EM 118 - novembre 2004 - 3
ÉDITO
ENCADREMENT MAGAZINE
Cadres & maîtrise
LE CREUSET LA VOIX DES CADRES
59-63, rue du Rocher 75008 Paris
Tél. : 01 55 30 12 12
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Revue officielle de la Confédération française de l’encadrement
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Éditeur : CEDIMEJES, 59-63, rue du Rocher 75008 Paris
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Directeur de la publication : Jean-Luc Cazettes
Rédacteur en chef : Michel Ciesiolka
Rédactrice spécialisée : Micheline Falana
Assistante : Micheline Texereau
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Assistante : Laurence Verrecchia
Photo : V. Jacob - AFP - Illustrateur : Cannella
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Commission paritaire : N° CPPAP 0909 S 06979
Dépot légal : 26/01/1983 • ISSN 0984-368X
Optimiste
La mode est au dénigrement de notre
pays, de ses salariés qui ne pensent
qu’à leurs vacances, de ses politiques
qui ne font pas le poids et qui ont l’ou-
trecuidance d’appliquer la politique de
leurs électeurs. Bien évidemment aussi
de ses syndicats qui sont ringards, atta-
chés à la simple défense des intérêts de
leurs mandants, sans tenir compte,
ô scandale ! de l’intérêt des fonds de
pension néerlandais, des fonds d’inves-
tissement anglais ou des fonds spécula-
tifs américains.
Pour bien enfoncer le clou, on fait donner
le ban et l’arrière-ban d’économistes
incompétents, de journalistes en mal de
pige ou de politique en mal de tribune.
Et les affirmations gratuites, infondées,
appuyées sur des chiffres faux ou des
sophismes dangereux nous sont infligées
quotidiennement. Cela va du déclin de
la France, au manque d’attractivité, en
passant par la disparition de la valeur
travail ou le drame des 35 heures.
Pourquoi vouloir avilir notre pays et ses
habitants ? Pourquoi vouloir nous obliger
à courber la tête devant un modèle amé-
ricain qui n’en est surtout pas un ? Ces
discours me laissent un malaise dans la
mesure où ils peuvent nous renvoyer à
une période très noire de notre histoire et
notre soumission à certaines idéologies
encore plus « musclées ».
Parce que la France a des atouts
nombreux qui la mettent dans le
peloton de tête des pays industrialisés.
Et ces atouts, ces réussites c’est à vous,
aux salariés et en particulier à l’enca-
drement, colonne vertébrale de notre
économie, qu’elle le doit. Nous avons,
sens du travail qui s’étiole par l’absence
de communication de nos patrons. NON,
les 35 heures n’ont pas réduit notre
productivité et nos résultats, toutes les
enquêtes montrent que les cadres et l’en-
cadrement travaillent plus qu’avant, ont
une pression supérieure, et font, en moins
de temps, leur travail, tout leur travail,
et même plus que leur travail.
Pourquoi ne pas créer une Fondation de
la France qui avance, de la France qui
refuse de succomber à la sinistrose. La
France existait avant ce nouveau capi-
talisme financier qui refuse l’Homme.
La France harmonieuse, solidaire, exis-
tait avant le néolibéralisme anglo-saxon.
Tous ces épiphénomènes insignifiants
auront disparu, balayés par le vent de
l’Histoire, que la France sera toujours
là avec ses régimes sociaux, son climat,
sa gastronomie et son ardeur au travail.
N’hésitez pas à remettre à leur place
dans les catacombes de l’Histoire ces
oiseaux de mauvais augure, ces figures
de carême. Nous représentons, nous, la
France éternelle, celle qui gagne !
Jean-Luc Cazettes, Président de la CFE-CGC
sur ces 10 dernières années, obtenu
la plus forte croissance des 15 pays de
l’Union Européenne. Nous sommes le
deuxième pays au monde pour l’accueil
des capitaux étrangers. Nous avons
la meilleure productivité par heure
travaillée de tous les pays. Dans presque
tous les secteurs, une entreprise française
est sur le podium mondial. Tout cela ne
résulte pas d’élucubrations fantaisistes
de penseurs du café du commerce. C’est
le résultat de votre travail et de votre
engagement dans l’entreprise, pas des
actionnaires ou des politiques. Oserais-je
rappeler également que c’est vous qui
avez le meilleur taux de natalité, sans
doute la contrepartie de vos efforts…
Tout cela ressort des chiffres de l’OCDE.
Peut-on avoir meilleure caution? Alors,
pourquoi dénigrer, pourquoi rabaisser?
Osons le dire, grâce à vous, la France
est performante, et nous renvoyons tous
les pisse-froid, les monsieur Homais, les
contempteurs masochiste d’une soi-disant
décadence à leur insignifiance. NON, la
valeur travail n’a pas disparu, c’est le
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