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Introduction
L’homme a toujours essayé de comprendre le fonctionnement de son organisme afin de
se soigner ou de prévenir les maladies qui le menacent. Depuis la Préhistoire, il s’est donc livré à
de multiples expériences, que ce soit sur des animaux ou sur ses semblables tout en respectant
le serment d’Hippocrate, mettant en avant l’intérêt primordial du patient. C’est pour cette raison
que depuis l’Antiquité et jusqu’au XVIIème siècle la philosophie et la médecine étaient exercées
par les mêmes personnes.
Ces expérimentations ont fortement évolué au fil des siècles.
Les problématiques de la moralité et de la réelle utilité de celles-ci provoquent
continuellement de nombreux débats. Les méthodes employées pour certaines d’entre elles sont
souvent contestées. Ce qui nous amène nous aussi à nous poser la question :
Est-ce que la pratique d’essais cliniques sur le vivant est justifiable au nom
du progrès de la science ?
Afin de répondre au mieux à cette interrogation nous prendrons pour support l’exemple
de la vaccination et notamment celle de Jenner qui marque un tournant décisif dans
l’expérimentation. Cette révolution scientifique a été si importante que Diderot et d’Alembert
l’ont citée dans leur encyclopédie à l’article « inoculation ».
« La science sans conscience n’est que