
L’interaction, la communication dans un groupe font partie des préoccupations de toutes les
organisations socioprofessionnelles. Le groupe interdisciplinaire qui va se consacrer à la prise en
charge de la douleur chronique ou de l’accompagnement et des soins palliatifs doit déjà se défini
comme un véritable groupe et non comme une collection d’individus. A ce titre, il existe une
interaction entre les membres, le partage de buts communs, des rôles, de normes bien définies et
un réseau d’attractions interpersonnelles.
La coordination d’un groupe interdisciplinaire représente un élément important. Le « Leadership »
doit répondre aux recommandations fonctionnelles suivantes :
1 – créer et encourager un bon climat,
2 – garder le réseau de communication ouvert,
3 – harmoniser les pratiques,
4 – proposer des compromis,
5 – aides à exprimer des sentiments,
6 – établir des standards et des critères,
7 – évaluer et soumettre les résultats pour atteindre un but.
La prise en charge de la douleur chronique, de l’accompagnement et des soins palliatifs en équipe
pluridisciplinaire représente une réalité et un modèle qui infiltre peu à peu l’ensemble des pratiques
dans ce domaine.
2 – LES ORGANISATIONS D’EQUIPE EN HIERARCHIE DE POUVOIR
C’est un modèle pyramidal dépendant et figé qui se retrouve plus volontiers dans le modèle
pluridisciplinaire atomique et/ou le modèle transdisciplinaire décrit dans le paragraphe précédent.
L’équipe est un ensemble de sujets soumis sous le contrôle d’un élément reconnu, accepté comme
chef. Chaque élément de l’équipe est identifié :
-
-
par la compétence que lui prête l’élément dominant,
par la fonction que lui attribue l’élément dominant dans son système.
Chaque élément de l’équipe ne connaît pas bien la définition des autres qui est une définition par
niveaux non individualisés. Il y a généralement méconnaissance du champ de compétences des
autres éléments d’un niveau différent du sien.
Dans ce système, chaque élément se situe en fonction de l’échelon supérieur :
- ce modèle comporte un outil relationnel hiérarchique de pouvoir sur les personnes par un mode
d’échange fondé sur le pouvoir déterminé par l’élément dominant,ce modèle est confronté à la
difficulté de triage de l’information qui génère perte de temps, perte d’informations par la masse
d’informations que chaque élément du groupe transmet de son niveau vers le niveau supérieur. La
représentation graphique ci-après (figure 4) présente un exemple d’organigramme de type iérarchie
de pouvoir qui illustre l’atomisation des éléments et la faible probabilité d’une communication de
bonne qualité.
Dans la hiérarchie de pouvoir, chaque élément de l’équipe a tendance :
1.
2.
3.
A remettre en cause la fonction de l’élément supérieur ;
A vivre les crises comme un danger pour lui-même ;
A rejeter tout élément déclencheur, car il est vécu dangereux pour la stabilité et la
perpétuation du système ;