S52 Résumés
La VPI et la VNI permettent de diminuer le travail inspiratoire avec
un effet moindre de la VPI. La VNI permet de baisser significative-
ment la capnie. Aucun effet n’est observé sur l’oxygénation. Les
deux techniques sont bien tolérées.
Conclusion.— La ventilation par percussion chez des patients à haut
risque de réintubation en postextubation immédiat baisse signifi-
cativement le travail inspiratoire mais d’une fac¸on moindre que la
ventilation non invasive.
Références
[1] Dellamonica J, Louis B, Lyazidi A, Vargas F, Brochard L. Intra-
pulmonary percussive ventilation superimposed on conventional
ventilation: bench study of humidity and ventilator behaviour.
Intensive care Med 2008. DOI 10.1007/s00134-008-1190-9.
[2] Nava S, Barbarito N, Piaggi G, et al. Physiological response to
intrapulmonary percussive ventilation in stable COPD patients. Res-
pir Med 2006;100:1526—33.
N.B: appareil fourni par I.M.A.Pe.
SP010
Facteurs échocardiographiques de pronostic de
l’exacerbation aiguë de BPCO
N. Nciri, F. Jalloul, A. Neji, F. Dachraoui, I. Ouanes,
L. Ouanes-Besbes, F. Abroug
Service de réanimation polyvalente, CHU F.-Bourguiba, Monastir,
Tunisie
Introduction.— L’insuffisance ventriculaire droite et l’HTAP sont des
facteurs pronostic à long terme de la BPCO. De nombreux indices
échocardiographique du VD recueillis au cours de l’exacerbation de
BPCO pourraient avoir un intérêt pronostique pour l’épisode aigu.
Objectif.— Évaluer l’importance échocardiographique des indices
de fonction VD dans le pronostic de l’exacerbation aiguë de BPCO
(EABPCO) nécessitant la VNI.
Patients et méthodes.— Soixante-cinq patients (48 H, âge moyen
66 ans, SAPS II = 32 ±8) hospitalisés pour EABPCO et ventilés en VNI
ont eu une échocardiographie doppler à leur admission avec éva-
luation de la fonction systolique du VG et du VD (TAD : excursion
systolique de l’anneau tricuspide en TM, PicS : vitesse maximale de
l’anneau tricuspide en systole et ITVS : intégrale temps vitesse de
S), ainsi que de la fonction diastolique du VD (Et : vélocité diasto-
lique précoce, At : vélocité diastolique tardive et rapport Et/At par
doppler tissulaire à l’anneau tricuspide).
Résultats.—
Données échocardiographiques
Variable Décédés Survivants p
TAD (mm) 17,4(2,5) 23,3 (6,5) 0,004
Pic S (cm/s) 10,4 (2,3) 14,2 (5) 0,047
VTIS (cm) 1,57 (0,34) 2,2 (0,8) 0,013
EpVD (mm) 7,2 (2,3) 5,8 (1,4) 0,032
Et (cm/s) 6,95 (2) 11 (4,1) 0,001
At (cm/s) 16 (7,75) 23 (7) 0,023
Et/At 0,38 (0,13) 0,53 (0,14) 0,026
Sept patients (11 %) sont décédés au cours de leur hospitalisation en
réanimation. En analyse univariée, les indices associés à la survie
sont représentés dans le tableau.
En analyse multivariée, seuls le TAD et Et sont indépendamment
liés à la survie. Une valeur seuil de TAD ≥18,7 mm est associée à
la survie avec une sensibilité de 82 % et une spécificité de 100 %
(ASC = 0,90). Une valeur de Et ≥8,4 cm/s est associée à la survie
avec une Se de 85 % et une Sp de 100 % (ASC = 0,96).
Conclusion.— Des indices échocardiographiques de fonction VD
d’acquisition facile sont associés au devenir à court terme des
patients en EABPCO sous VNI. La validation de ces indices sur une
large population et en multicentrique est souhaitable.
SP011
Intérêt de l’intubation systématique sous
fibroscopie dans l’insuffisance respiratoire aiguë :
protocole Fibrotube
C. Guittona, N. Bruléa, V. Sebille-Rivainb, B. Renardc, S. Cholletd,
S. Millete, C. Bretonnierea, D. Villersa
aService de réanimation médicale polyvalente, CHU de Nantes,
Hôtel-Dieu, Nantes ; blaboratoire de biostatistique, faculté de
pharma-université de Nantes, Nantes ; cservice de réanimation
polyvalente, CHD les Oudairies, La Roche-sur-Yon ; dusi
pneumologie, CHU de Nantes, hôpital
Guillaume-et-René-Laënnec, Nantes ; eservice de réanimation
chirurgicale, CHU de Nantes, Hôtel-Dieu, Nantes
Introduction.— L’intubation est une technique à risque au cours de
l’insuffisance respiratoire aigüe (IRA) avec hypoxémie. L’utilisation
systématique de l’intubation sous fibroscopie en 1re intention
semble se développer.
Objectif.— Ce travail vise à l’évaluer en comparaison de l’intubation
classique au laryngo.
Matériels et méthodes.— Étude prospective, observationnelle, mul-
ticentrique (4 services, [2 Réa Médicale, 1 Chirurgicale, 1 USI
pneumo]), pendant 12 mois. Étaient inclus de manière exhaustive
tous les patients en IRA avec hypoxémie définie par nécessité d’une
oxygénothérapie > 50 % pour maintenir SpO2> 90 % et nécessitant
intubation. Le libre choix était laissé au médecin en charge pour la
technique d’intubation (observationnel). Étaient colligées les don-
nées cliniques et biologiques dans l’heure précédant, durant et dans
l’heure suivant l’intubation, puis jusqu’à j28. Le critère de juge-
ment principal était la Sp02la plus basse au cours de la procédure
d’intubation.
Résultats.— Cent quarante patients ont été inclus : 84 étaient intu-
bés sous laryngoscopie (GL) et 56 sous fibro (GF). Le choix de
la technique d’intubation différait finalement selon les centres.
Les caractéristiques démographiques étaient superposables dans
les deux groupes : âge moyen 61,6 ans, 65 % d’hommes, IGS II 48,
BMI à 26,7. Les étiologies d’IRA se répartissaient en pneumopa-
thies (n= 66), IRA d’ IRC (14), OAP (16), choc (11), coma (9), autres
(24). La proportion de pneumopathies était plus importante dans
GF (p< 0,05). Les deux groupes étaient comparables pour les cri-
tères d’intubation difficile ; l’existence d’ATCD ORL faisait choisir
plus souvent la fibro (p< 0,05).
L’hypoxémie avant intubation était sévère PaO2/FiO2à 106. Les
patients GF semblaient plus hypoxémiques : FiO2plus élevée, SpO2
plus basse (p< 0,01). Lors du coma, l’intubation GL était favorisée
(p< 0,05). Tous les patients ont été intubés, le succès de la procé-
dure initiale (GL ou GF) était comparable (94 %). La SpO2la plus
basse durant l’intubation était comparable dans les deux groupes
(88 %). Le score d’intubation difficile était plus élevé dans le groupe
GL (2,9 vs 2,23, p< 0,05), même si le taux d’intube difficile n’était
pas différent. Au cours de l’intubation et de l’heure qui suivait, une
complication sévère survenait dans 53,6 % des cas [GL/GF, NS]. Les
complications se répartissaient au cours de l’intubation en : désa-
turations < 80 % dans 18 % cas [GL/GF, NS] ; épisodes d’hypotension
artérielle dans 10 % des cas [GL : 15,5 %, GF1,7 % (p< 0,01)] ; aucun
arrêt cardiaque, aucun décès. Parmi les complications modérées
pendant l’intubation, on notait plus d’agitation dans le GF (18 % vs
1%, p< 0,01). Dans l’heure qui suivait, on ne notait aucune dif-
férence d’événements indésirables sévères ou modérés. Pour le
suivi en Réa, la durée de VA était plus longue pour GF (15,1 j vs
10,5 j, p< 0,05) sans différence significative de dyspnée laryngée,
de troubles de déglutition, de taux de PAV, de durée de séjour, de
survie à j28.
Conclusion.— Les 2 groupes GF/GL ne sont pas strictement superpo-
sables : le choix de la technique dépend des centres et de certains
caractéres du patient lui-même. Malgré le caractère plus hypoxé-
mique des patients du GF, de rares différences significatives ont été