la place
de la religion
à l’école PUBLIQUE :
une réalité adaptée
aux attentes
de la population
québécoise
Le Québec d’aujourd’hui est une société pluraliste :
pluralité des mentalités, des convictions, des origines,
des intérêts locaux, des coutumes et des traditions;
pluralité des choix philosophiques, moraux
et religieux. C’est dans ce contexte que la place de la
religion à l’école publique a été révisée afin de
refléter le plus fidèlement possible cette réalité.
En 1999, la parution du rapport du Groupe
de travail sur la place de la religion à l’école
et la commission parlementaire de l’éducation
qui a suivi ont donné lieu à un sérieux débat
de fond sur la question. Fort de cette consultation,
le gouvernement a retenu des orientations
qui seront mises en œuvre graduellement
et il a procédé aux modifications
d’ordre légal qui s’imposaient.
Une école pour tous
Depuis le 1er juillet 2000, les écoles publiques québécoises n’ont plus de
reconnaissance confessionnelle, c’est-à-dire qu’elles ne se définissent plus
en fonction d’une tradition religieuse donnée. Aujourd’hui, c’est plutôt
autour du projet éducatif que se rallient le personnel enseignant, la
direction, les élèves et les parents.
L’école publique se veut maintenant :
commune : elle est au service de tous les élèves du territoire;
inclusive : elle rassemble les élèves quels que soient leurs talents, leurs
limites, leurs origines sociales, culturelles et religieuses, etc.;
démocratique : elle accorde de l’importance aux droits et libertés des
personnes;
ouverte : elle donne accès au monde des connaissances et à une large
culture, enracinée dans la communauté qu’elle dessert, dans toute sa
diversité sociale, culturelle, religieuse, etc.
Cette école, qui vise l’intégration sociale et culturelle de tous les élèves, doit
faciliter leur cheminement spirituel afin de favoriser leur plein épanouissement,
dans le cadre d’un projet éducatif qui respecte la liberté de conscience et de
religion des élèves, des parents et du personnel.
De plus, la possibilité pour une école publique d’adopter un projet particulier de
nature religieuse est désormais exclue, quelle que soit la religion (catholique,
juive, évangélique, musulmane, etc.). Les autorisations qui étaient accordées en
ce sens cesseront le 1er juillet 2001.
Des services en harmonie
avec la réalité des jeunes et
la société d’aujourd’hui
Même si l’école publique n’a plus de reconnaissance confessionnelle, elle offre aux élèves diffé-
rentes possibilités de formation morale, religieuse et spirituelle adaptées à la réalité québécoise.
1.Pour réfléchir aux grandes questions de la vie :
l’enseignement moral et l’enseignement religieux
Divers types d’enseignement moral et religieux, qui varient selon les
années, sont offerts aux élèves du primaire et du secondaire :
un enseignement moral : pour permettre aux élèves de s’interroger,
avec d’autres, sur l’agir humain et de développer leur jugement
moral, en se constituant un bagage de valeurs qui les aideront à faire
des choix en fonction du bien-être de tous et de chacun;
un enseignement confessionnel : pour permettre aux élèves
d’explorer les réalités humaines et spirituelles à la lumière des tradi-
tions catholique ou protestante et les amener à se situer par rapport
à ces traditions, tout en s’ouvrant à la diversité religieuse;
un enseignement d’éthique et de culture religieuse : pour permettre
aux élèves de réfléchir ensemble sur les attitudes éthiques et sur les
diverses options spirituelles, religieuses et humanistes qui ont
marqué et marquent encore aujourd’hui l’histoire de l’humanité,
dans une perspective d’ouverture et de dialogue.
Dans les écoles primaires et secondaires, un service d’animation spirituelle
et d’engagement communautaire sera mis sur pied à l’intention de tous les
élèves, quelle que soit leur appartenance religieuse.
Ce service complémentaire offrira une variété d’activités à caractère
humanitaire, spirituel, interconfessionnel ou confessionnel, qui aideront les
élèves à :
réfléchir sur le sens de la vie et de leur vie, à partir de leur réalité
quotidienne (difficultés, réussites, quête spirituelle, etc.);
approfondir le monde des valeurs et leurs convictions personnelles;
développer leur conscience sociale par une plus grande ouverture aux
autres et au monde;
humaniser leur milieu en cultivant le sens de la fraternité, du service et de
la solidarité.
En somme, il s’agit d’un service qui, dans le respect des libertés, veut
favoriser la croissance humaine et spirituelle des jeunes. Il sera possible
d’orienter ce service selon les caractéristiques socioreligieuses des élèves à
l’intérieur de paramètres définis par le ministère de l’Éducation. Ce nouveau
service sera financé par l’État.
2.Pour approfondir sa vie intérieure et changer le monde :
l’animation spirituelle et l’engagement communautaire
Les services donnés requièrent du personnel qualifié.
Le Ministère déterminera le profil de formation attendu des personnes qui
doivent donner les enseignements moral et religieux et le service
d’animation. Une attention spéciale sera accordée aux répercussions des
orientations gouvernementales sur leur tâche afin de faciliter la transition vers
les nouveaux aménagements.
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