Pêche et navigation au lac - Ville de Saint-Palais-sur-Mer

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Pêche et navigation au lac :
levée de l’interdiction à compter du 29 mai 2015
Une importante mortalité de poissons dans le lac municipal avait conduit le maire, en
vertu d’un légitime principe de précaution de la population, à y interdire la pêche et la
navigation (arrêté ST 2015-070 du 20 mars 2015).
Simultanément, il décidait de faire procéder à des études minutieuses pour déceler la
cause de cette mortalité et tenter d’y remédier durablement.
Réunis le 20 mai à l’hôtel de ville, vétérinaires, laboratoires de renom et experts
scientifiques viennent de livrer leurs diagnostics concordants : il n’y a aucun danger
pour l’homme et les activités peuvent reprendre sur le lac.
Pour autant, une vigilance de bon aloi reste de mise.
Enfin, totale transparence oblige, la municipalité apporte les précisions ci-après.
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1. LA CHRONOLOGIE DES FAITS
C’est donc par deux fois au cours de ces trois dernières années que la commune a
dû faire face, toujours à la même époque au printemps naissant, à une importante et
anormale mortalité de poissons au lac du parc Raymond Vignes.
Il y a deux ans, aucune conclusion probante n’avait pu être tirée sur ses causes, la
tendance suite aux prélèvements effectués penchant alors plutôt sur une probable
maladie de la carpe, observée ailleurs en France dans de semblables phénomènes.
Cette mortalité subite avait cessé tout aussi rapidement qu’elle était apparue.
Au printemps de cette année, une nouvelle alerte survenue le 5 mars conduisait les
services municipaux à enregistrer, durant plus de trois semaines, de 30 à 50 kg de
poissons morts par jour ; au total, plus d’une tonne sera ainsi repêchée.
Les services de l’Etat, la communauté d’agglomération Royan Atlantique et son
concessionnaire, la compagnie des eaux de Royan en charge de l’exploitation du
réseau d’assainissement et l’association des pêcheurs saujonnais (gestionnaire du
lac) étaient aussitôt prévenus afin que puissent être réalisées sans délai les analyses
des eaux du lac et l’autopsie des diverses variétés de poisson.
2. LES PREMIÈRES DÉCISIONS
Une importante réunion de concertation et de coordination s’est tenue en mairie le 17
mars ; à l’issue, Monsieur le maire décidait de procéder à la saisine directe de
Madame la préfète.
Les prélèvements furent envoyés à des laboratoires spécialisés en microbiologie, tel
le Duanep de Tours.
En effet, les recherches sur les poissons sont très particulières et requièrent des
connaissances scientifiques extrêmement pointues (et, donc, très onéreuses).
Parallèlement, le laboratoire d’analyse Sèvres Atlantique (Lasat) était missionné pour
effectuer, sur plus de dix points répertoriés, prélèvements et analyses des eaux du
lac.
3. LES RÉPONSES SCIENTIFIQUES
Les conclusions scientifiques se sont rejointes et indiquent qu’il n’y a pas de réponse
unique aux causes plurielles et – hélas – complémentaires d’une telle mortalité.
Elles sont en fait multiformes et chacun aujourd’hui s’accorde sur trois potentielles
raisons :
 Les poissons du lac sont victimes, chaque printemps, d’un réchauffement trop
rapide de l’atmosphère, ce qui crée des demandes métaboliques importantes
alors que les éléments nutritifs macro ou microscopiques ne sont pas encore
développés. Nombre d’animaux meurent ainsi d’épuisement, du fait d’un
manque de nourriture.
 Leur affaiblissement s’accompagne d’un développement du parasitisme, dont
les effets morbides viennent s’ajouter aux conséquences de la dénutrition.
 Leur mort et leur dégradation dans l’eau génèrent un développement
bactérien, en particulier de coliformes. Ceux-ci, par leur multiplication et les
toxines qu’ils diffusent viennent amplifier de façon importante la morbidité. Par
ailleurs, des pics de pollutions bactériennes des eaux sont enregistrés en
certains points stratégiques.
Ce sont ces éléments qui ont été mis en exergue lors de l’ultime réunion du 20 mai
courant tenue en mairie.
Il a ainsi été confirmé que la navigation et la pêche, sur et dans le plan d’eau,
ne présentaient aucun danger spécifique pour l’homme.
Les interdictions sont donc aujourd’hui toutes levées.
4. LES MESURES CORRECTIVES ET LES MOYENS FINANCIERS
Fort de ce constat et à ce stade des analyses en conclusion, le bureau municipal
dans sa séance du 26 mai a décidé de :
 Faire procéder à un traitement bactérien des eaux du lac. Cette méthode
reconnue dans l’agriculture biologique permet d’éliminer, par « compétition »,
de nombreuses bactéries pathogènes, particulièrement les coli et
entérocoques. Un tel procédé bactérien est totalement sans danger pour
l’homme, l’animal ou l’environnement. Il utilise, pour la croissance
bactérienne in situ, les composés organiques présents dans le milieu,
notamment les composés azotés.
 Demander une analyse très poussée des coli et entérocoques afin de pouvoir
déterminer autant que puisse se faire leurs origines : des poissons, des
animaux ou de l’homme lui-même ?
 Dégager une enveloppe financière de 15 000 € à cet effet.
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Voici donc précisément retracée cette « période de crise » que vient de traverser à
nouveau le plan d’eau du parc Raymond Vignes.
La municipalité reste vigilante et mobilisée afin d’assurer, de façon permanente, la
protection des populations et la préservation environnementale de ce site naturel
remarquable.
Sur demande, le dossier peut être intégralement consulté en mairie.
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