A l’autre extrême, l’Irlande, la Pologne ou la Roumanie interdisent toute forme d’aide
à mourir, la religion catholique continuant de s’imposer aux individus quels que puissent
être leurs désirs personnels.
Les autres Etats européens, dont la France, oscillent entre la satisfaction de besoins
individuels en accord avec l’évolution de la société et le respect de normes communes au
prix de brider les choix personnels. (*2)
Y a-t-il du sacré en l’homme ?
De tout temps, le corps est apparu comme étant dépositaire d’une sagesse, l’expression
d’un mystère, le résultat d’une perfection qui lui conféraient un statut de sacré, d’un
sanctuaire ne devant en aucun cas être transgressé.
Aussi faut-il se demander si interrompre une vie, même si c’est avec l’accord de
celui ou celle qui la porte, pour échapper à la souffrance, est-ce transgresser quelque chose ?
Est-ce violer une loi, un tabou ? Est-ce renoncer à ce qu’il y a d’humain en nous ?
Une transgression originelle
Bien qu’enracinés dans la sphère vivante, nous avons subi un déracinement
proprement humain qui fait que nous sommes à la fois dans et hors de la nature par les
productions de notre univers mental.
Nous nous sommes développés au-delà du monde biophysique vers le psycho-socio-
culturel c’est-à-dire la culture.