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FICHE PAYS
5 - © 2015 – Business France
Etat des lieux du commerce extérieur
Commerce Mondial : le rôle primordial du Royaume-Uni
En 2014, le Royaume-Uni a dégagé un déficit commercial de 178 Mds USD.
Les importations britanniques proviennent principalement de l'Allemagne (14%), de la Chine (9%), des Etats-Unis
(7,8%), des Pays-Bas (7,5%) et de la France (5,7%).
Les exportations du pays se dirigent vers les Etats-Unis (14%), l'Allemagne (10%), les Pays-Bas (7,2%) et la France
(6.4%).
En 2014 :
- Les exportations de la France vers le Royaume-Uni représentaient 40,2 Mds USD
- Les importations françaises depuis le Royaume-Uni représentaient 26 Mds USD
- Le solde commercial bilatéral a représenté 14 Mds USD, notre plus important excédent dans le monde.
Déficit du commerce extérieur britannique
Après une année 2012 où le déficit commercial a atteint un niveau record (218 Mds USD, source : GTA) la situation
s’est redressée en 2013 avec un déficit de 115 Mds USD, avant de se dégrader à nouveau en 2014 à 178 Mds USD.
Notons que le commerce extérieur britannique est essentiellement tiré par les exportations de services. En effet, alors
que le Royaume-Uni est le 11e exportateur mondial de marchandises, il est le numéro 2 mondial en ce qui concerne
les exportations de services commerciaux, derrière les Etats-Unis. L’importance des services financiers et juridiques de
la finance lui assure une place prépondérante, de même que de nombreuses entreprises technologiques s’installent
au Royaume-Uni intéressées par le dynamisme et la politique fiscale avantageuse.
Les secteurs porteurs
L’agro-alimentaire
La dépense alimentaire est estimée au Royaume-Uni à 232 Mds GBP (soit 283 Mds EUR) (source : Defra sur 2013) en
progression de 3,5% sur l’année précédente.
Le pays importe près de 40% des produits nécessaires à ses besoins alimentaires, et les volumes de consommation
sont amenés à progresser du fait des perspectives d’évolution de la population (la population britannique devrait
atteindre 67,2 millions en 2020, et 73,2 millions en 2035)
Dans un contexte de reprise économique, on observe deux types d’évolution.
Une forte reprise du « eating out » (Consommation hors domicile : Restauration etc.). Après une longue période de
crise où de nombreuses dépenses ont été en diminution, en particulier les sorties au restaurant, on assiste à une
reprise dynamique de la dépense alimentaire engagée « hors foyer » avec une croissance de près de 4 % sur les
dernières périodes observées (fin 2014/début 2015). A ce constat il faut ajouter que cette évolution démarrée à
Londres se propage peu à peu à l’ensemble des régions du Royaume Uni. Les éléments moteurs de cette croissance
sont la consommation nomade (Food To Go), les tendances « casual » de la restauration (restauration « informelle »
privilégiant la spontanéité) et le développement de chaines de restaurant à marques-enseignes. Enfin on observe
également que le haut de gamme de la restauration, le « Fine Dining », bénéficie d’une bonne dynamique. Il y a donc
une conjoncture favorable dégageant de nombreuses opportunités sur un marché de proximité très ouvert aux
importations et aux cuisines du Monde.
La distribution alimentaire subit les effets de la sortie de crise.
Le retour à des consommations sacrifiées durant la longue période de crise (ex : les voyages ou achats de voitures etc.)
se fait au détriment des dépenses alimentaires. A ce constat s’ajoute une concurrence forte entre le secteur marginal
mais en forte progression du Discount (Aldi et Lidl) et les quatre leaders de la distribution (Tesco, Sainsbury’s, Asda et
Morrisson). Conséquence de cet affrontement entre les « Big Four » (les quatre leaders) et la forte progression du
discount : une réduction de 30% du nombre des fournisseurs annoncée par Tesco, et une guerre des prix dans un
contexte de quasi déflation des prix alimentaires.