Les causes de la Première Guerre mondiale - Les tensions internationales
Copyright © Clio Texte 2/6
1914 Les assassins - Bibliothèque
numérique mondiale
, Versailles, signature de la Paix avec la
Hongrie, M. Millerand [passant devant un
piquet d’honneur] : [photographie de presse] /
[Agence Rol]
Cette affiche fut conçue par le graphiste
Maurice Louis Henri Neumont (1868-1930) et
produite à Paris en 1914 par la Maison
d’édition. Elle montre le Kaiser Guillaume II,
empereur d’Allemagne pendant la Première
Guerre mondiale, et François-Joseph Ier
(1830-1916), empereur d’Autriche-Hongrie
jusqu’à la troisième année de la guerre, tous
deux qualifiés « d’assassins ». Chacun tient un
couteau, et l’image menaçante de l’aigle
impérial d’Allemagne dégoulinant de sang est
visible derrière eux. Les papiers au sol
représentent les accords internationaux et les
principes du droit international piétinés par les
empereurs allemands dans leur marche vers la
guerre, notamment le respect des pays
neutres, de la neutralité, des droits de
l’homme, du Congrès de paix de La Haye, etc.
La note en bas à gauche indique que
l’impression est la première d’une série
intitulée « 1914 ». La série, produite au cours
de la guerre, portait sur les « atrocités barbares
contre les peuples qui luttent courageusement
pour la cause sacrée du droit, de la civilisation
et de la liberté ». Dans le cadre de sa
mobilisation pour la guerre, la France rallia
ses citoyens en dépeignant les empereurs
allemands comme des assassins, dont la
politique avait causé la guerre. Lithographe et
peintre, Neumont était membre de l’école
patriotique des artistes français, qui créa des
affiches de propagande profrançaises pendant
la Première Guerre mondiale.
Les tensions internationales
Les tensions internationales
En ce début de siècle, les grandes puissances se
sont groupées en deux camps opposés :
la Triple Alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie,
Italie)
la Triple Entente (France, Russie, Royaume-Uni)
Cette bipolarisation de l’Europe date de 1907 ;
auparavant, diverses alliances avaient été faites et
défaites entre ces puissances tour à tour amies et
rivales. Ce partage débouche sur de grave tensions
internationales augmentées par les rivalités
impérialistes apparues avec l’expansion
économique de la fin du XIXe siècle.
L’Autriche-Hongrie L’Autriche-Hongrie voit ses
visées expansionnistes en direction de la mer Egée
contrariées par la politique russe. D’autre part, son
empire connaît des difficultés internes à cause des
poussées nationalistes des Slaves du Sud (Croates,
Slovènes, Bosniaques ...).
Oppositions avec les intérêts économiques
allemands
L’Allemagne L’Allemagne est devenue la
deuxième puissance industrielle du monde derrière
les U.S.A. ; l’Empereur veut lui assurer une position
stratégique, des matières premières, des débouchés
commerciaux et des aires d’investissements.
L’empereur Guillaume Il lance son pays dans une
politique mondialiste.
L’essor de sa marine de guerre est un sujet
d’inquiétude pour la Grande-Bretagne, souveraine
sur les mers.
Les intérêts allemands se heurtent à ceux de la
France tant en Europe qu’en Asie et en Afrique.
L’Italie Le jeune impérialisme italien tend à
prendre pied, lui aussi, dans les Balkans (littoral
dalmate, Albanie). Réveil des revendications
concernant le Trentin et Trieste demeurés sous
domination autrichienne.
La Russie Vaincue en Extrême-Orient et secouée
par la révolution de 1905 , la Russie cherche à
remporter un succès. Pour cette raison, elle renoue
avec sa politique des Slaves des Balkans ; elle
espère qu’un jour lui donneront accès aux "mers
chaudes".
Bismarck et la France (1879)
Bismarck et la France (1879)
"On a beaucoup dit que j’étais favorable à la
République en France parce que j’y voyais une