
Finances & Développement Septembre 2013 1
FROM THE EDITOR
LETTRE DE LA RÉDACTION
Illustrations : p. 26, Seemeen Hashem/FMI; p. 40, Randy Lyhus.
Photographies : couverture, Woods Wheatcroft/Aurora Photos/Corbis; p. 2, Maya
Alleruzo/AP/Corbis; p. 3, Ann Summa/Corbis; Philippe Lissac/Godong/Corbis;
p.4, Miriam Alster/epa/Corbis; p. 6, Baz Ratner/Reuters/Newscom; p. 8, Jenny
Matthews/Alamy; p. 12, Ocean/Corbis; p. 15, Ocean/Corbis; p. 16–17, Yva
Momatiuk & John Eastcott/Minden Pictures/Corbis; p. 19, Weng Huan/ChinaFo-
toPress/Zuma Press; p. 22, iStockphoto.com; p. 23, Stringer/Mongolia/Reuters/
Corbis; p.29, AFP/Stringer/Getty Images; p. 32–33, iStockphoto.com, Alex Silver/
FMI; p. 34, Werner Rudhart/dpa/Corbis; p. 44, Valérie Koch/Demotix/Corbis; p. 48,
Shannon Stapleton/Reuters/Newscom; p. 52, Eric Audras/Altopress/Newscom;
p.54, Jason Stock Photography/Getty Images; p. 56–57, Michael Spilotro/FMI.
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Disponible en ligne à www.imf.org/fandd
E
N RÊVE, je vois scintiller les paillettes d’or qui appa-
raissent par centaines au fond de ma batée mélangées à
la vase de la rivière. Les paillettes s’accumulent. Je suis
riche. Puis la sonnerie du réveil me tire de mon songe,
et ma richesse s’évanouit. Dans certains endroits, ce réveil brutal
est, hélas, monnaie courante.
Dans nombre de pays, la découverte de ressources naturelles
précieuses, que ce soit du cuivre, du pétrole ou un minerai rare, fait
naître d’énormes espoirs qui restent sans lendemain. Les bienfaits
économiques attendus ne se concrétisent jamais.
Assurément, certains pays riches en ressources s’en sortent bien,
mais beaucoup d’autres ont du mal à en tirer profit. Dans près de la
moitié des pays d’Afrique subsaharienne, par exemple, les ressources
naturelles représentent une grosse part des exportations. Mais un
grand nombre de ces pays éprouvent des difficultés à transformer
cette richesse en source de croissance pour les générations futures.
L’abondance de ressources précieuses devrait être un atout
économique facile à exploiter, une façon sûre de soutenir la
croissance à long terme. Pourtant, c’est loin d’être toujours le cas.
Pourquoi? En partie parce que certaines de ces ressources ne sont
pas inépuisables : un puits de pétrole se tarit, une mine cesse de
produire. Les économistes ont avancé nombre d’explications au
fil des ans : l’évolution en dents de scie des cours des produits de
base, la fragilité des institutions et le «mal hollandais», qui fait
que l’essor des ressources naturelles étouffe la croissance dans les
autres secteurs de l’économie.
Ce numéro de F&D examine la gestion des ressources naturelles
et propose quelques idées pour faire en sorte que ces ressources
produisent un niveau soutenu de recettes afin d’alimenter une
croissance économique durable.
Dans l’article de fond, «Des richesses trop abondantes?», Chris
Geigerat et Susan Yang analysent les difficultés que rencontrent les
pays riches en ressources naturelles et préconisent l’utilisation d’un
outil d’investissement durable pour aider les décideurs à mieux affecter
les recettes qui en découlent. Dans «Une goutte d’eau dans l’océan»,
Peter Gleick, du Pacific Institute, examine sous l’angle de l’économie
la ressource naturelle qui nous est absolument indispensable : l’eau.
Philip Daniel, Sanjeev Gupta, Todd Mattina et Alex Segura-Ubiergo
expliquent, dans «La rente des ressources naturelles», les difficultés
auxquelles se heurtent les pays riches en ressources naturelles pour
formuler leurs politiques de recettes et de dépenses. D’autres articles
sont consacrés aux booms des ressources naturelles, aux promesses
que celles-ci recèlent pour les économies pionnières d’Asie centrale et
à l’exode des capitaux qu’elles peuvent provoquer. Thomas Helbling
nous donne un aperçu de l’avenir des marchés pétroliers.
Prakash Loungani dresse le portrait de Stanley Fischer, qui, après
une longue carrière dans le privé, dans le public et dans le monde
universitaire, est devenu une figure incontournable de l’économie
moderne. Enfin, d’autres auteurs cherchent à savoir si l’Amérique
latine peut connaître une croissance durable, pourquoi les cycles
économiques sont davantage influencés par les facteurs régionaux
que par les facteurs mondiaux, et
comment les envois de fonds des
travailleurs expatriés influent sur les économies de destination.
Nous espérons que ce numéro sera pour vous une mine d’idées
et d’analyses.
Jerey Hayden
Rédacteur en chef
Tout ce qui brille
40 La régionalisation des cycles économiques
Malgré tous les discours sur la mondialisation, il
semblerait que les cycles économiques se régionalisent
Hideaki Hirata, M. Ayhan Kose et Christopher Otrok
44 Une grande question sur les petits États
Peuvent-ils surmonter les handicaps de leur petite
taille et trouver le chemin d’une croissance plus
rapide et plus stable?
Sarwat Jahan et Ke Wang
48 Au-delà de la famille
Les fonds que les travailleurs migrants envoient à
leurs familles ont aussi une incidence importante
sur l’ensemble de l’économie
Ralph Chami et Connel Fullenkamp
52 Les atouts pour prêter
Des bilans solides permettent aux banques de
maintenir l’offre de crédit pendant les crises
Tümer Kapan et Camelia Minoiu
RUBRIQUES
2 Lettres à la rédaction
3 En bref
4 Paroles d’économistes
Un champion toutes catégories
Prakash Loungani dresse le portrait de Stanley
Fischer, universitaire, ancien numéro deux du FMI
et gouverneur de banque centrale exceptionnel
38 L’ABC de l’économie
Qu’est-ce que l’écart de production?
Les économistes s’intéressent à la différence entre
ce qu’une économie pourrait produire et ce qu’elle
produit réellement
Sarwat Jahan et Ahmed Saber Mahmud
56 Notes de lecture
Treasury’s War: The Unleashing of a New Era of
Financial Warfare, Juan C. Zarate
The Rise of the People’s Bank of China, Stephen Bell
et Hui Feng