Chambre de Commerce et d’Industrie
Territoriale de l’Aveyron
//mai_2011// >> Le journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Aveyron
Numéro 01
02-03
LES CCI
AU CŒUR DE
L’ACTION
ECONOMIQUE
Paroles de Présidents
06
MISSION & ENJEUX
Travail des
commissions
05
REVOLUTION
ECONOMIQUE
INAPERÇUE
Le complexe
aveyronnais
08-09
www.aveyron.cci.fr
Nouvelle mandature
nouveaux élus 2010-2015
Lentreprise :
moteur de
développement
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//mai_2011//
Editorial
L’An 1 de la Chambre de Commerce
et d’Industrie de l’Aveyron
Chers ressortissants, chers lecteurs, c’est avec un plaisir certain et une impatience non dissimulée que
je vous invite à découvrir « Aveyron Eco », ce numéro nouvelle formule d’« Aveyron Economique ».
« Aveyron Eco », vous le constaterez de vous-même, a tout d’un « jeune premier », tant il est
particulier à bien des égards. C’est, avant tout, le 1er numéro publié par la CCI de l’Aveyron. Le dernier
numéro paru présentait en effet en couverture, les deux CCI de Millau-Sud Aveyron et de Rodez-
Villefranche-Espalion comme deux morceaux de puzzle complémentaires prêts à s’assembler.
Lassemblement aujourd’hui est réalisé et la structure « CCI de lAveyron » ainsi construite est déjà organisée,
opérationnelle, active et dynamique.
La CCI de l’Aveyron ayant été installée il y a tout juste cinq mois (le 21 décembre 2010 exactement), ce numéro est, également, le 1er numéro de la
1re mandature de cette CCI territoriale et départementale.
C’est, enfin, le tout 1er numéro sous cette nouvelle forme : « Aveyron Economique » adopte le format d’un tabloïd, le format presse du monde
économique et choisit la clarté, la simplification et l’efficacité en s’appelant « Aveyron Eco ». Voici pour la forme … Le contenu de ce « jeune
premier » ? Prometteur, je l’espère … mais aussi, et assurément, riche.
LAssemblée Générale de la CCI de lAveyron est composée de 40 Membres titulaires, élus, et de 20 Membres associés, désignés. Ce 1er numéro vous
présente rapidement ces personnes afin que chacun et chacune d’entre vous connaissent les responsables d’entreprise qui ont choisi de
s’impliquer au quotidien dans le développement de l’économie locale.
Cette économie locale, la CCI la connaît bien. De la pesée de ses entreprises ressortissantes aux spécificités de leurs différents secteurs d’activités,
« Aveyron Eco » vous expose les chiffres-clé et quelques indicateurs permettant des comparaisons départementales et nationale de l’économie
aveyronnaise.
Les Membres titulaires et associés de la CCI ont souhaité sorganiser autour de 8 commissions d’étude, dont chacune est présidée par un des
Membres. Chaque commission a défini des axes majeurs de travail, en adéquation avec le contexte économique de l’Aveyron. Dans les pages qui
suivent, les 8 Présidents de commission sexpriment sur la nature et les enjeux principaux des travaux à développer.
De l’ensemble de ces axes majeurs, nous avons défini notre projet de mandature. Ce projet, que je vous laisse découvrir progressivement au fil de
votre lecture, est une véritable colonne vertébrale pour nos réflexions et pour nos travaux. Il nous guide dès maintenant et a pour objectif de nous
aider à concevoir, à articuler, à mettre en œuvre et à évaluer nos actions dans les années à venir.
En vous attardant sur ces quelques pages, vous témoignez de l’intérêt que vous portez au monde économique et je vous en remercie très
sincèrement.
Aussi, je vous souhaite une excellente lecture de ce numéro qui, je l’espère fortement, vous rendra impatients de lire « Aveyron Eco » n°2 !
Le Président, Manuel Cantos
02/03
>Editorial
>Paroles de Présidents
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Le journal de la Chambre de Commerce
et d’Industrie de l’Aveyron
Remettre les CCI
au cœur de l'action économique
AveyronEco :Votre volonté est
de permettre aux CCI de
gagner en notoriété,
en reconnaissance, auprès des
gouvernants, des entreprises et
du grand public. Pour ce faire,
quel est le message essentiel
que vous souhaitez diffuser ?
André Marcon : La volonté de
l'ACFCI, en effet, est de faire reconnaî-
tre la place privilégiée qu'occupent
les chambres de commerce et d'in-
dustrie dans l'action, le développe-
ment économique de notre pays. Les
CCI occupent, de fait, une place cen-
trale parce qu'elles sont la voix des
entreprises et parce qu'elles sont au
service des entreprises. Ces deux
caractéristiques font que, systémati-
quement, les CCI devraient être
consultées pour avis sur les décisions
économiques. Pour obtenir cette
reconnaissance, les chambres de
commerce et d'industrie doivent
acquérir une expertise. Nous travail-
lons à bâtir un système national per-
mettant de reconnaître les CCI et
leurs bonnes pratiques.
Cela implique de nouvelles métho-
des de communication...
Oui, cela demande, en interne, un
plus grand professionnalisme de la
circulation de ces informations. Cela
implique aussi d'être plus présent sur
les nouveaux médias. Nous souhai-
tons également être les organisa-
teurs d'événementiels. Nous prépa-
rons par exemple, pour l'automne,
une grande manifestation sur le
thème de l'avenir du commerce.
Nous pourrions aussi organiser des
événementiels sur le développement
durable, sur le commerce extérieur...
Cette communication est-elle
réservée à l'étage national,
l'ACFCI, ou doit-elle être
partagée avec les chambres
régionales et les chambres
territoriales ?
A. M. : C'est une écriture nationale,
mais qui s'appuie sur le réseau des
CCI et de leur travail. Chaque étage
doit communiquer avec son propre
public. Les messages, les événemen-
tiels constitueront un matériel que
les CCI pourront utiliser selon leur
volonté sur leurs propres supports.
Une grande campagne
nationale, un peu à l'image de
ce que font les Chambres de
métiers, est-elle envisageable ?
A. M. : C'est une possibilité sur les-
quelles nous travaillons, mais nous
devons tous être d'accord sur ce que
nous voulons dire et à quel moment
nous voulons le dire.
Paroles de Présidents
Aveyron Eco : Quelle vision
a-t-on de l'économie
aveyronnaise et de sa Chambre de
Commerce et d'Industrie depuis la
présidence de la CCIR ?
Didier Gardinal : En tant qu'indus-
triel installé dans le Tarn, je ne connais
pas forcément l'économie aveyron-
naise jusque dans ses moindres
détails, mais je sais, de toute façon, que
l'Aveyron est un département dynami-
que. Il se situe à la deuxième ou troi-
sième place de Midi-Pyrénées, au
coude-à-coude avec le Tarn, juste-
ment. L'Aveyron figure parmi les
départements qui, malgré son encla-
vement, s'en sortent le mieux. Cer-
tains ont encore une image agricole de
l'Aveyron, mais c'est, en réalité, un vrai
département industriel, avec les pro-
blématiques des départements indus-
triels. Je pense, par exemple, au deve-
nir des machines-outils Forest-Liné à
Capdenac. Quant à la chambre de
commerce de l'Aveyron, elle a toujours
démontré son dynamisme sous les dif-
férentes présidences. Elle fait partie de
ces chambres qui ont une vision pros-
pective. Elle l'a encore démontré dans
le cadre de la réforme actuelle. Certes,
il y a eu quelques tourments, mais les
Aveyronnais ont les pieds sur terre et
ils ont su aborder la fusion entre Rodez
et Millau. C'était la meilleure des solu-
tions et les élus aveyronnais sauront
profiter de cette nouvelle dynamique.
Ils ont cette vision d'avenir qui leur
permettra de contribuer à la mise en
œuvre de la réforme. Elle est ce qu'elle
est, mais nous sommes tenus de la
mettre en place.
L'Aveyron peut-il avoir
un rôle particulier à jouer
dans la région ?
D. G. : L'Aveyron a toute sa place,
comme les autres territoires, dans la créa-
tion de richesses, dans le développement
économique, dans l'élaboration de sché-
mas directeurs régionaux et dans la mise
en œuvre de la réforme des chambres. Le
département est particulièrement bien
représenté à Toulouse, par le président
Cantos, bien sûr, mais aussi par des vice-
présidents de commissions. Les Dalmon,
Boyer, Bouyssou sont des gens qui vont
parfaitement assumer leur travail dans
les commissions.
La régionalisation, avec une
métropole surpuissante par
rapport aux autres territoires, ne
pourrait-elle pas conduire à des
alliances pour gagner en
influence ?
D. G. : De fait, nous constatons l'exis-
tence de trois groupes qui ont des
préoccupations différentes. Il y a la
métropole, qui pèse, à elle seule, la moi-
tié du poids économique de la région. Il
y a un groupe Nord, avec l'Aveyron, le
Lot, le Tarn et le Tarn-et-Garonne. Et il y
a un groupe Sud, avec l'Ariège, les Hau-
tes-Pyrénées et le Gers. Ces trois grou-
pes n'ont pas les même attentes, mais
ce serait une erreur stratégique de réa-
gir en fonction de son appartenance à
l'un de ces trois groupes. C'est une
chance que d'avoir une métropole forte
qui permet à Midi-Pyrénées d'enregis-
trer le développement économique le
plus fort de France. On n'a peut-être pas
tous les mêmes objectifs, mais l'échelle
régionale est le passage obligé. C'est
l'espace minimum pour exister, auquel
chaque territoire peut apporter beau-
coup et qui peut apporter beaucoup à
chaque territoire. Si l'Aveyron se bat
seul pour l'aménagement de la RN88
jusqu'à Séverac, il risque de ne rien
obtenir. De la même façon, la pérennité
de l'aéroport de Rodez ne peut être
envisagée que dans une réflexion
régionale.
Nous ne devons pas nous engager dans
une bataille entre CCI, mais dans un
bataille des CCI pour qu'elles retrouvent
tout leur poids dans le développement
économique de Midi-Pyrénées. Nous
avons tout à construire et nous ne pour-
rons pas le construire les uns contre les
autres mais les uns avec les autres.
« La CCI de l'Aveyron fait
partie de ces chambres qui
ont une vision prospective »
Interview de Didier Gardinal,
Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie Régionale
Interview de André Marcon,
président de l’Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d’Industrie
André Marcon et l'Aveyron
Le président de l'ACFCI a accepté de venir en Avey-
ron, à l'occasion de l'assemblée générale plénière de
la CCI territoriale. Entre André Marcon et l'Aveyron,
c'est une histoire d'amitié qui dure depuis un bon
quart de siècle. « J'ai plusieurs fois eu l'occasion de
travailler avec les CCI de Rodez et de Millau sur cer-
tains dossiers, rappelle André Marcon. Je partage,
avec les Aveyronnais, beaucoup des valeurs qui ont
cours dans le Massif Central. J'ai pu constater, aussi,
que l'Aveyron fait preuve d'une grande faculté à
entreprendre. Je viens en Aveyron comme on va chez
des cousins bien-aimés. Je n'y ai que des amis. »
André MARCON, Président de l’ACFCI.
Didier GARDINAL, Président CCIR.
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>Révolution économique inaperçue
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Le journal de la Chambre de Commerce
et d’Industrie de l’Aveyron
Révolution économique inaperçue
Le complexe aveyronnais
La nature de l'économie aveyronnaise s'est totalement
transformée au cours des vingt dernières années.
Pourtant, cette métamorphose n'est guère perçue dans
toute son ampleur. En particulier par les Aveyronnais
eux-mêmes
Les Aveyronnais pècheraient-ils par
excès de discrétion et de modestie ?
Alors que le département exhibe, à
l'extérieur, une identité forte et soli-
daire, il semble affecté, à l'intérieur,
d'une sorte de myopie qui l'empê-
cherait de mesurer la dimension nou-
velle de son appareil productif et de
situer la place qu'il occupe désormais
sur la carte économique du Sud-
Ouest de la France.
Guy Combret, le directeur de la CCI
de l'Aveyron, hasarde une explica-
tion : « Cela vient peut-être du fonde-
ment rural des Aveyronnais, qui ont
imprimé une forme de modestie natu-
relle ». Plus sérieusement, il ne peut
qu'admettre : « On a parfois du mal à
faire prendre conscience des transfor-
mations profondes qu'a opérées
l'Aveyron au cours de la seconde moitié
du XXesiècle. » Des données objecti-
ves en témoignent pourtant. Au sor-
tir de la Seconde Guerre mondiale,
60 % de la population du départe-
ment travaillait dans le secteur pri-
maire, l'agriculture. Aujourd'hui,
80 % des Aveyronnais sont salariés
des secteurs secondaire, l'industrie,
et tertiaire, les services. Il s'est donc
bien produit une profonde transfor-
mation dans cet intervalle.
Les chocs
Le bassin industriel de Decazeville a
été frappé successivement par la fer-
meture de la mine de fond, en 1962,
puis de la sidérurgie, en 1987. L'autre
bassin industriel du département,
Millau, a connu un déclin plus insi-
dieux mais non moins définitif de la
ganterie et de la mégisserie. Ces deux
chocs marquèrent à ce point les
esprits que personne, ou presque, ne
vit que de jeunes et nouvelles entre-
prises étaient en train de naître ou de
se développer sur les décombres de
la vieille et glorieuse industrie. « Dans
les années 80 et 90, on a assisté à un
exceptionnel renouvellement, à une
modernisation de l'appareil productif
aveyronnais, insiste Guy Combret. C'est
à ce moment-là qu'est apparue l'évi-
dence de la Mécanic Vallée, avec Bosch,
Sofop et quelques autres à Rodez, la
Sam à Viviez, Blanc Aéro à Villefranche,
Forest-Liné à Capdenac, Ratier à
Figeac... Ce fut la même logique dans
l'agroalimentaire avec le développe-
ment de la recherche RAGT, l'affirma-
tion de Raynal et Roquelaure, la
restructuration d'Arcadie, Unicor...
Idem pour l'informatique avec le déve-
loppement d'Inforsud, la création de
RM Informatique, etc. » Depuis, ces
entreprises se sont développées. Cer-
taines sont devenues des leaders sur
leur marché.
Et le renouveau
Aujourd'hui, elles contribuent à faire
de l'Aveyron un département écono-
miquement très dynamique. Et ce
dynamisme est d'autant plus remar-
quable que les territoires alentour ne
connaissent pas la même fortune.
L'Aveyron, tout en conservant une
agriculture très performante, est
aussi devenu un territoire industriel
de premier plan.
« La pesée économique que nous a
imposée la réforme des CCI, démontre,
à travers des chiffres objectifs et incon-
testables, que l'Aveyron se situe au 2e
rang de Midi-Pyrénées sur de nom-
breux critères, tels que les bases de taxe
professionnelle, relève le directeur de la
CCI Aveyron. Plus encore : sur les treize
départements de Midi-Pyrénées et
Languedoc-Roussillon réunis, l'Aveyron
se classe quatrième. C'est
remarquable ! »
Cela devrait l'être aussi pour tous les
Aveyronnais.
40% 28% 16%
28% 32%
32%
32% 29% 45%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Tertiaire
Secondaire
Primaire
Aveyron
Midi-Pyrénées
France
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Tertiaire
Secondaire
Primaire
10% 4% 3%
24% 21% 20%
66% 75% 77%
Aveyron
Midi-Pyrénées
France
Répartition des
emplois en 1968
Répartition des
emplois en 2009
La marque d’une évolution
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