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Introduction
La présente étude a pour but d’examiner l’élection limitée des femmes
au Parlement grec, en tant que phénomène politique, depuis la chute de la
dictature des colonels (en 1974) jusqu’aujourd’hui.
[Termes du sujet et notions de base]
Les mots « élection limitée » sont ici utilisés pour définir une donnée
numérique. La suprématie numérique incontestable des hommes à l’Assemblée
Nationale, qui accompagne la présence minoritaire des femmes dans les
Assemblées Nationales constitue un phénomène national (grec) et universel1 à
plusieurs aspects. Leur présence est qualifiée de minoritaire et alors limitée dans
la mesure où elle ne reflète pas la réalité statistique de leur présence dans la
société.
Il est utile de rappeler, ici, que la Grèce est dotée d’un système
monocaméral. Le Parlement est constitué d’une Chambre de députés, élus par
le peuple, lors d’un suffrage direct, universel, secret, obligatoire et simultané.
La reconnaissance conventionnellement2 retardée des droits électoraux
intégraux aux femmes, représente, comme événement historique une cause
parmi d’autres plus ou moins importantes de la prédominance masculine à la
députation.
La compréhension du phénomène en tant que problème politique exige
la dissociation préalable des deux notions qui le constituent, d’une part celle de
la réalité politique et d’autre part celle de la cause politique.
1 http:// www.ipu.org/wmn-e/classif.htm
2 V. Catherine ACHIN, Sandrine LEVEQUE, Les femmes en politique, Paris, Repères, La Découverte,
2006, p.9:on observe qu’il y a des pays où les femmes n’ont pas obtenu le droit de vote au même
moment que le droit d’être élue.