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l’arrière, plutôt que par l’Alsace. Cette invasion allemande en Belgique est extrêmement
violente : nombreux civils exécutés, localités détruites, déportations massives, etc.
Après les combats en France sur la Marne en septembre 1914 et la remontée vers la Mer du
Nord, le front se stabilise. Mais en 1915 et 1916 : offensives meurtrières sur Verdun,
offensives britanniques dans la Somme, offensives allemandes sur Ypres, première
utilisation des gaz chimiques.
• La guerre des tranchées
L’artillerie allemande est surpuissante. Au début de la guerre, les soldats français sont sous-
équipés (ex. pantalons rouges, pas de casques de protection). On assiste donc à un
véritable massacre au début de la guerre. Et dans les armées, les responsables sont
indifférents aux des hommes qu’on envoie au combat, sauf en Belgique (zone occupée,
impossible de reconstituer une armée).
• La Belgique occupée
Pendant l’occupation, la Belgique connait de nombreuses interdictions : pas de réunions
politiques, censure des journaux par l’Allemagne, couvre-feu, interdiction d’arborer les
couleurs nationales, imposition de l’heure allemande.
L’occupation entraine l’interruption des importations et des exportations, la Belgique est
condamnée à la famine. Mais la communauté internationale se mobilise ; elle organise l’aide,
surtout pour les enfants. La grippe espagnole attaque les organismes affaiblis à la fin de la
guerre.
Malgré tout, l’occupation allemande favorise le développement d’une certaine forme de
patrimoine.
Enfin, la Flamenpolitik, pratiquée par les autorités d'occupation allemandes, privilégie
régulièrement les revendications flamandes. Le nationalisme flamand fait également son
apparition sur le front (devise AVV-VVK). La 1e université en langue flamande est
revendiquée et créée (Gand). Cependant, seule une minorité flamande adhère à ce
mouvement.
• Bilans
La guerre 14-18 a été à l’origine d’une rupture dans le mouvement démographique en 1923
dans la catégorie d’âge des 15-20 ans (morts et manque de naissances pendant la guerre).
La Société des Nations est créée ; dans un premier temps, elle ne comprend que des
vainqueurs; mais, elle ne fonctionne pas car elle n’a pas d’armée et les Etats Unis n’en font
pas partie.
Lors des Traités de Versailles, la Yougoslavie est donnée en récompense à la Serbie, et des
indemnités sont réclamées à l’Allemagne, qui est considérée comme responsable de la
guerre.
Durant cette période, l’Européen s’exprime de façon très critique sur sa civilisation.
2. Pourquoi célébrer ce centenaire ?
C’est une question d’héritage, de patrimoine. Il n’y a plus de témoins humains, uniquement
des lieux (ex. cimetières militaires, monuments). Il est intéressant de visiter ces lieux.
Il s’agit d’un plaidoyer pour l’Europe et la paix. Cette démocratie est née après la 1e guerre ;
mais il a fallu attendre 1948 pour que les femmes obtiennent le droit de vote.
De nouvelles nations ont surgi.
Cela a également attiré l’attention vers de nouveaux enjeux, comme l’enfance.
Enfin, c’est une prise de conscience douloureuse de la dangerosité de la culture
européenne.
La Belgique a joué un rôle très important dans la construction européenne.
La guerre 14-18 est le début du processus de fédéralisation de la Belgique. Dès 1930, on
décide l’unilinguisme régional (pas de bilinguisme du pays).