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1. 1. historique
en surligné : l’aspect médical….
La question de la maltraitance a longtemps subi le poids du silence , silence
cosubstanciel à la situation de maltraitance. La maltraitance se situe à l’interface entre
l’intime et le social. Il a fallu attendre que l’époque du pater familias romain soit révolue où
le père avait tout pouvoir dans la famille nucléaire : sur sa femme, ses fils et ses filles… Au
Moyen-Age et jusqu’au XVIIième , c’est la CHARITE qui prévaut ; l’Eglise joue un rôle
essentiel dans la protection des enfants contre la mort et la misère. A la Révolution Française ,
tout se laïcise (création de l’Assistance publique, de maisons pour accoucher, …). Ce n’est
qu’au XXième siècle que la protection sociale et judiciaire de l’enfance se développe.
L’autoritarime paternel d’antan cède progressivement le terrain à la reconnaissance des
enfants en tant que personne. Mais comme l’a bien dit le juge Hanouet : la répression
(exemple des enfants du centre de rééducation sur l’île de Tatihou - en face de Saint Vaast-la-
Hougue ouvert de 1948 à 1984 ) a précédé la prévention (jusqu’au PRS maltraitance de Basse
Normandie). Citons comme étapes importantes dans l’évolution des idées:
• • 1804 : le Code Civil substitue la notion d’autorité à celle de puissance paternelle.
• • 1860 Ambroise Tardieu, professeur de médecine légale à Paris, fait la première
description clinique des enfants battus, mais ses travaux passent inaperçus.
• • 1887 loi interdisant les châtiments corporels à l’école
• • 1889 une loi sur la répression des violences, voies de fait et attentas commis
contre les enfants assure la protection des enfants maltraités et moralement
abandonnés et introduit la déchéance des droits de la puissance paternelle.
• • 27.06.1904: Loi qui organise l'aide sociale à l'enfance et influence notre système
actuel. Création des catégories d'enfants pris en charge (enfants secourus, en dépôt, en
garde, les pupilles).Obligation d'un lieu d'accueil dans chaque département et d'un
bureau d'abandon.
• • 1912: Création d'un tribunal spécifique pour enfants (avec juges spéciaux pour
mineurs et obligation d’enquête familiale). Avant 1912 , l’enfant était responsable au
regard du Code Pénal et condamné au titre de la correction paternelle aux mêmes
peines d’enfermement que les adultes et dans les mêmes prisons.