
Au  premier  semestre  2016,  les  échanges  de  biens  entre  la  France  et  l’Allemagne  représentent,  selon  les 
douanes françaises, 17% des échanges totaux de la France, 28% de ses échanges avec l’Union européenne et 
36%  de  ses  échanges  avec  la  zone  euro.  L’Allemagne  est  le  premier  partenaire  commercial  de  la  France, 
devant l’Italie puis les Etats-Unis dont la part dans les échanges français s’élève, dans les deux cas, à environ 7,5%. 
L’Allemagne est le premier client de la France loin devant les Etats-Unis ; elle absorbe, au premier semestre 2016, 
16,9% des exportations françaises. Elle est également son premier fournisseur loin devant la Chine ; elle représente 
17,2% des importations françaises. 
Alors  que  les  exportations  totales  de  la  France  ont  baissé  en  comparaison  semestrielle,  celles  en  direction  de 
l’Allemagne  ont  augmenté  de  plus  de  2%  (soit  une  hausse  de  quelque  800  M€).  Elles  atteignent  37,6  Md€  au 
premier semestre 2016. Les importations de la France depuis l’Allemagne s’élèvent quant à elles à 43,5 Md€ ; elles 
ont  diminué  de  près  de  3%  (-1,2  Md€),  soit  un  recul  plus  important  que  pour  l’ensemble  des  importations 
françaises. Il découle de la hausse des exportations et de la baisse des importations avec l’Allemagne que le déficit 
commercial  s’est  réduit  d’un  quart  (environ  -2 Md€)  en  comparaison  semestrielle.  Avec  5,9  Md€,  il  s’agit 
néanmoins du deuxième déficit commercial le plus élevé de la France après celui avec la Chine.
La  dépendance  commerciale  de  l’Allemagne  à  la  France  est  moindre.  Selon  Destatis,  l’office  fédéral  des 
statistiques, la France est, avec une part de 8% dans les échanges allemands, le premier partenaire de l’Allemagne 
devant les Etats-Unis (7,7%), au premier semestre 2016. Sur l’année complète 2015, les Etats-Unis étaient devenus, 
pour la première fois, le premier partenaire commercial de l’Allemagne. La France est le troisième fournisseur de 
l’Allemagne, derrière la Chine, les Pays-Bas et devant les Etats-Unis et son deuxième client juste derrière les Etats-
Unis. 
La France et l’Allemagne  s’échangent essentiellement  du matériel de  transport  (35% au premier  semestre 2016), 
des produits chimiques, parfums et cosmétiques (11%), des machines industrielles et agricoles (10%), des produits 
métallurgiques et métalliques (8%), des produits des industries agroalimentaires (6%), des produits en caoutchouc 
et  en  plastique,  produits  minéraux  divers  (5%),  des  produits  informatiques,  électroniques  et  optiques  (5%),  des 
équipements électriques et ménagers (4%) et des produits pharmaceutiques (4%). Parmi les vingt premiers produits 
d’exportation  français  se  trouvent  les  parfums  et  produits  pour  la  toilette  ainsi  que  des  produits  agricoles  ou 
agroalimentaires  (produits  laitiers  et  fromages,  céréales (sauf  riz),  légumineuses et  oléagineux  et  vins  de  raisin), 
alors que les vingt premiers biens importés depuis l’Allemagne sont exclusivement des produits industriels ou des 
matières premières.
La réduction du déficit commercial bilatéral de presque 2 Md€ au premier  semestre  2016 par rapport au premier 
semestre  2015  est,  en  grande  partie,  due  à  une  évolution  positive  du  secteur  aérospatial  qui  représente  20%  des 
échanges  franco-allemands.  Si  ce  secteur  est  excédentaire  au  premier  semestre  2016,  l’automobile  (9%  des 
échanges) reste largement déficitaire même si la sous-traitance automobile est légèrement excédentaire. La baisse 
du déficit bilatéral s’explique également par un net repli des importations d’hydrocarbures en raison de la chute 
de leur prix et de la clémence de l’hiver passé.
L’amélioration du taux de couverture du commerce extérieur de la France avec l’Allemagne pourrait donc 
être passagère dans la mesure où elle ne traduit pas une hausse générale de la compétitivité à l’exportation 
française mais repose uniquement sur les échanges, très variables d’une période à l’autre, entre les sites de 
production allemands et français d’Airbus et sur la facture énergétique par nature volatile.
Selon la  Bundesbank, le  stock d’investissements  directs allemands  en France  s’élève  à  34 Md€  fin 20141.  Il 
enregistre  un  recul  de  11%  fin  2014  par  rapport  à  fin  2010  et  un  recul  de  presque  6%  par  rapport  à  fin 
2013. De 4e pays d’accueil avec près de 5% du stock fin 2010, la France est passée 6e avec moins de 4% du stock 
fin 2014, en raison notamment de la régulière progression de la Chine (3% du stock allemand fin 2010 contre 6% 
fin 2014).  Le stock allemand en France est à 34% placé dans les industries manufacturières (par ordre décroissant : 
chimie,  automobiles,  machines  et  équipements  électriques),  à  22%  dans  le  commerce/réparations  automobiles,  à 
13% dans les activités financières et d’assurance, secteurs dans lesquels le désengagement allemand a été très net 
au cours de  l’année 2014,  et  à 11%  dans les activités  immobilières. 2 344  entreprises  implantées  sur le territoire 
français  sont  considérées  comme  des  investissements  directs  allemands2.  Elles  génèrent  un  chiffre  d’affaires 
d’environ 157 Md€ et emploient 333 000 personnes. 
Avec 26 Md€ fin 2014, le stock d’IDE français en Allemagne a, quant à lui, chuté de 26% depuis 2010 mais a, 
en revanche, crû de plus de 3% par rapport à fin 2013. Son stock n’arrive plus qu’en 7e position avec une part 
inférieure  à  6%  en  2014  alors  qu’il  occupait  la  4e  place  en  2010  avec  une  part  de  9%.  La  part  du  stock  d’IDE 
1 Les dernières données annuelles de la Bundesbank disponibles sur les stocks d’investissements directs portent sur l’année 2014.
2 Entreprises résidentes dont le total des actifs dépasse 3 M€ et dont 10% des parts ou des droits de vote sont détenus par un non résident.