Dr Denis Sasseville – Dermatites de contact – perles cliniques

Dermatites de contact : Perles cliniques
Dr Denis Sasseville, dermatologue
CUSM Hôpital Générale de Montréal
5. La dermatite de contact allergique:
1) est le résultat d’une dégranulation massive des mastocytes cutanés
2) est secondaire à une déposition de complexes immuns dans l’épiderme et les vaisseaux
du derme
3) implique la participation de lymphocytes T cytotoxiques CD8 activés
4) est détectée par la présence d’un taux élevé d’anticorps IgE spécifiques dans le sang
5) est beaucoup plus fréquente que la dermatite de contact par irritation
Réponse: 3.
La dermatite de contact allergique est une réaction du système immunitaire cellulaire. Elle survient en
deux phases, la sensibilisation et la révélation. Durant la première phase, l’haptène déposé sur la peau
est capté et internalisé par des cellules présentatrices d’allergène (cellules de Langerhans ou
dendrocytes dermiques) qui migrent vers les ganglions lymphatiques régionaux. L’allergène est alors
présenté aux lymphocytes naïfs, déclenchant une prolifération clonale de cellules effectrices
cytotoxiques CD8, de lymphocytes CD4 à mémoire et de cellules régulatrices Tregs qui se répandent
ensuite dans la circulation sanguine. Lors de la deuxième phase, les manifestations cliniques d’eczéma,
qui débutent 12 à 48 heures après l’exposition à l’allergène, résultent de la migration dans l’épiderme
des cellules CD8 et de l’influx de cytokines et chémokines pro-inflammatoires.
férence : Nosbaum A, Vocanson M, Rozières, et al. Allergic and irritant contact dermatitis. Eur J
Dermatol 2009 ; 19(4) : 1-8.
6. La dermatite de contact systémique :
1) peut se manifester par une dyshidrose palmo-plantaire localisée
2) nécessite une sensibilisation cutanée préalable
3) est parfois responsable du « syndrome du babouin »
4) l’agent causal est souvent un médicament pour usage topique et systémique
5) tout ce qui précède
Réponse : 5.
La dermatite de contact systémiquesulte de l’administration orale ou parentérale d’un allergène,
souvent médicamenteux, auquel le patient a préalablement été sensibilisé par voie cutanée. Les
manifestations cliniques peuvent inclure la dyshidrose vésiculeuse localisée, l’eczéma généralisé, la
toxidermie maculo-papuleuse et le syndrome du babouin.
Référence : Jacob SE, Zapolanski T. Systemic contact dermatitis. Dermatitis 2008 ; 19(1) : 9-15.
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