« L’idée qu’il y a aujourd’hui des îlots de sécurité où les
gens puissent se sentir en sécurité totale est un rêve, et il
faut se réveiller. Ces lieux n’existent pas, ce paradis où le
terrorisme n’a pas mis le pied n’existe pas », indique-t-elle
dans une interview accordée à Sputnik.
La deuxième leçon, selon la porte-parole du ministère russe
des Affaires étrangères, consiste à comprendre que la seule
possibilité de faire face au terrorisme est d’unir ses
efforts au niveau international sous la bannière de la lutte
antiterroriste. Alors que tant de temps et tant de vies ont
été perdus, cette coopération doit être inconditionnelle.
« Répartir les terroristes en bons et mauvais, en ceux qui
luttent pour la liberté et la justice et ceux qui sont des
terroristes, tout cela encourage les terroristes à poursuivre
leurs activités », poursuit-elle.
Finalement, d’après Maria Zakharova, « il faut que tout le
monde comprenne que les jeux géopolitiques, les stratégies de
renversement des régimes, de soutien externe à des mouvements
séparatistes, amènent à ce que le monde est devenu
aujourd’hui : l’insécurité complète face au terrorisme
international ».
Évoquant les attentats qui ont frappé Paris en novembre
dernier, la diplomate russe rappelle que ce fut un choc pour
le monde entier. Mais les déclarations pleines de
détermination ainsi que l’intention d’adresser une riposte
ferme au terrorisme international, y compris à Daech, qui ont
suivi l’attaque, n’ont finalement débouché sur rien.
« Et même après cette tragédie, les leçons n’ont pas été
tirées », estime-t-elle. « On se pose la question ‘à quoi
servent alors toutes ces conférences internationales, à quoi
sert de renforcer l’OTAN, d’investir l’argent dans le
renforcement de la sécurité européenne, alors que cette
sécurité européenne n’existe plus?’ Et le terrorisme