Victoire à Alep: leçons en tirer? quelles Le porte-parole de l’état-major des forces armées iraniennes a félicité la Syrie et les combattants du « grand front de la Résistance » ainsi que « l’oumma islamique » à l’occasion de la libération d’Alep. Le général de brigade Massoud Jazayeri a aussi mis en garde les États-Unis contre la poursuite de leurs ingérences dans la région, conseillant à Washington de tirer leçon de leur défaite à Alep et d’en faire une raison pour retirer leurs forces du Moyen-Orient. Le porte-parole de l’état-major des forces armées iraniennes, le général Jazayeri. ©Tasnim « La stratégie des guerres par procuration en Irak et en Syrie a échoué et les États-Unis et leurs acolytes ont bien prouvé leur incapacité à faire face aux peuples de cette région et à mettre en oeuvre leurs politiques. Que la nouvelle administration américaine tire leçon des revers subis par les démocrates et ne se donne plus de peine ! », a-t-il affirmé. Le commandant iranien a vivement conseillé aux sponsors régionaux du terrorisme de se dissocier au plus vite de l’axe Israël/USA et d’arrêter de jouer le jeu des grandes puissances. Il a émis l’espoir de voir le terrorisme disparaître,totalement, dans la région et ce, dans un très proche avenir. Bruxelles: les Paris oubliées? leçons de La communauté internationale n’a pas tiré les leçons des attentats de Paris. A quoi sert de renforcer l’OTAN et d’investir dans le renforcement de la sécurité européenne, alors que cette sécurité européenne n’existe plus ?, s’interroge la diplomate russe Maria Zakharova. The Adobe Flash Player is required for video playback. Get the latest Flash Player or Watch this video on YouTube. Chaque tragédie, aussi terrible soit-elle, nous donne des leçons, et il faut bien les apprendre afin de prévenir de nouvelles catastrophes. Aujourd’hui, il y a trois leçons à tirer des attentats de Bruxelles, estime la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. Premièrement, indique la diplomate, il est nécessaire de comprendre qu’il n’y a plus d’endroits sécurisés dans le monde et que la menace terroriste concerne désormais tout un chacun. « L’idée qu’il y a aujourd’hui des îlots de sécurité où les gens puissent se sentir en sécurité totale est un rêve, et il faut se réveiller. Ces lieux n’existent pas, ce paradis où le terrorisme n’a pas mis le pied n’existe pas », indique-t-elle dans une interview accordée à Sputnik. La deuxième leçon, selon la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, consiste à comprendre que la seule possibilité de faire face au terrorisme est d’unir ses efforts au niveau international sous la bannière de la lutte antiterroriste. Alors que tant de temps et tant de vies ont été perdus, cette coopération doit être inconditionnelle. « Répartir les terroristes en bons et mauvais, en ceux qui luttent pour la liberté et la justice et ceux qui sont des terroristes, tout cela encourage les terroristes à poursuivre leurs activités », poursuit-elle. Finalement, d’après Maria Zakharova, « il faut que tout le monde comprenne que les jeux géopolitiques, les stratégies de renversement des régimes, de soutien externe à des mouvements séparatistes, amènent à ce que le monde est devenu aujourd’hui : l’insécurité complète face au terrorisme international ». Évoquant les attentats qui ont frappé Paris en novembre dernier, la diplomate russe rappelle que ce fut un choc pour le monde entier. Mais les déclarations pleines de détermination ainsi que l’intention d’adresser une riposte ferme au terrorisme international, y compris à Daech, qui ont suivi l’attaque, n’ont finalement débouché sur rien. « Et même après cette tragédie, les leçons n’ont pas été tirées », estime-t-elle. « On se pose la question ‘à quoi servent alors toutes ces conférences internationales, à quoi sert de renforcer l’OTAN, d’investir l’argent dans le renforcement de la sécurité européenne, alors que cette sécurité européenne n’existe plus?’ Et le terrorisme international ne fait que monter en puissance ». Sont en cause, selon Mme Zakharova, les intrigues politiques qui se tissent au Proche-Orient ces dernières années et où, sous le couvert d’intentions honorables, de nombreux États ont été détruits. « Et personne ne s’est jamais posé la question de savoir ou iraient tous ces gens qui n’ont ni abri, ni argent, ni famille, car une partie de leurs proches ont péri dans ces incessants conflits. Cette question, nous l’avons maintes fois évoquée », précise la diplomate russe. D’après Maria Zakharova, les Européens mènent une politique qui consiste à fermer les yeux face aux problèmes existants, alors que ces questions sont au cœur des préoccupations du public. « Pratiquement toutes les semaines, nous commentons les informations concernant des sommes énormes investies dans la lutte contre la propagande et la menace russes. Et ce serait nous la menace ? Ils inventent une histoire pour détourner le regard des gens des problèmes réels qu’il faut résoudre. Alors que nous leur proposons toujours de coopérer », explique-t-elle. Selon Maria Zakharova, le fonctionnement de multiples structures antiterroristes censées fonctionner à différents niveaux « est aujourd’hui arrêté par nos collègues occidentaux sous prétexte de divergences politiques ». « Mais quand nous disons que les divergences subsisteront alors que nous serons exterminés, personne ne nous entend. Les États-Unis répètent qu’il faut arrêter toute coopération avec la Russie, le conseil Russie-OTAN étant déjà suspendu. Nous recueillons aujourd’hui les fruits de cette coopération suspendue », conclut-elle. 100 ans du génocide des chrétiens arméniens par l’islam, et la Turquie donne des leçons de morale ! 1,2 million de chrétiens arméniens ont été massacrés en une seule année, entre 1915 et 1916, dans l’ex Turquie islamique alors Empire ottoman. Parce qu’il s’agit d’un génocide commis par la religion de paix et d’amour contre des chrétiens, l’ONU refuse encore et toujours de le reconnaitre. Mais à l’occasion du centenaire de l’un des trois plus importants récents massacres de l’histoire de l’homme avec le nazisme et le communisme, seul le nazisme est largement reconnu pour son idéologie de mort, tandis que le communisme est entourée de tous les soins pour le protéger de son passé de mort, et l’islam continue ses massacres. L’universitaire spécialiste de l’Arménie, Michel Marian, espère que le centenaire sera l’occasion d’une reconnaissance du génocide par la communauté internationale. Je crois qu’il s’illusionne. Il suffit de contempler l’indifférence du monde face au massacre de 200.000 syriens, qui rachète sa bonne conscience en réclamant une enquête internationale lorsqu’un jeune activiste palestinien est blessé par le policier israélien qu’il tentait de poignarder. Entre le printemps 1915 et le printemps 1916, les deux tiers de la population chrétienne arménienne de l’Empire ottoman a été méthodiquement massacrée, soit 1,2 million de personnes, rappelle Michel Marian qui précise que si les hommes ont été sauvagement tués, les femmes sont mortes d’épuisement ou ont été forcées de se convertir à l’islam. La religion de paix ne change pas. La France a tardé à reconnaitre le génocide arménien, mais a fini par le faire en 2012. Le 2 juillet 1985, une sous-commission de l’ONU pour la prévention des droits de l’homme et la protection des minorités publie un rapport qualifiant le massacre des Arméniens de génocide. Le Parlement européen (18 juin 1987), le Conseil de l’Europe (déclaration écrite de l’Assemblée parlementaire le 24 avril 1998) et le Parlement du Mercosur (19 novembre 2007) reconnaissent le génocide. 12 septembre 1984 : la Chambre des représentants des États-Unis décrète le 24 avril 1985 « Journée nationale du souvenir de l’inhumanité de l’homme pour l’homme » en mémoire de toutes les victimes d’un génocide et en particulier du « million et demi de personnes d’ascendance arménienne victimes du génocide commis en Turquie entre 1915 et 1923. 1995 : la Douma russe reconnait le génocide arménien le 14 avril 1996 : le parlement grec reconnaît le génocide le 25 avril 11 juin 1996 : la Chambre des représentants des ÉtatsUnis limite l’aide à la Turquie à moins que celle-ci 1° reconnaisse, « comme les États-Unis, les atrocités commises contre les Arméniens de l’empire ottoman de 1915 à 1923 » ; 2° « prenne toutes les mesures nécessaires pour honorer la mémoire des victimes du génocide arménien. 26 mars 1998: le Sénat de Belgique « invite le gouvernement turc à reconnaître la réalité du génocide arménien perpétré en 1915 par le dernier gouvernement de l’empire ottoman. » 29 mars 2000 : le parlement de Suède utilise dans un rapport le terme de génocide. Il rejète cependant une résolution appelant à reconnaître le génocide. 11 mai 2000 : le parlement libanais a reconnu le génocide à la quasi unanimité. 10 novembre 2000 : le Vatican reconnait une première fois le génocide. 17 novembre 2000 : le parlement italien a reconnu le génocide. 27 septembre 2001 : le Vatican reconnait une seconde fois le génocide. la France a officiellement reconnu le génocide arménien par la loi du 29 janvier 2001 mais sans spécifier l’auteur. Peu avant sa mort, le doyen Georges Vedel avait signé un article dans lequel il considérait cette loi comme anti-constitutionnelle, argumentation fondée sur une critique des lois mémorielles. 13 mars 2003 : le Conseil national suisse rejette un texte dans ce sens, puis adopte un postulat de reconnaissance du génocide le 16 décembre 2003, contre l’avis du Conseil fédéral. 2004 : l’Argentine (31 mars) ; les Pays-Bas (21 décembre) ; la Slovaquie (30 novembre) ; le Canada (21 avril) reconnaissent à leur tour. Un monument en souvenir des victimes du génocide arménien est érigé à Bruxelles. 2005 : la Pologne (19 avril) reconnait le génocide. la Douma d’État de la Fédération de Russie (22 avril) prend une résolution demandant la reconnaissance du génocide par toute la communauté internationale. 28 septembre 2005 : le Parlement européen appelle la Turquie à reconnaître le génocide des Arméniens, considérant « cet acte comme un préalable à l’adhésion à l’Union européenne ». 15 juin 2005 : le Bundestag (parlement fédéral de l’Allemagne) accepte une résolution condamnant les massacres contre les Arméniens dans l’empire ottoman sans utiliser le mot « génocide ». le Venezuela (14 juillet 2005) ; la Lituanie (15 décembre 2005), reconnaissent à leur tour le génocide. 12 octobre 2006 : l’Assemblée nationale française adopte, en première lecture, avec cent six voix pour et dix-neuf contre, une proposition de loi qui punit sévèrement la négation du génocide arménien. Ce vote suscite un tollé en Turquie. Le lobby turc en France fait bloquer la loi en 2008 par le gouvernement avant son passage au Sénat. le 4 mai 2011, une exception d’irrecevabilité est présentée au Sénat par Jean-Jacques Hyest, toujours sous les manœuvres du lobby turc, et est adoptée. La proposition de loi ne sera pas soumise au vote au Sénat. le 5 juin 2007, le Sénat chilien adopte à l’unanimité une résolution reconnaissant le génocide arménien et demande au gouvernement chilien de soutenir un rapport de 1985 d’une sous-commission des Nations Unies décrivant ce crime contre l’humanité comme un exemple clair de génocide. le 10 octobre 2007, la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants des ÉtatsUnis approuve, par vingt-sept voix pour contre vingt-etune voix contre, une résolution qualifiant de génocide la mort de centaines de milliers d’Arméniens en Turquie en 1915, contre l’avis de George W. Bush et malgré l’hostilité d’Ankara. Le texte n’a pas été envoyé à la Chambre pour un éventuel vote en séance plénière. en janvier 2010, les parlements d’Écosse (37 voix contre 13) et d’Irlande du Nord (votée à l’unanimité des présents) votent une motion générale reconnaissant le génocide arménien. Cette motion stipule : « Notre Assemblée… condamne sans réserves la négation ou le dénigrement de la mémoire de la Shoah, tout autant que le génocide des Arméniens et des Assyriens de 1915 en Turquie, et la politique de haine et de division qui a conduit à ces deux événements. » le 27 janvier 2010, le Premier Ministre du Pays de Galles reconnaît le génocide arménien lors de la journée commémorative de l’Holocauste. le 26 février 2010, le Parlement de Catalogne (Espagne) adopte à l’unanimité une résolution reconnaissant le génocide arménien. une résolution de la commission américaine des Affaires étrangères reconnaît le génocide arménien le 4 mars, mais la reconnaissance n’a pas encore force de loi. le parlement de Suède adopte le 11 mars une résolution reconnaissant les génocides de 1915, dont le génocide arménien. le 22 décembre 2011, l’Assemblée nationale française adopte le projet de loi sur la « Répression de la contestation de l’existence des génocides reconnus par la loi ». Bien que portant sur tous les génocides, les débats des députés ont surtout concerné le génocide arménien. le 26 décembre 2011, une commission parlementaire israélienne examine un texte reconnaissant le génocide arménien. le 23 janvier 2012, le Sénat français adopte le texte voté par l’Assemblée nationale en décembre 2011 par 127 voix contre 86. Le texte prévoit de punir la négation d’un génocide d’un an d’emprisonnement, d’une amende de 45 000 euros ou des deux à la fois. Cette loi est jugée contraire à la constitution par le Conseil constitutionnel le 28 février 2012. le 18 août 2013, le Président égyptien par intérim reconnait le génocide des Arméniens. le 30 janvier 2014, le président syrien, Bachar El Assad reconnait le génocide des Arméniens, tandis que les massacres font rage dans son pays. le 27 février 2014, le président géorgien, Guiorgui Margvelachvili se recueille au mémorial de Tsitsernakaberd avec sa délégation officielle lors d’une visite d’état, avant de planter un arbre en hommage. le 30 novembre 2014, les deux chambres du Parlement bolivien reconnaissent le Génocide arménien. le 19 mars 2015, le président israélien Reuven Rivlin reconnait le génocide arménien lors de son discours à propos des 70 ans de la libération d’Auschwitz à la tribune de l’ONU. le parlement syrien reconnait le génocide arménien le 19 mars 2015. Moralement, une chose me gêne autant que l’éclipse du génocide d’autres peuples par celui de 6 millions de Juifs, et c’est le mutisme des dirigeants internationaux quand les antisémites mentent et prononcent le mot génocide, pour les palestiniens. Une autre chose est le silence sur cet autre génocide commis par les musulmans ottomans à la même période, celui des assyriens (ou araméens ou chaldéens ou syriaques) lors de la Première Guerre mondiale. Les forces ottomanes et kurdes, entre 1914 et 1920 massacrèrent entre 270 000 750 000 chrétiens. Celui de l’Hindi Kouch, le génocide de 80 millions d’indiens par l’islam, Et bien entendu celui du Rwanda dont Alain Juppé ne pouvait pas ignorer les préparatifs, sauf à réécrire l’histoire… deuz Quelles leçons ont été tirées de la Guerre froide?, »l’Occident impérial ne se satisfait que d’une paix où tous les atouts sont entre ses mains » par Karim MOHSEN Le troisième millénaire duquel il était attendu beaucoup, pour le développement humain, n’a pas été au rendez-vous des attentes. Les guerres, les famines, les maladies sont toujours là. Or, en cette fin de 2014, le monde est, plus que jamais, proche du retour de la Guerre froide, que d’aucuns estimaient bannie. Nous n’en sommes pas là! Les intérêts stratégiques des puissants en ont décidé autrement, et figé toute avancée vers un monde débarrassé des peurs et des oukases. Ce qu’illustrent, absolument, les guerres civiles, en Ukraine et en Syrie, le chaos, en Libye…Mais, à bien y regarder, l’Occident n’est guère étranger à cette évolution négative des situations, dans trois régions géostratégiques: en Europe de l’Est, au Moyen-Orient et en Afrique. Pour la Libye, la situation compliquée, qui y prévaut, est, d’abord, due à l’intervention militaire de l’Occident, et son bras armé, l’OTAN, qui ont laissé diverses milices – directement ou indirectement, soutenues par l’Occident, via le Qatar et l’Arabie saoudite – entretenir un chaos propice à toute immixtion étrangère ultérieure. Dans un Moyen-Orient, quasiment, sous la coupe états-unienne, la Syrie apparaissait comme le village gaulois défiant César. Il fallait abattre ce drôle d’Astérix, qui avait pour nom «Bachar al-Assad». Certes, le personnage est peu sympathique, mais reconnaissons-lui qu’il a su tenir la dragée haute à l’Occident et à la déferlante jihadiste lancée sur la Syrie. La résistance syrienne, inattendue, a changé la donne, qui a contraint l’Occident à temporiser et à revoir ses plans. La crise, en Ukraine – une provocation délibérée de l’Occident et des putschistes fascistes, qui ont pris le pouvoir, à Kiev – qui s’est transformée en guerre civile a, aussi, pris une tournure, non programmée par les Etats-Unis et les grandes puissances européennes, qui estimaient venu le temps d’ôter à Moscou sa prépondérance sur les pays de l’Europe de l’Est excommuniste et fermer le glacis autour de la Russie. Il est vrai que la chute du mur de Berlin, en 1989, la disparition de l’URSS et le démembrement du bloc soviétique, ont laissé la Russie groggy. Fort de ladite victoire – en fait, une victoire à la Pyrrhus – sur le bloc communiste, qui a vu la fin de la guerre froide, l’Occident, en général, les Etats-Unis, en particulier, se mirent, donc, à préparer le retour de l’Empire – modèle britannique et français, que les indépendances ont fait disparaître – et un long règne impérial, sur le monde. Pour ce faire, il fallait, d’abord, contenir et mettre sur la défensive la seule puissance militaire – hors Occident – capable de contrarier ce projet. Toutefois, ils ne semblent pas avoir pris en considération la donne Poutine, l’actuel locataire du Kremlin, qui est d’une toute autre trempe que ne l’a été Mikhaïl Gorbatchev – qui croyait, sincèrement, que le monde pouvait s’amender – ou Boris Eltsine – qui dansait la polka, un verre de vodka à la main – et qu’il ne se laisserait pas faire, répondant du tac au tac à toute initiative pouvant nuire à la Russie. Ainsi, tant en Syrie – où il contraignit le Président US, Barack Obama, à reculer – qu’en Ukraine – aucune solution n’est possible, sans la coopération de Moscou – Vladimir Poutine marqua son territoire et les limites que l’Occident ne pourra franchir, sans en assumer tous les risques, qui peuvent, outre ranimer la Guerre froide, donner lieu à une explosion, qui pourrait bien être atomique. Depuis l’an 2000, l’Occident s’est engagé dans une reconquête à rebours de sa puissance d’antan et la reconstruction de l’Empire. Les Etats-Unis avaient, ainsi, mis au point des plans (restructuration du Moyen-Orient, en petits Etats ethniques et confessionnels, à la solde de Washington), qui devaient éliminer les Etats arabes capables de leur résister et de résister à leur gendarme avancé, Israël. En Europe, l’OTAN – un substrat des USA – avait trop envie d’étendre ses prérogatives à l’Est, par l’installation de bases militaires, aux portes de la Russie (cf; les déclarations bellicistes des différents responsables de l’Alliance atlantique), supputant que cette dernière n’a plus les moyens de s’y opposer. Et faire d’une pierre deux coups: couper la Russie de sa profondeur européenne, et cerise sur le gâteau, la neutraliser. Le moins que l’on puisse observer – à moins d’être de mauvaise foi – est que l’Occident n’a lésiné, ces dernières années, sur aucune provocation, afin de tester les réactions de Moscou. Aussi, tous les ingrédients et signes, qui annoncent le retour à la Guerre froide, sont-ils là. En fait, l’Occident impérial ne se satisfait que d’une paix où tous les atouts sont entre ses mains ou, à défaut, d’une paix armée, avec tout ce qu’elle induit sur la sécurité du monde. Toutefois, à force de jouer avec le feu, Etats-uniens et Européens risquent de s’y brûler. Révolution en Islande, belle leçons de démocratie pour l’europe : Nouvelle constitution en Islande : Le peuple chasse ses politiciens Silence total des Médias ! (Photo Video) The Adobe Flash Player is required for video playback. Get the latest Flash Player or Watch this video on YouTube. – Le peuple souverain a fait démissionner le gouvernement . Si quelqu’un croit qu’il n’y a pas de censure actuellement, qu’il nous dise pourquoi on a tout su au sujet des actes prédateurs de l’ordre mondial en Egypte, en Syrie ou en Lybie et pourquoi les journaux n’ont absolument rien dit sur ce qui se passe en Islande : – Le peuple souverain a fait démissionner le gouvernement au complet, – Les principales banques ont été nationalisées et il a été décidé de ne pas payer la dette qu’elles avaient contractée auprès de banques de Grande Bretagne et de Hollande, dette générée par la mauvaise politique financière des dirigeants corrompus, – Une assemblée populaire vient d’être créée pour réécrire la Constitution. Et tout cela, pacifiquement. Toute une révolution contre le pouvoir qui a conduit à cette crise. Voilà pourquoi rien n’a été publié pendant deux ans. Les citoyens européens doivent prendre exemple et cesser d’être des victimes face aux oppresseurs financiers et politiques. Brièvement, voici ce qu’il faut faire, comme les Islandais l’on courageusement faits : – 2008 : La principale banque du pays est nationalisée. La monnaie s’effondre, la bourse suspend son activité. Le pays est en banqueroute. – 2009 : Les protestations citoyennes contre le Parlement font que des élections anticipées sont convoquées et qu’elles provoquent la démission du Premier Ministre et, en bloc, de tout le gouvernement. La situation économique désastreuse du pays persiste. Par le biais d’une loi scélérate, il avait été proposé à la Grande Bretagne et aux Pays-Bas le remboursement de la dette par le paiement de 3.500 millions d’euros, montant que paieraient mensuellement toutes les familles islandaises pendant les 15 prochaines années à un taux d’intérêt de 5%. – 2010 : le peuple descend à nouveau dans la rue et demande que la loi soit soumise à référendum. En janvier 2010, le Président refuse de ratifier cette loi et annonce qu’il y aura une consultation populaire. En mars, le référendum a lieu et le NON au paiement de la dette remporte 93% des voix. Pendant ce temps, le gouvernement a entamé une investigation pour régler juridiquement les responsabilités de la crise. Les détentions de plusieurs banquiers et cadres supérieurs commencent. Interpol lance une enquête et tous les banquiers impliqués quittent le pays. Dans ce contexte de crise, une assemblée est élue pour rédiger une nouvelle Constitution qui reprend les leçons apprises de la crise et qui se substitue à l’actuelle qui est une copie de la constitution danoise. Pour ce faire, on a recours directement au peuple souverain. On élit 25 citoyens sans filiation politique parmi les 522 qui se sont présentés aux candidatures. Pour cela, il faut être majeur et recueillir le soutien de 30 personnes. L’assemblée constituante commence ses travaux en février 2011 afin de présenter, en partant des avis collectés dans les diverses assemblées qui ont eu lieu dans tout le pays, un projet de Grande Charte. Elle doit être approuvée par l’actuel parlement ainsi que par celui qui sera constitué après les prochaines élections législation. Voici, en bref, l’histoire de la Révolution Islandaise à mettre en œuvre en France : – Démission en bloc de tout un gouvernement – Nationalisation des banques – Référendum pour que le peuple puisse se prononcer sur les décisions économiques fondamentales – Emprisonnement des responsables de la crise et réécriture de la constitution par les citoyens. Nous a-t-on parlé de cela dans les médias européens ? En a-ton parlé dans les débats politiques radiophoniques ? A-t-on vu des images de ces faits à la TV ? Bien sûr que non ! Le peuple islandais a su donner une leçon à toute l’Europe en affrontant le système et en donnant une leçon de démocratie au reste du monde Révolution en Islande : Le peuple chasse ses politiciens Silence total des Médias ! C’est assez dur à croire, mais ce qu’il faut bien appeler une révolution du peuple, par le peuple, pour le peuple, se déroule actuellement en Islande, remarquez au passage le silence odieux des caniches qui nous servent de médias. L’information n’est presque pas relayée. Pourtant, la nature des évènements en cours en Islande est sidérante : Un Peuple qui chasse la droite au pouvoir en assiégeant pacifiquement le palais présidentiel, une « gauche » libérale de remplacement elle aussi évincée des « responsabilités » parce qu’elle entendait mener la même politique que la droite, un référendum imposé par le Peuple pour déterminer s’il fallait rembourser ou pas les banques capitalistes qui ont plongé par leur irresponsabilité le pays dans la crise, une victoire à 93% imposant le nonremboursement des banques, une nationalisation des banques, et, point d’orgue de ce processus par bien des aspects « révolutionnaire » : l’élection d’une assemblée constituante le 27 novembre 2010, chargée d’écrire les nouvelles lois fondamentales qui traduiront dorénavant la colère populaire contre le capitalisme, et les aspirations du Peuple à une autre société. Alors que gronde dans l’Europe entière la colère des Peuples pris à la gorge par le rouleau-compresseur capitaliste, l’actualité nous dévoile un autre possible, une histoire en marche susceptible de briser bien des certitudes, et surtout de donner aux luttes qui enflamment l’Europe une perspective : la reconquête démocratique et populaire du pouvoir, au service de la population. 1. Quand l’Islande réinvente la démocratie Le 16 décembre 2010 Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet. Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire. Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l’Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d’excommunistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C’était une première pour l’Islande, tout comme la nomination d’une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre. Très vite, le nouveau gouvernement se trouve face à un problème épineux : le règlement aux Pays-Bas et au Royaume-Uni d’une dette de 3,5 milliards d’euros suite à la faillite d’Icesave, banque en ligne dont les opérations étaient tournées principalement vers ces deux pays. Sous la pression de l’Union européenne, à laquelle les sociaux-démocrates souhaiteraient adhérer, le gouvernement fait voter en janvier 2010 une loi autorisant ce remboursement, ce qui reviendrait, pour chaque Islandais, à débourser pendant huit ans une somme d’environ 100 euros par mois. Mais le président de la République refuse de ratifier la loi, dont le texte est alors soumis à un référendum. À plus de 93%, les Islandais votent contre le remboursement de la dette (6 mars), et depuis le problème reste en suspens. C’est dans ce contexte que l’Islande décide de modifier sa constitution, qui en fait n’a jamais été vraiment rédigée : lorsqu’en 1944 la république avait été proclamée, on s’était contenté de recopier dans les grandes lignes la constitution du Danemark, pays dont l’Islande dépendait depuis plusieurs décennies, en remplaçant simplement le terme de “roi” par celui de “président de la République”. C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain. Il y a eu d’abord un appel à candidatures (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux, à condition d’avoir dix-huit ans révolus et d’être soutenu par au moins trente personnes) auquel ont répondu 522 citoyennes et citoyens. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants. Ces derniers commenceront à se réunir à la mi-février et rendront leur copie avant l’été. Parmi les propositions qui reviennent le plus souvent, on peut noter la séparation de l’Église et de l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif. Certes, l’Islande n’est qu’un petit pays d’environ 320 000 habitants. Elle donne cependant là une belle leçon de démocratie aux grands États dont la France : songeons que, dans notre pays, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée, et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État. 2. L’Assemblée constituante a été élue en Novembre Un jour, il y a quelques mois, un anglais passant par Paris, rencontré à la librairie Lady Long Solo, nous alertait sur la révolution en Islande. Quelle révolution ? On n’en entend parler nulle part. Une rapide recherche google ne donne rien du tout, aujourd’hui, ni en associant le mot « révolution », ni même « crise », où l’on ne trouve que des détails sur la crise financière, effectivement à l’origine de cette révolution, qui a eu lieu en 2008, dans ce pays d’à peine plus de 300 000 habitants, classé au deuxième rang mondial sur l’indice du développement humain, l’IDH, derrière la Norvège, à la veille de cette crise, en 2006. Confronté alors à la faillite brutale du système bancaire, le peuple était descendu dans la rue. Du jamais vu au pays des jeysers d’eau chaude. La droite avait aussitôt dû céder la place à la gauche. Et, pour commencer, les banques avaient été nationalisées. Notre informateur anglais en avait entendu parler pour les projets législatifs de liberté totale pour internet, tels que des sites anglais pensaient à s’héberger là. Plus encore, il insistait pour parler d’une véritable révolution, sans pouvoir la décrire plus, mais s’étonnant qu’on n’en ait jamais entendu parler. Cherchant alors avec obstination, on a fini par voir des images du palais présidentiel assiégé par une foule qu’on qualifierait ici sans hésiter d’anarcho-autonome. En plus des drapeaux noirs, on pouvait deviner dans la foule une forte composante de citoyenneté de type écologiste. Et on comprenait que le pauvre malheureux flic, tout seul devant le palais présidentiel, ait rapidement dû se rendre sous la pression de la foule. Celle-ci, néanmoins pacifique, n’usait que de casseroles et autres objets bruyants, selon la méthode argentine du cacerolazo, qui a su s’avérer très payante aussi là-bas. Le président avait plié bagage. Un nouveau gouvernement s’était institué. Mais, quelques temps plus tard, celui-ci avait la mauvaise idée de proposer le remboursement de la dette des banques vis-à-vis du Danemark ou de la Grande Bretagne. Le peuple est de nouveau descendu dans la rue. Un référendum sur la question était imposé par volonté populaire, et une petite majorité de 93% rejetait l’accord prévu par les gentils gouvernants. Parmi les informations glanées, cette image saisissante de l’agora dans les bains publics chauds, où le peuple s’assemble tous les matins pour débattre de comment refaire le monde. Consécration de cette révolution, l’élection d’une Assemblée constituante, le 27 novembre 2010, événement peut-être plus considérable que la nuit du 4 août 1789 où était votée l’abolition des privilèges, dont on ne se serait pas aperçu sans la vigilance de Truks en vrac, de notre ami B.Bec, du Gers, relayant le CADTM, ou de Jean-Luc Mélenchon, qui trouve là une similitude avec ses propres thèses constitutionnalistes, mais ne semble pas voir plus loin que le bout de son nez anti-capitaliste. Merveille de la désinformation. Un événement aussi considérable qu’une véritable révolution démocratique, telle qu’on n’en a jamais vue en Europe, peut se produire sans que la presse, ni google, ne permettent d’en savoir quoi que ce soit. C’est sûr qu’à l’heure de la consolidation anti-démocratique que vivent la plupart des pays européens, l’exemple islandais ne fait pas vraiment l’affaire de nos régimes policiers, qui montrent là encore leur aptitude à verrouiller rigoureusement la conscience collective. On aimerait assurément en savoir plus sur cette révolution islandaise. Voilà des mois que Paris s’éveille rêve de téléporter sa rédaction pour un reportage approfondi au pays des chasseurs de baleines et d’utopie. S’immerger dans les bains chauds de la révolution démocratique fait certes envie, surtout vu du cœur de notre hiver sécuritaire. Il faut s’imaginer les 25 « simples citoyens » qui vont plancher sur la constitution idéale. Le souffle de l’humanité devrait se retenir. Où l’on verra probablement qu’il n’est pas difficile de faire mieux que toutes les figures de pseudodémocraties qui se sont déclinées jusqu’ici sur les cinq continents. source : parisseveille.info http://www.vigile.net/Revolution-pacifique-en-Islande http://zebuzzeo.blogspot.fr/2012/02/revolution-en-islande-le-p euple-chasse.html http://www.planete-revelations.com/t4488-revolution-pacifiqueen-islande-black-out-des-medias Reçu cet excellent commentaire sur l’Islande qui complète bien : Début 2010, l’accord du renflouement des banques privées en faillite par de l’argent public du peuple a été approuvé par 44 parlementaires islandais sur un total de 63, soit à 69,84%. Dans tous les autres pays, les parlementaires ont également approuvé le renflouement de leurs diverses banques privées en faillite. Dans de nombreux pays, la réponse, aux nombreuses manifestations des peuples totalement opposés de porter la responsabilité pécuniaire de la faillite des banques privées, a été la répression policière brutale. Mais le président islandais, Olafur Grimsson, après avoir reçu une pétition signée de 13% de la population, soit 42 000 signatures pour 118 000 habitants, a décidé de soumettre l’accord du renflouement des parlementaires à un référendum populaire. Les islandais ont rejeté à 93% ce plan de renflouement. Les peuples des autres pays n’ont eu droit à aucun référendum, mais ont eu droit à beaucoup de coups de matraque. Le président islandais est un véritable démocrate et cest un grand héros. Tous les autres pays, en premier la France, sont gouvernés par des dictateurs inféodés aux banquiers. Le président Grimsson a également fait en sorte que le peuple soit le réel législateur en créant leur assemblée populaire constituante. Dans les autres pays, nous n’avons le choix que d’élire des parlementaires archi carriéristes et corrompus, qui une fois élus ne votent que des lois liberticides et contraignantes pour les peuples et des lois exclusivement à l’avantage des financiers, lobbies, amis… Un Grimsson ne pourrait jamais être élu président dans les autres pays dictatoriaux, car les divers médias de masse y appartiennent aux financiers. Les financiers y sont donc totalement aux commandes des puissants laveurs de cerveaux. Les résultats sont que les candidats des financiers sont toujours élus par les peuples lobotomisés. Le Grimsson français ressemblerait à Nicolas Dupont-Aignan, mais il ne ferait qu’un tout petit score. La vraie démocratie islandaise est due uniquement à leur président Olafur Grimsson. S’il aurait été comme les autres présidents, les islandais seraient actuellement le même enfer que nous dans Référendum en Islande : seconde torgnole à la finance mondiale Référendum en Islande : Seconde torgnole à la finance mondiale Olafur Ragnar Grimsson, président d’Islande, dans un bureau de vote de Reykjavik, le 9 avril 2011 (Ingolfur Juliusson/Reuters). Et paf, seconde torgnole ! Près de 60% de « non » sans condition ! Après une première claque retentissante en mars 2010, nos volcaniques amis islandais ont réitéré par référendum, le samedi 9 avril, à la finance internationale et à leur gouvernement, leur refus de payer les pots cassés de la Grande Crise. Ou plus précisément ceux de la brochette d’imprudents clients anglais et néerlandais lors de la faillite de la banque Icesave en 2008. La population islandaise persiste et signe : pas question d’éponger les pertes d’une banque privée avec des fonds publics. Tête des dignitaires de la haute finance interlope devant l’affront fait à leur toute-puissance, tête de leurs zélés défenseurs (Fonds monétaire international), tête du gouvernement islandais de centre-gauche, sorte de PS local, qui n’avait pas ménagé ses efforts en faveur du « oui », avec le soutien empressé des élites et des médias du coin (un classique !). Les cris d’orfraies des (mauvais) perdants Après cette nouvelle dérouillée, plaintes vénéneuses et menaces à peine voilées des perdants : « La pire option a été choisie. Le vote a coupé le pays en deux. Nous devons tout faire pour éviter un chaos politique et économique après ce résultat. » (Johanna Sigurdardóttir, premier ministre islandais). « Le temps des négociations est passé. C’est désormais une affaire pour les tribunaux. » (Jan Knees de Jager, ministre néerlandais des Finances). « Nous avons l’obligation de récupérer cet argent, et nous poursuivrons nos efforts jusqu’à ce que nous y parvenions. » (Danny Alexander, ministre britannique du Trésor). Il faut dire qu’ils s’étaient donné du mal, nos confits déconfits, pour essayer de sauver leurs joueurs de billes en péril. Ils avaient même sorti les sondages de circonstance annonçant la victoire à quelque 61,3% du « oui » au plan concocté par Johanna Sigurdardóttir. « Vos créances pourries, vous vous les gardez ! » Mais repaf ! Le syndrome du référendum sur la constitution européenne ressurgit ! Avec juste un peu plus de constance que celle manifestée par les cousins irlandais. Est-ce à cause de ceux-là, mais aussi des Grecs et des Portugais, avant les Espagnols et les Italiens, que l’annonce des résultats de ce second référendum est passée assez inaperçue dans nos unes médiatiques ? Le symptôme d’une maladie tenace avec fort risque de propagation virale est flagrant. Imaginez que les premières victimes expiatoires de la grande débandade européenne se sentent gagnées par la révolte islandaise et entonnent avec la vigueur tempétueuse d’une Björksurvoltée cet infernal couplet : « On s’en fout de votre aide ! On n’en veut pas et on n’en peut plus ! Vos créances pourries, vous vous les gardez ! On reprend nos billes et on se débrouille tout seuls ! » Les Portugais, Irlandais, Grecs devraient s’inspirer des Islandais De fait, il y a fort à parier qu’ils y seront tôt ou tard contraints. Car il est de plus en plus évident que le monde court tout droit à UN INEVITABLE BLOCAGE SYSTEMIQUE ! Celui-ci ne menace pas seulement l’Europe. Les Etats-Unis républico-obamiens viennent une nouvelle fois de sentir le vent du boulet passer tout près et usent de ficelles de plus en plus improbables pour reculer l’échéance. Les pays asiatiques voient déjà la surchauffe mettre en péril leur fragile émergence. Les pénitents actuels, portugais, irlandais, grecs (si mal en point, ceux-là, qu’ils vont bientôt devoir demander une seconde aide pour rembourser la première !) gagneraient à s’inspirer de l’exemple islandais. Et s’épargner cette période pénible d’humiliations à laquelle leurs « partenaires » encore rescapés les contraignent en pure inutilité. Arrêter enfin cette interminable agonie ubuesque. Source: Rue89 . Nouvelle constitution en Islande : la conspiration du silence… L’Islande a terminé l’année 2011 avec une croissance économique de 2,1% et devrait, selon les prévisions de la Commission européenne, atteindre le taux de 2,7% en 2013 grâce principalement à la création de nouveaux emplois. L’Islande est le seul pays européen qui a rejeté par référendum le sauvetage des banques privées, laissant s’effondrer certaines d’entre elles et jugeant de nombreux banquiers pour leurs crimes financiers mais curieusement les médias français et européens n’en parlent pas ou très peu… Il n’y a pas de censure officiellement dans les médias presse, radio ou télé mais les journalistes et experts de tous bords, si prompts à parler de ce qui se passe en Egypte, en Lybie ou en Syrie, ne disent absolument rien sur ce qui se passe en Islande. En a-t-on parlé dans les nombreux débats politiques en vue de l’élection présidentielle ? A-t-on vu des images à la TV ? Bien sûr que non car les citoyens européens pourraient avoir la mauvaise idée de s’en inspirer… En Islande, le peuple a fait démissionner un gouvernement au grand complet. Les principales banques ont été nationalisées et il a été décidé de ne pas payer la dette qu’elles avaient contractée auprès de banques en Grande Bretagne et en Hollande, dette générée par leur mauvaise politique financière. – 2008 : Les banques Glitnir, Landsbankinn et Kaupthing sont nationalisées pour éviter leur faillite plutôt que d’injecter inconditionnellement des capitaux publics, comme en Espagne ou dans les autres pays européens. L’ensemble des dettes de l’Islande égale alors 9 fois son PIB. La monnaie s’effondre et la bourse suspend ses activités après une baisse de 76%. – 2009 : Le FMI, comme à son habitude, exige, en échange de mesures dites « d’ ajustement » des coupures dans les dépenses sociales qui provoquent la colère de la population, la chute du gouvernement et la convocation d’élections anticipées. La gauche remporte la majorité absolue, provoquant l’effondrement du Parti de l’Indépendance, un parti conservateur qui était traditionnellement la force dominante dans le pays et qui ne conserve que 23,7% des voix. Johanna Siguroardottir est choisi pour diriger le gouvernement réunissant des sociaux-démocrates et les écologistes de gauche. La situation économique désastreuse du pays persiste. Par le biais d’une loi, il est proposé à la Grande Bretagne et à la Hollande le remboursement de la dette et un paiement de 3.500 millions d’euros, montant devant être payé mensuellement par toutes les familles islandaises pendant 15 ans à un taux d’intérêt de 5%. Mais le peuple descend à nouveau dans la rue et demande que la loi soit soumise à référendum. – Janvier 2010 : Le Président refuse de ratifier cette loi et annonce qu’il y aura une consultation populaire. – Mars 2010 : Le référendum a lieu et le Non au paiement de la dette l’emporte par 93% des voix. Pendant ce temps, le gouvernement essaie de régler juridiquement les responsabilités de la crise. Les détentions de plusieurs banquiers et cadres supérieurs commencent. Interpol lance une enquête et tous les banquiers impliqués quittent le pays. Dans ce contexte de crise, une assemblée est élue pour rédiger une nouvelle Constitution en vue de se substituer à l’actuelle qui est une simple copie de la constitution danoise. Pour ce faire, on a recours directement au peuple souverain qui élit 25 citoyens sans filiation politique parmi les 522 qui se présentent aux candidatures (condition : être majeur et avoir recueilli le soutien d’au moins 30 personnes). – Septembre 2010 : L’ancien Premier ministre Geir Haarde est poursuivi pour négligence dans la gestion de la crise. Interpol émet également un mandat d’arrêt international contre l’ancien président de Sigurdur Einarsson. – Février 2011 : L’assemblée constituante commence ses travaux afin de présenter, en partant des avis collectés dans les diverses assemblées qui ont eu lieu dans tout le pays, un projet de Grande Charte. – Mars 2011 : Suite à quelques critiques concernant la faible participation (36%) pour nommer les membres de l’assemblée constituante, le Premier ministre, en accord avec les chefs des principaux partis représentés au Parlement, met sur pied un comité consultatif pour poursuivre la révision de la constitution. Ce dernier propose au Parlement de nommer un « Conseil constitutionnel » constitué des 25 membres de l’Assemblée constitutionnelle dissoute. – Avril 2011 : Les citoyens disent de nouveau Non à un second référendum sur le paiement de la dette, après que le président islandais Olafur Ragnar Grimsson ait refusé de contre-signer la loi du 16 février 2011 (connue sous le nom de « troisième loi Icesave »). Le nouveau gouvernement de centre-gauche assurait en effet que le nouvel accord Icesave avait été mieux négocié que le précédent mais la population islandaise maintient son refus d’être mise à contribution pour la faillite de banques jugées irresponsables. – Juillet 2011 : Sur la base des rapports du Comité constitutionnel et du Forum national (citoyens), le Conseil constitutionnel adopte à l’unanimité un projet de constitution qui est remis au Parlement le 27 juillet. Ce dernier, chargé d’amender le projet, s’est attelé à cette tâche à l’automne 2011 et les débats se poursuivent toujours. Les principales propositions de la nouvelle Constitution Sur un total de 114 articles et de 9 chapitres, on peut noter en particulier : – Article 15 : Droit à l’information. Les informations et documents détenus par les autorités publiques devraient être disponibles sans exception et l’accès au public à tous ces documents devrait être garanti par la loi. – Article 63 : Création d’un Comité de contrôle de la responsabilité du Gouvernement. Une enquête sur les mesures et décisions du Gouvernement peut être demandée par 1/3 des membres d’Althingi (parlement islandais). – Article 65 : Droit à la consultation directe. 10% des votants peuvent demander un référendum national sur les lois votées par Althingi. – Article 66 : Possibilité d’interpellation directe d’Althingi. 2% des électeurs peuvent soumettre une question au Parlement et un projet de loi peut y être déposé s’il est soutenu par 10% des électeurs. – Article 90 : Formation du Cabinet. Le Premier ministre est nommé par le Parlement. – Article 99 : Indépendance des tribunaux. L’indépendance des tribunaux doit être garantie par la loi. – Article 105 : Autonomie des collectivités territoriales. Les sources de revenus des collectivités territoriales doivent être garanties par la loi, tout comme leur droit de déterminer l’utilisation de ces ressources. La nouvelle constitution devrait être soumise à un référendum, avant le vote par le Parlement. Il devrait avoir lieu le 30 juin en même temps que l’élection présidentielle ou à l’automne. L’Islande n’est certes qu’un petit pays de 320 000 habitants mais elle donne cependant une belle leçon de démocratie aux grands États de l’Europe et du monde. Songeons par exemple qu’en France, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État… Source http://www.egaliteetreconciliation.fr/Nouvelle-constitution-en -Islande-la-conspiration-du-silence-11401.html