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génome humain et les droits de l’Homme et dans la Déclaration universelle sur la
Bioéthique et les droits de l’Homme.
d. Encourager à travers la législation nationale et des régulations internationales
l’adoption de règles, de procédures et des solutions, qui soient les moins
controversées que possible, particulièrement en ce qui concerne la modification du
génome humain ainsi que la production et la destruction d’embryons humains.
e. Adopter les mesures, législatives et autres, ayant pour but :
• d’assurer la diffusion de l’information de qualité en ce qui concerne les tests
génétiques pour le grand public, y compris les tests non-médicaux, afin de
minimiser les risques de mésusage et d’éviter les abus ;
• d’organiser les systèmes de santé, afin que les nouvelles opportunités
offertes par la médecine personnalisée/de précision soient partagées par la
société dans son ensemble et ne deviennent pas une nouvelle source
d’inégalité et de discrimination ;
• de développer une forme de gouvernance fiable des biobanques et de la
protection des données, ainsi que d’harmoniser les règles de leur
fonctionnement au niveau international ;
• de faire en sorte que les nouvelles possibilités de dépistage génétique et en
particulier de dépistage prénatal non invasif soient conformes au droit
d’effectuer des choix autonomes et aux principes de non-discrimination, de
non-stigmatisation et de respect de chaque être humain comme unique.
f. Considérer une révision des Déclarations de l’UNESCO: la pertinence des principes
reste immuable, mais certaines applications peuvent bénéficier d’une mise à jour.
La communauté scientifique et les organismes de réglementation sont appelés à:
a. Renforcer leur participation aux discussions et aux échanges internationaux sur les
avancées de la recherche et de partager l’information en ce qui concerne l’efficacité,
la sécurité et les conséquences des nouvelles technologies portant sur le génome
humain ;
b. Définir et partager de hauts standards de qualité dans la pratique de prestations en
génétique ; ces critères pourraient être certifiés et inclus dans des instruments
légaux et contraignants ;
c. Promouvoir l’utilisation de tests génétiques uniquement à des fins médicaux ;
d. Renoncer à la poursuite d’expérimentations spectaculaires qui ne respectent pas les
droits fondamentaux ou les standards universels d’éthique et d’expérimentations
dont ni l’efficacité ni la sécurité ne sont pas prouvées.
Les medias et les éducateurs sont appelés à:
a. Sensibiliser et promouvoir les plus hauts niveaux de connaissances dans les
domaines scientifiques et de la santé publique, afin de permettre une utilisation
consciencieuse et responsable des nouvelles technologies ;
b. Eviter le sensationnalisme et la glorification de perspectives futures incertaines, qui
peuvent s’avérer être une promesse décevante ;
c. Disséminer et renforcer l’idée que les avancées scientifiques en biomédecine
impliquent des responsabilités dont l’acceptation et l’usage ne peuvent être laissés
aux seules forces de l’offre et de la demande opérant sur le marché pour la définition
de ce qu’on peut accepter et permettre.
Les acteurs économiques et les entreprises privées sont appelés à:
a. Respecter les principes et les régulations qui garantissent les meilleurs standards de
qualité et de sécurité pour les consommateurs ainsi que le respect de la vie privée ;