nécessaires : cholestyramine, pour le prurit, antibiothérapie pour une infection des voies biliaires, apport de vitamine D et de calcium pour l’ostéoporomalacie, apport de vitamines liposolubles en cas de carence documentée. Le traitement des formes très évoluées est la transplantation hépatique. La surveillance habituelle de ces cholestases chroniques (incluant l’appré-ciation de l’efficacité du traitement) repose sur une évaluation au minimum semestrielle clinique et biologique (évaluation du degré de cholestase, de cytolyse, d’insuffisance hépatocellulaire, de fibrose). Des examens morphologiques (échographie abdominale, fibroscopie oeso-gastroduodénale, histopathologie hépatique) peuvent également être demandés à des intervalles plus espacés dans la surveillance ou le dépistage de complications (hypertension portale, carcinome hépatocellulaire). Les autres causes de cholestase chronique évolutive sont plus rares et relèvent des mêmes principes de traitement et de surveillance : sarcoïdose hépatique, sténose secondaire de voies biliaires, maladie du greffon contre l’hôte, rejet chronique, ductopénie idiopathique… Les maladies chroniques actives du foie d’origine métabolique L’hémochromatose génétique est la maladie la plus fréquemment observée. Son diagnostic repose sur le génotypage HH, la quantification de la surcharge hépatique en fer. Le traitement a pour but de prévenir l’évolution vers la cirrhose et ses complications. Les saignées constituent encore actuellement le traitement de choix. D’autres maladies métaboliques – en particulier la maladie de Wilson – peuvent progresser vers la cirrhose. Les critères d’attribution de l’exonération du ticket modérateur sont ceux pris en compte pour le diagnostic de l’hépatite chronique active ou de la cirrhose. 13 2 - Cirrhoses La cirrhose, lorsqu’elle est affirmée sur la base de critères diagnostiques spécifiques, justifie l’exonération du ticket modérateur par la nécessité d’une surveillance attentive du patient et/ou par le critère onéreux et prolongé des traitements, le plus souvent initiés en milieu hospitalier. Le diagnostic de cirrhose repose sur la présence à l’examen histopathologique du foie de nodules de régénération hépatocytaire entourés de tissu collagène ou, en l’absence d’examen histopathologique, sur la présence de manifestations cliniques d’insuffisance hépatocellulaire et d’hypertension portale. En dehors de toute complication (cirrhose non décompensée), la surveillance pourra comporter une échographie, un bilan biologique usuel avec dosage de l’alpha fœto-protéine deux fois par an et une fibroscopie œsophagienne annuelle. La décompensation de la cirrhose peut être en rapport avec une majoration de l’hypertension portale, de l’insuffisance hépatocellulaire ou l’apparition d’un carcinome hépatocellulaire. Les manifestations cliniques sont l’ascite, les œdèmes, la survenue d’une hémorragie digestive ou d’une encéphalopathie. En premier lieu, l’apparition d’un ou plusieurs de ces signes cliniques justifie une hospitalisation courte, afin de rechercher la cause déclenchante et de débuter le traitement adapté. Outre les traitements étiologiques spécifiques, la prise en charge thérapeutique doit répondre à deux objectifs principaux : la prévention et le traitement des complications. Les thérapeutiques dont l’efficacité a été établie sont les suivantes Concernant l’hypertension portale Traitement pharmacologique (bêtabloquants non cardiosélectifs, diurétiques épargneurs de potassium ou non, antibiotiques en cas de surinfection de l’ascite). Dans la plupart des cas, le traitement est à vie, principalement pour les bêtabloquants ou, dans le cas de la prophylaxie primaire, de l’infection d’ascite. Traitement mécanique : séances de ligature ou de sclérothérapie des varices œsophagiennes, parfois chirurgical (anastomose porto-cave, évacuation de l’ascite par paracentèse). La périodicité de ces traitements sera fonction de l’évolution clinique. A distance de la période aiguë, une surveillance régulière est nécessaire au minimum par endoscopie ou par échographie Doppler deux fois par an. Concernant le carcinome hépatocellulaire Il s’agit d’une complication survenant presque toujours sur cirrhose (90% des cas). Les traitements sont fonction de la taille, l’extension du carcinome, l’âge du malade, la sévérité de la cirrhose sousjacente. La prise en charge est complexe et doit s’effectuer dans des centres réunissant des compétences médicales et chirurgicales. Les traitements proposés sont la transplantation hépatique, la résection chirurgicale, la destruction percutanée des lésions, la radiothérapie, la chimio-embolisation, l’administration intra-artérielle de lipiodol à l’iode 131. Concernant l’insuffisance hépatocellulaire grave Aucun traitement n’a d’efficacité démontré en dehors de la transplantation hépatique. 14 7. DEFICIT IMMUNITAIRE PRIMITIF GRAVE NECESSITANT UN TRAITEMENT PROLONGE, INFECTION PAR LE VIRUS DE l’IMMUNO-DEFICIENCE HUMAINE 1 - Déficit immunitaire primitif grave nécessitant un traitement prolongé La variété de ces déficits immunitaires primitifs graves est grande, résultant d'anomalies des lymphocytes, des phagocytes, des immunoglobulines ou du complément. Les déficits immunitaires combinés sévères, le syndrome des lymphocytes dénudés et les affections apparentées nécessitent des traitements lourds (du type greffe de moelle osseuse ou greffe de foie fœtal) en milieu hospitalier et une surveillance biologique prolongée. Les déficits immunitaires combinés incomplets du type syndrome de Wiskott-Aldrich ou ataxie télangiectasie sont également l'objet de traitements prolongés et d'explorations coûteuses, répétés au fil des années. Les déficits importants de l'immunité cellulaire, tel le syndrome de Di George, relèvent de greffes du thymus fœtal ou de traitements de longue durée. Parmi les déficits en immunoglobulines, seuls ceux comportant un abaissement constant et significatif du taux des IgG (par exemple, en dessous de 2,5 g par litre chez le petit enfant et de 5 g par litre chez le grand enfant ou l'adulte) justifient une exonération du ticket modérateur. Cela comprend, en particulier, l'agammaglobulinémie de Burton et les grandes hypogammaglobulinémies "dites communes" qui nécessitent l'administration itérative, indéfiniment prolongée, d'immunoglobulines. Par contre, cela exclut les fréquents déficits isolés en IgA. D'autres déficits immunitaires à composante lymphocytaire nécessitent une prise en charge comparable : syndrome à hyper IgE, candidose cutanéomuqueuse chronique. Les déficits majeurs de la phagocytose ou de la bactéricidie (granulomatose septique chronique ou affections apparentées, déficits de la mobilité ou de l'adhérence des phagocytes, par exemple liés à l'absence de certaines glycoprotéines de membrane) nécessitent tous une prise en charge prolongée afin que soient convenablement conduits la prophylaxie ou le traitement anti-infectieux et parfois le traitement étiologique. Parmi les déficits primitifs du complément, seuls les cas comportant des manifestations graves à répétition (infections sévères, syndrome lupique, vascularite importante, œdème angioneurotique héréditaire) justifient une exonération du ticket modérateur. Dans l'ensemble des déficits immunitaires primitifs, la rapide progression des techniques thérapeutiques imposera une révision régulière des recommandations énoncées ci-dessus. L'avènement de traitements simplifiés et d'efficacité plus radicale permet d'envisager chez certains malades d'interrompre une surveillance lourde. En l'état actuel, il paraît opportun de proposer, dans les maladies citées plus haut, une exonération du ticket modérateur pour une durée de deux ans, éventuellement renouvelable à plusieurs reprises lorsqu'un traitement important et coûteux ou des examens biologiques onéreux doivent être répétés avec une grande fréquence. 2 - Infection par le virus de l’immuno-déficience humaine Exonération du ticket modérateur L'exonération du ticket modérateur est justifiée par les soins en relation avec l'infection par le virus de 15 l'immunodéficience humaine, dès la constatation d'un sérodiagnostic VIH positif. La séropositivité doit toujours être affirmée par des tests sur deux prélèvements et par un Western-Blot sur l'un des prélèvements. L'exonération du ticket modérateur est justifiée également pour tout enfant né d'une mère séropositive dans les deux ans suivant sa naissance. A titre indicatif, les bilans et suivis peuvent s'inscrire dans le schéma suivant (cf. rapport DORMONT - février 1993) : Bilan initial et suivi d'un patient asymptomatique Un bilan initial et un suivi régulier permettent : d'apprécier le retentissement de l'infection VIH sur le système immunitaire, de débuter en temps utile un traitement anti-rétroviral et un traitement préventif des infections opportunistes, de prendre en compte le retentissement psychosocial. On veillera tout particulièrement au maintien des conditions optimales de confidentialité. Sauf cas particuliers (événements intercurrents, surveillance de traitement en cours, protocole de recherche, etc.) le bilan peut être limité aux examens ci-après : Examens recommandés Sérologie VIH (W.Blot) NFS. plaquettes. VS Lymphocytes CD4-CD8 Antigène p24 Béta2microglobuline Electrophorèse des protéines Transaminases Gamma GT Sérologie de la syphilis Sérologie de l'hépatite B Sérologie de l'hépatite C Bilan initial + + + + + + + + + + Sérologie de la toxoplasmose IDR 10 U (tuberculine) Radiographie du thorax + + + CD4 > 500 bilan tous les 6 mois CD4 entre 500 et 200 bilan tous les 3 mois + + + + + + + + + selon le résultat du bilan initial Chez la femme, un examen gynécologique comportant un frottis est recommandé tous les 6 mois. Prise en charge des personnes ayant moins de 200 lymphocytes CD4 par millimètre cube Lorsque les CD4 sont inférieurs à 200 par mm3 et/ou représentent moins de 15% des lymphocytes, une prophylaxie de la pneumocystose doit être débutée et ces patients reçoivent une thérapeutique anti-rétrovirale. Une surveillance hématologique mensuelle est alors nécessaire par NFS. Un bilan trimestriel est suffisant pour les autres paramètres. En revanche, un dosage des CPK doit être effectué chez les patients sous AZT depuis plus de 12 mois. Une surveillance de l'amylasémie doit être réalisée chez les patients sous ddC, ou sous ddl, ainsi qu'un examen neurologique régulier. Lorsque les CD4 sont inférieurs à 100 par mm3 et a fortiori au stade SIDA, une surveillance clinique et biologique mensuelle est nécessaire, ne comportant pas obligatoirement la numération des CD4 et CD8. Un examen ophtalmologique doit être pratiqué tous les 3 mois à la recherche d'une rétinite à CMV débutante. Une prévention primaire de la toxoplasmose chez les patients ayant une sérologie positive doit être débutée. Chez les patients ayant un déficit immunitaire avancé, la radiographie du thorax et la recherche de marqueurs d'infections opportunistes doivent 16 être faites en fonction du contexte clinique et non de façon systématique. Les nouveaux marqueurs virologiques (virémie quantitative, PCR, phénotype de la souche virale) sont en cours d'évaluation et ne doivent donc être réalisés que dans le cadre de protocoles. Il en est de même pour certains tests immunologiques complexes, comme par exemple, la réponse proliférative T au VIH ou à certains anticorps (Anti CD3). 17 ANNEXE 1 REVISION DU SYSTEME DE CLASSIFICATION DE L’INFECTION VIH CHEZ LES ADULTES ET LES ADOLESCENTS Catégories Cliniques Catégorie A : Un ou plusieurs des critères listés ci-dessous chez un adulte ou un adolescent infecté par le VIH, s'il n'existe aucun des critères des catégories B et C : Infection VIH asymptomatique, Lymphadénopathie persistante généralisée (P.G.L.), Primo-infection symptomatique. Catégorie B : Manifestations cliniques chez un adulte ou un adolescent infecté par le VIH ne faisant pas partie de la catégorie C et qui répondent au moins à l'une des conditions suivantes : Elles sont liées au VIH ou indicatives d'un déficit immunitaire, Elles ont une évolution clinique ou une prise en charge thérapeutique compliquée par l'infection VIH. Les pathologies suivantes font partie de la catégorie B, la liste n'est pas limitative : Angiomatose bacillaire, Candidose oropharyngée, Candidose vaginale persistante, fréquente ou qui répond mal au traitement, Dysplasie du col (modérée ou grave), carcinome in situ, Syndrome constitutionnel : fièvre (38,5°C) ou diarrhée supérieure à 1 mois, Leucoplasie chevelue de la langue, Zona récurrent ou envahissant plus d'un dermatome, Purpura thrombocytopénique idiopathique, Salpingite, en particulier lors de complication par des abcès tubo-ovariens, Neuropathie périphérique. Cette classification est hiérarchique, c'est-à-dire qu'un sujet classé dans la catégorie B ne peut passer dans la catégorie A lorsque les signes cliniques ont disparu. Catégorie C : Cette catégorie correspond à la définition du SIDA chez l'adulte. Lorsqu'un sujet a présenté une des pathologies de cette liste, il est classé définitivement dans la catégorie C : Candidose bronchique, trachéale ou pulmonaire, candidose de l'œsophage, Cancer invasif du col, Coccidioidomycose, disséminée ou extrapulmonaire, Cryptococcose extrapulmonaire, Cryptosporidiose intestinale supérieure à 1 mois, Infection à CMV (autre que foie, rate ou ganglions), Rétinite à CMV (avec perte de la vision), Encéphalopathie due au VIH, Infection herpétique cutanéo-muqueuse (ulcères chroniques supérieurs à 1 mois) ou bronchique, pulmonaire ou œsophagienne, Histoplasmose disséminée ou extrapulmonaire, 18 Isosporidiose intestinale chronique (supérieure à 1 mois), Sarcome de Kaposi, Lymphome de Burkitt, Lymphome immunoblastique, Lymphome cérébral primaire, Infection à Mycobactérium Avrium ou Kansasii, disséminée ou extrapulmonaire, Infection à Mycobactérium tuberculosis, quel que soit le site (pulmonaire ou extrapulmonaire), Infection à mycobactérie, identifiée ou non, disséminée ou extrapulmonaire, Pneumonie à pneumocystis carinii, pneumopathie bactérienne récurrente, Leuco-encéphalopathie multifocale progressive, Septicémie à salmonelle non typhi récurrente, Toxoplasmose cérébrale, Syndrome cachectique dû au VIH. Nombres de lymphocytes CD4 + : Le résultat le plus bas, mais pas nécessairement le dernier doit être utilisé pour classer un sujet. La correspondance entre la valeur absolue et le pourcentage est la suivante : CD4 + ≥ 500/mm3 : CD4 200 à 499/mm3 : CD4 + < 200/mm3 : Nombre de lymphocytes CD4+ CD4 + % ≥ 29 ; CD4 + % 14 à 28 ; CD4 + % < 14 A Asymptomatiques Primo-infection P.G.L. Catégories Cliniques B Symptomatiques sans critères A ou C C SIDA ≥ 500 /µl A1 B1 C1 200 à 499 /µl A2 B2 C2 < 200 /µl A3 B3 C3 Définition du SIDA (O.M.S/C.D.C. 1987) (+ 3 pathologies) Définition du SIDA (C.D.C. 1993) 19 ANNEXE 2 CLASSIFICATION DE L’INFECTION VIH CHEZ L’ENFANT DE MOINS DE 13 ANS, D’APRES LE C.D.C D’ATLANTA Les stades P2B, C, D1, D2, E font l'objet de déclaration obligatoire. Trois groupes s'excluant mutuellement. P0 Statut VIH indéterminé P1 Infection VIH certaine, enfant asymptomatique : P1A : sans anomalie immunitaire P1B : avec anomalies immunitaires P2 Infection VIH certaine, enfant symptomatique. Six groupes ne s'excluant pas : P2A : symptôme non spécifique (polyadénopathies, hépatosplénomégalie, diarrhée, retard staturo-pondéral) P2B : Encéphalopathie spécifique P2C : Pneumopathie lymphoïde P2D : Infections : D1 : infections de type opportuniste D2 : infections bactériennes sévères et/ou répétées D3 : autres infections (herpès récidivant, zona, candidose buccale répétée) P2E : Cancer P2F : autres symptômes : thrombopénie, cardiopathie, néphropathie Référence : Classification system for Human Immunodeficiency virus infection in children under 13 years of age. MMWR 1987 . 36.225.230 20 8. DIABETE DE TYPE I ET DIABETE DE TYPE 2 1 - Définition Le critère biologique retenu par le Comité des Experts de l'OMS et de l'ANAES pour le diagnostic du diabète sucré est le suivant : Constatation à deux reprises au moins d'une glycémie à jeun supérieure ou égale à 7 mmol/l (1.26 g/l) dans le plasma veineux. La pratique de l'hyperglycémie provoquée par voie orale n'est pas recommandée en pratique clinique (sauf pour le diagnostic du diabète gestationnel). Les patients ayant une glycémie à jeun entre 1.10 et 1.26 g/l (6,1 et 7 mmol/l) sont considérés comme ayant une glycémie anormale. Ces patients sont exclus de l'exonération du ticket modérateur. Cependant, ils doivent faire l'objet d'une attention particulière, car ils présentent : d'une part, un risque accru du diabète d'autant plus qu'ils ont des antécédents familiaux de diabète de type 2, d'autre part, un risque accru de complications cardio-vasculaires qui incite à dépister et à traiter de façon plus agressive les autres facteurs de risque cardio-vasculaire. L'HbAlc n'est pas un critère diagnostique de diabète sucré, ne serait-ce qu'en raison d'une standardisation insuffisante des méthodes de mesure. Cette nouvelle définition du diabète reste basée sur le risque de complications microvasculaires qui augmente significativement au-dessus du seuil glycémique de 2 g/l (11,1 mmol/l) deux heures après hyperglycémie par voie orale. L'adoption des nouveaux critères diagnostiques constitue en fait une simplification en permettant de faire correspondre ce chiffre de glycémie après charge en glucose à son équivalent glycémique à jeun qui est de 1.26 g/l (7 mmol/l). Il existe deux principales formes de diabète sucré le diabète de type 1 par destruction des cellules bêta, conduisant à une carence absolue en insuline ; le diabète de type 2 qui associe, en proportion variable, déficit de la sécrétion de l'insuline et résistance à l'action de l'insuline. Cette définition est basée sur des critères physiopathologiques plutôt que sur le mode de traitement qui ne permet pas toujours de distinguer clairement entre les deux types de diabète. En effet, la moitié des sujets traités par l'insuline sont des patients atteints de diabètes de type 2 devenus insulino-nécessitants après échec secondaire aux hypoglycémiants oraux. Inversement, de nombreux patients atteints d'un authentique diabète de type 1 à l'âge adulte peuvent être sensibles pendant quelques mois ou années au traitement par les hypoglycémiants avant de devenir insulinodépendants stricts. Diabète de type 1 et de type 2 posent des problèmes différents en matière de soins et de traitements et seront envisagés séparément. 2 - Le diabète de type I Dans cette forme de diabète, le recours à une insulinothérapie est presque toujours indispensable et définitif, au moins après une certaine durée d'évolution. La pratique d'une autosurveillance glycémique quotidienne fait partie intégrante du traitement du diabète traité par insuline. Les diabétiques de type 1 doivent bénéficier d'une éducation spécialisée leur permettant de gérer eux-mêmes leur traitement. 21 3 - Le diabète de type 2 Le diabète de type 2 s'observe le plus souvent chez l'adulte présentant un phénotype caractéristique : surcharge pondérale avec répartition androïde de graisses, âge supérieur à 40 ans, antécédents familiaux de diabète de type 2, cétonurie absente ou faible. De plus, une hypertension artérielle et une hyperlipidémie sont fréquemment associées. Lorsque ce phénotype est au complet, il n'est pas nécessaire de faire une enquête étiologique. Le premier traitement de ce type de diabète est représenté par le régime associé, chaque fois que cela est possible, à la reprise d'une activité physique. Ces mesures, s'appuyant sur une éducation individualisée, peuvent aboutir à la normalisation des chiffres glycémiques. L'éducation initiale doit porter au minimum sur la diététique, les modalités de l'activité physique, les risques de la maladie et les moyens de les prévenir. Elle doit permettre de fixer avec le patient des objectifs au plan métabolique et en terme de changement des comportements. Aussi, sauf cas particulier (symptômes d'hyperglycémie, diabète de type 2 chez des patients sans surcharge pondérale), le recours à la chimiothérapie ne doit intervenir qu'après une tentative sérieuse de réduction de l'hyperglycémie par le régime et la reprise de l'activité physique. Chez les sujets en surcharge pondérale, la prescription de metformine est recommandée en première intention. Dans les autres cas, la prescription initiale peut recourir à une des trois classes d'hypoglycémiants oraux au libre choix du médecin. En cas d'hyperglycémie légère ou modérée, il paraît préférable de prescrire initialement un médicament sans risque d'hypoglycémie. Toute prescription de sulfamide hypoglycémiant doit s'accompagner d'une évaluation du risque d'hypoglycémie, sachant que l'hypoglycémie est plus fréquente en fin d'après-midi. Une majoration progressive des posologies est recommandée. La prescription d'une autosurveillance glycémique aux diabétiques de type 2 traités par hypoglycémiants oraux ne doit pas être systématique. Cette prescription doit être réfléchie à la lumière de ses indications : motivation et éducation du patient, adaptation du traitement lorsque l'aggravation du diabète nécessite une escalade thérapeutique. Lors de la prescription de l'autosurveillance, il est indispensable d'expliquer et de "négocier" avec le patient ses horaires, sa fréquence, les objectifs et les décisions à prendre en fonction des résultats, réalisant ainsi un véritable "contrat thérapeutique". Le diabète de type 2 est une maladie qui s'aggrave progressivement en raison d'un déficit croissant de la sécrétion d'insuline avec le temps : ceci explique la fréquence des échecs secondaires aux hypoglycémiants oraux malgré leur association en bithérapie ou en trithérapie, et le fait qu'après plusieurs années d'évolution (en règle au-delà de 5 ans) de nombreux patients atteints d'un diabète de type 2 nécessitent une insulinothérapie en combinaison aux hypoglycémiants oraux ou comme seul traitement. 4 - Modalités d’attribution de l’exonération du ticket modérateur Pour le diabète de type 1, comme pour le diabète de type 2, on peut recommander au médecin conseil d'accorder l'exonération du ticket modérateur à partir du moment où un document convenablement rempli atteste de la réalité du diabète, qu'il s'agisse d'un diabète de type 1 insulino-dépendant ou d'un diabète de type 2, répondant précisément aux critères diagnostiques (glycémie à jeun sur plasma veineux supérieure à 1.26 g/l (7 mmol/l ) à deux reprises). Il importe de vérifier que le traitement est bien suivi et que la surveillance du diabète est adaptée et permet de dépister l'apparition éventuelle de complications dégénératives. Le médecin conseil pourra utilement recueillir auprès du médecin traitant quelques paramètres simples : HbAlc dosée par une méthode spécifique et validée (norme inférieure à 6 %, variations inter et intradosages inférieures à 5 %), fond d'œil, créatininémie, microalbuminurie ou albuminurie, évaluation du risque de lésion du pied, recherche d'une insuffisance coronaire, cholestérol total, cholestérol HDL, triglycérides, pression artérielle, tabagisme. Le médecin conseil s'efforcera d'évaluer les difficultés socio-professionnelles dues à l'affection. 22 Notion de maladie intercurrente dans le cadre du Diabète de type I et du Diabète de type 2 L'attribution de l'exonération dans le cadre du diabète de type 1 et du diabète de type 2 comporte la prise en charge de la surveillance et du traitement des perturbations biologiques associées et de l'ensemble des complications chroniques ou aiguës. Les complications peuvent toucher pratiquement tous les appareils (complications oculaires, neurologiques, cardiovasculaires, podologiques, rénales, rhumatologiques, digestives, dermatologiques,…) et la séparation de ce qui revient au diabète et à la maladie intercurrente éventuelle est souvent délicate. Hypertension et hyperlipidémie sont très fréquemment associées au diabète de type 2. Les infections de tous ordres survenant chez les diabétiques doivent être prises en charge en raison de leur gravité particulière sur ce terrain. 5 - Extension de la prise en charge aux perturbations de la régulation glycémique au cours de certaines affections Les autres types de diabète sucré sont : les défauts génétiques de la fonction des cellules bêta : MODY et mutation de l'ADN mitochondrial, les diabètes secondaires à une maladie pancréatique : pancréatites, cancer du pancréas, mucoviscidose, hémochromatose, les diabètes secondaires à des maladies endocriniennes : acromégalie, syndrome de Cushing, phéochromocytome, glucagonome… le diabète gestationnel. Il est recommandé, quand les critères diagnostiques de diabète compliquant ces différentes affections sont réunis, d'accorder l'exonération du ticket modérateur. 6 - Problèmes spécifiques à la personne âgée de plus de 70 ans Les critères diagnostiques du diabète ne sont pas modifiés par l'âge. Par contre, les seuils d'intervention thérapeutique et les objectifs thérapeutiques doivent être adaptés d'une part à l'ancienneté du diabète, d'autre part à l'espérance de vie du diabétique. En cas de diabète antérieurement connu et traité, les mêmes traitements et objectifs doivent être poursuivis en tenant compte des modifications physiologiques induites par l'âge, en particulier de l'altération de la fonction rénale. Ces modifications accroissent les effets indésirables des thérapeutiques et notamment le risque d'hypoglycémie. Il est donc indispensable d'évaluer la fonction rénale selon la formule de Cockcroft et de réduire au mieux les polymédications. En cas de clairance calculée à moins de 60 ml/mn, il faut adapter la prescription des hypoglycémiants oraux et parfois recourir à l'insuline. En l'absence de complication du diabète, en particulier de rétinopathie diabétique, on peut se contenter d'une HbAlc entre 6.5 et 9 %. Dans tous les cas, une surveillance régulière s'impose qui doit être renforcée lors d'une affection intercurrente pouvant entraîner une décompensation hyperglycémique. Il faut être particulièrement vigilant concernant la prévention du risque de lésion des pieds qui est accru à cet âge. Chez les personnes âgées ayant perdu une part de leur autonomie, une insulinothérapie faite quotidiennement à domicile, après contrôle de la glycémie, par un tiers ou par une infirmière, est une solution souvent recommandée. 23 Seuils pharmacologiques recommandés au cours du diabète pour la prévention de la micro et de la macroangiopathie diabétiques HbAlc : le diabète est considéré comme parfaitement équilibré lorsque l'HbAlc est inférieure à 6.5 %. Il est considéré comme insuffisamment équilibré, imposant des changements thérapeutiques, lorsque l'HbAlc est supérieure à 8 %. Entre 6.5 et 8 %, le traitement doit être adapté au mieux des objectifs individuels. Pression artérielle : Il est recommandé d'introduire un traitement antihypertenseur chez un diabétique quel que soit l'âge lorsque la pression artérielle à plusieurs reprises dépasse 140/90 mmHg. En cas de microangiopathie évolutive (rétinopathie, néphropathie), le seuil d'intervention thérapeutique recommandé est 130/85 mmHg. LDL cholestérol : une prescription médicamenteuse doit être envisagée si malgré les mesures diététiques, le LDL cholestérol est supérieur ou égal à 1.30 g/l (3,4 mmol/l) lorsque le diabète est associé à 2 facteurs de risque cardiovasculaire. Triglycérides : une prescription médicamenteuse est justifiée si les triglycérides dépassent à plusieurs reprises 2 g/l. Dans tous les cas, une aide au sevrage tabagique doit être proposée. 24 Suivi du diabétique de type 2 à l'exclusion du suivi des complications Tous les 3-4 mois* Education (autonomie, règles hygiénodiététiques,…) Observance du traitement Autosurveillance glycémique (si prescrite) Problèmes psychosociaux Poids Tension artérielle Examen des pieds Une fois par an Interrogatoire Education (autonomie, règles hygiénodiététiques,…) Observance du traitement Autosurveillance glycémique (si prescrite) Tabagisme ? Problèmes psychosociaux Evaluation complémentaire de la prise en charge de sa maladie par le patient : "savezvous quels sont les résultats du dépistage des complications ?", "quand devez-vous être dépisté de nouveau ?" Symptômes de complications cardio-vasculaires ou neurologiques Pour les femmes en âge de procréer : contraception ou désir d'enfant ? Examen clinique Examen clinique complet en particulier : Examen des pieds : état cutané, neuropathie sensitive (monofilament Nylon ± diapason) Réflexes ostéotendineux Palpation des pouls Recherche de souffles abdominaux, fémoraux et carotidiens Recherche d'une hypotension orthostatique Examen de la bouche, de la sphère ORL, de la peau * pour un patient équilibré Examens paracliniques Examen par un ophtalmologiste ECG de repos Bilan lipidique à jeun : LDL, HDL, triglycérides et cholestérol total Créatininémie et calcul de la clairance par la formule de Cockcroft Protéinurie et hématurie, recherche d'infection par bandelettes urinaires Si pas de protéinurie, recherche de microalbuminurie Lors de la première visite d'un patient diabétique : HbAlc (si dosage fiable) Glycémie (si contributive à la décision thérapeutique) - pour les patients dont le diabète est déjà connu : anamnèse du diabète, traitement actuel et résultats des bilans précédents ; - diabète nouvellement diagnostiqué : recherche de signes en rapport avec un diabète secondaire ; - pour tous : antécédents médicaux, traitements en cours, antécédents familiaux coronariens, d'hypertension artérielle et de dyslipidémie, habitudes alimentaires et activité physique, statut socio-économique ; - diagnostic éducatif : "que sait-il ? Quelles sont ses possibilités ?" 25 ANNEXE AU PIRES DIABETE : BASE DE CONCERTATION ENTRE LE MEDECIN CONSEIL ET LE MEDECIN TRAITANT Date de diagnostic du diabète : poids : taille : Dernière HbA lc : normes : date : Le malade est-il hypertendu ? oui non oui non Le malade est-il fumeur ? oui non Le malade a-t-il une rétinopathie ? oui non oui non Valeurs de la pression artérielle : Le malade est-il hyperlipidémique ? Valeurs du LDL cholestérol (g/l) : Date du dernier examen ophtalmologique : Le malade a-t-il une néphropathie ? Valeurs de la microalbuminurie ou l'albuminurie mg/l : ou mg/24 h : date : Valeurs de la créatininémie mg/l : ou µmol/l date : Le malade est-il coronarien ? oui non Date du dernier ECG : Le malade a-t-il un risque podologique (artérite et/ou neuropathie) ? oui non Date du dernier examen podologique : 26 9. FORMES GRAVES DES AFFECTIONS NEUROLOGIQUES ET MUSCULAIRES (DONT MYOPATHIE), EPILEPSIE GRAVE A : Formes graves des affections neurologiques et musculaires (dont myopathie) Il faut entendre par "affections neurologiques et musculaires" un groupe nosologique assez disparate comprenant : Des affections musculaires primitives (les myopathies au sens général du terme et plus particulièrement les dystrophies musculaires progressives, les polymyosites), La myasthénie, Des affections du système nerveux périphérique : polynévrites de toute cause et souvent de cause indéterminée, multinévrites (habituellement en rapport avec une affection exonérante de la liste), polyradiculonévrites diverses, polyneuropathies dites dégénératives (telles que maladie de Thévenard, de Denny-Brown, de Charcot-Marie-Tooth, de Déjerine-Sottas, etc.), De multiples affections médullaires, acquises ou héréditaires comme : la sclérose latérale amyotrophique, les atteintes évolutives de la corne antérieure, la syringomyélie, la poliomyélite antérieure aigüe, Les hérédo-ataxies (dégénérescences spino-cérébelleuses de tous types, atrophies cérébelleuses dégénératives) et les séquelles ataxiques de neuropathies diverses. Dans chacun de ces groupes, la liste des affections citées ne peut pas être considérée comme limitative. De nombreux syndromes neurologiques d'étiologie ou de classification imprécise doivent y être rattachés. Pour toutes ces affections, les critères de gravité doivent être appréciés de façon très large. L'exonération doit être accordée en cas d'hospitalisation, soit initiale, à visée diagnostique, nécessitant un bilan clinique et de multiples investigations, soit ultérieure justifiée par l'aggravation de l'état du malade ou par des nécessités thérapeutiques (orthopédie, rééducation, kinésithérapie...), En dehors de l'hospitalisation, l'exonération est médicalement justifiée dès lors que la maladie entraîne des troubles invalidants, Si les troubles sont peu invalidants en eux-mêmes, il faut retenir comme critère d'exonération la nécessité de soins réguliers destinée à prévenir l'aggravation fonctionnelle et à maintenir, autant que l'évolution de la maladie le permet, une situation stabilisée. B : Epilepsie grave 1 - Définition Une crise d'épilepsie est le résultat d'une décharge électrique soudaine, excessive et synchrone de neurones d'une partie plus ou moins étendue du cerveau. Cette activité anormale est responsable d'une désorganisation paroxystique d'une ou plusieurs fonctions cérébrales. La crise épileptique n'est pas synonyme d'épilepsie. De nombreuses crises restent isolées ou sont le résultat de circonstances particulières, telle qu'une fièvre ou une anomalie métabolique, notamment chez l'enfant. 27 L'épilepsie proprement dite se caractérise par la répétition chronique des crises spontanées. La classification des crises et celle des épilepsies sont extrêmement complexes. Seul un spécialiste peut appréhender de façon concrète l'ensemble du spectre des épilepsies. Sur un plan clinique on distingue : les crises focales ou partielles qui correspondent, au début à une décharge régionale. Ces crises sont dites partielles simples quand la conscience est préservée, partielles complexes quand elle est altérée. Certaines crises partielles peuvent se généraliser secondairement ; les crises généralisées sont celles qui résultent de l'activation de l'ensemble du cortex, ainsi que des structures souscorticales. La crise de type grand mal est l'expression la plus classique des crises généralisées. Sur le plan étiologique, on distingue : les épilepsies symptomatiques, associées à des lésions cérébrales. Le développement de l'imagerie moderne tend à réduire le champ des épilepsies dont l'étiologie lésionnelle était suspectée mais ne pouvait être affirmée (épilepsies cryptogénétiques) ; les épilepsies idiopathiques, sans cause organique connue, souvent âge-dépendantes et répondant à des facteurs génétiques plus ou moins évidents. 2 - Le pronostic des épilepsies Il est extrêmement variable et dépend de plusieurs facteurs, interdépendants entre eux, qu'il est nécessaire d'analyser : - l'âge de survenue de la maladie. L'épilepsie de l'enfant soulève des problèmes qui feront l'objet d'un développement particulier ; - l'existence de lésions cérébrales qui peuvent être à l'origine d'une symptomatologie permanente ; - la nature et la fréquence des crises ; - l'efficacité du traitement et ses effets secondaires éventuels ; - l'importance du retentissement neuropsychologique, psychologique et socioprofessionnel. Il existe un continuum allant des épilepsies bénignes aux épilepsies les plus graves. Les épilepsies qui peuvent être considérées comme bénignes sont caractérisées par une réponse rapide au traitement, habituellement obtenue par une monothérapie, n'entraînant pas ou peu d'effets secondaires. La disparition des crises, ou leur caractère exceptionnel, l'absence de retentissement notable sur le plan neuro-psychologique ou psychologique, la bonne tolérance du traitement autorisent une vie normale. A contrario, une partie des épilepsies, chiffrée entre 20 et 30 %, pose plus de problèmes et réclame en particulier un traitement beaucoup plus lourd. 3 - Critères de gravité des épilepsies Ces critères, en fait interdépendants, peuvent être résumés ainsi : 3.1 - La gravité de l'épilepsie peut relever de lésions cérébrales responsables à la fois de l'épilepsie et d'un handicap neurologique et/ou psychologique De très nombreuses pathologies, évolutives ou séquellaires, peuvent provoquer une telle association. 28 Chez l'enfant, on peut citer certaines étiologies comme la pathologie néo-natale, des anomalies malformatives, la sclérose tubéreuse de Bourneville, certains syndromes comme le syndrome de West, le syndrome de Lennox-Gastaut, quelle que soit leur étiologie... Chez l'adulte, on peut citer les séquelles de traumatismes crâniens sévères, les tumeurs cérébrales, les accidents vasculaires cérébraux et les malformations vasculaires, l'alcoolisme... Dans ces affections, l'épilepsie est un des éléments d'un tableau complexe, comportant aussi des déficits neurologiques et/ou neuro-psychologiques et psychiques. 3.2 - La gravité de l'épilepsie peut relever de son évolution propre De façon analytique, trois types de critères de gravité doivent être pris en compte : 3.2.1 -Des critères tenant à la nature et à la fréquence des crises Les crises peuvent être graves par elles-mêmes, en étant à l'origine de chutes (avec risque de traumatismes) ou en entraînant une rupture du contact avec l'entourage (automatismes, états confusionnels). Les crises peuvent être graves du fait de leur répétition fréquente, qui s'observe surtout dans les épilepsies partielles. La fréquence des crises peut être très variable, allant de quelques crises par mois à plusieurs crises par jour. Des crises fréquentes aggravent le risque de retentissement neuropsychologique, psychologique et social de la maladie et obligent à instituer une thérapeutique complexe. L'existence d'antécédents d'état de mal épileptique représente également un critère de gravité. 3.2.2 -Des critères tenant à la lourdeur du traitement La majorité des épilepsies peut être contrôlée par une monothérapie. Cependant, dans une proportion de 20 à 30 % des cas, une polythérapie devient nécessaire. Celle-ci soulève des problèmes particulièrement délicats, puisqu'aucun médicament n'est exempt d'effets indésirables, notamment sur le plan neuro-psychologique. Compte tenu de l'apparition récente de plusieurs anti-épileptiques dits de deuxième génération, il existe donc un grand nombre de combinaisons, dont le maniement nécessite obligatoirement un avis spécialisé. Les interactions médicamenteuses sont fréquentes, car beaucoup d'anti-épileptiques sont des inducteurs enzymatiques ; elles peuvent survenir entre les anti-épileptiques eux-mêmes et aussi avec les autres médicaments utilisés. Les modifications thérapeutiques doivent être conduites avec une particulière prudence, compte tenu du risque d'états de mal. Dans des cas exceptionnels, et après des explorations complexes (vidéo-EEG, IRM, imagerie fonctionnelle...) certaines épilepsies focales, trouvant leur origine dans des zones corticales pouvant être réséquées sans laisser de séquelles, peuvent donner lieu à un traitement neurochirurgical. 3.2.3 - Des critères tenant au retentissement socioprofessionnel Les entraves à la vie quotidienne (conduite automobile, pratique des sports, précautions de vie) peuvent être importantes et plus ou moins bien acceptées. Il faut retenir que beaucoup de patients, même si la durée cumulée des crises n'est que de quelques heures par an, rencontrent en permanence des difficultés importantes. Comme pour toute maladie chronique, les difficultés d'observance sont répandues. Aussi, le retentissement psychologique est-il fréquent et nécessite parfois une prise en charge propre. De ces facteurs résultent des difficultés d'insertion socioprofessionnelle à prendre en compte (reclassement professionnel, voire mise en invalidité). Il est à souligner que les critères décrits ci-dessus sont interactifs et qu'une appréciation globale de la situation du patient est nécessaire pour se prononcer sur l'exonération du ticket modérateur. 29 4 - Problèmes particuliers soulevés par les épilepsies de l'enfance Les épilepsies de la première enfance sont souvent graves. Les épilepsies de la deuxième enfance et de l'adolescence revêtent des aspects cliniques très variés, souvent de bon pronostic. Les difficultés d'insertion peuvent être grandes, même dans les épilepsies relativement bénignes. Elles peuvent être favorisées par les réactions de l'entourage en particulier familial, allant de la surprotection au déni, voire au rejet, par les difficultés d'insertion scolaire, par une mauvaise tolérance au traitement. Plus encore que chez l'adulte, la prise en charge ne saurait se résumer au diagnostic et au traitement des crises. Il est nécessaire de favoriser un développement de l'enfant dans les conditions les plus normales possibles, en tenant compte que certains métiers peuvent être interdits si les crises persistent à l'âge adulte. Le retentissement psychologique et cognitif de la maladie peut nécessiter des prises en charge spécialisées (psychothérapie, orthophonie...) qui doivent être le plus précoces possibles ; 5 - Soins et surveillance nécessaires aux patients atteints d'épilepsie Ils sont représentés, outre la thérapie médicamenteuse, par : des consultations de surveillance effectuées par des médecins généralistes ou des pédiatres, alternées avec des consultations de neurologues. La mise en route du traitement (en dehors de l'urgence), les changements thérapeutiques, la conduite des polythérapies nécessitent en effet des avis spécialisés ; des prises en charge particulières (orthophonie, psychothérapie) peuvent être nécessaires ; une surveillance de l'EEG. Rappelons que l'ANAES a publié en 1995 des recommandations sur la pratique de l'EEG dans le diagnostic et le suivi des épilepsies ; des examens d'imagerie, utilisés surtout dans le bilan d'une épilepsie récente et dans les bilans pré-chirurgicaux ; des dosages sanguins des médicaments anti-épileptiques. Ceux-ci ne sont pas indispensables en routine, mais deviennent nécessaires dans certains situations (doute sur l'observance, effets secondaires notamment neuropsychologiques) ; des surveillances de divers paramètres peuvent s'avérer nécessaires du fait de la survenue d'effets secondaires (NFS, transaminases...) ; des hospitalisations d'urgence, souvent assorties de transports sanitaires, dans les épilepsies mal contrôlées avec crises dans les lieux publics. 6 - Modalités de l'exonération du ticket modérateur Certaines formes d'épilepsie relèvent de l'exonération du ticket modérateur : - Quand l'épilepsie s'intègre dans le contexte d'une pathologie lourde, à l'origine de déficits neurologiques et/ou neuropsychologiques permanents, l'exonération du ticket modérateur doit être accordée pour une durée prolongée. - Quand il s'agit d'une épilepsie non associée à des déficits permanents, l'exonération du ticket modérateur sera éventuellement accordée, en fonction de la présence des critères de gravité tels qu'ils ont été envisagés, notamment nécessité d'une polythérapie. Il n'est donc possible de se prononcer que sur un protocole bien renseigné sur les aspects tant diagnostiques que thérapeutiques. En présence des critères de gravité, l'accord sera donné pour une durée prolongée. - Une attention particulière doit être apportée aux épilepsies de l'enfance. Même si les critères de gravité ne sont pas tous réunis, elles peuvent parfois nécessiter des prises en charge spécialisées importantes, afin d'assurer à l'enfant un développement neuropsychologique et psychologique harmonieux et ainsi de protéger son devenir. Une révision de l'exonération sera réalisée à l'adolescence. 30 10. HEMOGLOBINOPATHIES, HEMOLYSES, CHRONIQUES CONSTITUTIONNELLES ET ACQUISES SEVERES Les affections qui suivent relèvent de l'exonération du ticket modérateur 1- Hémoglobinopathies invalidantes L'anémie y est constante, souvent sévère. L'électrophorèse de l'hémoglobine en permet généralement le classement : Syndromes drépanocytaires majeurs (homozygotie SS, hétérozygoties composites SC et S-bêta-thalassémie). Syndromes thalassémiques majeurs : bêta-thalassémie homozygote ou maladie de Cooley, alpha-thalassémies majeures (hémoglobinose H), hétérozygoties composites bêta-thalassémie-hémoglobinose E ou bêtathalassémie/hémoglobine Lepore. Syndromes thalassémiques bêta intermédiaires. 2 - Hémolyses chroniques Maladies génétiques et acquises des hématies générant une hémolyse symptomatique chronique ou par poussées (ex : sphérocytose héréditaire ou maladie de Minkowski-Chauffard, déficit en pyruvate-kinase, en glucose 6-phosphate deshydrogénase, autres enzymopathies érythrocytaires, hémoglobines instables, maladie de Marchiafava-Micheli ou hémoglobinurie paroxystique nocturne, etc.), micro-angiopathie thrombotique thrombocytopénique ou maladie de Moschcowitz (évolution récurrente possible). La prise en charge de ces affections est justifiée : en raison des soins particulièrement longs ou coûteux en raison de la surveillance spécialisée dont elles doivent souvent faire l'objet même en dehors de tout traitement spécifique. Les formes mineures de thalassémie qualifiées également de trait thalassémique (formes bêta hétérozygotes et alpha mineures) sont en règle générale asymptomatiques et parfaitement bien supportées. Leur prise en charge médicale est restreinte à l'établissement du diagnostic. Elles ne justifient pas l'exonération du ticket modérateur. 31 11. HEMOPHILIES ET AFFECTIONS CONSTITUTIONNELLES DE L’HEMOSTASE GRAVES Les affections qui suivent relèvent de l'exonération du ticket modérateur L'hémophilie est une maladie constitutionnelle de l'hémostase liée à un déficit en facteur VIII ou IX qui expose les sujets atteints à des hémorragies graves. Des hospitalisations répétées et/ou des substitutions par des fractions coagulantes sont nécessaires pendant toute la vie du malade, en particulier lors de chaque procédure invasive même minime (extraction dentaire par exemple) ce qui justifie l'exonération du ticket modérateur. De même, il est justifié d'exonérer du ticket modérateur les autres maladies constitutionnelles graves de l'hémostase caractérisées par l'absence ou l'anomalie d'un constituant plasmatique ou plaquettaire indispensable à une hémostase normale : maladie de Willebrand (la plus fréquente des maladies constitutionnelles de l'hémostase) ; déficits en facteurs plasmatiques I (afibrinogénémies), II, V, VII, X, XI, XIII, thrombopathies constitutionnelles (maladies de Glanzman, dystrophie thrombocytaire de J. Bernard et J.P. Soulier, maladies dites du pool vide, syndrome des plaquettes grises…). Ces déficits constitutionnels sont beaucoup plus rares. D'autres anomalies constitutionnelles portant sur des facteurs de l'hémostase exposent au contraire à un risque thrombotique accru. Les mieux individualisées à ce jour sont les déficits en antithrombine III, en protéines C ou S, la mutation du facteur V engendrant une résistance à la protéine C activée (facteur V Leiden), et la mutation de la prothrombine dite 20210. En présence d'un ou plusieurs de ces facteurs de risque thrombotique, bien qu'aucun consensus définitif ne soit établi dans ce domaine, il existe des situations où un accord professionnel fort recommande un traitement anticoagulant prolongé, à vie dans certains cas (notamment en cas d'épisodes thrombotiques itératifs, sévères, chez des sujets jeunes). Ces cas doivent être exonérés du ticket modérateur. 32 12. HYPERTENSION ARTERIELLE SEVERE Définition L'Organisation Mondiale de la Santé et la Société Internationale d'Hypertension Artérielle ont défini la sévérité de l'hypertension artérielle selon les chiffres de pression systolique et diastolique suivants : 140 à 180 mmHg et/ou 90 à 105 mmHg définissent l'hypertension artérielle légère. 140 à 159 mmHg et/ou 90 à 95 mmHg définissent, à l'intérieur de l'hypertension légère, l'hypertension artérielle limite. On peut donc considérer comme sévère une hypertension artérielle dépassant 180 mmHg et/ou 105 mmHg. Pour être valables, les mesures tensionnelles doivent être effectuées au manomètre à mercure, avec des brassards gonflables de taille appropriée, deux fois de suite, chez des sujets au repos physique depuis plusieurs minutes, en position assise ou couchée. En dehors d'un contexte d'urgence, le diagnostic d'hypertension artérielle ne peut être porté en moins de trois consultations, espacées de quelques jours à quelques mois selon la gravité des chiffres et le contexte clinique. La définition de l'hypertension artérielle et sa classification dépendent de la qualité de la pratique des médecins, du suivi par eux des Recommandations Internationales, et de la qualité du protocole préparé pour demander l'exonération du ticket modérateur. Modalités d’exonération du ticket modérateur L'exonération du ticket modérateur pour hypertension artérielle sévère sera retenue sur l'existence de deux des trois constatations suivantes : L'attestation par le médecin traitant que la pression artérielle en l'absence du traitement, a été égale ou supérieure à 180 mmHg et/ou 105 mmHg, à trois consultations successives, sauf contexte d'urgence, qu'il y ait ou non des signes cliniques ou paracliniques de retentissement tels que ceux décrits ci-dessous. L'attestation par le médecin traitant que la pression artérielle quoique inférieure à 180 et à 105 mmHg a été supérieure à 140 mmHg et/ou 90 mmHg, à plusieurs consultations successives espacées de plusieurs semaines, et qu'elle est associée à au moins l'un des signes de retentissement organique suivants : - Anomalies cliniques ou électrocardiographiques, témoignant d'une hypertrophie ventriculaire gauche ou d'une ischémie myocardique. - Existence, à deux examens successifs, d'une créatininémie égale ou supérieure à 150 µmol et/ou existence d'une protéinurie supérieure à 0,30 g/24 heures. - Hémorragies et/ou exsudats à l'examen du fond d'œil (stade III). - Antécédent d'accident vasculaire cérébral transitoire ou existence d'une artériopathie des membres inférieurs asymptomatique dépistée, entre autres signes cliniques, par la disparition des pouls tibiaux postérieurs ou fémoraux. La prescription continue depuis trois mois de deux principes antihypertenseurs au moins, reconnus tels par les commissions compétentes, et prescrits chacun à la dose quotidienne optimale. Les combinaisons à doses fixes autorisées à la date du 1.1.95, et prescrites une fois par jour, sont considérées comme des monothérapies. Après une période initiale permettant de vérifier la pertinence et l'observance du traitement, l'exonération pourra, le cas échéant, être renouvelée. 33 13. MALADIE CORONAIRE Conditions d’exonération du ticket modérateur L’athérosclérose représente la cause habituelle sinon exclusive (maladies de "système", maladies de Kawasaki, Takayashu…) de la maladie coronaire. Malgré les progrès thérapeutiques récents, la maladie artérielle coronaire reste une affection grave dont les complications aiguës en rapport avec une "déstabilisation" de plaque sont en partie imprévisibles. De ce fait, toute ischémie myocardique segmentaire, symptomatique et objectivement documentée, est justiciable de l’exonération du ticket modérateur. DIAGNOSTIC 1 - Expression clinique La maladie coronaire chronique inclut non seulement les patients souffrant d’angine de poitrine "stable", qui nécessitent un traitement symptomatique de l’ischémie myocardique et des mesures de prévention secondaire, mais aussi les coronariens déjà revascularisés par angioplastie ou par pontage chez lesquels les mêmes mesures de prévention secondaire doivent être mises en œuvre de façon indéfinie. Les syndromes d’insuffisance coronaire aiguë sont la conséquence de la fissuration et/ou l’ulcération de la plaque athéroscléreuse compliquées de thrombose et d’occlusion coronaire partielle ou totale. Ces complications ne sont pas obligatoirement liées au degré de sténose pré-existante. Les éventualités cliniques sont très diverses : - Infarctus du myocarde transmural avec onde Q et net accroissement enzymatique (dont la cinétique dépend de la réalisation d’une revascularisation précoce). - Syndrome de menace, angor "de novo", angor instable, … - Infarctus dits rudimentaires ou non transmuraux, sans onde Q, avec seulement symptômes cliniques, modifications électrocardiographiques de la repolarisation, élévation enzymatique généralement modérée : élévation enzymatique de cytolyse myocardique, CPK > 1,5 fois la limite supérieure de la normale, accroissement du pourcentage de CPK MB. élévation des troponines I et T… de nouveaux marqueurs étant en évaluation. 2 - Preuve de l’ischémie De façon générale, il convient d’exiger, associée aux arguments cliniques en faveur d’une ischémie : - Une preuve objective de cette ischémie ; cependant, chez des sujets àhaut risque –âge, autre facteur de risque de la maladie coronaire –et ayant des douleurs typiques, les arguments cliniques peuvent être suffisants. - Un antécédent d’infarctus du myocarde transmural (authentifiépar des ondes Q) ou rudimentaire (seulement affirmé sur l’accroissement suffisant et transitoire des enzymes). - Des modifications per-critiques spécifiques de la repolarisation électrocardiographique. 34 - Enfin : une épreuve d’effort et/ou une injection intraveineuse de dipyridamole couplée ou non à une scintigraphie myocardique de perfusion, voir la constatation d’au moins une lésion coronaire "significativement" sténosante au cours de la coronarographie. La sensibilité et la spécificité de ces 3 dernières techniques autorisent à porter, dans quelques cas, le diagnostic d’ischémie myocardique cliniquement silencieuse. TRAITEMENT Dans le cas des syndromes coronaires aigus, le traitement comporte d’abord une phase hospitalière de repos et de soins intensifs et une prise en charge spécifique de l’épisode aigu. Lors de cette phase, il est nécessaire que la structure d’accueil soit apte à assurer le traitement de complications éventuelles (troubles du rythme, insuffisance cardiaque…) et surtout la reperfusion précoce (thrombolyse, angioplastie…). Secondairement, les indications thérapeutiques rejoignent celles de la maladie coronaire chronique, après une période éventuelle de réadaptation, soit ambulatoire, soit dans une structure de convalescence spécialisée. Dans tous les cas, il faut d’abord s’efforcer d’obtenir une prise en charge attentive et globale des facteurs de risque de la maladie artérielle et réaliser des mesures actives de prévention secondaire qui doivent être poursuivies indéfiniment. Ces mesures doivent notamment inclure l’arrêt de l’intoxication tabagique (et toutes les mesures qui peuvent y aider), le contrôle de pression artérielle, la prise en charge d’un éventuel diabète (facteur notablement aggravant), le traitement des dyslipidémies athérogènes par les modifications diététiques mais aussi, chaque fois que nécessaire, par les traitements médicamenteux en utilisant préférentiellement les classes thérapeutiques et les molécules ayant fait la preuve de leur efficacité sur la prévention de la morbi-mortalité coronaire au cours d’essais cliniques contrôlés. Les mesures comportementales individuelles (modifications diététiques, activité physique régulière…) sont, dans la très grande majorité des cas, utiles. Outre les dérivés nitrés, notamment à la demande, le traitement médicamenteux est constitué par les anti-agrégants plaquettaires, les bêtabloquants chaque fois que possible, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion notamment en cas d’insuffisance cardiaque. Pour tous ces médicaments, la preuve de leur efficacité en terme de morbi-mortalité artérielle est avérée. Les inhibiteurs du calcium peuvent être utilisés soit comme traitement anti-angineux adjuvant des bêtabloquants, soit, pour certains d’entre eux, en cas de contre indication aux bêtabloquants. En outre, le malade doit être bien prévenu de ne jamais interrompre son traitement médical brutalement sans avis médical et de toutes les manifestations susceptibles d’annoncer une poussée d’insuffisance coronaire aiguë justifiant un recours médical immédiat. La prévention secondaire n’inclut pas un traitement systématique anxiolytique ou "tranquillisant" dont l’efficacité au long cours n’a pas été démontrée. La maladie coronaire étant une maladie chronique et potentiellement évolutive, la révision de l’exonération du ticket modérateur n’est pas nécessaire, hormis le cas d’une remise en cause diagnostique. 35 14. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE CHRONIQUE GRAVE Définition Outre la gravité clinique, l'insuffisance respiratoire chronique grave est définie : Par l'existence d'une hypoxie sanguine avec une pression artérielle d'oxygène (PaO2) mesurée au repos, sous air, inférieure à 55 mmHg. Deux mesures au moins à 15 jours d'intervalle sont nécessaires pour s'assurer que l'hypoxie, ainsi définie, correspond à un état stable et non pas à une poussée évolutive de la maladie broncho-pulmonaire. Une PaO2 inférieure à 60 mmHg peut être retenue si l'on constate une hypoxie nocturne ou une polyglobulie importante ou des signes d'insuffisance ventriculaire droite. A défaut, par un volume expiré maximum seconde (VEMS) mesuré dans de bonnes conditions techniques, par un spirographe conformément aux recommandations de la C.E.C.A.(1), c'est-à-dire inférieur à 50 % des valeurs théoriques normales ; la réduction du VEMS, ainsi définie, doit être constatée à deux reprises à au moins un mois d'intervalle. Si les tests spirométriques ou gazométriques sont impossibles à réaliser ou non fiables, un crédit devra être accordé à l'examen clinique toujours très évocateur dans de tels cas. Dans le cas de la maladie asthmatique, les seuls critères gazométriques ou spirométriques peuvent être mis en défaut ; l'attribution de l'exonération au titre de l'insuffisance respiratoire chronique grave sera fondée sur les critères : - cliniques : permanence de la dyspnée, répétition des crises dyspnéiques paroxystiques ; - spirographiques : persistance d'un syndrome d'obstruction sous traitement ; - et thérapeutiques : nécessité de la prise prolongée pluriquotidienne de médicaments bronchodilatateurs. Il faut exclure de l'insuffisance respiratoire grave : - les insuffisances respiratoires sévères mais transitoires (postopératoires, post-traumatiques, post-radiothérapiques...), - les complications de certaines affections broncho-pulmonaires chroniques, comme les bronchectasies qui ne répondent pas aux critères définis aux paragraphes 1 ou 2 (hémoptysies, suppurations bronchopulmonaires répétées...). (1) Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (C.E.C.A.) Les résultats spirographiques dépendent de la coopération du malade. Les experts de la C.E.C.A. insistent sur les explications précises à donner au sujet. Les valeurs les plus élevées de trois essais techniquement satisfaisants et ne différant pas de plus de 0,3 litre doivent être retenues. 36 15. LA LEPRE La lèpre ou maladie de Hansen, quelles que soient son ancienneté d'évolution et sa forme clinique (tuberculoïde ou lépromateuse), implique une surveillance à vie qui justifie l'exonération du ticket modérateur sans limite de temps. Les formes bacillifères, essentiellement lépromateuses, exigent un traitement à vie, même si l'on observe parfois des pauses. Les formes non bacillifères, essentiellement tuberculoïdes, exigent un traitement initial d'au moins deux ans et souvent quatre ans. Les rechutes étant possibles, le malade, cliniquement en guérison apparente, doit rester sous surveillance pendant toute sa vie. Pour un malade non bacillifère n'ayant aucune mutilation ni infirmité et ne recevant aucun traitement en l'absence de rechute, le rythme admissible des contrôles doit être semestriel puis annuel. Chez un malade non bacillifère mais ayant des moignons ou des séquelles de névrite (paralysie, mal perforant plantaire, etc.), il existe une indiscutable invalidité quantifiable. Celle-ci peut justifier des contrôles plus fréquents. Mais il faut éviter les abus en matière de traitement, de kinésithérapie, voire d'actes chirurgicaux. Il est souhaitable pour ces malades de prendre l'avis d'un consultant léprologue. 37 16. MALADIE DE PARKINSON Le diagnostic de cette affection dégénérative fréquente peut souvent être soupçonné ou affirmé à un stade très précoce sur de très petits signes, alors que parfois le patient ou l'entourage ne se sont aperçus de rien. Cette phase de début peut être, dans certains cas, très prolongée, n'entraînant aucune gêne importante, laissant les patients capables de mener une vie et d'avoir une activité normales. Même si, à ce stade, un traitement médicamenteux est prescrit, généralement avec des antiparkinsoniens de synthèse classiques, à doses réduites, on ne saurait considérer que la maladie, pourtant dûment affirmée, justifie l'exonération du ticket modérateur. En effet, si elle est de longue durée, elle n'est guère invalidante et le traitement est très peu onéreux. La maladie devient invalidante de façon plus ou moins rapide et plus ou moins complète, nécessitant alors une escalade thérapeutique et des soins de plus en plus importants. Il est difficile de fixer le seuil au-delà duquel l'exonération doit être envisagée. Mais, compte tenu du caractère inéluctable de l'évolution, il semble raisonnable de décider de cette exonération dès lors que la maladie n'est plus suffisamment contrôlée par un traitement simple, par exemple, l'administration en monothérapie d'un antiparkinsonien de synthèse. 38 17. MALADIES METABOLIQUES HEREDITAIRES NECESSITANT UN TRAITEMENT PROLONGE SPECIALISE Définition Il s'agit de maladies héréditaires monogéniques, le plus souvent transmises sur le mode mendélien récessif autosomique ou lié à l'X, plus rarement sur le mode dominant. Certaines maladies mitochondriales ont une hérédité maternelle. Quelques affections sont sporadiques. Cette définition exclut les maladies métaboliques non héréditaires (notamment la maladie coeliaque) et les maladies métaboliques à hérédité polygénique, notamment les hyperlipoprotéinémies et les hyperuricémies de cause non monogénique. Les maladies métaboliques héréditaires qui entrent dans cette liste sont très nombreuses mais toutes exceptionnelles. Leur liste ne peut être exhaustive et doit donc être revue chaque année en fonction des progrès médicaux. Les principales d'entre elles concernent actuellement : Le métabolisme des protides : hyperammoniémies par déficit du cycle de l'urée, déficits enzymatiques portant sur le métabolisme des acides aminés (principalement phénylalanine, tyrosine, méthionine, acides aminés ramifiés, lysine, histidine, tryptophane et glycine) à l'origine d'aminoacido-pathies et d'aciduries organiques. Le métabolisme des lipides : hyperlipoprotéinémies héréditaires monogéniques sévères de l'enfance et de l'adolescence, déficits de l'oxydation des acides gras, notamment le déficit systémique en carnitine, déficits de la cétogénèse et de la cétolyse, anomalies héréditaires des peroxysomes (exemple : maladie de Refsum). Le métabolisme des glucides : hyperlactacidémies héréditaires, anomalies de la chaîne respiratoire mitochondriale, déficits de la néoglucogénèse, de la glycogéno-synthèse et de la glycogénolyse, et notamment les glycogénoses, intolérance aux hydrates de carbone (galactosémie, intolérance au fructose), déficits héréditaires du métabolisme intestinal des sucres. Le métabolisme de l'hème et des porphyrines. Le métabolisme de la bilirubine et de la synthèse des acides biliaires, notamment la maladie de Crigler-Najjar de type I et II. Le métabolisme des métaux, notamment cuivre (Wilson, Menkès), fer (hémochromatose familiale), zinc (acrodermatitis enteropathica), molybdène. Anomalies héréditaires de l'hormonosynthèse, notamment thyroïdienne, parathyroïdienne, surrénalienne et hypophysaire. Maladies de surcharge lysosomiales et apparentées, notamment les mucopolysaccharidoses, les oligosaccharidoses, les sphingolipidoses et les maladies apparentées. Anomalies du transport (acides aminés, glucose et autres métabolites). Anomalies du métabolisme des neurotransmetteurs. 39 L'essentiel, voire la totalité du traitement, est représenté par : - Des régimes spéciaux comportant des aliments de substitution. - Pour certaines affections, l'administration régulière d'un traitement médicamenteux substitutif ou à visée épuratrice. - Pour certaines affections, une alimentation artificielle administrée par voie parentérale ou entérale à débit constant. - La surveillance à domicile du traitement, en particulier par le recueil d'échantillons de sang et d'urine. En ce qui concerne la maladie de Crigler-Najjar type I, une photothérapie discontinue à domicile. - Le contrôle de la maladie et du traitement en milieu spécialisé. - La rééducation et la prise en charge des handicaps inhérents aux maladies. 40 18. MUCOVISCIDOSE La mucoviscidose est la plus fréquente des maladies récessives autosomiques (non liées au sexe) dans les populations blanches d'origine européenne. Il s'agit d'une altération des canaux pancréatiques pouvant également atteindre les canaux excréteurs d'autres glandes, notamment des bronches et de l'appareil digestif. Le diagnostic de mucoviscidose est porté sur les notions d'anamnèse familiale, de signes cliniques évocateurs : - chez le nouveau-né, iléus méconial, - chez le nourrisson et l'enfant âgé, selles anormales et manifestations respiratoires. De troubles biologiques : - des fonctions pancréatiques externes, - du système de défense broncho-pulmonaire. Mais surtout du test à la sueur qui est positif dans 98 % des cas, dès la naissance et pendant toute la vie. Enfin, en période néonatale, le taux élevé de trypsine immunoréactive est un moyen de diagnostic éventuellement applicable au dépistage de masse. Un diagnostic anténatal est possible. Le pronostic de l'affection est dominé par l'atteinte broncho-pulmonaire avec troubles ventilatoires et infections. La désobstruction des bronches étant un élément thérapeutique déterminant, la kinésithérapie respiratoire doit être largement utilisée. La fréquence des infections broncho-pulmonaires à germes résistants peut nécessiter des cures intermittentes d'antibiothérapie veineuse. Le diagnostic de mucoviscidose étant posé, l'exonération du ticket modérateur devra être accordée, mais des contrôles périodiques seront cependant nécessaires. 41 19. NEPHROPATHIE CHRONIQUE GRAVE ET SYNDROME NEPHROTIQUE PRIMITIF 1 - Néphropathie chronique grave On peut faire entrer dans ce cadre les glomérulonéphrites, les pyélonéphrites, les néphropathies vasculaires, les néphrites interstitielles et les maladies héréditaires ou congénitales des reins évoluant sur un mode chronique. Une maladie peut être considérée comme grave du seul fait de son pronostic lointain, alors même qu'elle n'entraîne aucun symptôme. Les critères de gravité d'une néphropathie chronique sont aujourd'hui mieux définis : une hypertension artérielle, une protéinurie abondante et/ou une insuffisance rénale sont des éléments de mauvais pronostic. Le type de la néphropathie détermine également l'évolution plus ou moins rapide ; la comorbidité (en particulier cardiovasculaire) joue un rôle important dans le pronostic global. Parmi ces éléments, beaucoup sont accessibles à des traitements qui visent à ralentir l'évolution de l'atteinte rénale et/ou à prévenir des complications cardio-vasculaires, osseuses ou autres, à la condition d'une intervention suffisamment précoce. Reconnaître les critères de gravité, c'est le préalable à la mise en œuvre d'un traitement pour prévenir ou retarder la progression de l'insuffisance rénale et les complications qui l'accompagnent. Il est raisonnable de proposer qu'une néphropathie chronique soit considérée comme "grave" lorsqu'elle comporte au moins un des éléments suivants : une insuffisance rénale définie chez l'adulte par une concentration de la créatinine plasmatique supérieure à 150 µmol par litre, à deux reprises, et chez l'enfant par un index de débit de filtration glomérulaire inférieur ou égal à 60 ml par minute pour 1,73 m2, de façon stable ; l'existence d'une protéinurie permanente supérieure, de façon durable à au moins deux examens, à un gramme par jour par 1,73 m2 de surface corporelle, qui peut justifier un traitement continu ; une hypertension artérielle permanente nécessitant un traitement médicamenteux au long cours ; des troubles métaboliques phosphocalciques, acidobasiques ou électrolytiques nécessitant un traitement et une surveillance biologique ; une uropathie malformative ou une uropathie obstructive nécessitant des soins continus. La fréquence des examens biologiques de surveillance dépend de la gravité de l'atteinte rénale. 2 - Syndrome néphrotique primitif ou idiopathique Ce syndrome possède une définition précise : il est caractérisé par une protéinurie supérieure à 3 grammes par 24 h chez l'adulte ou supérieure à 50 mg par kilo par m 2 de surface corporelle et par 24 heures chez l'enfant, associée à une protidémie inférieure à 60 grammes par litre et à une albuminémie inférieure à 30 g par litre. Bien que cette affection évolue le plus souvent vers une guérison sans séquelle rénale, elle peut être qualifiée de chronique car elle dure habituellement une à plusieurs années, nécessitant une surveillance médicale, des examens biologiques de contrôle, un traitement médicamenteux au long cours et elle expose au risque de rechutes. Ce traitement médicamenteux est le plus souvent fait d'une corticothérapie à forte dose et parfois, en cas d'échec de celle-ci, d'un traitement par les immuno-dépresseurs. 42 La rémission d'un syndrome néphrotique primitif est caractérisée par la disparition de la protéinurie et de ses conséquences. Une telle rémission peut être complète et durable à l'arrêt du traitement. Dans d'autres formes dites cortico-dépendantes, le syndrome néphrotique réapparaît quand on diminue les doses des médicaments ; le traitement demande alors la poursuite d'une corticothérapie à une dose qui varie d'un malade à l'autre et qui peut être minime. Les risques de la corticothérapie prolongée sont bien connus, notamment le risque sur la croissance chez l'enfant. Dans d'autres cas, le syndrome néphrotique est dit cortico-résistant. Dans les formes cortico-dépendantes et dans les formes cortico-résistantes, d'autres types de traitement sont disponibles ; il en est de même dans les formes à rechutes fréquentes, en particulier pour éviter les effets néfastes des corticoïdes sur la croissance chez l'enfant. L'exonération du ticket modérateur peut être interrompue quand toute protéinurie a disparu et plusieurs mois après l'arrêt de tout traitement. Les complications induites par les traitements peuvent justifier la poursuite ou la reprise de l'exonération. 43 20. PARAPLEGIE Définition Le terme paraplégie désigne un déficit moteur de la partie inférieure du corps. Ce déficit peut être discret, important ou massif. Des troubles sensitifs sont généralement associés et peuvent prendre une contribution importante aux conséquences fonctionnelles. Le niveau supérieur de la paraplégie peut être plus ou moins haut situé. Les étiologies sont multiples. Elles conditionnent le type des lésions, l'évolution des troubles, certaines indications thérapeutiques, le pronostic général. Parmi ces étiologies : Certaines entraînent une atteinte du neurone périphérique : - polynévrites, - polyradiculonévrites, - poliomyélites et autres atteintes plus ou moins évolutives de la corne antérieure de la moelle. D'autres déterminent une lésion médullaire : - traumatique ou compressive, - vasculaire, - dégénérative. Quel qu'en soit le mécanisme ou la cause la paraplégie justifie l'exonération du ticket modérateur, dès lors que les troubles moteurs ou sensitivomoteurs sont évidents et invalidants : - qu'ils s'accompagnent ou non d'autres troubles neurologiques, - qu'ils nécessitent ou non une hospitalisation à visée diagnostique ou thérapeutique. Mais si, dans certains cas, cette exonération est définitive car la maladie est irréversible et nécessitera des soins à vie et des soins habituellement très lourds, d'autres situations sont réversibles parfois de façon complète après une période de soins plus ou moins prolongée. C'est le cas, par exemple, de certaines polynévrites, polyradiculonévrites ou encore de poussées inaugurales de sclérose en plaques. La situation de ces patients pourrait être révisée et l'exonération supprimée ou suspendue, dès lors que les troubles neurologiques ont disparu, ou que leurs séquelles très minimes et fonctionnellement non gênantes ne nécessitent plus de traitement. 44 21. PERIARTERITE NOUEUSE, LUPUS ERYTHEMATEUX AIGU DISSEMINE, SCLERODERMIE GENERALISEE EVOLUTIVE 1 - Périartérite noueuse L'intitulé ne mentionne pas le caractère systémique de la maladie. Il semble toutefois conforme à l'esprit des dispositions du décret de limiter le bénéfice de l'exonération du ticket modérateur aux malades atteints de périartérite noueuse comportant des signes ou symptômes extra-cutanés. Ces dispositions doivent concerner les différentes périartérites noueuses quelle que soit leur étiologie, virale (virus B de l'hépatite) ou non. En raison des difficultés diagnostiques de cette affection, la preuve histologique ne doit pas être exigée, certains malades étant traités sur un faisceau convergent d'arguments cliniques (dont les principaux, diversement associés, sont fièvre, altération de l'état général, myalgies, arthralgies, arthrites, purpura infiltré, douleurs abdominales, neuropathie périphérique, HTA sévère), biologiques (syndrome inflammatoire, insuffisance rénale) et radiologiques (microanévrisme). Toutefois, plusieurs de ces éléments peuvent manquer. Enfin, le terme périartérite noueuse doit être interprété dans un sens large : Toutes les angéites nécrosantes systémiques doivent être concernées, en raison de leur grande rareté et de leur étroite parenté avec la périartérite noueuse : angéite de Chürg et Strauss, angéite de Zeek, vascularite nécrosante compliquant la polyarthrite rhumatoïde ou le syndrome de Goujerot-Sjögren, maladie de Wegener, maladie de Kawasaki, granulomatose lymphomatoïde... 2 - Lupus érythémateux aigu disséminé Ce terme définit tous les lupus systémiques et exclut les lupus discoïdes chroniques isolés. Le diagnostic de lupus érythémateux est généralement aisé ; cependant, des difficultés peuvent parfois survenir. L'appréciation diagnostique doit alors provenir d'une équipe expérimentée. Le sous-groupe des "lupus hématologiques" aussi dénommé "syndrome des anticorps anticardiolipides" dont de nombreux travaux soulignent la grande parenté avec le lupus "classique" et dont le pronostic vital est voisin, doit à l'évidence bénéficier de l'exonération du ticket modérateur. Certains patients atteints d'une forme de lupus érythémateux aigu disséminé dont la gravité paraît modérée (que ce soit spontanément ou sous l'influence des thérapeutiques antérieures) reçoivent un traitement relativement peu coûteux. Ils doivent cependant bénéficier des mêmes dispositions en raison du caractère onéreux des examens de surveillance auxquels ils doivent rester régulièrement soumis. La séparation entre les dépenses de santé induites par l'affection pour laquelle les patients sont pris en charge et les dépenses de santé secondaires à d'autres affections doit être considérée avec beaucoup de discernement dans le domaine des connectivites, et en particulier pour le lupus érythémateux. En effet, si l'on prend l'exemple des dépenses d'antibiotiques occasionnées par une surinfection, celles-ci sont liées au lupus pour deux raisons souvent associées : - le déficit immunitaire inhérent à la maladie (lymphopénie, neutropénie, saturation du système macrophagique...) facilite les infections spontanées, - la plupart des traitements proposés dans les formes viscérales (corticoïdes, immunosuppresseurs...) majorent notablement le risque infectieux, qu'il soit bactérien, viral, mycosique ou parasitaire. 45 De même l'hypertension artérielle, les complications rénales, neurologiques, psychiques, vasculaires, cardiaques, pulmonaires font partie intégrante de la maladie lupique, même si elles ne revêtent pas un caractère inéluctable. Dans toutes ces conditions, la prise en charge au titre du lupus ne peut pas être discutée. Cas particulier : Les patients atteints de "lupus induit" par un traitement (lupus iatrogènes) pourraient être exonérés du ticket modérateur pour un an, délai permettant, en règle générale, la disparition des anomalies cliniques et biologiques après le retrait du traitement inducteur. 3 - Sclérodermie généralisée évolutive Ce terme exclut les sclérodermies localisées, qui sont effectivement, dans la majorité des cas, des affections bénignes, bien que relevant parfois des mêmes traitements que les sclérodermies généralisées. L'appellation sclérodermie généralisée évolutive recouvre en pratique trois situations : - toutes les sclérodermies comportant une atteinte viscérale (y compris l'hypertension artérielle pulmonaire), - les sclérodermies diffuses dont l'atteinte cutanée atteint ou dépasse le coude de façon centripète, - les sclérodermies type Crest dépourvues d'atteinte viscérale mais dont le syndrome de Raynaud est d'une gravité telle qu'il entraîne soit une ou des nécroses distales (permanentes ou intermittentes), soit une gêne majeure dans les activités professionnelles ou familiales. Pour les patients atteints de sclérodermie généralisée qui n'entrent pas dans l'une de ces trois situations, il paraît néanmoins logique de procéder à une exonération pour une hospitalisation initiale quand la sclérodermie vient d'être découverte (bilan de "base" à la recherche d'éventuelles atteintes viscérales, même si celles-ci ne sont pas retrouvées). De même, en cas de doute ultérieur sur la survenue d'une atteinte viscérale, l'exonération doit également être accordée si une nouvelle hospitalisation est nécessaire. Les sclérodermies en plaques multiples ont un pronostic incertain et posent parfois des problèmes similaires à ceux des sclérodermies généralisées évolutives. Dans ce cas, elles doivent bénéficier de l'exonération du ticket modérateur. 4 - Affections apparentées Certaines connectivites représentent des formes de transition entre le lupus érythémateux, la slérodermie généralisée et parfois la périartérite noueuse : syndrome de Sharp ou connectivite mixte, connectivites inclassables. Les formes graves du syndrome de Gougerot-Sjögren sont souvent associées à l'une des connectivites majeures, mais peuvent exister en leur absence dans le cas du syndrome de Gougerot-Sjögren dit systémique. Ces formes graves sont celles avec atteinte viscérale et/ou vascularite systémique et/ou pseudolymphome, mais non les formes fréquentes où la symptomatologie se réduit à une sécheresse oculaire et buccale. En dehors de ce dernier cas, il semble logique d'accorder l'exonération du ticket modérateur. Par ailleurs, les dermatomyosites et les polymyosites sont prises en charge au titre des affections neuromusculaires. 46 22. POLYARTHRITE RHUMATOIDE EVOLUTIVE GRAVE Les termes de polyarthrite rhumatoïde et de polyarthrite rhumatismale s'appliquent à la même maladie. Le premier s'emploie lorsque la réaction de Waaler-Rose et le test au latex sont positifs, le second lorsqu'ils sont négatifs. Le terme de polyarthrite chronique évolutive n'est plus utilisé actuellement. Pour retenir le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde ou rhumatismale, souvent difficile à établir au début, quatre critères doivent être présents parmi les suivants : Douleurs articulaires inflammatoires survenant en fin de nuit, avec enraidissement articulaire et suivies d'un dérouillage matinal d'une durée supérieure à 30 mn, Gonflement à peu près symétrique de certaines articulations, surtout les interphalangiennes et a fortiori, poignets et genoux, Ce syndrome articulaire doit évoluer depuis plus de trois mois, La vitesse de sédimentation, à contrôler au moins une deuxième fois, est en général supérieure à 25 à la première heure, Le liquide articulaire (s'il y a eu une ponction) est inflammatoire avec au moins 2 000 éléments/mm3 et plus de 50 % de polynucléaires. La sérologie rhumatoïde si elle est positive (elle peut le devenir tardivement et certaines polyarthrites restent, durant toute leur longue évolution, séronégatives), en sachant que pour être positive : - la réaction de Waaler-Rose doit être égale ou supérieure à 1/64, - le test au latex doit être égal ou supérieur à 1/80, S'ils sont présents, bien entendu, les nodules rhumatoïdes (inconstants, leur présence est souvent constatée au cours de polyarthrites rhumatismales dont l'évolution sera sévère). Evolutivité et gravité L'évolution chronique est responsable chez la majorité des malades d'un lourd handicap résultant : De la ténacité et de l'importance des signes inflammatoires (articulaires ou extra-articulaires) qui imposent des thérapeutiques continues et des contrôles biologiques fréquents visant à en évaluer la tolérance et l'efficacité, Des détériorations ostéoarticulaires conduisant à des thérapeutiques particulières : rééducation fonctionnelle, appareillage, interventions chirurgicales souvent répétées. Ces caractéristiques évolutives définissent les formes graves (qui sont les plus habituelles) de ces affections et les soins longs et coûteux qu'elles exigent. Il existe cependant des formes moins sévères répondant aux critères de diagnostic mais non à ceux définis plus haut d'une évolution grave. Affections apparentées Certaines manifestations rhumatismales inflammatoires chroniques survenant au cours d'affections dermatologiques, intestinales ou "de système" qui sont aujourd'hui nosologiquement distinctes de la polyarthrite rhumatoïde doivent bénéficier, comme cette dernière, de l'exonération du ticket modérateur. 47 Dans certains cas, ces manifestations rhumatismales occupent la première place dans le tableau clinique, ce qui les a fait confondre avec la polyarthrite rhumatoïde. De toute manière, elles en partagent les caractères inflammatoires cliniques et biologiques, l'évolutivité et la chronicité, les thérapeutiques médicales, chirurgicales et physiques coûteuses, le pronostic fonctionnel souvent fâcheux. De plus, notamment au cours de collagénoses (connectivites), l'atteinte systémique grave peut mettre en jeu le pronostic vital. Les manifestations articulaires qui entrent dans ce cadre sont : Le rhumatisme psoriasique dans sa forme périphérique le rapprochant de la polyarthrite rhumatismale. Les formes articulaires des connectivites : sclérodermie, lupus érythémateux disséminé, périartérite noueuse, dermatomyosite, polymyosite. Les rhumatismes inflammatoires (le plus souvent à localisation axiale) de certaines entéropathies : maladie de Crohn, rectocolite hémorragique. Notons que les manifestations rhumatismales des affections citées en 2 et 3 sont exonérées du ticket modérateur au titre d'autres rubriques de la liste des maladies longues et coûteuses. 48 23. PSYCHOSE, TROUBLE GRAVE DE LA PERSONNALITE, ARRIERATION MENTALE Les affections susceptibles d'ouvrir droit à l'exonération du ticket modérateur sont : - en psychiatrie : les psychoses, les troubles graves de la personnalité et les arriérations mentales, - en neurologie : les états intellectuels déficitaires acquis (démences) ou constitutionnels (arriérations mentales). Dans ce cadre ainsi délimité, les recommandations suivantes permettront aux médecins conseils de s'appuyer sur quelques repères essentiels. 1 - Les psychoses (schizophrénie, délires, psychoses dysthymiques). Lorsque les éléments du diagnostic sont réunis, l'exonération s'impose de façon à assurer la prise en charge totale des soins. Mais, devant une première décompensation psychotique, la période d'exonération initiale sera limitée à six mois de façon à prendre en considération l'évolution des troubles : Dans une première éventualité, la persistance du processus pathologique s'exprime notamment par des difficultés de réintégration qui nécessitent un suivi psychiatrique régulier et la mise en oeuvre d'une thérapeutique coûteuse. Ceci justifie le renouvellement de l'exonération, y compris dans les cas où des améliorations sont observées sur le plan symptomatique. Dans une deuxième éventualité, l'amélioration est acquise, elle apparaît suffisante pour que ne soit plus justifiée la mise en oeuvre de soins coûteux : il sera mis fin à l'exonération du ticket modérateur. Dans d'autres cas, la disparition des manifestations psychotiques aiguës ou subaiguës fait apparaître à son décours une pathologie grave de la personnalité : celle-ci par elle-même justifie l'exonération du ticket modérateur selon les indications apportées ci-dessous. 2 - Les arriérations mentales Sous cette rubrique figurent à la fois les arriérations mentales comportant une réduction précoce et durable de l'efficience et les démences représentatives d'une détérioration de survenue secondaire : Les arriérations primaires d'instauration précoce comportant une réduction notable de l'efficience ou intriquées à des atteintes neurologiques et/ou à des troubles de la personnalité, Les formes où la déficience intellectuelle apparaît à travers une évolution de type démentiel qui altère, de façon sévère et durable, les capacités intellectuelles du malade. Toutes les formes de la démence entrent dans ce cadre quelle qu'en soit l'étiologie : maladie d'Alzheimer, maladie de Pick, état démentiel de la sénilité, etc. 3 - Les troubles graves de la personnalité Sous cette rubrique, il convient de faire entrer des perturbations qui, d'un point de vue nosographique, ont été individualisées sous des terminologies diverses : 49 - troubles névrotiques graves, - névroses de caractère, - pathologies narcissiques, - états limites, - déséquilibres psychiques, - parapsychoses, - dysharmonies évolutives graves de l'enfance, etc. Il est essentiel, sur ce terrain, de ne pas étendre à l'excès le cadre des troubles mentaux justifiant l'exonération du ticket modérateur. Pour cela, s'impose la recherche des éléments de gravité tirés à la fois de l'analyse sémiologique des troubles, de leur dynamique évolutive, de l'incidence sur l'intégration familiale, sociale et professionnelle, et de la confirmation du caractère long et coûteux de l'affection. A titre d'exemple : Parmi les manifestations de type hystérique, retenir: les phénomènes de conversion répétitifs et prolongés (convulsions, atteintes sensitives, motrices ou sensorielles), la méconnaissance étendue des éléments de réalité. Parmi les manifestations de type obsessionnel, retenir : l'envahissement par des conduites compulsionnelles et/ou par des rites contraignants, la présence de modes de pensée paralysants. Parmi les manifestations de type phobique, retenir : l'extension des mesures d'évitement et des moyens contraphobiques, les phases prolongées de sidération. Parmi les manifestations anxieuses et dépressives, souvent intriquées, retenir : la souffrance du sujet, l'impossibilité de faire des projets, la restriction marquée des intérêts, l'anticipation systématiquement péjorative de l'avenir. Pour dégager ces critères de gravité, dans tous les cas et quelle que soit la symptomatologie, on donnera une importance particulière aux éléments suivants : - l'envahissement par l'angoisse, - les inhibitions importantes, l'apragmatisme, - la répétition des décompensations dépressives de durée de plus en plus longue avec composante asthénique et symptomatologie somatique polymorphe. La durée accordée pour l'exonération du ticket modérateur doit être modulée. On se rappelle qu'une prise en charge complète, dans certaines psychothérapies systématisées, en dessaisissant le sujet d'une participation personnelle, peut aboutir à un blocage du processus curatif (le malade risque ici de s'enfermer dans une thérapie sans issue et se dessaisir de moyens qui, sur le plan social, lui permettraient - au moins partiellement de tenir sa place dans la société). Dans cette évaluation, on prend en compte l'adaptation à la vie familiale, sociale, professionnelle. Seront exclus du cadre des pathologies graves : les troubles qui sont pris dans des manifestations transitoires ou dans des aspects de la personnalité ne justifiant pas l'exonération du ticket modérateur. A titre d'exemple on citera : - es expressions superficielles d'un malaise affectif, - les efflorescences anxieuses transitoires, - le sentiment d'incomplétude ou d'échec, 50 - les conduites d'évitement, - les inhibitions partielles ou transitoires, - les doutes, les scrupules, - les défauts de contrôle émotionnel, - les variations modérées de l'humeur lorsque ces manifestations s'inscrivent dans les traits habituels de la personnalité et n'entraînent pas de restrictions graves. Remarques complémentaires Les troubles mentaux relevant d'une exonération du ticket modérateur surviennent parfois dans un contexte particulier, notamment chez des alcooliques ou des toxicomanes : à ce niveau, les orientations données cidessus restent valables. Par exemple, certains alcooliques, certains toxicomanes présentent les perturbations psychiques qu'on a envisagées cidessus (psychoses, encéphalopathies alcooliques, états déficitaires liés à un processus démentiel) ; d'autres présentent une pathologie grave de la personnalité dont la gravité doit être évaluée selon les critères indiqués plus haut, notamment pour ce qui concerne les manifestations dépressives souvent présentes chez les alcooliques. 51 24. RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE ET MALADIE DE CROHN EVOLUTIVES 1 - Rectocolite hémorragique Définition La rectocolite hémorragique est une maladie inflammatoire chronique du rectum, plus ou moins étendue vers l'amont sur le côlon qui peut être atteint en totalité. Son diagnostic repose sur l'ensemble des données cliniques, endoscopiques et histologiques. Cette affection n'a pas de cause connue (bactérienne, parasitaire, ...) et peut s'accompagner de manifestations extraintestinales (articulaires, cutanées, oculaires...). Le caractère évolutif de la maladie est défini par l'existence d'une diarrhée et/ou d'un syndrome dysentérique le plus souvent muco-hémorragique parfois associés à des signes généraux et/ou à des manifestations systémiques. Traitement Le traitement des poussées évolutives fait appel selon leur intensité et la topographie des lésions à la corticothérapie (générale et/ou locale), à la Salazopyrine par voie orale et/ou locale et aux nouveaux dérivés à base d'acide 5 aminosalicylique (5 ASA). Certaines poussées évolutives peuvent être suffisamment sévères pour justifier l'hospitalisation du patient et parfois même une intervention chirurgicale (colectomie totale, coloprotectomie...) qui peut comporter une iléostomie temporaire ou définitive. L'évolution sous traitement est évaluée grâce aux donnés cliniques, biologiques et endoscopiques. Elle est dans l'ensemble imprévisible mais se fait le plus souvent sous forme de poussées successives entrecoupées de phases de rémission plus ou moins complètes ou sur un mode subaigu chronique continu. Il est admis qu'un traitement d'entretien par la Salazopyrine ou ses nouveaux dérivés diminue de manière significative la fréquence des rechutes et que ce traitement doit être prolongé de manière indéfinie. Dans le cas des formes étendues et anciennes de la maladie, il existe un risque de dégénérescence maligne qui justifie une surveillance endoscopique et histologique régulière systématique même si le patient est asymptomatique. Recommandations concernant l'exonération du ticket modérateur Compte tenu des données précédentes, il apparaît qu'une exonération de la participation des bénéficiaires de l'Assurance Maladie doit intervenir à l'occasion de toute poussée évolutive de la maladie et pour une durée de douze mois. Au terme de cette période de douze mois, la situation doit être reconsidérée. La prise en charge sera conduite pour une nouvelle période de douze mois, hormis les cas où la maladie est restée quiescente, pendant les six derniers mois au moins, avec amélioration clinique confirmée par endoscopie. Dans cette éventualité, l'exonération de la participation des bénéficiaires de l'Assurance Maladie peut être suspendue, le coût du traitement d'entretien par la Salazopyrine ou ses dérivés ne justifiant pas en soi le maintien de l'exonération. En tout état de cause, le groupe d'experts estime qu'il ne faudrait pas que l'arrêt de la prise en charge à 100 % entraîne l'arrêt du traitement préventif des rechutes qui doit être poursuivi régulièrement. Si l'expérience devait confirmer ces craintes, l'attitude proposée devrait être reconsidérée. 52 Pour les malades dont l'affection est quiescente de façon prolongée et qui, de ce fait, ne seraient pas pris en charge à 100 %, la surveillance endoscopique et histologique systématique des formes étendues et anciennes ne posera pas de problème particulier puisqu'une pancoloscopie avec biopsies relève de l’exonération du ticket modérateur dans le cadre de la règle du K ≥ 50. Les malades qui ont subi une colectomie totale, une coloprotectomie et, à plus forte raison en cas d'iléostomie, doivent être pris en charge à 100 % dans l'année qui suit l'acte chirurgical et tant que persistent des séquelles nécessitant des soins particuliers. 2 - Maladie de Crohn Définition La maladie de Crohn est une affection inflammatoire chronique pouvant toucher tout le tube digestif, dont le diagnostic repose sur l'ensemble des données cliniques, radiologiques et/ou endoscopiques et histologiques. Elle peut s'accompagner de manifestations extra-intestinales (articulaires, cutanées, oculaires...) et parfois même de localisations histologiques extra-digestives. Les principales manifestations cliniques observées au cours des poussées évolutives de la maladie dépendent du siège (grêle, côlon, autre segment digestif) et de l'étendue des lésions. Il s'agit surtout de la diarrhée avec ou sans syndrome dysentérique, des douleurs abdominales parfois de type subocclusif, des manifestations anopérinéales, de l'altération de l'état général avec ou sans fièvre, des manifestations extra-intestinales. Les poussées évolutives peuvent être émaillées de complications dont certaines peuvent conduire à la chirurgie : occlusion, perforation, colectasie, abcès, fistule, manifestations hépato-biliaires. Traitement L'action favorable de certains traitements vis-à-vis des poussées évolutives de la maladie a été bien établie par de nombreux essais thérapeutiques contrôlés. Il en est ainsi des corticoïdes, de la Salazopyrine et de ses dérivés, du Flagyl, des immunosupresseurs, de la mise au repos du tube digestif par nutrition parentérale totale exclusive ou par alimentation entérale continue exclusive. Les fluctuations évolutives de la maladie peuvent, par ailleurs, amener à utiliser selon les cas : - des modificateurs de la motricité digestive (anti-spasmodiques, antiémétisants, ralentisseurs du transit...), - des antiseptiques intestinaux ou des antibiotiques, - des vitamines au besoin par voie parentérale (vitamine D, vitamine B12, par exemple), - enfin, des supports nutritionnels adaptés par voie parentérale ou entérale peuvent être nécessaires de façon prolongée. Le groupe d'experts insiste pour que toute facilité soit offerte afin que ces techniques puissent être utilisées le plus souvent possible au domicile du malade. Evolution de la maladie L'évolution de la maladie de Crohn est imprévisible. Elle se fait soit par poussées successives séparées par des phases de rémission clinique plus ou moins complète, soit de manière subaiguë ou chronique. Malgré la grande diversité des évolutions cliniques individuelles, il faut souligner que la tendance évolutive générale de la maladie se fait vers l'aggravation. Dans l'état actuel des moyens thérapeutiques, aucun traitement médical ou chirurgical ne peut prétendre obtenir une véritable guérison de la maladie ; ainsi, après une exérèse chirurgicale apparemment complète des lésions, une récidive est toujours possible, même très tardivement après l'intervention. 53 Recommandations concernant l'exonération du ticket modérateur Toute maladie de Crohn dont le diagnostic est parfaitement établi sur l'ensemble des données cliniques, morphologiques et histologiques rappelées plus haut doit être prise en charge à 100 %. Seules les maladies de Crohn, opérées et "blanchies" chirurgicalement, n'ayant pas de séquelle post-opératoire nécessitant un traitement régulier, n'ayant pas présenté de récidive dans les deux ans qui suivent l'intervention, pourraient ne plus bénéficier de l'exonération du ticket modérateur. 54 25. SCLEROSE EN PLAQUES Définition et données actuelles La sclérose en plaques (SEP) touche environ 50 000 patients en France et débute le plus souvent entre 20 et 30 ans. Cette maladie, dont le mécanisme reste inconnu, atteint la myéline du système nerveux central. Les symptômes sont variés : visuels, moteurs, sensitifs, cérébelleux, urinaires, cognitifs… et dépendent de la localisation des lésions dans la substance blanche du système nerveux central. L'évolution Dans 80 à 85 % des cas, la maladie débute par une évolution sous forme de poussées régressives avec des symptômes qui durent quelques semaines puis s'amendent : c'est la phase rémittente. Dans la majorité des cas, cette période rémittente est suivie, après un délai variable de 5 à 20 ans, par l'apparition d'un handicap permanent qui va ensuite s'aggraver de façon progressive avec ou sans poussées : c'est la phase secondairement progressive de la maladie. Dans 15-20 % des cas environ, la maladie débute d'emblée sur un mode progressif, avec aggravation insidieuse du handicap : c'est la forme progressive d'emblée, plus fréquente quand la maladie débute après 40 ans. L'évolutivité de la maladie est très variable d'un patient à l'autre, tant en ce qui concerne le mode évolutif que la gravité clinique. Le diagnostic Le diagnostic repose sur la mise en évidence d'une dissémination des lésions, dans le temps et dans l'espace et d'une inflammation chronique du système nerveux central. L'interrogatoire et l'examen clinique peuvent suffire au diagnostic dans les formes typiques. Le plus souvent néanmoins, le recours à des examens complémentaires à visée diagnostique (imagerie par résonance magnétique, ponction lombaire, potentiels évoqués parfois) est nécessaire. Ce bilan diagnostique est habituellement réalisé au cours d'une hospitalisation. La prise en charge thérapeutique La prise en charge thérapeutique comporte plusieurs aspects : - le traitement des poussées, représenté le plus souvent par la corticothérapie par voie parentérale ; - les traitements de fond. Seuls reconnus actuellement dans la SEP par une AMM, les interférons ß ont montré, dans les formes rémittentes de la maladie, une efficacité sur la fréquence des poussées, qu'ils diminuent de 30 % en moyenne. Dans les formes secondairement progressives, l'un des interférons ralentit en outre la progression du handicap ; - les traitements symptomatiques. Modalités d'attribution de l’exonération du ticket modérateur A l'issue du bilan diagnostique, dès que l'indication d'un traitement de fond est retenue (interféron ß prescrit selon la fiche d'information thérapeutique), l'exonération du ticket modérateur est justifiée, même en l'absence de handicap permanent. Dès qu'il existe un handicap permanent, quel que soit le type de forme évolutive (forme rémittente avec séquelles, forme secondairement progressive, forme progressive d'emblée), un traitement symptomatique est nécessaire et justifie une prise en charge définitive, indépendante de la prescription d'un traitement de fond. Ce traitement symptomatique a pour but d'améliorer la spasticité, les troubles urinaires, la fatigue, la douleur… Il doit être associé à une rééducation fonctionnelle et à la prise en charge du retentissement psychologique de la maladie neurologique. 55 26. SCOLIOSE STRUCTURALE EVOLUTIVE (DONT l’ANGLE EST EGAL OU SUPERIEUR A 25°) JUSQU'A MATURATION RACHIDIENNE Maladie de la croissance du rachis, la scoliose structurale est une déviation latérale permanente du rachis avec rotation des corps vertébraux, ces déformations n'étant pas complètement réductibles. Elle est évolutive quand elle s'aggrave spontanément d'un examen radiologique à l'autre. Son potentiel évolutif se maintient pendant toute la durée de la croissance, avec des périodes d'accélération et de rémission. La maladie est d'autant plus grave que l'enfant est plus jeune. La radiologie est essentielle au diagnostic, permettant de constater l'existence de la rotation, la mesure de l'angulation (l'angle est l'angulation intervertébrale de la courbure mesurée suivant la méthode de Cobb sur un cliché debout et de face), mais aussi la détermination de la maturation osseuse (poignet, crêtes iliaques : test de Risser). Les banales attitudes scoliotiques ne doivent pas être confondues avec les scolioses : il n'y a pas de rotation vertébrale, donc pas de gibbosité ; elles ne donnent pas lieu à exonération du ticket modérateur. Le but du traitement des scolioses est d'obtenir en fin de croissance un rachis aussi droit et équilibré que possible. Le traitement est orthopédique (plâtres, corsets) ou chirurgical (arthrodèse vertébrale par instrumentation et greffe osseuse). La seule kinésithérapie isolée ne peut pas être considérée comme le traitement de la scoliose : elle n'a aucune action sur l'évolution de la scoliose idiopathique. Le début du traitement orthopédique est fonction de l'âge de l'enfant et surtout de l'angle de la scoliose mesuré radiologiquement ; ce traitement doit être poursuivi jusqu'en fin de croissance, moment habituel de l'arthodèse vertébrale. Les scolioses structurales évolutives dont l'angle est égal ou supérieur à 25° doivent être exonérées du ticket modérateur. Dans certaines scolioses infantiles, manifestement évolutives, d'une angulation moindre, le traitement orthopédique peut être commencé précocement. Ces cas plus exceptionnels doivent également bénéficier de l'exonération du ticket modérateur. 56 27. SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE GRAVE 1 - Définition Les termes de spondylarthrite ankylosante et de pelvispondylite rhumatismale s'appliquent à la même maladie. 2 - Diagnostic Les critères essentiels du diagnostic sont cliniques et radiographiques : Cliniquement, des rachialgies (de siège dorso-lombaire, en général, au début de l'évolution) et/ou des douleurs sacroiliaques, donc fessières, douleurs inflammatoires débutant en fin de nuit avec enraidissement du rachis ; elles sont parfois associées à des sciatalgies à bascule ; ces douleurs se dissipent après un dérouillage d'au moins trente minutes. Les deux meilleurs signes radiologiques, dont un des deux au moins doit être présent pour parler de spondylarthrite ankylosante, même si elle est fortement soupçonnée cliniquement, sont : - avant tout, l'arthrite sacro-iliaque, parfois unilatérale au début, puis bilatérale, parfois très discrète, que des tomographies peuvent confirmer s'il n'y a pas de syndesmophytose débutante, à rechercher à la charnière dorsolombaire, - en effet, le deuxième signe radiologique est représenté par la présence de syndesmophytes, dont les premiers siègent, en règle générale, à la charnière dorso-lombaire. La vitesse de sédimentation a une valeur diagnostique si elle est accélérée à plus de 25 mm en une heure, contrôlée à plusieurs examens. Normale, elle ne peut faire exclure le diagnostic si le tableau radioclinique est évocateur : on sait, en effet, que quelques spondylarthrites ankylosantes peuvent évoluer vers une grande invalidité alors que la VS reste normale pendant toute l'évolution. Quant à l'appartenance au groupe d'histocompatibilité HLA B27, ce n'est également un critère diagnostique important que s'il est associé au syndrome clinique et à des signes radiologiques débutants. A lui seul, il ne saurait faire porter le diagnostic de spondylarthrite ankylosante. 3 - Evolutivité et gravité L’évolution chronique est responsable chez la majorité des malades d’un lourd handicap résultant : De la ténacité et de l’importance des signes inflammatoires (articulaires ou extra-articulaires) qui imposent des thérapeutiques continues et des contrôles biologiques fréquents visant à en évaluer la tolérance et l’efficacité ; Des détériorations ostéoarticulaires conduisant à des thérapeutiques particulières : rééducation fonctionnelle, appareillage, interventions chirurgicales. Ces caractéristiques évolutives définissent les formes graves (qui sont les plus habituelles) de ces affections et les soins longs et coûteux qu’elles exigent. Il existe cependant des formes moins sévères répondant aux critères de diagnostic mais non à ceux définis plus haut d’une évolution grave. 57 4 - Affections apparentées Certaines manifestations rhumatismales inflammatoires chroniques survenant au cours d’affections dermatologiques, intestinales ou "de système", qui sont aujourd’hui nosologiquement distinctes de la spondylarthrite ankylosante, doivent bénéficier, comme cette dernière, de l’exonération du ticket modérateur. Dans certains cas, ces manifestations rhumatismales occupent la première place dans le tableau clinique, ce qui les a fait confondre avec la spondylarthrite. De toute manière, elles en partagent : - les caractères inflammatoires cliniques et biologiques ; - l’évolutivité et la chronicité ; - les thérapeutiques médicales, chirurgicales et physiques coûteuses ; - le pronostic fonctionnel souvent fâcheux. Les manifestations articulaires qui entrent dans ce cadre sont : Le rhumatisme psoriasique, dans sa forme axiale le rapprochant de la spondylarthrite ankylosante ; Certaines spondylarthropathies secondaires à cause précise : - syndrome de Reiter, - formes articulaires des Yersinioses, - maladie périodique, etc. ; Les rhumatismes inflammatoires à localisation axiale de certaines entéropathies : - maladie de Crohn, - rectocolite hémorragique. Notons que les manifestations rhumatismales des affections citées en 3 sont exonérées du ticket modérateur au titre d’autres rubriques de la liste des maladies longues et coûteuses. 58 28. SUITE DE TRANSPLANTATION D’ORGANE Les transplantations d'organes considérées comprennent les transplantations rénales, cardiaques, hépatiques, pancréatiques, pulmonaires, intestinales, etc. et, par extension, les greffes de moelle osseuse. Après l'hospitalisation, doivent être entièrement exonérés, sans condition de délai le traitement immuno-suppresseur, pendant toute sa durée, le contrôle périodique de ce traitement, en ce qui concerne les doses à ajuster et la prévention de complications iatrogènes, les examens permettant le suivi du fonctionnement du greffon, notamment en cas de transplantation cardiaque, l'étude hémodynamique et autres examens nécessaires pour le suivi des greffés, les complications suivantes : - rejet immunologique, - complication chirurgicale du transplant, - récidive de la maladie initiale, - complication infectieuse, - autres complications iatrogènes, notamment ostéoarticulaires, hépatiques, hématologiques, les complications malignes secondaires, - en cas de greffe de moelle : la réaction du greffon contre l'hôte, le déficit immunitaire, Toute pathologie intercurrente qui, chez un sujet sous immuno-suppres-sion, nécessite une attitude thérapeutique adaptée. Cas particuliers Les suites de la greffe de cornée ne justifient pas l'exonération du ticket modérateur, sauf dans les cas exceptionnels où un traitement corticoïde ou immuno-suppresseur par voie générale serait nécessaire. L'exonération pourra être accordée pour une durée d'un an éventuellement renouvelable. 59 29. TUBERCULOSE ACTIVE Par tuberculoses actives, il faut entendre celles qui sont confirmées soit par la présence du bacille de Koch, dont la recherche doit être faite systématiquement, soit par l'existence de lésions histologiques spécifiques. Au cas où ces critères seraient négatifs, le médecin conseil peut se fonder sur la constatation de la mise en œuvre d'un traitement spécifique, étant entendu qu'il lui appartient d'apprécier l'indication et les modalités de la thérapeutique instituée. Compte tenu des progrès de la thérapeutique antituberculeuse, de l'obtention plus fréquente de guérisons dans des délais plus courts, le bénéfice de l'exonération doit être soumis à une révision du contrôle médical au sixième mois, au douzième mois, puis selon une périodicité adaptée à chaque cas. Après guérison, la seule poursuite d'une surveillance radiologique ne justifie pas le maintien de l'exonération au titre de la tuberculose. Les insuffisances respiratoires chroniques graves succédant à une tuberculose sont prises en charge à ce titre. 60 30. TUMEUR MALIGNE, AFFECTION MALIGNE DU TISSU LYMPHATIQUE OU HEMATOPOIETIQUE Principe de base La malignité de l'affection fondant à elle seule l'exonération du ticket modérateur, l'automatisme de la décision légitime, la recherche et l'appréciation, lors de la première demande d'exonération au médecin conseil, des arguments sur lesquels se base le diagnostic de tumeur maligne et de son type, seront concrétisés par l'examen conjoint dont la nécessité est ici plus qu'ailleurs évidente. Pour éviter une contestation ultérieure, toujours préjudiciable au malade, cet examen doit comporter l'étude concertée des résultats des examens pratiqués, afin d'apprécier s'il existe ou non : - soit des arguments objectifs indiscutables : histologie, perturbations hématologique ou humorale caractéristiques, - soit, en l'absence de preuves directes, un faisceau d'arguments (cliniques, radiologiques, biologiques) convergents et emportant la décision médicale. L'étude d'une demande d'exonération ne doit être : - ni abusivement différée : tout retard en pareille matière peut être à l'origine de situations dramatiques pour le malade et pour sa famille, - ni prématurée : une "suspicion de néoplasme", une cytologie isolée découverte à l'occasion d'un examen systématique en dehors de tout contexte clinique ne pouvant servir de justification à une exonération. Il en est de même d'un doute sur un unique examen radiologique. Ces notions doivent également être diffusées auprès des médecins traitants et des spécialistes amenés à suivre de tels malades : ils sont les mieux placés pour fournir à leurs patients les raisons qui justifient le caractère temporaire de l'exonération et la nécessité d'un examen itératif en liaison avec le praticien traitant pour toute nouvelle exemption. Modalités pratiques Le dossier à constituer au moment de l'examen d'une demande d'exonération du ticket modérateur doit comporter les éléments objectifs nécessaires au médecin conseil pour accorder l'exonération, pour fixer la durée pour laquelle elle est accordée, pour instruire les demandes ultérieures de prolongation. - En tout premier lieu, le résultat des examens anatomo-pathologiques et les comptes rendus opératoires et endoscopiques ainsi que les arguments tirés des examens radiographiques, scintigraphiques, biologiques... On ne peut, bien entendu, établir à partir de ces données un barème de durée d'exonération sur des données statistiques qui font actuellement défaut. Mais le regroupement de divers éléments significatifs permet au médecin conseil de se faire une idée des risques de reprise ou de continuité du processus néoplasique et de la durée vraisemblable de la thérapeutique coûteuse. Pour prendre des exemples concrets, on ne peut avoir la même attitude s'il s'agit : D'une tumeur villeuse du sigmoïde partiellement dégénérée sans envahissement pariétal, ni ganglionnaire : une durée d'exonération limitée à six mois est parfaitement justifiée ; mais une reconduction devrait être envisagée si son refus systématique risquait de compromettre un programme de surveillance que le médecin traitant comptait mettre en œuvre; l'examen conjoint le précisera très efficacement. 61 D'un cancer indifférencié du sigmoïde, infiltrant la totalité de la paroi avec envahissement histologique des ganglions mésentériques inférieurs : l'attribution d'une exonération pour un temps suffisamment long se justifie et l'instruction d'une éventuelle demande de prolongation serait très libérale et brève, les probabilités de demande injustifiée étant malheureusement très faibles en pareil cas, encore plus si se surajoute la notion de métastases viscérales. D'un adéno-carcinome colique lieberkuhnien très différencié infiltrant très partiellement la paroi, sans aucun envahissement ganglionnaire : toute l'attention clinique du médecin conseil est requise lors des réexamens systématiques du dossier, en fonction d'un échéancier tenu d'une façon particulièrement rigoureuse pour de tels malades. Des exemples similaires pourraient être trouvés pour les diverses formes anatomo-cliniques (au sens large du terme) des cancers du sein entre autres. Trois cas simples peuvent être schématisés L'étude du dossier montre à l'évidence : - soit une thérapeutique lourde et coûteuse, toujours en cours, - soit la nécessité de l'usage permanent d'appareillages justifiés par la mutilation thérapeutique (appareillages pour stomies, etc.). Dans les deux cas, l'exonération du ticket modérateur doit être maintenue, la périodicité à laquelle elle est soumise étant adaptée à chaque cas. Au contraire, le malade n'est soumis ni à traitement complémentaire, ni à des explorations de dépistage de récidive car le médecin traitant estime, selon toute vraisemblance, que la stabilisation de l'affection a toutes les chances d'être acquise : le renouvellement de l'exonération ne s'impose pas. Contrairement à ce qui se passait il y a quelques décennies, la suppression de l'exonération est alors souvent ressentie comme un véritable certificat de "guérison". A elle seule, l'importance du traumatisme moral ou sa permanence (crainte de récidive, séquelles mutilantes telles que l'amputation) ne peut justifier automatiquement, en dehors de toute autre considération médicale, une exonération indéfinie du ticket modérateur. Le dossier montre la permanence d'une surveillance régulière établie par le praticien traitant. Le souci de ne pas interférer dans les chances de dépistage de récidives curables amène à prolonger très longtemps l'exoné-ration, après examen conjoint. Voici quelques exemples choisis dans le cadre des maladies hématologiques : - Maladie de Hodgkin et sarcome hodgkinien : une guérison apparente à cinq ans n'est pas une garantie absolue. - Leucémie chronique : possibilité de survie au-delà de dix ans sous surveillance et traitement régulier. - Leucémie aiguë : situation identique mais de façon plus rare pour certaines formes de l'enfant, de l'adolescent ou de l'adulte jeune. - Dysglobulinémie maligne primitive (maladie de Kahler, Waldenström), possibilité actuelle de longue survie (cinq ans, dix ans), mais sous surveillance et sous traitement. - Polyglobulie primitive : survie de cinq, dix, vingt ans, sous surveillance et traitement. - Insuffisances médullaires : anémies dites réfractaires, sidéroblastiques malades pouvant être maintenus en vie pendant des années à l'aide de transfusions répétées. 62 Pour beaucoup de ces patients, une reprise du travail est souvent possible et souhaitable, mais avec l'observation de la surveillance régulière et la menace de l'obligation de reprises thérapeutiques. Cas particuliers Sauf exception, l'épithélioma cutané basocellulaire ne doit pas être exonéré du ticket modérateur car il ne s'agit pas d'une affection longue et coûteuse. En ce qui concerne les cancers in situ, la variété des situations cliniques conduit à se prononcer sur l'attribution ou le refus d'exonération du ticket modérateur selon les critères décrits aux paragraphes 2° et 3° ci-dessus. Conclusion Ces exemples très schématiques pourraient être multipliés, mais ne sauraient aboutir à une nomenclature. Cependant, le respect des règles médicales fondamentales dès la première étude du dossier permettra, dans la très grande majorité des cas, de trouver une solution médicalement acceptable aux problèmes posés, aux médecins traitants et aux praticiens conseils, par l'exonération du ticket modérateur en cas de tumeurs malignes. Pour les cas exceptionnels ou litigieux, le médecin conseil devrait pouvoir soumettre le dossier médical constitué, comme nous l'avons vu, à l'avis d'un consultant régional qualifié. 63 En application de l’article 32 de la délibération modifiée n° 280 du 19 décembre 2001, la liste des affections couvertes par la CAFAT dans le cadre du risque longue maladie est établie comme suit : - accident vasculaire cérébral invalidant ; - insuffisances médullaire et autres cytopénies chroniques ; - artériopathies chroniques avec manifestations ischémiques ; - bilharziose compliquée ; - insuffisance cardiaque grave, troubles du rythme graves, cardiopathies valvulaires graves, cardiopathies congénitales graves ; - maladies chroniques actives du foie et cirrhoses ; - déficit immunitaire primitif grave nécessitant un traitement prolongé, infection par le virus de l’immunodéficience humaine ; - diabète de type 1 et diabète de type 2 ; - formes graves des affections neurologiques et musculaires (dont myopathie), épilepsie grave ; - hémoglobinopathies, hémolyses, chroniques constitutionnelles et acquises sévères ; - hémophilies et affections constitutionnelles de l’hémostase graves ; - hypertension artérielle sévère ; - maladie coronaire ; - insuffisance respiratoire chronique grave ; - maladie d'Alzheimer et autres démences ; - maladie de Parkinson ; - maladies métaboliques héréditaires nécessitant un traitement prolongé spécialisé ; - mucoviscidose ; - néphropathie chronique grave et syndrome néphrotique primitif ; - paraplégie ; - périartérite noueuse, lupus érythémateux aigu disséminé, sclérodermie généralisée évolutive ; - polyarthrite rhumatoïde évolutive grave ; - affections psychiatriques de longue durée ; - rectocolite hémorragique et maladie de Crohn évolutives ; - rhumatisme articulaire aigu ; - sclérose en plaques ; - scoliose structurale évolutive (dont l'angle est égal ou supérieur à 25 degrés) jusqu'à maturation rachidienne ; - spondylarthrite ankylosante grave ; - suites de transplantation d'organe ; - tuberculose active, lèpre ; - tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique. 64 ANNEXE ARTICLE 46.2 PROTOCOLES TYPES DE SOINS Diabète de type II non compliqué HTA essentielle sévère non compliquée Recommandations en cas de : Diabète de type II avec complications HTA essentielle sévère avec complications Protocole Type de Soins DIABETE DE TYPE II NON-COMPLIQUE 1 consultation tous les 3 mois : comportant : ¬ Education (règles hygiéno-diététiques, tabac…) ¬ Observance du traitement ¬ Analyse de l’auto-surveillance glycémique si prescrite ¬ Poids ¬ Tension ¬ Examen des pieds ¬ Une fois par an : examen complet avec état cutané, recherche de neuropathie sensitive (filament, diapason), souffles, hypotension orthostatique, examen de la bouche. ANNEXE au Protocole Type de Soins DIABETE DE TYPE II Date de diagnostic du Diabète : ...................................................................................................... Hérédité Oui Non Poids (kg) ……... Taille (m) ……...… Indice de Masse Corporelle (IMC = poids / taille ²) .................. Valeurs des 2 glycémies nécessaires au diagnostic et dates ............................................................. [si diabète ancien, date et valeur de la dernière Hémoglobine glyquée (HbA1C) : ......................................................................................................................................................... 1 HbA1C tous les 3 mois : Eventuellement glycémie S I contributive à la décision thérapeutique. RAPPEL : L’HbA1C n’est pas un critère diagnostique de diabète sucré 1 biologie annuelle : comportant : Oui Non Valeurs de la pression artérielle…………………….……………… ¬ Bilan lipidique à jeun : Recherche ou contrôle d’une anomalie lipidique (Chol, TG, HDL et LDL calculé) Le malade est-il hypertendu ? Le malade est-il fumeur ? Oui Non Résultats de l’ECG si nécessaire (facteurs de risque associés) ¬ Créatininémie et calcul de la clairance par la formule de Cockcroft [C (ml/min) = 140 – âge (années) X poids (kg) X K] Créatininémie (µmol/l) [ K = 1,25 pour l’homme et 1 pour la femme Créatinine en mg/l X 8,8 = Créatinine en µmol/l ] ¬ Micro-albuminurie et Créatininurie sur échantillon 1 fond d’œil annuel 1 ECG de repos annuel ............................................................................................................................................................. Le malade est-il hyperlipidémique ? Oui Non Valeurs : Chol Total …………… TG ………………… HDL ………..…….… LDL calculé ……..…… Le malade a-t-il une néphropathie ? Oui Non Valeur et date de la microalbuminurie(mg/l) et créatininurie sur échantillon : 1 consultation en néphrologie SI clairance < 60 ml/min ou macro-protéinurie positive 1 consultation en cardiologie SI anomalies à l’ECG de repos, signes Valeur de la créatinine (mg/l) : ……….…………… Clairance de la créatinine (en ml/min) [ Formule de Cockcroft : C = 140 - âge (années) x poids (kg) x K ] d’appel cardiovasculaires ou facteur de risque associé [K = 1,25 pour l’homme et 1 pour la femme] Créatininémie (µmol/l) Si la créatinine est exprimée en mg/l, multiplier par 8,8 pour l’obtenir en 1 consultation en endocrinologie SI HbA1C > 8% à 2 reprises 1 consultation dentaire annuelle µmol/l C = ............................................ Le non-respect du Protocole Type sera à justifier au Contrôle Médical Le malade a-t-il une rétinopathie ? Oui Non Date et résultats du fond d’œil :......................................................................................................... Traitement institué et dates ............................................................................................................. Fond d’œil SI HTA maligne, baisse d’acuité visuelle, diabète associé, PAS supérieur à 200mmHg, hypertendu avant 50 ans, insuffisance rénale. Echographie cardiaque à faire dans le bilan initial SI HTA associée à une cardiopathie connue ou suspectée ou à un NOM …………………….…………… Prénom ………….…… N° assuré ……….…… A noter que tout autre examen ne sera pas pris en charge à 100% sans accord du Contrôle médical Protocole type accepté ? Oui Non Volet 4 à rédiger NOM …………………….…………… Prénom ………….…… Cachet + date + signature du médecin référent ............................... ............................... Cachet + date + signature du médecin référent Protocole Type de Soins N° assuré ……….…… symptôme cardiaque Date + signature du patient inexpliqué ET SI hypertension sévère avec risque CV global élevé. Surveillance annuelle SI dysfonction ventriculaire ET tous les 2 à 3 ans SI HVG. HTA ESSENTIELLE SEVERE NON-COMPLIQUEE Echo-Doppler artériel, uniquement si signes d’appel clinique, atteinte polyvasculaire, HTA systolique isolée. Mesure Ambulatoire Pression Artérielle SI HTA résistante, SI suspicion de mauvaise observance OU d’effet «blouse blanche». Rappel des Critères Médicaux d’Exonération du Ticket Modérateur : Au moins 2 des 3 critères suivants doivent être constatés TA > 180 et/ou 105mmHg après 10 min de repos à 3 consultations successives, sauf contexte d’urgence. TA < 180 et 105mmHg mais > 140 et/ou 90mmHg après 10 min de repos, à 3 consultations successives espacées de plusieurs semaines, associées à l’un des signes suivants : Date + signature du patient ANNEXE au Protocole Type de Soins HTA ESSENTIELLE SEVERE Date de diagnostic de l’HTA : ........................................................................................................... Poids (kg) ……….. Taille (m) ……….. Indice de Masse Corporelle (IMC = poids / taille ²) …….……... Chiffres tensionnels avant traitement à 3 examens successifs et dates Chiffres tensionnels sous traitement : .............................................................................................. Hérédité cardio-vasculaire ➘ Précisions Oui Non 1 consultation de Médecine Générale trimestrielle S I équilibre tensionnel (TA<140/90mmHg) E T en l’absence de signes de complication E T /OU intolérance au traitement Le malade est-il fumeur ? Oui Non Régime allégé en sel ? Oui Non Consultation comportant : ➘ Education (règles hygiéno-diététiques : sels, activité physique, tabac, alcool, amaigrissement…) ➘ Observance du traitement ➘ Recherche de signes fonctionnels et physiques (angor, dyspnée, insuffisance cardiaque, souffle vasculaire, pouls périphériques…) ➘ Prise de tension artérielle après 10 min de repos couché et debout (aux 2 bras à la consultation initiale) ➘ Poids Activité physique ? Oui Non ´ Anomalies cliniques ou électrocardiographiques témoignant d’une hypertrophie ventriculaire gauche ou d’une ischémie myocardique. ´ Existence, à deux examens successifs, d’une créatinémie égale ou supérieure à 150 µmol et/ou d’une protéinurie supérieure à 0,30g par 24 heures. ´ Hémorragies et/ou exsudats à l’examen du fond d’œil (stade III). ´ Antécédent d’AVC transitoire ou existence d’une artériopathie des membres inférieurs asymptomatique dépistée, entre autres signes cliniques, par la disparition des pouls tibiaux postérieurs ou fémoraux. La prescription continue depuis 3 mois de deux principes anti-hypertenseurs au moins, reconnus tels par la commission compétente et prescrits chacun à la dose quotidienne optimale. Les combinaisons à doses fixes autorisées à la date du 01.01.1995 et prescrites une fois par jour sont considérées comme des monothérapies. Date : TA : Surveillance : 1 ECG de repos initial avec son interprétation A répéter tous les 3 ans S I initialement normal E T en l’absence de symptomatologie nouvelle ou de traitement bradycardisant. 1 bilan Biologique annuel comportant (fréquence plus rapprochée en cas de traitement pouvant les modifier) : ➘ ➘ ➘ ......................................................................................................................................................... Résultats de l’ECG de repos ......................................................................................................................................................... Créatinémie et calcul de la clairance par la formule de Cockcroft Kaliémie Protéinurie, Hématurie 1 bilan Lipidique + Glycémie tous les 3 ans S I initialement normaux Autres examens, à discuter suivant la clinique : ......................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................... Dyslipidémie ? ➘ Valeurs : Oui Cholestérol Total …….….….……………. Non TG ……….…………………………... HDL Cholestérol …………….……………. LDL ……….……………….………… Oui Non Le malade a-t-il une glycémie élevée ? Le malade a-t-il une néphropathie ? Oui Non ➘ Créatinine (mg/l) …………………………………..…………………… (créatinine en µmol/l = mg/l X 8,8) ➘ Clairance de la créatinine (en ml/min) Formule de Cockcroft : C = 140 – âge (années) x poids (kg) x K Créatininémie (µmol/l) [K = 1,25 pour l’homme et 1 pour la femme] ➘ Protéinurie ? Oui Non ➘ Hématurie ? Oui Non ➘ Kaliémie Date et résultat du fond d’œil (Indications : HTA maligne, baisse de l’AV récente, Diabète associé, hypertendu avant 50 ans, PAS > 200mm Hg, insuffisance rénale) : ......................................................................................................................................................... Date et résultat de l’échographie (Indications : cardiopathie connue ou suspectée, symptôme cardiaque inexpliqué, risque cardiovasculaire global élevé) : Traitement institué et dates ............................................................. A noter que tout autre examen ne sera pas pris en charge à 100% sans accord du Contrôle Médical Protocole type accepté ? Oui Non Volet 4 à rédiger Recommandations en cas de : DIABETE DE TYPE II AVEC Recommandations en cas de : HTA ESSENTIELLE SEVERE AVEC COMPLICATION L’hypertension est un facteur de risque supplémentaire. Cela ne justifie pas des consultations plus rapprochées si elle est équilibrée. Suivant les complications et leur gravité, le PAS Type du Diabète de type II Non Compliqué pourra ou non être appliqué. Dans ce dernier cas, le médecin référent le précise au bas de l’Annexe du PAS Type en cochant la case «NON» et remplit un volet 4 de PAS standard qu’il joint à cette annexe. Dans ce dernier cas, le médecin référent le précise au bas de l’Annexe du PAS Type en cochant la case «NON» et remplit un volet 4 de PAS standard qu’il joint à cette annexe. Si une complication survient en cours d’évolution obligeant le médecin à modifier le rythme des consultations et/ou des examens de surveillance, il le signalera sur la prochaine FSA Type de l’HTA et complètera les lignes prévues à cet effet en y joignant les éventuels comptes rendus spécialisés. En cas de complications non évolutives 1 consultation tous les 3 mois. Si complications non stabilisées 1 consultation par mois peuvent se justifier temporairement. HTA et Complications Rénales Recherchées systématiquement lors du bilan initial puis au moins annuellement : Diabète II et CORONAROPATHIE Au protocole type « DNID Non Compliqué », s’ajoutent : 1 consultation spécialisée cardiologique bi-annuelle 1 épreuve d’effort annuelle Les autres examens cardiovasculaires sont fonction de la sévérité de la coronaropathie (Protocole à faire valider par le Contrôle Médical) Diabète II et ARTÉRIOPATHIE Clairance de la créatinine (formule de Cockcroft) pour l’insuffisance rénale (Débit de Filtration Glomérulaire inférieure à 60ml/min/1,73m²). ➘ Recherche et dosage des marqueurs biologiques d’une atteinte rénale (protéinurie, hématurie et leucocyturie). ➘ Kaliémie : une hypokaliémie persistante devant conduire à une exploration étiologique. L’existence d’une insuffisance rénale chronique et/ou la persistance pendant plus de 3 mois de marqueurs biologiques d’une atteinte rénale nécessitent de prendre l’avis d’un néphrologue. HTA et Complications Cardiovasculaires L’un des signes suivants survenant chez un patient hypertendu doit mener à un avis spécialisé pour aboutir à un diagnostic étiologique et évaluer la gravité de la pathologie : ➘ Dyspnée - Douleur thoracique - Palpitations - Perte de connaissance - Claudication intermittente Les recommandations varient selon le stade. Diabète II et RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE ➧ Coronaropathie ➘ Rétinopathie non proliférante ➧ Minime - Fond d’œil annuel : Importance de l’équilibre du diabète ➧ Modérée - Si DNID équilibré, équilibré fond d’œil à 6 mois, puis à 6 mois ou 1 an selon résultats - Si DNID non équilibré, équilibré fond d’œil à 3 mois, puis selon résultats ➧ Grave (ancien Stade III) Symptomatique (IDM, Angor…) ou asymptomatique (anomalies électriques à l’ECG), l’insuffisance coronarienne sera investiguée et le suivi planifié en coopération avec le cardiologue. ➧ Cardiopathie Hypertensive et Insuffisance Cardiaque Asymptomatique, évoquée devant les facteurs de risques d’insuffisance cardiaque ou symptomatique, accompagnée ou non de signes électriques (HVG,…), le patient doit être adressé au spécialiste pour les investigations complémentaires, avis sur la conduite thérapeutique et la surveillance spécialisée. - Fonds d’œil rapprochés - Equilibre du diabète et des facteurs de risques (HTA) - Consultation spécialisée endocrinologique nécessaire - L’angiographie ne se justifie que dans le but de laser ➘ Rétinopathie proliférante Laser à type de pan photo coagulation indispensable (tout autre type de laser est « inefficace »). ➘ En cas de Maculopathie Importance du traitement des facteurs de risques ➧ Valvulopathie De découverte clinique par un souffle ou à l’échographie, l’avis spécialisé permettra d’évaluer la répercussion et d’établir la relation éventuelle ou non avec l’hypertension (ex : insuffisance aortique fonctionnelle par dilatation de l’anneau aortique avec des valves saines). Le rythme des examens spécialisés, la surveillance et les mesures prophylactiques devront être précisés avec le spécialiste. ➧ Troubles du Rythme Diabète II et GLAUCOME Explorations biologiques pouvant être prises en charge dans ce cadre : Ionogramme sang, Calcémie, Magnésémie, Protidémie, TSH. TSH 1 Consultation spécialisée ophtalmologique tous les 6 mois. Dans les rares cas où le glaucome est une complication du diabète. Diabète II et CATARACTE Seules certaines cataractes bien spécifiques (corticales postérieures) peuvent être rattachées à la Longue Maladie - Le rythme des consultations spécialisées est à définir selon la gravité Diabète II et NÉPHROPATHIE En cas d’anomalie anomalie de la Microalbuminurie, Microalbuminurie de la Créatinine avec clairance < 60 ou si facteur de risque associé - 1 consultation spécialisée néphrologique se justifie - De même que cardiologique et diabétologique Le rythme de consultations spécialisées est ensuite à définir. Selon l’équilibre - Tous les 6 mois ou tous les ans Diabète II INSULINO REQUÉRANT Un second médecin endocrinologue est justifié dès la mise en route de l’Insulinothérapie (en plus du référent généraliste) Sont recommandés ➘ - une Consultation spécialisée endocrinologique annuelle au minimum (rythme défini selon gravité et équilibre) - un fond d’œil annuel. Suivant les complications et leur gravité, le PAS Type de l’HTA Essentielle Non Compliquée pourra ou non être appliqué. ➧ Artériopathie Les « troubles vasculaires », pour être pris en charge dans le cadre de la Longue Maladie due à l’HTA, doivent avoir été explorés par l’examen Echo-Doppler Artériel confirmant la maladie athéromateuse. ➘ En dehors de l’installation de l’AVC dans la phase aiguë ou pour établir un diagnostic neurologique ( ex : installation d’une démence vasculaire…), le suivi spécialisé neurologique n’est pas obligatoire pour le suivi de l’hypertendu avec antécédents cérébraux vasculaires stables. ➘ La survenue d’un évènement vasculaire, quelle que soit l’importance des séquelles, doit inciter le médecin traitant et son patient à rechercher une correction rigoureuse des facteurs de risques. HTA et Complications Neurologiques HTA et Complications Ophtalmologiques ➘ En dehors des cas prévus et décrits dans le PAS type, le fond d’œil initial et la surveillance ne seront pas systématiques, contrairement au Diabète. ➘ Le rythme de la surveillance ophtalmologique se fera d’après l’avis du spécialiste OPH, en dehors d’évènements nouveaux ou intercurrents. ANNEXE ARTICLE 59 LISTE DES MEDECINS CONVENTIONNES A LA DATE DE SIGNATURE DE LA CONVENTION Discipline ANESTHESIOLOGIE Anesthésiologie Anesthésiologie Anesthésiologie Anesthésiologie Anesthésiologie Anesthésiologie Anesthésiologie CARDIOLOGIE ET AFF. VASCULAIRES Cardiologie et affections vasculaires Cardiologie et affections vasculaires Cardiologie et affections vasculaires Cardiologie et affections vasculaires Cardiologie et affections vasculaires Cardiologie et affections vasculaires Cardiologie et affections vasculaires Cardiologie et affections vasculaires Cardiologie et affections vasculaires Cardiologie et affections vasculaires Cardiologie et affections vasculaires Commune NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA BOURAIL DUMBEA KONE MONT-DORE NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA Nom et prénom ARTIGUE Pierre-Michel CARRE Raymond CHARMEAU Alain DERAMBURE Alain GIRAUD Claude JESUS-MORAND Nathalie LEMEDIONI Pascale LETOURNEULX Jacques TAILLEFER Vincent BURLOT Jacques GUICHARD Jean TARPINIAN Emmanuel GUERIN Philippe GUILLEMIN Olivier LAFUENTE Michel LEFEBVRE Gérard MAHIEU Eric MEUNIER Jean Michel POUGET Bertrand ROBIN Claude CHIRURGIE GENERALE Chirurgie générale Chirurgie générale NOUMEA NOUMEA NOUMEA BLANCHARD Jean-Frédéric LIBERGE Nicolas ROUSSEAU Bernard CHIR. ORTHO. ET TRAUMATOLOGIQUE Chir. orthopédique et traumatologique Chir. orthopédique et traumatologique NOUMEA NOUMEA NOUMEA FAYE Nicolas ROUVREAU Philippe TARDIVON Alain CHIR. PLAST., RECONST. ET ESTHETIQUE Chir. plastique, reconstructrice et esthétique NOUMEA NOUMEA BARBIEZ-BEJAN Monique LEFORT Thierry DERMATOLOGIE Dermatologie Dermatologie Dermatologie Dermatologie NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA DE PUINEUF Guénola GREZARD Pierre LANCRENON Eric MOSAFER Mania SOTTIL Jean-Pierre ELECTRORADIOLOGIE Electroradiologie Electroradiologie Electroradiologie Electroradiologie Electroradiologie Electroradiologie Electroradiologie Electroradiologie Electroradiologie BOURAIL BOURAIL DUMBEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA GENET Dominique GENET Marie-Louise METAYER Jean BARTOLI Marco LABORDE Valérie LANCRENON Isabelle SIMONI Marc TORTEY Eric VERHAEGEN François WATTEAU Jean-Baptiste Discipline Commune Nom et prénom ENDOCRINOLOGIE Endocrinologie Endocrinologie NOUMEA NOUMEA NOUMEA BEAUFARON Julie HENIN-GUERIN Carine MALASSIS Anne GYNECOLOGIE MEDICALE Gynécologie médicale DUMBEA NOUMEA GLONDU-LAUR Simone LAMARQUE Dominique GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE Gynécologie obstétrique Gynécologie obstétrique NOUMEA NOUMEA NOUMEA BESSENAY Frédéric BOSIO Dominique DURON Christophe Gynécologie obstétrique Gynécologie obstétrique Gynécologie obstétrique Gynécologie obstétrique Gynécologie obstétrique Gynécologie obstétrique Gynécologie obstétrique NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA GOULON Véronique GUEGAN Christine LAUR Alain PERDU Marc PIACENZA Jean-Michel QUINAUD-GREENE Françoise SAGLIBENE Jean-Noël MALADIES DE L'APPAREIL DIGESTIF Maladies de l'appareil digestif Maladies de l'appareil digestif Maladies de l'appareil digestif NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA CAPDEVIELLE Patrick KLINGHOFER François VARRA Alfrédo VERGER Pierre MEDECINE GENERALE Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale BOULOUPARIS BOURAIL BOURAIL BOURAIL DUMBEA DUMBEA DUMBEA DUMBEA DUMBEA DUMBEA DUMBEA DUMBEA DUMBEA DUMBEA HOUAILOU KONE KONE KONE KOUMAC KOUMAC LA FOA LA FOA LIFOU MONT-DORE MONT-DORE MONT-DORE MONT-DORE LETT Pierre-Olivier BOURGEOIS Pierre-Emmanuel ODEYER Alain RACZY Antoine BESCOND Pierre CORABOEUF Jean-Yves JOAS Alain LABOURET Patrick LECOCQ Pierre MEAUME Patrick MUTREL Laure PAPILIO Jean-Marie PEROT Emmanuel PY Etienne NONNON Jean-Louis COLLIN Didier HASENFRATZ Michèle TALEB-AHMED Mohamed FORCIN Philippe ROTH-HEITZ Mireille DI MEO Laurent LLOPIS Gérard GENIN Patrick DE MALIGNON-JANIN Pascale DELAUNAY Christian IMBERT Olivier LAURENT Jean-Cyril Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale MONT-DORE MONT-DORE MONT-DORE MONT-DORE MONT-DORE MONT-DORE MONT-DORE Discipline Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Commune MONT-DORE MONT-DORE NEPOUI NEPOUI NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA LE BLANC Eve LUCAS Christian MORELLO Isabelle PUJALTE Jean-Marc REICHENFELD Pascale SALCH Hugues SIEBERT Philippe Nom et prénom SPIES Hubert TERZIAN Eric GUILLAUME Philippe POUVREAU Alexandre BARRE Marc BEAUFILS Bertrand BEJAN Paul BELLEC Alain BESSIERE Guillaume BOCHET Pascal BODIN Luc BOURGEOIS Hugues BOUZIGES Patrice BRISSON Michel CAILLARD Jean-Paul CHANTREL Frédéric CHENE Patrick CHIRON Philippe CIANFARANI Jean-Michel DARJANA Anne-Marie DARJANA Soearti DAYNES Yves-Alain DE MALET Robert DEGEN Eric DELAUNAY Sylvie DESVALS Philippe DIVANACH Ronan DOAZAN Pierre DUMTE-DOTTE Annick DURAND-GAILLARD Isabelle FABRE Lionel Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA Discipline Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Commune NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA FAGET Isabelle FAVORY Emmanuel GAGNOLET René GERBES Christian GIRAUD Xavier GOURAND Jacques GUEDEL Nicolas HOANG THO Jean-François JAMEUX Hervé KLING Philippe LABRISSIERE Philippe LAGARDE Louis LALLEMAND François LANGERON Eugène LONG Stéphanie LOSA Jean-Claude LUGEUX Olivier MARQUAND André MAYBON Pascal MOUQUET-LEEMAN Claudie NEPHTALI Agnès NEPHTALI Corinne NERETTI Alain N'GUYEN Van Thu NGUYEN Victor PEDEUTOUR Jean-François Nom et prénom PESTRE Pascal PIQUEMAL Jean-Pierre PIQUIER Marc PLANTEGENET Patrice QAEZE Paul RENARD Denis RICHARD Jean-Lou ROBERT Jacky ROMAN Patrick ROSSIN Philippe ROUSSELOT Etienne SCALA Brigitte Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale Médecine générale MEDECINE INTERNE NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA PAITA PAITA PAITA PAITA PAITA PAITA PAITA PAITA POINDIMIE POINDIMIE YATE YATE MONT-DORE SERMONARD Patrice TAMISIER Dominique THOMAS Jean-Pierre VANGHELUWE Marie-Josée VANGHELUWE Frédéric WALLON Paul YVANOFF-LIMANT Georges BILLAUX Jean-Luc BUFFET Philippe CHAZAL Dominique DAVID Barbara HERVIEU Jean-Paul LOTTI Bertrand PERE Bertrand PIGOTT Roland FRANC Damien GENEVOIS Gilbert DUPRET Arnaud KERLEAU Gildas GILLES Bruno NEPHROLOGIE Néphrologie Néphrologie NOUMEA NOUMEA NOUMEA COSTE Philippe GED Etienne MASSELOT Jean-Paul NEUROLOGIE Neurologie NOUMEA NOUMEA ALBRECHT Eric MEYZEN Louis OPHTALMOLOGIE Ophtalmologie Ophtalmologie Ophtalmologie Ophtalmologie Ophtalmologie Ophtalmologie Ophtalmologie DUMBEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA SAGLIBENE Hélène ACHOUR Djalil CHEVALIER Philippe DUBOIS Philippe JACQUIOT Patrick MORVAN Patrick WEIMANN Daniel ZORRA Daniel OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE Oto-Rhino-Laryngologie NOUMEA NOUMEA AMAR David BAILLOT Philippe Oto-Rhino-Laryngologie Oto-Rhino-Laryngologie Oto-Rhino-Laryngologie Oto-Rhino-Laryngologie Oto-Rhino-Laryngologie Discipline NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA Commune BARANTON Hélène BOUGUEREAU Christian BRIAULT François-Bernard CHEVRON Jacques DRAILLARD Denis Nom et prénom Oto-Rhino-Laryngologie Oto-Rhino-Laryngologie NOUMEA NOUMEA LARDENOIS Thierry LOUBEYRE Antoine PEDIATRIE Pédiatrie Pédiatrie Pédiatrie Pédiatrie NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA DE FARAMOND Jacques GUILBERT Anne LEBORGNE Pierre LEMAITRE Didier LONJARET Roland PNEUMOLOGIE Pneumologie Pneumologie Pneumologie BOURAIL NOUMEA NOUMEA NOUMEA PIERRE Michel DENIAUD Fabien LANGIN Thierry MELLIN Bertrand PSYCHIATRIE Psychiatrie Psychiatrie Psychiatrie Psychiatrie Psychiatrie Psychiatrie DUMBEA MONT-DORE NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA PERIONI-BAILLOT Geneviève GRANDMOUGIN Thierry HAXAIRE Jean-Michel LOYE-CHRISMENT Sophie NIVET Michel SCHILTZ Franck VIRLON Patrick RHUMATOLOGIE Rhumatologie Rhumatologie Rhumatologie NOUMEA NOUMEA NOUMEA NOUMEA BONNET Daniel LEGROS Jean-Pierre SCHMIDT Eric TEMPELGOF Eric STOMATOLOGIE Stomatologie NOUMEA NOUMEA DOTTE Jean-Paul VANNIER Patrice UROLOGIE Urologie NOUMEA NOUMEA CHANTRIE Michel QUAZZA Jean-Emile ANNEXE ARTICLE 2 ACCORDS COMPLEMENTAIRES SIGNES PAR CERTAINS ORGANISMES